«milady; milady; milady si tu savais à quel point je m’emmerde.» Caressant frénétiquement le pelage blanc de son félin, le jeune vampire tendit son bras vers une gourde argenté posé sur sa table de nuit. Il n’était pas en manque, n’avait pas particulièrement soif mais qu’est-ce qu’il s’ennuyait lorsqu’il était seul dans son dortoir en pleine journée. Ouvrant délicatement la petite fiole, il en huma le contenu le sourire aux lèvres. Délectable parfum humain bien meilleur que le sang humain que l’on leur servait dans l’institut. Enfin sang humain si on voulait, plutôt le sang de délinquant, criminel, religieux, un fouillis de personnes dont le sang avait un goût immonde, bien moins bon que celui des jeunes sorcières de l’institut. Aussi délicieuses que leur sang d’ailleurs. En y réfléchissant bien ce n’était pas très complexe de les rendre consentantes, un peu de charme et si cela ne marchait pas il n’avait qu’à devenir agressif pour que cela fonctionne. Laissant couler le liquide chaud dans sa bouche, le giena laissa s’échapper de sa gorge un grognement de satisfaction. Tout à fait savoureux et délectable, peut-être avait-il eu une petite faim tout compte fait c’est donc d’une traite qu’il termina le breuvage avant de se lever subitement à la recherche d’autres fioles qu’il aurait pu mettre de côté. Placards, armoires, lits , vêtements fouillés, il s’avéra qu’il n’y avait aucune trace de fioles pleines dans le dortoir, un bordel monstre mais pas de sang. «merde.» frappant dans le matelas de son lit, le jeune anglais ne réagissait pas en voyant sa milady s’enfuir en crachant dans sa direction. Le voici qui perdait la tête, s’énervant contre de simples objets. Saisissant une cape noir délaissée sur le sol, il s’en couvrit avant de se diriger vers la sortie de son dortoir. Il faisait jour, il devrait donc pouvoir trouver dae sun, sa belle gourde humaine qui le fournissait fréquemment du moins lorsqu’elle se sentait capable de lui apporter satisfaction. Il tenait suffisamment à elle, pour pouvoir se priver de manière à ce que la santé de la jeune belka ne soit pas mise en danger. Si il ne la trouvait pas, il se verrait obliger de violenter un ou une sorcière jusqu’à ce que celui-ci accepte de le nourrir. Quittant le dortoir, y laissant un bordel monstre il s’engagea dans les couloirs sombres tout en serrant contre lui la cape. La jeune hyène avait toujours rêvé de pouvoir sortir en plein jour afin de bronzer tranquillement allongé dans l’herbe comme pouvait le faire tout ceux qui n’appartenaient pas à sa race. Toutefois il ne pouvait pas se le permettre à moins d’être masochiste au point de désirer cuire littéralement. Non trop peu pour lui. Virant à droite, le jeune étudiant passa une main dans ses cheveux tout en tentant de se rappeler le chemin menant aux espaces ombragés disponibles dans la cour. Un chemin sombre de préférence. Alors qu’il marchait silencieusement parmi les élèves, le giena se surprit à leur montrer les crocs un sourire sadique sur les lèvres. Mon dieu que c’était jouissif d’être crains. Voir le visage d’autrui se figer en sa présence et entendre les battements de leur cœur s’accélérer était un véritable bonheur. Passant un coup de langue sur sa lèvre inférieur, il posa enfin un pied dans la cour tout en prenant soin de bien se couvrir pour se protéger du soleil présent le temps qu’il puisse franchir le peu de distance qui le séparait d’un coin ombragé. Il ne lui fallut pas plus d’un fraction de seconde pour qu’il ne rejoigne ce lieux frais et protégé par les arbres des quelconques rayons de soleil qui auraient pu vouloir s’y loger. Laissant tomber sa cape au sol, il laissa glisser son regard sur sa main. Soufflant de mécontentement , il porta celle-ci à sa bouche afin de diminuer la douleur provoqué par la brulure dont elle était victime. Le vampire avait beau être rapide, il n’avait cette fois-ci pas pris soin de protéger ses mains. Néanmoins la brûlure ne resta pas bien longtemps présente disparaissant rapidement comme quoi être vampire avait énormément de bons côtés.

S’allongeant dans l’herbe fraîche, le jeune anglais ferma délicatement les yeux se concentrant sur ce qu’il pouvait sentir dans les alentours. Son odorat avait toujours été son meilleur ami, capable de déceler un humain à une distance d’environs 50 m, ce n’était certes pas incroyable mais largement suffisant lorsqu’il s’agissait de chasser. Humant l’air, le jeune vampire décela différente race avant de tomber sur une odeur plus douce et subtile. Un peu plus sucrée que l’odeur du sang de la jeune belka qui le nourrissait habituellement. Si il en serait meilleur, le jeune giena n’en avait aucune idée, autant gouter avant de se faire une opinion de la chose. A en croire ce qu’il entendait et percevait, la jeune proie marchait seule et semblait se diriger vers l’entrée du bâtiment ce qui ne lui laissait que très peu de temps pour s’emparer de celle-ci. Bondissant sur le côté, il s’accroupissait attendant sagement que son éventuel repas passe suffisamment près de lui, pour qu’il puisse le saisir en toute discrétion. Ou la saisir tiens. Se relevant subitement, il tendit un bras en dehors de son coin ombragé afin de saisir rapidement sa jeune victime qu’il plaqua contre son torse tout en couvrant sa fine bouche de sa main. Oh non, ne gâchons pas ce moment particulièrement agréable par d’horribles cris apeurés. La fixant délicatement , il laissa un doux sourire se poser sur ses lèvres avant de venir murmurer quelques paroles à l’oreille de la jeune femme. «ne bouges pas, ne cherches pas à t’enfuir et ne te débat pas. Tu es surement assez intelligente pour savoir que quoique tu fasses j’aurais le dessus sur toi surtout que planter mes crocs dans ta magnifique nuque serait atrocement plaisant.» Relevant la tête, tout en continuant à la fixer, il relâcha la pression qu’il exerçait sur elle avant de lui tourner autour. Vraiment mignonne, très bien proportionnée et plutôt docile, dommage qu’il ne soit pas capable de contrôler sa faim lorsqu’il désirait avoir des contacts charnels poussés avec des êtres humains. Il aurait été dommage de tuer la jeune femme avant même d’avoir pu profiter de ce si beau corps. Dommage aussi qu’il ne s’agisse pas d’une femelle vampire, il n’aurait surement eu aucun mal à satisfaire ses besoins sexuels avec. S’arrêtant derrière la jeune femme , il laissa glisser ses doigts le long de la nuque de la jeune sorcière tout en humant son parfum désormais beaucoup plus succulent qu’auparavant. «la vingtaine originaire du canada avec une petite touche coréenne et une sorcière de sang pur attention. Ton sang doit être délicieux !» Se retrouvant immédiatement face à elle, le jeune anglais referma sa main sur le cou de sa victime tout en lui souriant. Son cœur battant sous les doigts de notre hyène, le firent frémir d’envie lorsque passant un coup de langue sur sa lèvre inférieure, il laissa son envie s’exprimer par les mots. « et si . Tu me laissais goûter ton sang ?»

« je vais à mon cours d'histoire de la magie et on se retrouve après? » la brunette offrit un de ses plusieurs sourires à une de ses camarades avant de tourner les talons, filant en direction de sa salle de classe. Bon, il était à peine quinze heures et elle ne finissait sa journée de travail que dans les environs de dix-huit heures. Autant dire qu'elle en avait encore pour un bout de temps. Et c'est là, en ce moment précis, qu'elle regrettait de n'avoir pas su arrêter sa lecture de la nécromancie ancienne hier soir. Elle avait enchaîné les pages, beaucoup trop curieuse et intéressée par le sujet. Ce qui lui valait de bailler toutes les cinq minutes. Donc, en plus d'avoir encore de longues heures de cours derrière elle, elle allait devoir être assez vive pour mettre sa main devant sa bouche à chaque fois qu'un bâillement se pointerait. Question d'élégance. La brunette parvint alors à la fin du couloir et poussa difficilement la porte qui menait à l'extérieur. Ah, quel beau temps. Pour les humains, les vivants, préciserons-nous. Le soleil était encore haut dans le ciel et les jolies couleurs chaudes la mirent aussitôt de bonne humeur, la réveillant. « j'avais peut-être juste besoin d'un peu de lumière pour me relancer. » dit-elle à voix haute, pour elle-même. Elle n'avait pas peur de passer pour une autiste, non. Et même si les gens pensaient réellement qu'il lui manquait un chromosome ou quelque chose du genre, qu'est-ce que cela pouvait bien lui faire ? Elle était bien dans sa peau et n'avait absolument aucune mise au point à faire de ce côté-là. « ne bouge pas, ne cherche pas à t’enfuir et ne te débat pas. Tu es sûrement assez intelligente pour savoir que, quoi que tu fasses, j’aurai le dessus sur toi ; surtout que planter mes crocs dans ta magnifique nuque serait atrocement plaisant. » comment était-elle arrivée dans les bras de cet inconnu ? Rapide, c'était le moins qu'on puisse dire. Cet adjectif qualifiait à la fois la transition et l'inconnu dont il était question. C'était un vampire, ça tombait sous le sens. Levant ses pupilles claires vers le suceur de sang, elle était prête à confirmer une nouvelle fois : il était vif, caché dans un coin sombre, à l'abri, et venait de lui balancer une menace digne d'un être de la nuit. Que voulait-il exactement ? Il disait que boire son sang serait plaisant, mais cela sonnait plus comme une fâcheuse conséquence à son manque d'obéissance. Or, elle ne criait pas et ne bougeait même pas : elle n'avait donc rien à craindre, était ce qu'elle devait conclure ? Donc, même interrogation : qu'attendait-il d'elle ? Et puis pourquoi elle d'abord ? Lorsqu'il la relâcha, peu de temps après l'avoir capturée, angela le suivit du regard tandis qu'il tournait autour d'elle. Et maintenant ? Ce garçon ne lui disait rien. Elle ne se souvenait pas l'avoir déjà croisé. Mais, en même temps, il faut dire qu'elle n'était pas là depuis longtemps, venant d'akiwa, et que les vampires se faisaient plus rares que les loups ou les autres sorciers.

« la vingtaine, originaire du canada avec une petite touche coréenne et une sorcière de sang pur attention. Ton sang doit être délicieux ! » bon, d'accord, il lui faisait peur. Les doigts qui parcoururent sa nuque la firent frissonner alors qu'elle rentrait doucement sa tête dans ses épaules : elle n'avait pas vraiment envie de se faire manger. Cela n'était jamais arrivé et elle n'était pas prête à se transformer en gourde humaine pour un sou. Et puis, n'avait-il pas un garde-manger spécial à disposition ? Genre lapins ou poules mortes. Pour dire vrai, angela ne connaissait rien du mode de vie des vampires, si ce n'était qu'ils ne pouvaient affronter le soleil sans avoir de séquelles. Après, elle ne pouvait pas séparer le mythe du vrai. Craignaient-ils l'ail, les croix, l'eau bénite ? Impossible de trancher. « et si . Tu me laissais goûter ton sang ? » l'asiatique quitta ses nombreuses pensées, attrapant, par réflexe, le poignet de l'inconnu à l'aide de ses deux mains. Réflexe de survie, ça devait être ça ; au cas où il comptait l'étrangler. Peut-être que ce mec était juste un meurtrier et qu'il prenait son pied en tuant des élèves ? Et, dieu que c'était effrayant qu'il puisse deviner autant de choses sur son compte sans même lui adresser la parole : c'est comme si il observait un bon vin et le commentait. La voyait-il comme un simple objet ? Sans doute se prenait-il pour un demi-dieu ou un délire du genre. Immortels, éternellement jeunes et dotés d'une force et d'une rapidité hors du commun, rares devaient être les suceurs de sang qui estimaient être au même niveau que tout le monde. Resserrant doucement ses fins doigts autour du poignet du brun, la canadienne prit enfin la parole, une lueur de peur traversant son regard « sans vouloir te vexer, je n'ai pas envie que tu y goûtes. Ça doit faire très mal d'avoir la peau traversée par des dents, surtout à un endroit si sensible alors... non merci, vraiment. » et puis, qui sait, peut-être allait-il lui refiler quelque chose ? Peut-être que, demain, lorsqu'elle se réveillerait, elle aurait une fringale qui ne se terminerait que lorsqu'elle aurait bu le sang de quelqu'un. Ne parlons pas de malheurs. « mais je peux toujours aller te chercher à manger ou, qui sait, un volontaire ? Mais, lâche-moi, s'il-te-plaît, je ne trouve pas ça très drôle comme situation. » sa peur était-elle palpable ? Son rythme cardiaque avait de toute évidence doublé de vitesse, ce qu'il avait sans doute nul remarqué. Son regard, lui, était fuyant. Malgré quelques ridicules tentatives, angela n'était pas parvenue à regarder son agresseur dans les yeux. Parce que, oui, elle était agressée. Comment appelez-vous une fille qui se fait chopper dans un coin, menacer, et à moitié étrangler ? Une victime, clairement. Ce garçon n'avait aucune bonne manière. Déjà que l'ambiance de cette école n'était pas spécialement rassurante, accueillante, ce dernier n'arrangeait en rien l'image que la kaban se faisait de cet endroit.

Non, non, non, non, non, lui qui s’ennuyait tant pourquoi fallait-il qu’il tombe sur une femme craintive ? Qu‘elle se débatte, le frappe, le morde, crie, qu’elle fasse tout ce qui pourrait la sauver si elle était réellement en danger. Mais qu’elle ne soit pas aussi stoïque et calme. Peut-être était-elle tétanisée, après tout les élèves sorciers n’étaient présents que depuis très peu de temps. Aurait-il l’honneur d’être le premier suceur de sang que la jeune kaban rencontrerait ? En y pensant c’était relativement excitant de penser que la jeune canadienne puisse être novice en matière de vampire. Qui sait peut-être cachait-elle une gousse d’ail ou même un flacon d’eau bénite ? Dirigeant son regard sur les deux fines mains de la jeune étudiante venues enlacer son poignée, le jeune giena ne put s’empêcher de sourire. Si seulement ce geste pouvait ne serait-ce que le bloquer. Mais non, les vampires avaient une force surhumaine, rien de tel que ça pour le rendre prétentieux d’ailleurs, à moins que ce ne soit déjà le cas. Venant caresser du bout des doigts, les mains de la jeune femme, la hyène mouvait d’un geste négatif la tête. Elle ne pourrait en usant d’un geste aussi banale , se débarrasser de lui. Soyons logique. « sans vouloir te vexer, je n'ai pas envie que tu y goûtes. Ça doit faire très mal d'avoir la peau traversée par des dents, surtout à un endroit si sensible alors... non merci, vraiment. »Tiens voilà qui était intéressant. Peut-être n’était-elle pas si ennuyante au final puisqu’elle prenait la peine de s’adresser à lui. Un sourire narquois sur les lèvres, le jeune anglais conserva son mutisme, la fixant avide qu’elle lui en dise plus. Il n’était pas réellement sûr que la nuque soit un endroit douloureux pour les humains dont il se nourrissait certes ce ne devait pas être spécialement agréable mais de là à en hurler de douleur, il en doutait fortement.« mais je peux toujours aller te chercher à manger ou, qui sait, un volontaire ? Mais, lâche-moi, s'il-te-plaît, je ne trouve pas ça très drôle comme situation. »Une esclave ? Non merci il avait déjà bien à faire avec la jeune vampire qu’était Nélia sans compter que vue le gabarie de cette jeune sorcière, elle ne lui attraperait rien de bien bon. Polie, très polie franchement à quoi cela lui servait-il de se montrer aussi polie ? Croyait-elle vraiment qu’il finirait par avoir pitié d’elle ? Tout ce qu’elle faisait laissait voir la peur qu’elle ressentait. Sa respiration saccadé, ses yeux fuyants, son rythme cardiaque beaucoup trop rapide, l’intonation de sa voix peu confiante; dire qu’il aimait tant ça. A rester enfermée dans son dortoir il n’avait pas eu le temps de faire mumuse avec des humaines depuis longtemps; avec des vampires c’était plus fréquent et plus violent puisque ceux-ci avaient en quelque sorte la capacité de se défendre; mais là il allait bien s’amuser. Bien sur il allait falloir que la petite se décoince un peu, non pas qu’il n’aimait pas s’éclater seul mais certaines choses avaient des limites. Percevant le craquement des feuillages derrière lui, Drew lâcha subitement la canadienne avant de sauter sur l’inconnu qui semblait les espionner depuis un petit moment. Manque de vigilance ou désintéressement total, le jeune vampire n’avait pas perçus la présence de cet humain plus tôt et c’est donc tout en le saisissant par le bras qu’il revînt se positionner face à sa petite victime le sourire aux lèvres. Le jeu allait être beaucoup plus amusant maintenant qu’il avait un cobaye pour démontrer certaines choses à son invité. Saisissant la nuque du jeune homme, il dévoila ses crocs à la vue de la jeune étudiante avant de rire avec sadisme. « Mademoiselle n’a pas accepté de me laisser goûter son sublime sang, c’est dommage cela aurait pu t’épargner, je suis navré de devoir vous infliger ça mais mon estomac s’impatiente. »L’homme qu’il tenait fermement ne montra aucune objection, ne cherchant même pas à se débattre. Merde qu’avait-il tous à être si coopératif ? Plantant délicatement ses crocs dans la nuque de l’étudiant visant une veine relativement attrayante, le giena ne quitta pas une seule seconde le regard de la jeune kaban. Toutefois il ne s’attarda pas longtemps, inspirant quelques gorgées de ce sang légèrement fade avant de se retirer. En y réfléchissant bien, il n’avait pas faim puisqu’il avait réussis sans problème à s’arrêter. Fixant son repas, Drew grogna férocement en voyant celui-ci lui sourire. Mon dieu pas un gay fan de twilight. Le poussant violemment tout en le regardant s’écraser au sol, le jeune vampire s’accroupissait devant celui-ci, tout ayant pris soin de tirer avec lui la jeune brune.« oh mais suis-je bête tu voulais peut-être que je te transformes ? »Passant une main derrière la nuque de l’inconnu, andrew retenu une envie subite de vomir en le voyant lui sourire une énième fois.« Idiot ! »Relevant son bras, il frappa du coude le crâne de celui-ci, le laissant s’écrouler au sol. Cette école était remplie de parasites encore plus depuis que les sorciers les avaient rejoint. Sérieusement qui de réfléchis aurait pu désirer devenir un monstre alors que lui-même aurait tout donné pour devenir humain à part entière ? Passant ses doigts sur la nuque de son casse croûte, il lui contrôla le pouls avant de se relever tranquillement essuyant sa bouche d’une revers de la main. Elle devait être complètement apeurée à vrai dire le jeune anglais avait sûrement un peu exagéré, oui il aimait s’amuser, se montrer sadique mais en général ses victimes l’avaient réellement mérité. Mais la jeune canadienne, elle n’avait pas demandé à ce qu’il la choisisse puis il n’avait plus soif alors à quoi bon la garder prisonnière ? Ah oui il était complètement fou, comment avait-il pu oublier cela ? Saisissant la main de la jeune femme, la posant sur son torse à l’endroit précis où aurait du battre son cœur , il la fixa avec sérieux.«  tu entends les battements de mon cœur ? Non ? Et tu veux que je te dise pourquoi ? Je suis un monstre , andrew pour les intimes et pour le directeur si jamais j’ai tué cet idiot. »Laissant tombé la main de sa cadette, il fit jouer ses doigts dans les cheveux de la jeune femme.« Ce qui est drôle avec vous, c’est que tous sans exception ne pouvez vous empêcher de craindre pour votre vie à chaque fois que vous êtes confronté à notre race. Et après vous vous étonnez d’être persécuté, c’est pourtant pas bien complexe nous nous vengeons de ne pas être à votre place. »Oui, son sadisme était entièrement du à sa jalousie si intense. Il désirait posséder un corps chaud, sentir son cœur battre ou même être obligé de respirer sous l’eau. Et les hamburgers combien de fois avait-il tenté d’en manger jusqu’à se faire vomir encore et encore, insupportable. Passant un doigt sur son propre avant bras, y laissant apparaitre une légère trace de sang , la hyène saisissait la tête de la jeune femme avant de venir appuyer les lèvres de celle-ci sur sa plaie.« alors quel goût ça a ? Rassures toi je ne peux à présent plus me nourrir de toi au risque de réellement te transformer. »Il était horrible, immonde, inhumain mais au final seul lui savait que si il avait fait ça c’était dans l’unique but de s’empêcher de transpercer le cou de cette jeune femme. Un monstre cherchant à devenir humain quel euphémisme !

Comment ne pas se sentir mal quand on se retrouve entourée de vampires et de garous ? Même si angela avait lu beaucoup d'ouvrages les concernant, elle n'en avait jamais croisés avant aujourd'hui. Alors, oui, il était plutôt dur pour elle de rester de marbre alors qu'elle se faisait attraper par un suceur de sang  ; en pleine journée qui plus est. Ses lectures, son imagination, rien ne l'avait réellement préparée à tout ça. Certes, elle en connaissait beaucoup sur eux, mais ça ne l'aidait pas plus que ça. Elle n'avait jamais pensé qu'elle rencontrerait une de ses créatures un jour ; mais c'était arrivé, finalement. Un vampire était en train de s'enfiler son déjeuner devant elle. « Mademoiselle n’a pas accepté de me laisser goûter son sublime sang, c’est dommage cela aurait pu t’épargner, je suis navré de devoir vous infliger ça mais mon estomac s’impatiente. » « m-mais ! » lança la canadienne, faisant un pas en avant. Il n'allait tout de même pas boire le sang de ce pauvre humain qui n'avait rien demandé, si ? Naïve ou beaucoup trop gentille, elle n'arrivait pas à croire une telle chose. Croquer une personne, enfoncer ses dents dans sa peau et le boire. Mon dieu, c'était tellement écœurant et, bien que mademoiselle soit sorcière, cela restait inimaginable pour elle. Il pouvait bien y avoir des milliers de sorts plus farfelus les uns que les autres, voir un individu se nourrir d'un autre était déboussolant. Qui aurait pensé qu'une nana vivant dans un monde de sorciers doté de bêtes étranges aurait pu être impressionnée par un être de la nuit ? Telle était la question et, elle-même se la posait. Bouche entrouverte, yeux écarquillés, elle regardait la scène, sidérée. C'était pas possible ! Pourquoi est-ce que les administrés avaient jugé bon de transférer d'inoffensifs sorciers dans un lieu aussi hostile ? Et puis, que faisaient les professeurs ? Trouvaient-ils ça normal que des gamins se fassent agresser sur le campus ? Après tout, c'était une honte qu'ils se retrouvent à faire les gourdes. Et angela porterait plainte, c'était clair. N'allez pas me dire que ce vampire, là, ne pouvait pas se retenir ? Il n'était pas le diable, non plus, et avait sûrement plusieurs moyens de se calmer, lui, et son appétit. Alors, à d'autres le coup de la perte de contrôle. Mon dieu, c'était effrayant : l'inconnu la regardait toujours, la dévorant du regard. Et elle n'arrivait plus à parler, paralysée ; il fallait qu'elle agisse, qu'elle aide ce pauvre sorcier. Elle ne pouvait tout de même pas le laisser comme ça, souffrant sous la bouche de l'affamé. « lâche-le tout de s... » la brunette s'interrompit après cette montée d'adrénaline, la victime découvrant ses dents, souriant. Étaient-ils complices ? Ou bien, cette morsure était-elle agréable pour qu'il en vienne à sourire ? Les sourcils froncés, elle ne comprenait plus rien. Qu'est-ce qu'elle pouvait détester cette école. Les gens semblaient marcher à l'envers, être plus égoïstes et brutaux que jamais. Comme si les ineo n'avaient pas été assez nombreux, il fallait qu'elle se retrouve avec le double, ici. Soit les gens étaient conscients, soit ils ne l'étaient pas ; mais ça n'empêchait pas que le taux d'agression soit très élevé ; à croire que c'était la passe-temps d'un élève sur trois. Le vampire poussa alors sa victime sans aucune délicatesse, ayant apparemment découvert quelque chose qui l’agaçait. La brunette, quant à elle, ouvrit à nouveau la bouche, poussant un gémissement plaintif en se faisant tirer par le bras. Il n'allait jamais la laisser tranquille ou quoi ? « oh mais suis-je bête tu voulais peut-être que je te transforme ? » mais qu'est-ce que c'était que tout ce cinéma ? L'autre humain semblait enjoué, presque ravi d'avoir été mordu, désireux de devenir l'un des leurs. Elle rêvait, voilà, ça devait être ça. C'était obligé. Quoi d'autre ? Cela ne pouvait pas être la réalité.

Comment une personne ne traînant aucune malédiction pouvait-elle ardemment en vouloir une ? Foutaises. C'était beaucoup trop gros pour qu'angela arrive à avaler ça. « Idiot ! » la canadienne ne retint pas un cri aigu, observant la victime tomber dans les pommes. Merde alors, ce vampire n'avait vraiment aucune manière ; et, de toute évidence, il méritait une bonne grosse claque dans sa gueule. Ce qu'il ne tarderait pas à se prendre si il continuait de se comporter comme un goujat. « tu entends les battements de mon cœur ? Non ? Et tu veux que je te dise pourquoi ? Je suis un monstre, andrew pour les intimes et pour le directeur si jamais j’ai tué cet idiot. » sa main posée sur le cœur mort de son interlocuteur, angela planta ses iris d'un vert clair dans ceux de ce dernier. Il s'appelait andrew, donc. « merci, mais je ne suis pas idiote. » répondit-elle aussitôt, irritée. Pour qui la prenait-il à la fin ? Comment pouvait-elle passer à côté de la nature de ce mec, sérieusement ? Avec toutes les démonstrations qu'il venait de lui faire, il fallait vraiment qu'elle soit aveugle ou handicapée mentale pour qu'elle ne comprenne pas qui il était. Et le voilà qui se mettait à jouer avec ses cheveux, comme si ils étaient amis ou comme si elle était un simple jouet. Une poupée, c'était peut-être ça ? Se sentait-il trop puissant ? Croyait-il tout maîtriser parce qu'il avait du sang de super-héros dans les veines ? « ce qui est drôle avec vous, c’est que tous sans exception ne pouvez vous empêcher de craindre pour votre vie à chaque fois que vous êtes confrontés à notre race. Et après vous vous étonnez d’être persécutés, c’est pourtant pas bien complexe nous nous vengeons de ne pas être à votre place. » et lui, il trouvait ça drôle ? Il n'était pas humain, c'est pour ça qu'il ne comprenait pas. Qu'il ne ressentait pas la peur de se retrouver en face de quelqu'un prêt à vous manger. Vous vous étonnez d'être persécutés ? Ah, parce que c'était de leur faute si ils étaient comme ça ? Balivernes, cet andrew était vraiment une victime dans le fond. Le regard dur, angela continuait de l'observer, l'énervement coulant de plus en plus vite dans ses veines. Ce garçon commençait vraiment à l'insupporter. Il était là, à jouer avec sa patience. C'était comme si il attendait qu'elle craque. Ce qu'elle ne tarda pas à faire, lui décollant une bonne grosse gifle, sa main atterrissant douloureusement sur sa joue. Que venait-il de faire pour mériter ça ? Il avait osé, je dis bien osé, forcer angela à goûter son sang. C'était immonde. Elle avait à présent ce goût métallique dans la bouche qui ne lui donnait qu'une seule et unique envie : celle de vomir. Ce gars avait vraiment un souci. « alors quel goût ça a ? rassure-toi je ne peux à présent plus me nourrir de toi au risque de réellement te transformer. » mais qu'est-ce que cela pouvait lui foutre ? Si il n'était pas capable de se contrôler et qu'il en avait conscience, qu'il prenne juste le soin de rester loin d'elle. Il n'était sincèrement pas obligé de la faire boire un truc aussi révulsant. Et puis, qui dit qu'il ne voulait pas lui faire du mal en la transformant, justement, histoire qu'elle vive le même calvaire que lui ? La main en feu, elle resta sur place, le regard sombre. Oh, oui, elle lui en voulait. Même, il avait peut-être des saloperies dans son sang ? D'accord, il était immortel, donc rien à craindre, mais même, ça restait du sang. Et l'envie de gerber était si présente qu'elle se permit de cracher, se penchant en avant. « c'est immonde... tu peux pas te contrôler ? Alors met-toi une muselière. »

La psychopathie est un trouble du comportement caractérisé par le déni de l’individualisme d’autrui et un comportement généralement impulsif et antisocial. Les personnes atteintes de psychopathie, qui ne l’oublions pas n’a rien d’une maladie mais plutôt d’un trouble de la personnalité, ne sont tout bonnement pas sensible. Les prendre par les sentiments serait inutile puisqu’inefficace. Cette irresponsabilité est souvent revendiquée , constante, avec un mépris des règles et des contraintes sociales. Mais de manière paradoxale, la personnalité psychopathe a des facilités à nouer des relation; simplement celles-ci ne durent pas. Le psychopathe ne supporte pas de ne pas obtenir ce qu’il désire, et son seuil d’agressivité est très bas en la matière : il va très vite s’énerver. Il n’y a aucune remise en question après un passage à l’acte. La personnalité psychopathe va expliquer de manière très rationnelle ses difficultés avec la société, en accusant les autres d’en être responsable, et de manière très convaincante.

Passant délicatement sa main sur sa joue , Drew baissa les yeux au sol quittant ainsi du regard la jeune kaban. Il existait de multiples manières de manipuler autrui. C’était une habitude, un rituel , un mode de vie. Ce qu’il préférait avant tout c’était mentir avec un aplomb déconcertant, arrivant à faire culpabiliser autrui en utilisant des expressions-cadenas pour les obliger à penser comme lui. « Quiconque pense le contraire est hypocrite ». Le jeune anglais avait cette manie d’adopter fréquemment une tonalité docte, se posant en dépositaire du savoir absolu. C’était un savoir faire divin lorsqu’il avait affaire à des individus faibles et cela en devenait rapidement lassant, mais au final il ne pouvait s’empêcher de retenter encore et encore la même expérience. Il tenait des propos ambigus qui visait à faire comprendre sa pensée sans avoir à la formuler explicitement , pour ne pas avoir à se mouiller. Se comportait différemment selon les personnes à qui il avait affaire, de sorte que certains le trouvent adorables alors que d’autres auront perçus l’envers de la médaille : les mensonges la manipulation, l’arrogance.« c'est immonde... tu peux pas te contrôler ? Alors met-toi une muselière. » Oh si elle savait, elle ne se montrerait pas aussi confiante. La prise de risque c’est ça dont aimait jouir le jeune giena. Avec sa tendance si fréquente à s’ennuyer, il n’avait d’autres choix que d’agir de manière irresponsable et ce besoin de contrôler les personnes qui gravitaient autour de lui était si intense, les percevoir comme des objets dont la seule fonction serait de subvenir à ses besoins autant psychiques que matériels ou sexuels, l’extase. Sortant un mouchoir en tissus de la poche de son jean, il le déplia délicatement les yeux rivés sur celui-ci. Les psychopathes ont tendances à en faire trop sur le plan de la gestuelle, une sorte de petit côté théâtral qu’Andrew revêtissait à ravir. Qui a dit qu’il était réellement un psychopathe ? Certes beaucoup de coïncidence poussaient à croire que c’était le cas mais cela pourrait aisément ne pas l’être. Etre enfermé dix ans de sa vie dans une cave n’avait en rien aidé son état psychologique soit, mais peut-être qu’autrui se devait de se mettre à son niveau pour le comprendre. Oui, après tout pourquoi devrait-il s’adapter à autrui lorsqu’il était si simple d’être lui. Portant le petit mouchoir de tissus aux lèvres de la jeune canadienne, il les essuya doucement afin de retirer les quelques perles de sang qui étaient restés sur celles-ci.« je m’excuse sincèrement de mes actes, je n’ai plus toute ma tête et il serait tout à fait logique que je vous permette de vous en prendre à ma personne. » Rangeant le mouchoir dans sa poche, il la fixa légèrement avant de porter sa main à sa propre joue. Faire semblant qu’elle l’ai blessé ? Cela serait stupide puisque bien qu’humaine, il était persuadé qu’elle saurait pertinemment qu’elle ne lui avait pas fait mal. Arquant les sourcils, il se figea le temps d’une fraction de seconde, se rendant compte que sa manière d’agir était réellement troublante et surement effrayante mais comment aurait-il pu y remédier puisque personne n’avait fait son éducation. Si on y réfléchissait plus profondément, le jeune anglais n’avait jamais sur faire la distinction du bien et du mal, cela expliquerait surement son absence de remords. Pourquoi s’en vouloir si l’on ne voyait pas le mal dans ses propres actes. Reculant tout en tournant le dos à la jeune femme, il secoua légèrement la tête. Comme un être schizophrène, il cherchait à présent par tout les moyens de s’obliger à la laisser partir, il n’aurait qu’à envoyer un sms à inna pour qu’elle se ramène immédiatement et satisfasse ses moindres désirs. Cependant il ne s’agissait pas de le vouloir pour le pouvoir. Il y avait tant de raisons de continuer de s’amuser et tant de raisons de la laisser en paix. Mais après tout il n’éprouvait de la compassion pour personne alors pourquoi cela viendrait-il à changer subitement suite à une gifle c’était tout simplement insuffisant, la raison était insuffisante. Se retournant vers l’étudiante, il leva les yeux au ciel tout en s’adressant à celle-ci.« tu devrais te rendre à l’infirmerie soigner ton poignet , c’est bien de vouloir se défendre mais des fois réfléchir est nécessaire avant d’agir. » Se dirigeant vers l’étudiant inconscient, il le positionna sur son dos jetant un léger coup d’œil à la kaban avant de partir en direction de l’infirmerie devant laquelle il déposa sa victime. Certes sa mobilité était plutôt rapide, ce qui expliquait qu’il soit arrivait aussi rapidement à l’infirmerie tout en évitant les infimes rayons de soleil qui aurait pu le blesser, cependant il avait bien attendus cinq minutes. Il lui avait donné une chance de partir, de quitter son champ de vision mais il fallait qu’elle soit resté au même endroit immobile. Et ça l’énervait, tout bonnement parce qu’il ne pourrait faire comme si il n’avait rien vu et rentrer dans son dortoir, parce qu’il était sadique et violent ? La rejoignant dans le coin ombragé, il se positionna face à elle les bras croisé contre son torse. Elle jouait à quoi ? N’avait-elle pas eu le courage de prendre ses jambes à son cou ? A moins qu’il ne ce soit montré que trop rapide, c’était une éventualité peu probable mais une éventualité.« Il y a des choses qui n’ont pas besoin d’être exprimées pour être comprise alors pourquoi ne déguerpis tu pas alors que tu en as l’occasion, tu veux vraiment mourir ou bien ? » Allez à contrario de ses plans l’énervait car oui il avait prévus qu’elle parte mais elle ne l’avez pas fait. Chose minime, pour lui non. N’était-ce pas suffisamment explicite pour voir que cet homme était tout sauf conscient de tout ce qu’il faisait ?

« tu devrais te rendre à l’infirmerie soigner ton poignet, c’est bien de vouloir se défendre mais des fois réfléchir est nécessaire avant d’agir. » elle s'était défendue dans le but de survivre. Réfléchir ? Pour ? Dans une situation comme celle-ci, c'était l'instinct qui primait sur la raison et, de toute évidence, n'importe quelle autre personne sensée aurait tenté de se défaire de l'emprise de ce vampire ; même si, certes, sa force était dix fois supérieure à la normale. C'était une réaction humaine, voilà tout. Eux, ils avaient encore une vie à défendre, contrairement aux suceurs de sang. Ces derniers ne craignaient pas la mort ou la maladie alors il était difficile pour eux d'avoir des réflexes de survie. Cette chauve-souris pouvait bien trouver son acte irréfléchi, il n'en restait pas moins incontrôlé. Avait-il pensé qu'elle se laisserait chopper par la gorge sans chercher à se défendre ? C'était ridicule. Et illogique : comment ne pas lutter quand on se retrouve soudainement entre les mains de quelqu'un qu'on ne connaît pas et qui est en mesure de nous ôter la vie en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire ? Ce mec était si mort qu'il ne comprenait même plus les vivants. Le regard noir, la brunette n'avait même pas réagi lorsque le vampire lui avait essuyé la bouche. Il était vraiment bizarre ; malade, sans doute. Même si les morts-vivants ne pouvaient pas succomber aux virus et autres, il n'empêchait pas qu'ils étaient quand même susceptibles d'y passer avec un souci mental. Ce que cet homme semblait avoir. Peut-être était-il schizophrène ? Ce dont angela ne doutait pas, c'est qu'il avait un grain : il agissait comme une malotru, violent, puis s'excusait et devenait un bon samaritain. Plongée dans ses pensées, la sorcière le vit à peine quitter l'espace ombragé, filant vers l'infirmerie. Cet être était vraiment trop étrange, trop mystérieux, trop déboussolant pour qu'elle arrive à tout suivre. La voilà qui était donc perdue, cherchant à lier les éléments entre eux, espérant en tirer des réponses. Mais rien n'était assez clair pour qu'elle s'en contente. Soit il était réellement atteint, soit il était simplement cruel. Ou les deux ? Elle n'était pas psychologue et n'y connaissait rien à toutes ces sciences. Elle restait donc bloquée, encore sous le choc de son agression ; sans compter celui lié à la vision horrible qu'il lui avait imposée. Elle venait de voir une créature, ressemblant à un confrère, manger un pauvre inconnu. Cela avait de quoi perturber le plus sage des hommes. « Il y a des choses qui n’ont pas besoin d’être exprimées pour être comprises alors pourquoi ne déguerpis-tu pas alors que tu en as l’occasion, tu veux vraiment mourir ou bien ? » il reprenait la parole. Et elle n'était pas étonnée qu'il soit à nouveau là, ne l'ayant même pas vu partir. Prenant une grande bouffée d'air, la brunette se posa par terre, commençant à avoir le vertige. Tâtant le sol, elle sentait sa tête tourner désagréablement, lui donnant envie de vomir. Merde, qu'est-ce qu'elle fichait ici avec ce monstre ? Elle n'avait même pas la force de fuir. Elle était là, faible, prenant racines. Ses jambes refusaient de lui obéir et nul doute que si elle était restée debout plus longtemps, elle serait tombée. Elle avait donc préféré s'asseoir illico histoire de ne pas avoir l'air ridicule à s'écrouler dans quelques minutes. Mais, en vrai, se souciait-elle de l'image qu'elle donnait d'elle à andrew ? Non, elle s'en balançait. Elle se sentait pas bien là. Faire attention à ce qu'il pensait était donc le dernier de ses soucis.

« ça serait peut-être mieux, de mourir. » marmonna t-elle, succombant sous les nausées. Était-ce à cause du sang qu'il lui avait filé qu'elle se sentait si mal d'un coup ? Elle était dégoûtée. Ce goût amer abîmait ses papilles, s’incrustant dans sa gorge et sur sa langue. Elle avait beau avaler sans cesse sa salive, ça revenait toujours, l’écœurant un peu plus. Oh, oui, elle allait finir par vomir à cause de ses conneries. Pourquoi ne l'avait-il pas laissée aller en cours tranquillement ? S'était-il senti obligé d'apparaître dans sa vie et de la mettre dans un tel état ? Commençant à voir double, l'envie de cracher ses tripes se faisant plus poignante, angela décida de s'allonger dans l'herbe, fermant les yeux. Oh, c'était pire lorsqu'il faisait tout noir. Les rouvrant aussitôt, elle tenta de calmer sa respiration, comptant cinq secondes entre chaque inspiration et chaque expiration. Voilà, il fallait qu'elle se ressaisisse, elle était une sorcière après tout ! Voir un vampire ne devrait pas la choquer autant. Et, surtout, la mettre dans un état pareil. Ce n'était pas la première situation difficile dans laquelle elle se trouvait, pourtant ; la première étant inévitablement la mort de ses parents. Alors, pourquoi, pourquoi n'arrivait-elle plus à contrôler les réactions de son corps, se retrouvant maîtrisée, à terre ? Peut-être que c'était andrew qui avait des pouvoirs et qui jouait avec, là ? Oui, ça devait être ça. La paranoïa commençait à couler à vitesse grand v dans les veines de la kaban qui, déboussolée, posa à nouveau ses claires prunelles sur le mort. « qu'est-ce que tu es en train de me faire ? Une attaque psychologique ou un truc du genre ? Si ça se trouve... » lança t-elle, difficilement, sa respiration se faisant plus bruyante sous son stress incontrôlé. « si ça se trouve, tu pénètres dans mon esprit et. Et tu veux me rendre malade pour. » pour quoi, exactement? Était-il réellement obligé de faire tout ça pour boire son sang ? D'autant plus qu'il lui avait précisé, quelques minutes auparavant, qu'il n'était pas en mesure de la toucher si il ne voulait pas qu'elle se transforme. Plus rien n'était sensé. Mais elle n'arrivait même plus à différencier le possible de l'impossible, le cohérent de l'incohérent, le vrai du faux. Dieu, ce que c'était compliqué d'avoir les idées claires. Cela demandait tellement d'efforts, c'était surhumain ; tout ce qu'elle voulait faire, pour le moment, c'était dormir. Oui, voilà, éteindre son esprit pour redevenir bien. Il fallait que cet état passe, c'était une réelle torture. « qu'est-ce que tu me veux. Pourquoi tu me fais ça ? Je me sens... tellement mal. » ajouta t-elle, plus comme une plainte qu'autre chose. La paranoïa était à son comble. Cet individu voulait sa mort et, là, il lui infligeait une torture. Une sorte d'endoloris. Un endoloris mental. Quelque chose du genre. Les idées, les complots, fusaient dans son esprit, la rendant craintive. Fermant les yeux, déglutissant douloureusement, la brunette ramena ses mains tremblantes sur son visage, le frottant. « ça va pas, pas du tout. Le sang, le sang... ou. Le sang. » ça tombait comme une évidence. C'était forcément ça qui la mettait mal au point, la rendant malade. À l'instant même où cette saloperie était entrée en contact avec ses lèvres, elle avait eu un haut le cœur. C'était donc obligatoirement grâce à son fluide sanguin qu'il la contrôlait.

Un être dénué d’éducation ne saurait faire la différence entre le bien et le mal. Au final peut-être que ces actes qu’autrui considérait comme mauvais faisaient en réalité partis de ce qui était bien non ? Approfondissons notre réflexion, un être aussi quelconque puisse t-il être, n’ayant jamais reçus d’affection de qui que ce soit, ayant passé sa vie à être craint d’autrui sans réellement le désirer. Lui, cet être , peut-il être blâmé de chercher l’attention d’autrui par la méchanceté, la violence et la manipulation. Au final cet être n’était le fruit que de deux monstre dénué d’amour. Sa psychopathie n’était pas excusable, il n’était pas possible de lui pardonner ses actes après tout il avait eu un minimum conscience de ce qu’il faisait alors pourquoi chercher à pardonner un homme qui en plus d’être solitaire se vengeait sur autrui de la douleur qu’il avait pu éprouver et éprouvait encore. Cette kaban méritait-elle ce qu’il lui infligeait? Probablement pas pour ne pas dire qu’elle ne le méritait pas tout simplement. Drew ne la connaissait ni d’adam ni d’eve est pourtant il se permettait violence et irrespect. Alors pouvait-on avoir pitié de lui ? Son passé qu’importe ce qu’il eût été, pourrait-il expliquer ce qu’il était à présent ? Non. Fixant la jeune femme qui s’affaissa au sol, il croisa les bras indifférent. Au final qui était-il ? Andrew n’aurait su le dire. Ce sentiment de ne rien être ne l’avait jamais effleuré, d’ailleurs y avait-il eu ne serait-ce qu’un sentiment vivant qu’il aurait durant toutes ces années pu ressentir ? Oui sûrement durant les six premières années de sa vie, les quatre premières parce qu’il avait pu se comporter comme n’importe quel bambin et les deux qui suivirent parce que la peur que sa génitrice éprouvait envers lui était si blessante qu’il n’avait eu de cesse de pleurer. Mais depuis plus rien, presque plus rien plutôt. Il avait beau ne pas avoir toute sa tête, ne pas avoir de réels amis, vivre seul dans son isolement et passer son temps à heurter autrui. Il devait pourtant avouer qu’il lui arriver d’avoir de la peine, un fragment de peine, très léger mais pourtant si présent. « ça serait peut-être mieux, de mourir. » Elle n’avait pas tort cela devait probablement être préférable de mourir que de continuer à vivre comme il le faisait néanmoins cela n’était pas possible et ce n’était pas faute d’avoir essayé. Oui il avait tenté à maintes reprises de mettre fin à ces jours mais il n’avait jamais réussis. Jamais. Remuant vigoureusement la tête, il tenta de se ressaisir. Bien sûr qu’elle ne s’adressait pas à lui en disant cela. La jeune canadienne semblait aborder son propre état actuel et non l’état dans lequel était l’anglais. Qu’il pouvait être stupide des fois. D’ailleurs qu’est-ce qu’elle foutait par terre ? A y regarder de plus près, on aurait presque pu penser qu’elle convulsait et allait rendre son repas au pied du jeune homme. La fixant avec plus de sérieux, il arqua les sourcils tout en desserrant ses bras qu’il vint positionner le long de son corps. Ce n’était quand même pas son sang qui lui faisait ça. Enfin ce n’était pas la première fois qu’on buvait son sang ou du moins qu’il le faisait boire alors pourquoi réagissait-elle ainsi ? Une feinte peut-être ? Non, il ne pensait pas, elle ne semblait pas suffisamment mesquine pour lui faire ça alors peut-être qu’il s’agissait d’une allergie. Une allergie au sang de vampire, ça existait ça ? Arff lui qui n’éprouvait aucune compassion pourquoi ce sentait-il obligé de s’inquiéter pour elle ? Parce qu’elle n’était qu’une victime qui n’avait rien demandé ? Parcequ’en général il ne s’en prenait qu’à des personnes qui le méritaient et que là, ce n’était pas le cas ? Stop ! Depuis quand il faisait preuve de compassion ?  « qu'est-ce que tu es en train de me faire ? Une attaque psychologique ou un truc du genre ? Si ça se trouve... » Euh ouais ou pas. Elle essayait de devenir aussi taré que lui ou bien ? Non parce que là c’est elle qui devenait flippante , non parce que les super pouvoirs n’étaient que du fictif , les vampires n’avaient aucun pouvoir alors de quoi parlait-elle ? S’accroupissant face à la jeune femme, il passa une main sur son propre visage comme pour s’assurer qu’il nerêvait pas et que la jeune femme était réellement en pleine crise. D’hystérie ? D’angoisse ? De psychopathie ? Sa respiration se faisait que trop bruyante et saccadée, si cela continuait il allait se retrouver en train de lui faire du bouche à bouche. Et puis quoi encore. Le pire c’est qu’elle continuait à débiter des flux de paroles tous aussi incompréhensibles les uns que les autres. Pénétrer son esprit pour la rendre malade. Non que l’idée n’était point tentante bien au contraire. D’ailleurs lorsque l’on y pensait cela devait être atrocement jouissif de contrôler autrui par la pensée .. Mais .. Ce n’est pas possible ! Se mordant l’intérieur de la joue, il fit silencieusement craquer ses doigts comme pour se calmer lui-même. C’est qu’elle commençait sérieusement à l’inquiéter avec son cinéma là ! « qu'est-ce que tu me veux. Pourquoi tu me fais ça ? Je me sens... tellement mal. » Mais justement il n’y avait aucune raison puisqu’il ne faisait rien enfin précédemment, il aurait pu expliquer ses actes par sa psychologie défectueuse et encore mais là, le jeune anglais était tout bonnement dans l’incapacité d’expliquer quoi que ce soit. En y réfléchissant plus calmement, il y avait de fortes chances pour qu’elle fasse une crise d’angoisse suite à tout ce qu’il lui avait fait subir enfin même si pour lui cela paraissait minime, il n’y avait aucun doute : c’était beaucoup trop pour la jeune femme qui n’avait elle, rien demandait à personne. Et la situation semblait s’aggraver au fil des minutes, la voici à présent qui parlait de sang. Il ne l’avait pas transformé pourtant. Non ce n’était tout bonnement pas possible, il n’avait en rien bu le sang de la demoiselle alors pourquoi parlait-elle de sang ? Fermant les yeux , de manière à pouvoir réfléchir rapidement, il posa ses mains dans l’herbe fraiche. Sa folie psychologique était passé, il n’avait plus en aucun cas envie de la blesser mais il ne pouvait pas non plus retourner dans son dortoir en faisant comme si de rien n’était. Se levant délicatement, il saisissait la jeune femme, la serrant contre son torse. Ils ne pouvaient pas rester ici, de un parce qu’elle finirait par attirer l’attention d’autrui et de deux parce qu’il faisait relativement chaud pour un simple humain ici et que cela ne ferait qu’accentuer sa crise d’angoisse. Néanmoins il n’avait pas réellement le choix, et ne se permettrait pas de la transporter au sein de l’établissement. Ils finiraient par être vu, ce qui ne serait pas particulièrement bénéfique à la jeune femme. Bien qu’il soit fou, il savait reconnaitre qu’il y avait pire que lui tel que les jeunes femmes vampires qu’il manipulait aisément et qui n’hésiterait pas à prendre la jeune kaban comme cible par pure jalousie. Ce qui n’avait pas lieu d’être. S’asseyant dans un coin abrité par les feuillages et les protégeant du regard d’autrui, il conserva la jeune femme dans ses bras comme il aurait pu maintenir un enfant contre lui.
« Bon tout d’abord tu te calmes ! On est pas dans twilight là, certes j’ai peut-être un petit air de robert pattinson mais je n’ai pas de super pouvoirs magiques. Donc respires . » Remuant légèrement sa main pour faire de l’air à la jeune femme, il leva les yeux au ciel se sentant soudainement ridicule. Sérieux c’était du jamais vu ! Posant sa paume sur le front de la jeune jaune, il esquissa une légère grimace face à sa température plus ou moins élevé . Andrew agissait constamment sans réfléchir c’était l’une de ses caractéristiques principales, ce qui expliquait probablement pourquoi il ne se rendait pas compte de ce qu’il était en train de faire, soit se comporter de manière normal pour une fois. Déboutonnant sa chemise, dévoilant son torse nu, il posa la tête de la jeune femme contre celui-ci. Sa peau était froide, c’était une chose commune chez les vampires, bon il n’était pas non plus glacial mais peut-être que cela suffirait à calmer la brunette. « Oublies tout ce que je t’ai fait subir, le temps que ton malaise cesse. Contentes toi de faire comme si nous étions amis. Je n’aime pas que mes victimes soient faibles ce n’est pas drôle de les martyriser quand elles sont dans le même état que toi. » Oui, rattrapes toi Drew. Fais lui croire que c’est seulement dans ton interêt que tu te montres si gentil à présent avec elle .