your heart still belong to the one who broke it.



 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  




-39%
Le deal à ne pas rater :
Ordinateur portable ASUS Chromebook Vibe CX34 Flip
399 € 649 €
Voir le deal

Partagez | 
 

 your heart still belong to the one who broke it.

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage


Hwang Aelig
Hwang Aelig
i'm not a freak anymore.

pseudo : stone.
avatar : song chanho.
messages : 59
double compte : nahm suhee & andreï rem.
i'm here since : 25/06/2011
âge : 29
my heart is : taken. it hurts.
patronus : a tanuki... god.
animal de compagnie : an axolotl called chuhan.
wizard's spellbook : — but ultime du moment : mettre de l'ordre dans ma vie.

avancement: 10%
█ █ █ █ █ █ █ █ █


your heart still belong to the one who broke it. _
MessageSujet: your heart still belong to the one who broke it.   your heart still belong to the one who broke it. Icon_minitimeMar 5 Juil - 18:38

Parfois, on se demande ce qu’on fait sur cette planète et pour quelles raisons obscures nous sommes nés. Aelig n’avait à proprement parler aucune raison de plus qu’un autre adolescent normalement constitué de se poser ce genre de questions, et pourtant, il devait sans doute en souffrir plus que la plupart des autres gamins. Parce qu’il les cumulait, les situations désastreuses, il cumulait les p’tits trucs désagréables de la vie qui nous poussent à nous interroger sur nous même avec une certaine crainte. Pourquoi ses parents n’avaient-il pas voulus de lui ? Pourquoi était-il le SEUL sorcier (ou pseudo-sorcier, selon comment on pouvait percevoir les capacités magiques inexistantes d’Aelig) de toute l’école à avoir un QI équivalant à celui d’une huître ? Pourquoi parlait-il aux serpents, acte jugé comme maudit et répréhensible dans toutes les couches sociales de la sorcellerie ? Et par-dessus tout, pourquoi était-il suffisamment mal formé pour tomber amoureux d’un garçon ? Surtout ce garçon-là. Il aurait très difficilement pu s’emmouracher d’une pire personne que celle-ci ! Pas que Nichido - oui, nous parlons bien de Tanuki Nichido en ce moment précis - fût une personne exécrable qu’il était mauvais de fréquenter (c’était tout simplement le contraire, seigneur !) mais Nichido était… Nichido. C’était Nichido. Aelig n’était pas censé tomber amoureux d’un de ses amis, et encore moins d’un de ses amis qui n’éprouverait aucun scrupule à le repousser ! Hm. Dans le fond, il savait bien que ça n’avait rien avoir avec un manque cruel de scrupules. Nichido n’était pas du genre à se complaire dans la douleur et le malheur d’autrui, s’il avait refusé voire nié les sentiments du petit Ae, il ne s’agissait pas d’une envie de le voir souffrir. L’intention n’y était certes pas, mais pour lui ça ne changeait rien: se prendre le premier râteau de sa vie, par le premier amour de sa vie, on peut dire que d’une certaine façon, ça lui restait au travers de la gorge comme un couteau de boucher, en six fois plus large et plus coupant. Aelig ne voulait pas le gêner ni le perdre, mais il ne voulait pas non plus continuer normalement sa relation avec lui en se disant pitoyablement « je l’aime » lorsque les lumières seraient éteintes et que tout le monde aurait le dos tourné, en pleurant et en criant dans son oreiller. Au début, il n’avait même pas remarqué qu’il était stupidement tombé amoureux de lui, en vérité ! Si Nichido n’avait pas mit un seul mot clair et concis sur ses sentiments, le jour où il était parvenu à le coincer dans un couloir tandis qu’il lui décrivait maladroitement ce qui se passait dans son petit cœur depuis leur baiser accidentel, Aelig ne saurait certainement pas à l’heure qu’il était à quel point sa vie était pourrie. Jamais il n’avait attendu quelque chose de la part de Nichido. Jamais il n’avait sérieusement espéré qu’ils finissent ensemble pour la vie, avec la maison, le chien et les gosses. Il n’avait pas souhaité un mariage en blanc dans les règles de l’art et une lune de miel digne de celles des plus grandes stars américaines. Oh que non, ce n’était pas comme s’il avait cru ne serait-ce qu’une seconde à ce que les sentiments de Nichido envers lui fussent réciproques aux siens, aussi brouillons puissent-ils être. Ciel, il ne méritait pas tout cela ! Aelig était un raté sur toute la ligne, renié par sa mère et son père, renié par sa baguette, par sa cervelle et par un de ses meilleurs amis à cause de son incapacité à tout faire tout bien comme tout le monde ! Ça n’avait plus rien de surprenant pour lui de se dire qu’il y avait quelqu’un, là-haut, qui avait une putain de dent contre lui tant ça coulait de source. Mais tout de même, ça faisait mal d’avoir à supporter tant de torts pour un seul petit garçon complètement perdu dans un monde qui le repoussait malgré ses multiples tentatives pour s’y faire accepter.

Parce qu’en plus de tout ce merdier relationnel et mental - il devenait fou, il devenait tellement fou qu’il avait commencé à virer paranoïaque et à faire des cauchemars chaque nuit - Akiwa avait été détruite et il s’était retrouvé propulsé dans un environnement totalement différent de ses habitudes. La Russie. Qui était l’imbécile fini qui avait osé les envoyer en Russie, il se le demandait bien. Lui qui commençait tout juste à s’habituer à Atlantis et aux peuples coréens, japonais voire chinois qui se mêlaient dans son ancienne école, devait à présent se faire à la carrure de babouins de quelques autochtones ainsi qu’à ces étranges élèves aux longs poils et aux dents pointues. Des loups-garous et des vampires, pour parfaire le tableau ! Misère. Déjà tant stressé par ses débats intérieurs au sujet de Nichido, stressé de l’éviter et de l’avoir devant les yeux tout le long de la journée, il était maintenant stressé à l’idée qu’une bête féroce ne vienne s’infiltrer dans son lit pour le manger tout cru ! C’était une véritable phobie. Il avait peur d’eux, et à ne pas être capable de les différencier parmi tous les autres élèves qui rôdaient dans cet établissement, il mourrait littéralement de peur à l’idée qu’on vienne lui croquer la gorge par inadvertance. Il ne voulait devenir ni un chien ni une chauve-souris, il avait suffisamment de problèmes pour qu’on vienne encore lui en rajouter avec culot. Alors du coup, il évitait à tout prix d’avoir contact avec les élèves de DASY, se cachant presque derrière ses hyung et ses noona pour se protéger de leurs yeux perçants. La vie était devenue bien dure en si peu de temps. Il était bien loin de l’insouciance qu’il arborait à Akiwa avant que tout ceci ne tourne au plus mal, bien loin du petit garçon qui courait dans tous les sens et faisait rire la galerie avec plaisir: il n’avait pas nécessairement gagné en maturité, mais il avait peut-être acquit un peu de discrétion et d’une capacité surprenante à raser les murs si besoin était. Aelig avait peur du reste du monde sans parvenir à savoir exactement comment se sortir de la mouise dans laquelle il était parvenu à se fourrer avec talent. Ça le déprimait plus qu’autre chose de se dire qu’il en avait pour des années à purger sa peine, au rythme auquel il allait. Ça tombait bien, l’école avait sa propre prison à porter de main pour les cas sociaux dans son genre.

Aujourd’hui était un jour comme un autre. Aelig venait de finir de déjeuner, la chambre était vide - ses colocataires ne revenaient généralement pas entre leurs cours du matin et ceux de l’après-midi - et il y avait déjà une pile faramineuse de devoirs éparpillés sur tout son lit. Des devoirs qu’il n’allait certainement pas faire maintenant, mais qu’il avait sauvagement vidé sur son lit dans une sorte d’élan de colère incontrôlable. Aucune idée de ce qui l’avait pris, mais après avoir mangé, il s’était senti bizarre. Haineux. Une bouffée de je-ne-sais-trop-quoi lui avait grimpé dans les reins, lui obstruant la gorge… et il avait filé se réfugier dans sa chambre en haletant. Il avait rageusement tapé dans une valise, déversé son sac en serrant les poings, pour finalement s’assoir mollement sur son lit, les mains tremblantes et les yeux dégoulinants de grosses larmes froides et salées qui lui piquaient les joues. Le pire dans tout ça devait sans doute être qu’il ne comprenait pas pourquoi il avait pété un câble de la sorte. Ce genre de choses ne s’était jamais produites auparavant, Aelig ne comprenait pas lui-même. Sans doute devait-ce être un trop plein d’émotions, d’incompréhension, de peur, de honte et de tristesse qui avait créé une boule dans son cerveau. Un blocus mental qu’il avait essayé de dissiper en s’énervant comme un enfant insatisfait dans un magasin. À présent, il se regardait dans le miroir face à son lit, les paumes orientées vers le plafond et le visage mouillé de ses propres larmes inexpliquées. Et Aelig se trouvait laid. Ridicule. Pitoyable. Bon à rien. Stupide. Stupide d’en être arrivé là à cause d’un simple petit, tout petit bisou sur les lèvres. S’il n’avait pas été aussi sensible qu’il ne l’était, rien n’aurait tourné pareillement à la catastrophe et tout serait resté normal. Nichido s’occuperait encore de lui. Tout était sa faute ! Sa faute, sa faute, sa faute ! Tout d’un coup, Aelig se croyait responsable de tous les maux du monde, de la famine, de la guerre, des viols, des meurtres, de la haine, de la violence, du crime. Et ce reflet disproportionné, ces yeux luisants de pleurs, ces joues rouges de colère, cette bouche maudite et ce corps immonde, tout lui faisait honte. Que devaient bien penser ses parents de lui ? Du mal, du mal ! Parce qu’Aelig était une mauvaise personne, il en était persuadé à présent, il ne valait plus la peine d’occuper un lit dans ce dortoir ni la peine qu’on tente de lui inculquer des bases de magie auxquelles il ne comprenait rien. Sa baguette n’était pas loin. Il n’eut qu’à tendre la main, la faire ramper sur le duvet, pour la saisir mollement et la brandir, déterminé, sur l’image qu’il avait face à lui. D’un mouvement sec, sans incantation précise, juste des émotions refoulées et un désir évident de se faire mal, très mal, l’ancienne petite tortue vit une lumière rougeâtre s’expulser hors de sa baguette, rencontrer le miroir qu’elle fissura… pour ensuite ricocher dans sa direction.

You're so mean when you talk about yourself, you were wrong, change the voices in your head. Make them like you instead.
Revenir en haut Aller en bas
https://dolyashkoly.forumsactifs.com/t229-hwang-aelig-i-choose-you https://dolyashkoly.forumsactifs.com/t76-i-ll-be-okay-just-not-today#270


Tanuki Nichido
Tanuki Nichido
you look good enough to eat.

pseudo : Coo
avatar : Park Hyung Seok
messages : 32
double compte : Park Sun Chang et Min Sun Hee
i'm here since : 25/06/2011
âge : 32
my heart is : I can't give it to anyone, therefore it is so deeply in love with Him.
patronus : Un papillon de nuit... tiens il a changé.
animal de compagnie : une petite souris nommé Inu Nocha

your heart still belong to the one who broke it. _
MessageSujet: Re: your heart still belong to the one who broke it.   your heart still belong to the one who broke it. Icon_minitimeSam 9 Juil - 5:36

L'été avait été dévastateur. Ce n'était pas un simple orage qui s'était abattu mais u véritable ouragan détruisant arbres et maisons, des villes entière rayées de la carte par la tornade trop violente. Rien n'avait pu l'empêcher, la détourner. Derrière elle elle ne laissait que misère et malheur, des milliers d'orphelins, de sans abri, crevant de faim et d'angoisse, affaiblis, blessés, pleurant la mort de leur proches ou cherchant désespérément leur corps disparus sous les décombres dans un infime espoir de les voir réapparaitre indemne pour les enlacer de joie. Pire que les détraqueurs, c'était la nature qui les privait de toutes raisons de se réjouir. Aucune joie ne pouvait plus s'élever, il n'y avait surement plus la moindre lueur qui pouvait réchauffer le cœur des hommes survivant à ses désastres contre lequel il ne pouvait lutter. La catastrophe ne donnait naissance qu'à des êtres dénoués de toute vie, des survivants décédés au plus profond de leur âmes. Des zombies reprenant leur routine quotidienne en perdant toute joie et tout attrait. Car oui les hommes continue leur vie, il ne sont que des ombres mais ils continuent, encore et encore à vivre en automate comme si il n'avait pas souffert le martyr. Mais au fond de leur cœur, il n'était que des individus morts, au fond d'un gouffre, marqué par la mort qui les entourait de sa nuit. Comme les survivants devait étouffer, suffoquer dans la moiteur de l'air de putréfaction. Comme il devait se sentir coupable d'avoir survécu? Combien il devait se haïr ? Combien il devait se dégouter de ce qu'ils sont devenus suite à cette épreuve trop éprouvante pour les laisser indemnes, si ce n'est physiquement, alors c'est mentalement que les blessures apparaissent.

Nichido ne pensait pas pouvoir sortir des décombres qui le torturait. La tempête avait été trop violente, trop profondément traumatisante. Il n'était pas préparé à cela, on lui avait imposé la mort et lui n'avait d'autre choix que de vivre à présent. Vivre, c'était son châtiment. Lui qui avait toujours aimé la vie, qui l'avait chérie malgré tout, malgré le chagrin et la souffrance malgré la peur et le rejet, aujourd'hui c'était une punition. Toutefois il avait atteint l'apogée de la misère et de l'horreur, le pire de ce qui pourrait lui arriver. On aurait voulu l'abattre qu'on ne s'y serrait pas pris autrement. Mais personne n'en était coupable, personne n'avait prémédité cet acte qui avait bouleversé l'existence de Nichido. L'ancienne tortue ne pouvait en vouloir à son bourreau, à celle qui l'avait privé de mort et privé de vie. Jamais il ne lui avait reproché sa nouvelle condition, même si il avait subi ce tsunami comme l'apocalypse, sans aucune ascension pour recevoir le jugement dernier. Non il était un pariât à présent, un démon, un vampire. Un être sanguinaire , un comble pour un peureux comme lui. N'a t'on jamais vu un vampire avoir peur de ses semblables, ou pire avoir peur du sang. Non pas que le belka s'évanouissait à la simple vu du liquide rouge mais c'était tout juste. Boire un tel sevrage le rendait sale et dégoutant.

Dégoutant! Ce mot n'avait de cesse de résonner dans sa tête comme une idée qu'il ne voulait pas abandonner mais qu'il ne pouvait pas accepter. Il était obnubiler par ce mot, par cette vérité. C'est ainsi qu'il était, dévasté et ignoble, crasseux, malpropre, infâme. Les synonymes ne manquaient. Il avait l'impression de s'enliser dans une benne à ordures dont il ne pouvait s'extirper. Il se sentait couler, perdre pied pour se noyer parmi les déchets comme si il faisait corps avec eux. La chute était interminable,il ne subissait aucune asphyxie enfouit dans les détritus, souffrait de leur puanteur mais il ne périssait pas car, il faisait partie d'eux.
Bien loin l'idée de comparer tous les vampires à des débris, il y en avait des très biens, mais pas lui. Lui n'était qu'un rebut de la société, jamais il n'avait été aimer, il jamais il ne le serais avec cette forme ignominieuse.

Pourtant, si il était capable d'un peu plus de discernement, il se rendrait compte qu'il n'avait pas tant changé, que les autres n'avait pas changé leur regard sur lui. Bon, ceci était peut être du au fait qu'il en avait parlé à personne mise à part Ren. Et Ren n'avait pas du tout réagit de la manière à laquelle s'attendait Nichido. Alors pourquoi n'ouvrait il pas les yeux sur l'amour dont il bénéficiait, sur leur présence inébranlable à ses côtés. Ren le lui avait prouvé, de la plus belle et terrible manière qu'il soit, il lui avait montrer sa dévotion et sa tendresse, il lui avait prouver qu'il ne le lâcherait jamais. Mais Nichido doutait, encore et encore, il avait peur et s'exécrait. Alors il était aveugle. Il restait dans l'ombre la plus totale, celle à laquelle il était destinée à présent. Il n'avait pas compris la demande de son meilleur ami, ca le touchait autant que ca le répugnait, il s'en voulait tellement de l'avoir rendu comme lui. Comment pouvait il se pardonner d'avoir commis un tel acte. Pire encore, comment pouvait il se pardonner d'y avoir ressenti une forme de plaisir, assailli par un élan de tristesse, d'horreur, de dégout et d'écœurement, mais, un infime partie de lui avait jouit de la saveur du sang de Ren.

Et si il y avait pris gout? Si il aimait boire le sang humain serait il capable de se jeter sur le premier venu au parfum envoutant pour lui siroter son hémoglobine. C'était affreux, il ne voulait pas devenir cet être de malheur, maudit de tous, violent et sanguinaire. Il voulait rester Tanuki Nichido, le jeune homme peureux et mal assuré, celui qui se trouvait d'une grande maladresse face aux gens, mais qui était incroyablement humain. Doux, tendre, juste! L'obscurité de la nuit ne lui convenait pas, il aimait la lumière et la vie, il aimait rire et parler aux gens, mais il savait qu'il ne pourrait plus profiter de cette vie quasi insouciante, de ces bonheurs simples et essentiels à cet orphelin abandonné. Il s'en priverait à présent parce qu'il ne voulait pas qu'un incident malheureux n'arrivent contre sa propre volonté. Il aurait aimer s'isoler encore dans sa chambre, chez lui pendant le reste de sa vie, c'est à dire, l'éternité, mais il avait du venir ici à DASY. Il y avait retrouver ses amis d'AKIWA et les élèves de Dolya Shkoly. Et il ne savait comment réagir face à tout cela, il tentait de se cacher, de cacher la vérité à ses amis. Ses horaire de nuit aidait en cela qu'il n'avait pas trop à affronter ses anciens camarades de classe.

Il rentrait au dortoir en milieux de matinée, dans l'espoir d'y faire un somme, il était dix heures passé, et Nichido avait du mal à se faire à ce rythme décalé, mais il fallait bien se reposer un peu pour tenir le rythme des cours de nuit. Il avait passé sa matinée-soirée à la bibliothèque, à lire et travailler en sérieux et studieux élèves qu'il était, encore plus à présent, quand il révisait, il n'avait pas à penser au reste. Aussi les cours étaient devenus son temps préféré, enfin du moins ceux qui n'étaient pas ennuyant et assommant. Mais à présent il retournait dans sa chambre. Ses colocataires belkiniens devaient être en cours à l'heure qu'il était, c'était une bonne chose. Il n'avait guère envie de les croiser, Milan lui faisait peur, il avait lu de Jayden trop de chose qui le troublait et l'effrayait. Et puis il y avait retrouvait Aelig. Aelig! Eux deux s'évitaient depuis l'année dernier, Nichido redoutait d'être auprès de lui. Il ne voulait pas se montrer dans cet état sous ses yeux. Comme il aurait honte de se présenter sous ses yeux ainsi, et comme il aurait peur que sa bestialité n'effraie son cher Aelig. Comment pouvait il espérer répondre à son amour dans une condition aussi pitoyable que le vampirisme. Il avait bien fait de lui dire d'abandonner, de ne pas tomber amoureux de lui. Ainsi surement avait il déjà oublier Nichido et pouvait il vivre heureux loin de son ainé. Comme il se félicitait de lui épargner une telle souffrance, toutefois, il n'oser pas se montrer à lui. Il présentait que si il se dévoilait à Aelig, il le perdrait définitivement. Il ne pouvait se résoudre à l'effrayer, à l'abandonner. Voir dans ses yeux l'horreur de ma condition l'aurait anéantit. Il avait peur.

Il poussa la porte du dortoir, et immédiatement il sut qu'il y avait quelqu'un à l'intérieur, et il sut exactement qui instantanément. L'odeur de son sang il la connaissait par cœur, il la sentait quand, allongé dans son lit, il ne trouvait le sommeil, il entendait parfois un de ses camarades entrer dans la chambre pour venir chercher quelques affaires, pour travailler pendant une heure de pause, ou bien lire sur son livre. Il surprenait de plus en plus son regard effleurer les courbes d'Aelig tandis qu'il feignait l'endormissement. Mais il ne pouvait pas se permettre de se laisser aller à de tel désirs, il l'avait refusé. Premièrement c'était trop tard, le britannique devait déjà l'avoir oublié, et secondement, il était un monstre à présent, il ne pouvait s'attacher à un être aussi pur et innocent qu'Aelig. C'était beaucoup trop risqué. Il n'avait pas envie de lui apporté du malheur et des problèmes. Le japonais lui portait tant d'importance, il souffrirait de le rendre triste et pitoyable.

La première vision qu'il eut fut une lumière rouge qui toucha le jeune homme assis sur le lit. A la manière d'un film moldu, il laissa tombé ses livres sur le sol qui tombèrent en s'étalant partout dans un bruit sourd. Il se précipita sur Aelig en criant rapidement son prénom. Il fronça les sourcils, inquiet pour l'adolescent. Son cœur s'était serré en lui, lui prouvant son existence entre tout ce vide qui le suppliciait. Il vint se pencher sur ce petit être cher qui semblait abimé par le sort qui l'avait atteint. Blessé, Nichido était paniqué, il fallait des compresses, des pansements, un sort pour effacer les séquelles de ce sort, vite vite vite. Son regard se posa sur la blessure où il remarqua des gouttes rouges.

Il se paralysa, du moins l'aurait il souhaité. Il s'imposait de ne rien faire, de ne pas bouger, l'idéal aurait été de continuer comme si de rien était, toutefois, ne rien faire serait déjà suffisant. Ses iris se pétrifièrent, on pouvait y lire un drôle de combat, un féroce et brulante envie de se jeter sur le pauvre bras de son ami et pour boire son sang et une peur intense d'être incapable de se contrôler, de ce qui allait se passer. Nichido tenta de respirer calmement, mais chaque fois qu'il inspirait, la douce odeur de son ami venait titiller ses narines, lui rappelant la saveur du festin qui se trouvait sous ses yeux. A chaque expiration il se haïssait de pouvoir penser ainsi de son protégé. Il serra les poings pour les empêcher d'attraper le petit écureuil par les épaules et les bras, pour s'empêcher de l'empoigner et de l'emprisonner de son corps. Son instinct le poussait à lui sauter dessus pour boire le liquide qui perlait sur son bras. Il déglutit pour résister. Son corps entier était prêt à l'attaque, il n'attendait qu'un moment de faiblesse et de relâche de son esprit pour s'attaquer au faible écossais. La raison du Tanuki refusait de lâcher prise, il résisterait, il le devait. La créature inhumaine bouillonnait, il la sentait en son fort intérieur, prête à jaillir pour fondre sur sa proie. Nichido devait fuir, il devait s'empêcher de faire du mal à Aelig. Il essaya de reculer, mais il ne le put. Il était paralyser par une force qui l'empêchait d'ignorer ce sang juteux à disposition. Il frissonna. Affrontant ce qu'il redoutait tant. Il ne voulait absolument pas faire souffrir Aelig, il l'aimait trop pour cela. Il frissonna. Aelig était un être fort appétissant, il allait sans dire, de tous il avait l'odeur la plus savoureuse. Il frissonna. Il n'avait pas le droit de le toucher, il l'effraierait, et il ne voulait absolument pas le perdre. Il frissonna. Ils étaient seuls et personne ne le saurait, et une fois qu'il aurait bu tout son sang, il serait ensemble pour l'éternité, lié par le sang. Il frissonna. Quel horrible pensée! Aelig n'avait pas mériter ca, Nichido était un monstre. Il frissonna, sans cesse. La créature se léchait les babines en laissant apparaitre ses canines aux yeux de son adorable colocataire. Il frissonna. Oh mon dieu! Il a vu! Il sait!

[HJ: mmh, je me rend compte que j'ai pas beaucoup avancer, tu me dira si tu veux que j'ajoute des trucs]
Revenir en haut Aller en bas


Hwang Aelig
Hwang Aelig
i'm not a freak anymore.

pseudo : stone.
avatar : song chanho.
messages : 59
double compte : nahm suhee & andreï rem.
i'm here since : 25/06/2011
âge : 29
my heart is : taken. it hurts.
patronus : a tanuki... god.
animal de compagnie : an axolotl called chuhan.
wizard's spellbook : — but ultime du moment : mettre de l'ordre dans ma vie.

avancement: 10%
█ █ █ █ █ █ █ █ █


your heart still belong to the one who broke it. _
MessageSujet: Re: your heart still belong to the one who broke it.   your heart still belong to the one who broke it. Icon_minitimeVen 15 Juil - 10:57

Aelig était un enfant stupide, ça, ce n’était pas tant nouveau que cela. Lui-même avait bien fini par l’admettre: sa cervelle, il ignorait encore comment l’utiliser correctement, et cette maladresse à ne pas faire les choses bien comme tout le monde lui revenait très souvent en pleine face. Gamin raté sous toutes les coutures, fils bâtard, véritable déchet sur la voie publique, chewing-gum collant sous la chaussure lustrée de ses petits camarades… jusqu’à maintenant, il n’avait pas fait grand-chose de sa vie tout en ayant parfaitement conscience d’être un maudit boulet accroché à la cheville de tout le monde ! Mais pourtant, ces gens, c’était dérisoirement fou à quel point il pouvait les aimer. De tout son cœur, de toute son âme. Peu lui importait de donner six fois plus d’affection à ses amis que lui ne pouvait en recevoir de leur part; Aelig était du genre à donner sans compter et à se satisfaire de ce qu’on lui proposait. De toutes façons, il n’avait pas le choix, que pouvait-il leur dire lorsqu’ils le traitaient comme un moins que rien ? Il ne voulait faire de peine à personne, au détriment de son propre mal-être de plus en plus oppressant sous sa poitrine. Car avant de penser à lui, le petit pensait d’abord aux autres. Ceux qu’il collait depuis sa première année à Akiwa, ceux qu’il considérait comme des êtres chers tandis qu’ils ne le percevaient que comme une nuisance parfois amusante à faire tourner en bourrique. Peut-être se complaisait-il dans son malheur, peut-être s’enlisait-il dans un cercle vicieux dégueulasse et poisseux dont la bave lui dégoulinait sur les mains et sur la tête. La saleté de l’histoire n’était autre que lui puisqu’il en était de son destin d’incarner le petit emmerdeur de service qui faisait soupirer de déplaisir à sa simple vue. Même Nichido l’avait envoyé paître ! Nichido, son Nichido ! Enfin, il n’était pas à lui. N’avait jamais été à lui et ne serait finalement plus jamais à lui, tant sur le point amical que sur le point plus intime. Dans les recoins les plus sombres de son cœur, il espérait encore secrètement que la situation se débloque. Il imaginait, un jour, que Nichido viendrait à sa rencontre pour le serrer contre sa poitrine en lui adressant les mille mots doux qu’il désirait honteusement entendre de sa bouche. Mais c’était un tableau grotesque, Nichido ne tenait certainement pas à câliner un corps en putréfaction que tout le monde s’appliquait bien à éviter avec sagesse. Son corps, sa personne, le fantôme de sa vie s’échappant de ses narines, de ses yeux et de sa bouche; il n’y avait rien d’attrayant chez lui, et Nichido n’étant pas stupide, jamais il ne reviendrait à lui. Sans doute était-ce mieux pour le japonais de ne plus le revoir ou de n’avoir aucun contact, quel qu’il soit, avec lui. À vrai dire, le fait que Nichido soit curieusement tombé sur un horaire nocturne aidait beaucoup Aelig à l’éviter, puisque lorsque l’un dormait encore, le second assistait à ses cours, et vice-versa. Il le voyait allongé dans son lit quand il entrait dans leur chambre, puis se pressait vivement de quitter la pièce afin de ne pas le réveiller. Quand Aelig se plongeait sous ses couvertures et que Nichido s’extirpait des siennes, le petit se roulait en boule jusqu’à enfouir profondément sa tête sous le duvet pour disparaître de son champ de vision. Au final, le destin semblait plutôt favorable à leur séparation, puisque depuis l’année précédente, ils n’avaient plus eu une seule confrontation.

Le sort qu’il avait lancé au miroir n’avait pas de nom, et il ne le connaissait même pas. Les sorciers pouvaient parfois faire des choses extraordinaires sur le coup d’une émotion violente sans avoir à réfléchir. C’était précisément ce qui était en train de se passer pour lui, il lui était égal de savoir si son acte allait le décapiter ou seulement lui faire un petit bobo de rien du tout, tant que ça lui faisait quelque chose. Néanmoins, il ne s’attendait pas à une telle détonation; un bruit semblable à une explosion, assourdissant et sec, comme si un pétard venait d’éclater dans la chambre. Le sort heurta la glace, qui se brisa et tomba en mille morceaux au sol en une fraction de seconde, puis revint dans sa direction à une vitesse phénoménale. Si une personne normale aurait eu le réflexe purement légitime de se protéger de n’importe quelle manière, ce ne fut pas son cas: il resta là, pantois et immobile, à attendre une sorte de jugement des dieux ou une pacotille du genre. Aelig ne poussa aucun cri. La force du sortilège l’avait littéralement fait basculer en arrière sur le lit. Pendant deux secondes, il se trouva presque déçu car il ne sentait rien de particulier: son sort n’avait fait que le pousser et rien d’autre. Mais soudain, la douleur la plus aigüe de toute sa vie sembla lui déchirer le bras. Un gémissement étouffé jaillit de sa gorge à l’instant même où quelqu’un s’écriait son prénom avec une panique non-contrôlée. Malheureusement, Aelig était bien trop occupé à rouler sur le côté en plaquant ses mains à l’endroit où le sort l’avait véritablement touché. Entre deux plaintes d’animal abattu, il aperçu sur ses draps une tache carmin se répandre bien plus vite qu’elle ne l’aurait dû, puis leva les yeux vers la personne qui s’était penchée sur lui. Il cessa de geindre aussitôt qu’il reconnu Nichido, figé, avec une expression étrange plaquée contre le visage, qui gardait les pupilles fixées sur sa plaie. Lui-même s’inquiéta de l’état de celle-ci pour la première fois, et, faisant de son mieux pour ignorer la présence gênante de Nichido ainsi que le petit serrement qu’il avait ressenti dans sa poitrine en le voyant, Ae ôta ses doigts ensanglanté de son bras. Fuck. Il n’avait encore jamais vu une chose pareille, même dans les films. De son coude à la moitié de son avant-bras s’ouvrait la coupure la plus profonde qu’il n’eût jamais vue jusqu’à présent, large d’au moins un demi-centimètre et nette comme faite au scalpel. Son propre sang s’en écoulait lentement, liquide, chaud, à l’odeur exagérée de vieux fer. Instinctivement, il lança un regard totalement effrayé à Nichido. Il tenta même de lui parler, de lui demander d’appeler de l’aide, mais ses lèvres se refermaient sur un vide de paroles qu’il était incapable de sortir tant son corps et son esprit étaient focalisés sur cette souffrance qui lui bouffait littéralement les os et la chair. Aelig ne comprenait pas pourquoi Nichido ne réagissait pas. Le méprisait-il au point de vouloir le laisser se vider de tout son sang comme un chien devant lui ? Sans qu’il ne s’en rende compte, cette bien triste idée fit couler de grosses larmes le long de ses joues rebondies. Entre deux halètements coupés de sanglots, il s’accrocha d’une main rougie au col de son hyung par crainte qu’il ne s’en aille. Et c’est là qu’il vit.

Il vit sa bouche s’ouvrir lentement, la pointe de sa langue se dévoiler et caresser langoureusement ses dents, mais surtout, il aperçu la chose la plus horrifique du tableau: deux petites pointes blanches qu’il ne lui connaissait pas aux commissures des lèvres. Menaçantes, elles se dévoilaient, gourmandes et prédatrices. Le sang d’Aelig se glaça instantanément - malheureusement pour lui, il ne cessa pas pour autant de couler - tandis qu’il tentait vainement de se relever pour s’éloigner de Nichido. Oh non, non, oh non, tout mais pas ça ! Depuis quand ? Pourquoi ? MERDE. Il en pleura de plus belle tout en essayant d’éloigner Nichido de lui en rampant pitoyablement sur son matelas sans le quitter des yeux, grimaçant de douleur et de peur. Tanuki Nichido était un vampire ! Voilà pourquoi ses horaires de cours se trouvaient en pleine nuit ! Comment une telle chose avait-elle pu se produire ? Aelig n’en revenait pas, mais ce genre de questions, il valait mieux pour lui qu’il se les pose plus tard, l’heure était grave: on leur avait donné quelques consignes à leur arrivée à DASY dans le cas très improbable où ils auraient des ennuis avec les élèves loups-garous ou vampires de l’école, mais il avait beau faire tous les efforts du monde pour s’en rappeler, rien n’y faisait: il était incapable de faire fonctionner sa mémoire tant son bras lui faisait mal et la terreur lui rongeait l’estomac. Qu’allait-il lui faire ? Le mordre ? Mais Aelig ne voulait pas une chose pareille ! Certes, il aimait Nichido. Inutile de le nier, il avait eu toutes les vacances et plusieurs mois de cours pour analyser ce monstrueux fait sous toutes les coutures. Cependant, il ne pouvait pas le laisser faire une telle chose, aussi affamé puisse-t-il être. Alors, Ae continuait de reculer comme il le pouvait en soutenant son bras écorché, cherchant à tâtons sa baguette magique pour se défendre si le besoin s’en présentait: manque de chance, elle était tombée du lit un peu plus tôt. Il l’apercevait au sol, Chuhan à côté d‘elle, roulé en boule, aussi terrorisé que lui. Son effroi était tel qu’il se mit à trembler de tout son corps, ce même corps qui finit par rencontrer la tête de lit et le mur, le mettant dans l’incapacité la plus totale de continuer de s’éloigner. Quelle plaie, mais quelle plaie ! Il avait laissé tout une traînée de sang sur les quelques dizaines de centimètres qu’il avait réussi à parcourir, tel une véritable invitation au probable buffet à volonté qu’il était devenu en l’espace de quelques secondes aux yeux de Nichido.

« Ta… Tanuki-san… je… je suis en train de faire un cauchemar c’est ça ? S’il te plaît, dis-moi que je rêve, je vais me réveiller, hein ? »

Aeilg suivit le petit groupe de premières années. Il venait de passer devant Jimmy, un monstrueux octopus parlant, qui avait scandé « GEOBUK ! » avec force après quelques secondes de réflexion sans le quitter des yeux. Une table entière s’était mise à crier et à l’applaudir, et il était allé la rejoindre, les jambes toutes molles, le rouge aux joues. Autant le dire, il était littéralement terrorisé, pétrifié: autour de lui, il voyait défiler d’autres élèves plus âgés en uniformes qui n‘avaient pas l‘air de trouver les fantômes ou les sorts qu‘ils lançaient étranges. La petite tortue était tant intimidée qu’elle serrait contre sa poitrine un animal informe et rose qui s’accrochait de ses petites pattes pointues à sa veste marron en y frottant son museau. Honnêtement, il n’avait pas très envie d’être là. C’était la première fois qu’il quittait ses parents pour aller si loin, et si longtemps ! L’Écosse allait lui manquer, mais par-dessus tout, il avait peur de ce nouveau monde auquel personne ne l‘avait initié: il avait bien apprit que ses parents biologiques étaient des sorciers, ce qui expliquait sa présence en ces lieux, mais il ne se sentait déjà pas à la hauteur. De plus, à Akiwa, peu d’élèves parlaient anglais. Ce n’était pas tant un problème que ça puisque ses parents adoptifs étaient coréens, mais il était tout de même beaucoup plus à l’aise avec les anglophones, car il avait toujours peur de comprendre quelque chose de travers dans les langues asiatiques, encore un problème pour lui. Au final, les seuls qu’il était certain de comprendre, c’étaient les serpents. Pour le moment, il n’avait échangé aucune parole avec les autres, trop gêné. Il n’avait rien à dire ! Certains se vantaient de savoir déjà faire de la magie, ce qui n’était absolument pas son cas: la première fois qu’il avait tenu sa baguette magique en main, dans une boutique de magie écossaise dont l’entrée se situait sous une boîte aux lettres publique, il l’avait agitée sous les encouragement du vendeur et avait fait flamber tout le plafond. À ce moment-là, il était déjà certain de ne pas valoir un sou en magie, à se demander pourquoi on l’avait convié à venir étudier ici.

Le groupe se stoppa, et ils entrèrent à la queue-leu-leu par une porte en bois à la suite de ce que le directeur avait appelé un « préfet », une sorte de délégué, à la façon dont le voyait Aelig, qui devait les initier au respect des règles de l‘école. Ici, ils découvrirent avec émerveillement une vaste pièce décorée de vert et de tableaux représentant des tortues, où trônaient de magnifiques fauteuils ainsi que de somptueux tapis lourdement chargés. Tant de richesse dans un simple salon de réunion ressortait du miracle, ou de la folie ! Dans l’école d’Edinbourg où il allait, Aelig était persuadé que personne n’aurait fait une chose pareille par simple souci esthétique: les responsables scolaires auraient eut bien trop peur qu’on vienne les détériorer sauvagement. Les adolescents moldus étaient des gens stupides. Le petit allait bientôt savoir si cette règle universelle s’appliquait également aux sorciers, hm. Il ne savait pas vraiment s’il allait réussir à se faire des amis ici. Il avait conscience d’être différent des autres: non pas à cause de son ignorance au sujet de la magie, mais surtout à cause de son léger retard mental qui lui avait déjà valu des horreurs en Écosse. Les autres adolescents l’avaient vite pris en horreur parce qu’il ne comprenait jamais rien, et à devoir passer une année entière parmi tous ces magiciens inconnus à ses yeux, comment allait-ce se passer ? Ae ne voulait pas se retrouver tout seul, il détestait la solitude, mais il ne voulait pas non plus imposer sa présence comme un cheveux sur la soupe.

On leur attribua des chambres, puis chacun s’évertua à traîner sa lourde valise jusqu’à celle qui lui était destinée, ce qu’Aelig fit avec bonne humeur tout en proposant son aide à ceux qui pouvaient en avoir besoin. Lorsqu’il eût enfin passé l’embrasure de la porte, seul (il était l’unique première année à se retrouver dans cette chambre) Aelig leva doucement les yeux vers la pièce avec un petit sourire, qui se fana bien vite lorsqu’il aperçu une masse juste en face de son nez. Surpris, il découvrit un jeune homme plus âgé que lui, avec des lunettes et avec un large sourire plutôt sympathique plaqué au visage en train de lui barrer le passage. Il pensait avec crainte qu’on allait le bizuter à la mode sorcière, ou une horreur du genre, mais contre toute attente, l’inconnu tendit vers lui une main bienveillante qu’il ne serra pas tant il craignait de faire une bêtise. Le première année se contenta de le regarder, intimidé, avec de gros yeux et la bouche légèrement entrouverte sans rien dire. Face à son manque de réaction, le garçon se présenta. Tanuki Nichido. Il était enchanté de le rencontrer et lui demandait poliment s’il désirait de l’aide pour déplacer sa valise jusqu’à son lit (le tout en japonais, je vous prie, il fallut un bon moment à Aelig pour être sûr d‘avoir bien saisit). Cette proposition détendit largement le gamin, qui soupira de soulagement et hocha vivement la tête.

C’est à cet instant qu’il aurait dû partir en courant.
Revenir en haut Aller en bas
https://dolyashkoly.forumsactifs.com/t229-hwang-aelig-i-choose-you https://dolyashkoly.forumsactifs.com/t76-i-ll-be-okay-just-not-today#270


Tanuki Nichido
Tanuki Nichido
you look good enough to eat.

pseudo : Coo
avatar : Park Hyung Seok
messages : 32
double compte : Park Sun Chang et Min Sun Hee
i'm here since : 25/06/2011
âge : 32
my heart is : I can't give it to anyone, therefore it is so deeply in love with Him.
patronus : Un papillon de nuit... tiens il a changé.
animal de compagnie : une petite souris nommé Inu Nocha

your heart still belong to the one who broke it. _
MessageSujet: Re: your heart still belong to the one who broke it.   your heart still belong to the one who broke it. Icon_minitimeSam 23 Juil - 10:30

Quiconque pouvant empêcher par son action immédiate, sans risque pour lui ou pour les tiers, soit un crime, soit un délit contre l'intégrité corporelle de la personne s'abstient volontairement de le faire est puni de cinq ans d'emprisonnement et de 75000 euros d'amende.
Sera puni des mêmes peines quiconque s'abstient volontairement de porter à une personne en péril l'assistance que, sans risque pour lui ou pour les tiers, il pouvait lui prêter soit par son action personnelle, soit en provoquant un secours.
Ainsi disposait l'art 223-6 du code pénal français à propos de la non assistance à personne en danger. C'était une notion très occidentale, on ne trouvait pas d'article semblable dans les lois japonaises ou coréennes. Toutefois il n'y avait pas a douter que la loi russe en fasse mention d'une quelconque manière, ce droit si amèrement empreint par l'influence européenne. Qu'importe la loi qui s'imposait à Nichido, sa vision de la justice inscrivait cette obligation. Pour lui, il était hors de question d'abandonner qui que ce soit dans le besoin, alors menacé ou bien blessé nécessitait forcement une assistance. Assistance qu'il se donnait toujours la peine de donner. Bien sur, ceux ci ne consistait en rien en de grand acte héroïque, non, juste de simples gestes pour aider et servir les souffrants. Que se passait il aujourd'hui alors? Aelig avait vraiment l'air très mal en point, sa blessure était vraiment pas belle à voir. Elle semblait incroyablement profonde. Il avait besoin de soin, et rapidement. Un sort simple devait pouvoir refermer la plaie non? Sauf qu'il ne connaissait pas ce sortilège qu'il avait vu pratiquer plusieurs fois sur des plaies. L'infirmerie était loin, mais on pouvait faire voler compresse et aseptisant jusqu'ici. C'était une bonne idée, plus rapide et dans les compétence de Nichido. Encore fallait il que celui ci sorte de sa paralysie.

Or il préférait rester ainsi que de se jeter sur le petit être qui saignait abondamment sous ses yeux. Jamais il n'avait été affronter à autant de sang. Son odeur emplissait ses narines, éveillant ses sens et son appétit. Quel vampire pourrait résister à ce buffet avancer par l'être qui lui était le plus cher. Ne pouvait on pas résister à l'appel de l'hémoglobine lorsque l'on possédait des canines pointues. Non, non, il ne voulait pas, il ne pouvait pas toucher à ce liquide rouge qui se répandait sur le bras de son protéger. D'ailleurs il ne se pardonnerait jamais de lécher ce sang, et il était incapable de supporter ce qui pourrait en découler. Oh, grand jamais il ne transformerait son Aelig, il avait trop d'amertume pour imposer cela à cet ange qui s'était caser une aile. Mais si ce sang était aussi délicieux que son odeur, pourrait il accepter de boire un autre que celui ci. S'il devenait accroc à son sang, si il devenait incapable de s'en détourner. Si son corps dépendait de se sang et que tel la plus dure des drogue, Nichido ne pouvait plus se passer de ce sang au goût si enchanté, de cette odeur alléchante. La créature sentait combien l'hémoglobine était de qualité, un parfait petit humain, attrayant, innocent.

Il était appétissant, il n'y avait pas à dire... Non, il ne pensait pas ca, il ne pouvait pas penser de tel chose, il ne pensais pas à ça. Et pourquoi sentait il sa propre langue lécher ses lèvres comme devant un plat de pâtisseries, l'air gourmand. Il n'y avait rien à manger ici à part le sang dégoulinant du plus jeune. C'était dégoutant, absolument répugnant, cette blessure était repoussante et terriblement inquiétante. Et l'ainé ne trouvait rien d'autre à faire que de penser au repas qu'il pourrait boire si il osait toucher ce sang. Quelle immondice. Comment ne pas se hair d'avoir de telle réflexion. Il sentit l'athmosphère changer et il sut instantanément que sa proie avait vu ses canines prédatrices, prête à mordre pour assouvir sa soif insatiable. Il faut dire que l'estomac fragile de la créature était loin d'être repu, il évitait de boire le sang dont qu'on leur servait, trop apeuré et dégouté de ce liquide rouge. Sa gorge gardait encore le goût du sang de Ren,une boule était coincée en son sein, pour ne laisser passer aucun aliment. Il ne pouvait tarir cet état nauséeux qui empoignait son système digestif lui confiant cette perpétuelle sensation qu'il allait rejeté tout ce qu'il avalerait. En fait, ce pouvait être vérifier si il s'entêtait à manger de la nourriture humaine, enfin de la nourriture quoi, puisqu'on ne pouvait pas considerer le sang comme un aliment... à part en boudin! Mais Nichido avait jamais gouter cette spécialité française. Il préférait éviter de remplir son ventre, favorisant la famine à l'horreur, sauf que les professeurs de Dolya Shkoly faisait très attention à l'équilibre de leur nouveau petit vampire.

Il croisa le regard d'Aelig. Le contact visuel fut extrêmement bref, seulement un rapide soubresaut de ses pupilles dilatées. Un simple regard sur ses iris magnifiques lui suffit à y lire toute la terreur qui transparaissait au fond de ses pépites. Ce regard, c'était un véritable poignard qui venait lui perforer le cœur, lacérant sa peau , broyant ses poumons en une purée de viande rouge. Il n'aurait pu soutenir ces yeux écarquiller par l'étonnement, la tristesse, l'horreur et la terreur de ce qu'il venait de voir, de ce qu'il venait de comprendre, de ce qu'il n'aurait jamais imaginé probable. Nichido ne pouvait que se sentir plus sale et misérable face aux expressions que son compagnon exprimait. Il désirait tant se retirer de sa vision, disparaître. Mais l'abandonner ainsi serait encore plus malvenu. Quelle plaie! Il ne pouvait s'approcher de lui sans l'effrayer, sans lui faire perdre raison. Il ne doutait pas un instant qu'Aelig hurlerait de le voir se pencher vers lui, maintenant qu'il connaissait sa nature. Et puis pourrait il résister à lui lécher le sang si l'odeur de ce garçon se faisait trop embaumant.

En ce sens, il était heureux de voir Aelig se reculer, s'éloigner du danger qu'il représentait, sauf que, ce témoignage de temps de sentiment d'effroi ne pouvait que martyriser le cœur de l'ancien geobuk. Il avait laisser une trainée rouge sur le drap blanc en rampant vers le fond du lit, vers le mur sous le regard désolé, impuissant, tremblant du monstre sanguinaire. Il se sentait si mal, si faible, si vulnérable face à cet être innocent qui rependait son sang à grand flot sur le lit propre. Comme il devait souffrir de cette immonde blessure. Si il pouvait l'emmener à l'infirmerie immédiatement sans faillir. Impossible si ses yeux avait sous leur nez ces litre de liquide vitale se déversant du pauvre corps meurtri qui se recroquevillait sur le bout du lit, ne pouvant plus se reculer, s'offrant ainsi en banquet à l'immortel. Un festin de sang était avancé, un repas d'une incroyable qualité semblait il à ses sens attisés.

Nichido tremblait, terrifié par l'horrible regard de son ami, par sa crainte qu'il ne pouvait que comprendre tant il s'effrayait lui même, mais surtout terrifié comme il se sentait fléchir les jambes, son corps contrôlé par une autre force que sa propre raison. Celle ci luttait, lui rappelant l'urgence de secourir l'adolescent qui ne pourrait survivre longtemps si il continuait à vider ses veines de cette façon. Toutefois cette petit voie si sensé se perdait dans l'immensité de son cerveau, il l'entendait encore, mais elle semblait si faible, si loin. La voix de Nichido s'éteignait , vaincu par un puissant instinct qu'il n'avait jamais eu à combattre. La créature affamée s'imposait au jeune homme qui le sentait venir. Bien sur son coeur protecteur assaillait encore le vampire qui prenait possession de son cerveau, de sa raison et de ses mouvement, mais oh combien impuissant il était. Il devait bien continuer de battre. Pourquoi ? Car on avait mordu son possesseur, et que depuis il était destiné à ne jamais trouvé le repos, et ce cœur a resté artificiellement en action sans jamais connaître l'usure. Pourtant il ne cessait de faire mal, de se serrer, de battre bien plus vite que la normale... mais rien n'y faisait, en cet instant, l'humain avait perdu contre sa propre volonté. Comment pouvait il se laisser posseder par cet être immonde. Nichido en avait tant peur, et il tremblait de se voir dominer par elle. Terrifié par sa propre personne qui ne répondait plus seulement à sa raison, sublimé par une partie de son être qu'il aurait tant souhaité ne jamais rencontrer, ne jamais faire accéder au trone de sa personne pour ne laisser son humanité n'etre que la sujette de la bête assoiffée de sang. Ce banquet qui se tenait involontairement face à lui lui tournait la tête tant il avait envie d'y gouter. Plus aucun effort du faible japonais ne pourrais contrer l'emprise du vampire sur l'anatomie et les mouvement de Nichido. Dans un ultime ahan pour protéger Aelig de sa nature cruelle et bestiale, Nichido ferma les yeux, les poing, et sa bouche, se mordant lui même et inspirant fortement, il ne bougerait pas si cet infâme appétit ne le quittait pas. Il était immonde, alors il ne devait pas bouger, aussi devait il se fermer au monde extérieur, même à Aelig.

Une voie s'éleva, lointaine et vide de sens aux oreille de 6ème année, il reconnu tout juste la voix, tremblante mais qui lui paraissait toujours si douce lorsqu'elle effleurait ses tympans.
« Ta… Tanuki-san… je… je suis en train de faire un cauchemar c’est ça ? S’il te plaît, dis-moi que je rêve, je vais me réveiller, hein ? »

Il ne répondit rien, il n'avait plus la force de parler, ni rien à dire. Enfin si bien sur il avait une réponse, mais il était incapable de la faire sortir de ses lèvres car réfutant le dernier espoir du jeune écossais, il briserait leur amitié, leur lien à tous jamais. Nichido ne pouvait supporter cette idée,tous mais pas ca? Il ne pouvait pas supporter de blesser encore le garçon qu'il savait amoureux de lui. Le Tanuki ignorait la profondeur de ses propres sentiments à son égard. Pourtant ils étaient quasiment évident, si son cœur n'était pas tant préoccupé par sa misère, il s'en serait rendu compte depuis déjà un long moment. Il le désirait tant, son sang était indiscutablement séduisant et affriolant, son sang devait être succulent. Et il avait faim.

Le vampire ouvrit les yeux, inhibant complètement le cœur effrayé et déchiré de l'ex akinien. Saisissant sa victoire, il bondit sur Aelig. Un saut sur le lit il il était la, à deux centimètres de lui. Il l'attrapa avec violence et brutalité. Il le plaqua contre le mur qui lui servait déjà de dossier. Il ne faisait plus attention à rien, trop aveuglé par sa furie vorace. Il attrapa le bras blessé du plus jeune pour le tendre sous ses yeux et ses dents, observant la blessure d'où s'écoulait son déjeuner.
Revenir en haut Aller en bas


Hwang Aelig
Hwang Aelig
i'm not a freak anymore.

pseudo : stone.
avatar : song chanho.
messages : 59
double compte : nahm suhee & andreï rem.
i'm here since : 25/06/2011
âge : 29
my heart is : taken. it hurts.
patronus : a tanuki... god.
animal de compagnie : an axolotl called chuhan.
wizard's spellbook : — but ultime du moment : mettre de l'ordre dans ma vie.

avancement: 10%
█ █ █ █ █ █ █ █ █


your heart still belong to the one who broke it. _
MessageSujet: Re: your heart still belong to the one who broke it.   your heart still belong to the one who broke it. Icon_minitimeDim 7 Aoû - 4:38

Boum boum, boum boum.
Le cœur d'Aelig faisait des siennes. S'il aurait pu battre aussi vite à la simple vue de Nichido - son amoureux, aussi réticent celui-ci puisse-t-il être à cette fatale idée - ce n'était absolument pas le cas à cet instant précis. Pour la première fois depuis qu'il avait admit son amour envers lui, il n'était ni confus, ni rougissant, ni embarrassé de quelle que manière que ce fût d'être en sa présence. Il faut dire qu'il avait d'autres choses bien plus importantes et terrorisantes auxquelles penser, mettant sagement de côté ses sentiments chaotiques à l'intention de son très cher et tendre hyung. Néanmoins, il va sans dire que le petit souhaitait plus que tout au monde de s'enfuir. Penser une telle chose à l'égard du Tanuki semblait être un affront envers sa personne, et pourtant, le pauvre jeune homme encore recroquevillé à l'opposé de la menace que représentait le premier à lui avoir soutiré un genre d'affection toute particulière le faisait pleurer et trembler de peur. Pitoyable, Aelig était tout ce qu'on pouvait trouver de plus pitoyable en cet instant-même: de toutes façons, le courage n'avait jamais été une de ses qualités. Pas qu'il fût un exceptionnel peureux éternel puisqu'il avait étrangement hérité d'un tempérament bien trempé et d'une tendance à toujours faire des bêtises, mais la situation présente ne pouvait rien lui soutirer d'autre qu'une terreur incontrôlable. Alors qu'il avait toujours perçu Nichido comme l'exemple incarné de la gentillesse, de la prévoyance ainsi que de la douceur, le voilà qui se retrouvait forcé d'admettre que quelque chose parmi tout ceci lui avait échappé: la sauvagerie. Cela faisait maintenant deux ans, ou presque, qu'il connaissait Nichido. Aelig avait sincèrement crû que son ami n'avait plus aucun secret pour lui ! Eh bien, le pauvre miséreux s'était bien trompé sur ce fait: il y avait encore des choses à son sujet qu'il ignorait... comme ça, par exemple. Tanuki Nichido était un vampire. Seigneur, comment n'avait-il pas pu remarquer une telle chose ? Ce n'était tout bonnement pas possible qu'il l'eût déjà été à Akiwa, n'est-ce pas ? Alors depuis quand ? Pourquoi ? S'était-il fait mordre par un camarade de classe lors de ses premiers cours de nuit ? S'était-il produit quelque chose durant ou avant les vacances dont on ne lui avait pas parlé ? Aelig ne savait pas quoi penser, il ne pouvait plus penser du tout, à vrai dire. Il avait trop peur. Il voyait dans ses yeux, à présent, la lutte qui s'imposait dans son esprit. Si il n'avait rien fait plus tôt pour le sauver et l'amener auprès de personnes compétentes dans le but de le soigner, ce n'était pas par vengeance cruelle: c'était parce qu'il s'empêchait de bouger pour ne pas lui faire de mal. À cette réflexion, Ae eut un élan d'affection envers lui, il eut envie de se tendre vers lui pour le prendre dans ses petits bras afin de le remercier. Mais l'instinct de survie - bien que parfois peu alerte chez Aelig - lui ordonnait sèchement de rester à sa place, de ne pas bouger, de ne pas provoquer la bête qui s'éveillait à moins d'un petit mètre de lui. Le jeune écossais retint sa respiration. S'il n'était pas du genre futé, il avait bien compris quelle importance risquait d'avoir son attitude face au Nichido sans doute affamé qui semblait le regarder sans le voir, faire abstraction de sa présence. Mais il avait mal. Rester figé de la sorte, avec un bras ouvert en deux, le sang s'en écoulant lentement sur le draps, commençant presque à goutter par terre avec un « plic ploc » écœurant relevait du miracle, pour lui. Il se tordait silencieusement de douleur, les mains maquillées d'un carmin aussi visqueux que de la gouache, les joues rouges et mouillées des larmes qu'il ne parvenait pas à réprimer en priant mentalement pour que quelqu'un vienne le sauver. Auparavant, c'était Nichido le sauveur. Le voici à la bien triste position de l'agresseur. 

Soudain, la barrière que le plus jeune avait imaginé Nichido mettre pour ne pas commettre d'acte irréparable se brisa, et Aelig vit le monstre. Ou du moins, il vit une première bribe de son agressivité franchir la limite entre le Nichido qu'il connaissait et celui qui s'abreuvait de sang, celle qui voulait son sang. À peine son hyung eut-il bondit sur lui, enfin non, à peine eut-il fait le premier mouvement de son saut dans sa direction, signalant en une fraction de seconde à peine ce qu'il allait faire... qu'Aelig hurla. Ce ne fût pas un hurlement qui s'éternisa durant plusieurs secondes, juste une plainte brève et aiguë, vite suivit d'un enchaînement de mouvements: Aelig se débattait. Il se débattait de Nichido, tentant de le repousser à l'aide de ses genoux, pressant sur son ventre en espérant le faire tomber du lit. Mais ce fût encore pire lorsqu'il se saisit de son bras et commença à l'examiner, véritablement intéressé, les yeux brillants. La boule de panique qui avait élu domicile au travers de sa gorge sembla remonter jusqu'à ses lèvres, au point de lui provoquer un nouveau cri. Nichido était là, prêt à mordre dans sa chair dégoulinante... mais Aelig ne pouvait pas le laisser faire ça ! « LÂCHE-MOI ! » s'exclama-t-il en tirant sur son bras pour le dégager: malheureusement, plutôt que de se sauver la mise, il aggrava davantage sa situation en écartant les bords de sa plaie, qui se mit à suinter jusqu'à son coude. « HYUNG ! Oh mon Dieu, Nichido, Nichido, regarde-moi ! » Il lui saisit fermement les joues en espérant décoller son regard de sa blessure, pour le confronter à ses larmes et au reflet que la peur faisait naître dans ses jolies pupilles d'habitude si luisantes de joie. Aelig ne savait pas vraiment si ce qu'il tentait de faire aurait son utilité, mais il se devait d'au moins essayer. Ramener son hyung, son Nichido, cet étrange personnage pour lequel il aurait pu faire n'importe quoi sur Terre était primordial. Ce n'était pas tant le fait d'être prêt à se faire mordre qui le révulsait: Aelig aurait fournit tout son sang pour Nichido s'il l'avait fallu, il se serait glissé dans ses bras et aurait dégagé ses cheveux de sa gorge pour lui laisser tout le loisir d'y planter les crocs. Il aurait fait cela pour lui, oui, parce que c'était Nichido, et qu'il l'aimait. Vision effrayante de l'amour que voici, mais à quoi bon se voiler la face: il souffrait trop de cet amour à sens unique pour ne pas réaliser qu'il avait le japonais dans la peau. Il n'y pouvait rien, et Nichido aurait beau tenter de le convaincre du contraire, rien ne pouvait plus l'induire en erreur maintenant qu'il se découvrait carrément la capacité de s'offrir tout entier à l'appétit de son ami. Certes, il lui aurait laissé champ libre sur sa chair s'il n'était pas déjà blessé initialement, mais pour le moment, son premier souci s'incarnait clairement en la douleur qui lui tirait la peau pour lui remonter jusqu'au front. Aelig avait l'impression qu'on repoussait son cerveau contre les parois de son crâne et qu'on s'amusait à donner mille coups de scalpel dans son bras, lui procurant une sensation particulièrement chaude là où s'échappait le sang alors que le reste de son corps se refroidissait. Nichido pourrait lui faire tout ce qu'il voulait. S'il avait faim, il pouvait s'abreuver directement à la source du corps du petit Écossais, qui était bien trop faible pour parvenir réellement à les repousser. Il se noyait dans les yeux noirs de Nichido, tentant de capturer son attention suffisamment longtemps pour neutraliser ses envies de boucherie. Ça n'allait sans doute pas servir à grand-chose, mais il ne pouvait rien faire d'autre que d'en appeler à la partie humaine de Nichido, celle qui, auparavant, l'aurait porté jusqu'à l'infirmerie avec panique au lieu de vouloir détériorer davantage son état. Il avait beau être conscient de l'état second qui maîtrisait l'autre jeune homme, quelque chose en lui cognait entre son ventre et son torse, quelque chose qu'il identifia comme une sorte d'amertume maladroite. Il lui en voulait de ne rien pouvoir faire pour lui, alors qu'une autre partie de son être était fermement convaincue de ses efforts pour ne pas le dévorer sur place. Aelig papillonna des paupières. Sa fête tournait, la pièce commençait dangereusement à tanguer tout autour d'eux. Il n'avait plus que la curieuse vision d'être sur un radeau de fortune avec Nichido tant il perdait la perception de son environnement. Avec mollesse, il ferma les yeux quelques secondes pendant que sa tête dodelinait sur le côté. La poigne de Nichido sur lui, étonnement puissante, l'empêchait de fuir. En rouvrant les yeux, le visage face au sien se floua, il ne discernait plus vraiment ses traits: juste deux taches sombres de ses yeux et un filet grisâtre qu'il identifia comme étant sa bouche. Curieusement, Aelig se sentit sourire malgré sa douleur et sa terreur de l'instant, qui altéraient sans doute un tantinet son mental déjà défaillant. Sa vue revenue nette, un tableau bien étrange s'allongeait sous ses cils: les cheveux noirs corbeau de Nichido, ses yeux profonds, ses crocs, sa peau pâle... et par dessus tout, sa propre main, lui paraissant dérisoirement minuscule sur cette joue de nacre. Sa main et ses doigts couverts d'un sang de rose fanée qui dégoulinait dans sa manche, qui s'étalait sur la mâchoire et le menton de son précieux hyung. À présent, il ne faisait plus aucun effort pour capter son regard. Aelig se contentait de fixer vaguement les lèvres de Nichido entrouvertes, desquelles s'échappait un souffle bien trop irrégulier pour accorder un quelconque état de calme à leur propriétaire: quoi qu'il eût tenté, ça n'avait pas été fort bien concluant.

Alors, du bout de son pouce gluant et rouge, Aelig retraça le contour de cette jolie bouche ornée de ces dents dont il aurait préféré ignorer l'existence. Délicatement, avec la tendresse délirante, voire absurde ou malsaine qui lui rongeait l'âme, il glissa son doigt imbibé de sang contre le bout de la langue frémissante qu'il sentait douce et ferme. Aelig avait, un peu plus tôt, cherché à se blesser, peut-être même à se tuer. Il avait plutôt bien réussit son coup, à vrai dire. Mais si par dessus tout, il parvenait à allumer une lumière de désir, même simplement excitée à l'idée de passer à table, dans les yeux de Nichido avant de se laisser happer par la perte de connaissance, Aelig savait qu'il aurait gagné ce qui était important pour lui: le sentiment, bien que faussé, d'avoir une importance toute particulière pour Nichido.
Revenir en haut Aller en bas
https://dolyashkoly.forumsactifs.com/t229-hwang-aelig-i-choose-you https://dolyashkoly.forumsactifs.com/t76-i-ll-be-okay-just-not-today#270


Tanuki Nichido
Tanuki Nichido
you look good enough to eat.

pseudo : Coo
avatar : Park Hyung Seok
messages : 32
double compte : Park Sun Chang et Min Sun Hee
i'm here since : 25/06/2011
âge : 32
my heart is : I can't give it to anyone, therefore it is so deeply in love with Him.
patronus : Un papillon de nuit... tiens il a changé.
animal de compagnie : une petite souris nommé Inu Nocha

your heart still belong to the one who broke it. _
MessageSujet: Re: your heart still belong to the one who broke it.   your heart still belong to the one who broke it. Icon_minitimeJeu 25 Aoû - 19:46

Elle portait des rubans blancs dans ses longs cheveux noirs, sa peau était d'une sidérante pâleur. Seule sa bouche rosée contrastait sur ce visage semblant tout droit sortie d'une vieille photographie jaunissante. Son visage était triste, ses yeux brillants, sa peau ternie par l'obscurité dans lequel elle vivait, sa bouche hermétiquement fermée en une légère moue. Elle portait une robe bleu, toute légère avec de fines bretelles, qu'elle n'hésitait pas à salir dans la terre poussiéreuse de la forêt. Pour avoir passer une semaine avec elle, c'est cette robe qui marqua son esprit, car celle ci moulant affectueusement sa poitrine avant de s'évaser pour tomber jusqu'à mi cuisse. Elle semblait à la fois si jolie et fragile ainsi vêtue qu'elle ne pouvait inspirée qu'un ardent instinct protecteur chez le jeune japonais. Ce n'était pas la pitié qui poussait Nichido vers les bras qui allait l'étrangler, l'égorger, le tuer sous ses doigts si tendre. La pitié eut été trop faible face à la terreur de se faire morde et transformé en vampire. Tout ce qu'il l'a retenu auprès d'elle, risquent même l'intégrité de ses parents, ce fut que cette tristesse et frayeur qui sévissaient dans le regard de la jeune fille. Le même que celui qu'on pouvait apercevoir dans le regard d'Aelig en cet instant précis,le même que portait Nichido depuis que sa vie était devenue celle d'un monstre. Toutefois celui du petit humain différait en tout point de l'horreur qui traversait le regard des deux vampires. Si la force de leur horreur n'avait d'égal que celles des deux autres que nous comparons actuellement, le sujet de cette terreur était complètement diffèrent chez Aelig.
La demoiselle était terrorisée car incapable de comprendre la signification de tout e qui lui arrivait. Elle n'avait jamais crut ni au fantômes, ni au vampire, la magie n'existait que dans les livres qu'elle lisait. Elle avait trouvée chez Nichido une once de réconfort. Elle l'avait écouter avec avidité lui parler de l'autre monde qui l'avait aspirée sans qu'elle puisse réellement y appartenir. On l'avait tirée et coincée à la porte d'entrée. Personne ne dédaignait l'en sortir, ni dans un sens, ni dans l'autre. Destinée à rester bloquée au milieux, peut être son sort était il bien plus terrible que celui de Nichido somme toute.
Le japonais avait passé des heures à lui parler de ce qu'il savait des vampires, toutefois jamais il ne laissa paraitre la peur et le dégout qu'il lui inspirait. Elle ne lui inspirait aucun de ses sentiments et il ne voulait pas lui faire de mal. Il ne s'attendait pas à ce qu'elle lui en fassent autant. Lui avait juste tenter de l'apaiser, jamais il n'avait souhaité partager sa fortune. Elle l'entendait autrement semblait il. Elle s'était attachée à lui, l'avait enlacée dans ses bras fins et l'emporta avec elle dans son naufrage. Elle le détruisit par sa fragilité, le fit sombrer dans un océan de désespoir dans lequel elle se débattait pour ne pas se laisser submerger.. Elle avait besoin d'un compagnon, elle trouva ce garçon peureux mais empathique.
Son visage le hantait, bien plus encore que celui d'Aelig,tandis que le sorcier aurait souhaiter n'avoir que son image devant les yeux. Il n'arrivait pas a effacé la demoiselle, et à l'instant encore, le regard effrayé de cet etre si cher lui brisait son coeur - était il encore la? - en miette en lui rappelant le regard de la moldu.

En fait c'était encore plus terrible, car il ne pouvait supporter un tel regard de sa part. Aelig le lui avait dit, il l'aimait. Le passé était surement nécessaire dans cette phrase. A présent il n'y avait plus l'espoir d'un doute sur le rejet de ce beau sentiment auquel Nichido avait coupé court. Comme il criait de le lâché, de le laisser, Nichido savait que le cœur d'Aelig n'était plus sien. La furie du vampire le gagna un peu plus à cette pensée. Si même Aelig avait peur de lui, si même lui le rejetait, à quoi bon lutter pour rester quelque peu humain. Il entendait sa voix juste à coté de ses oreilles, ses cris terrifiés, il sentait le cœur battre plus vite que de raison a travers les veines de son bras. Il se recevait des coup, Aelig se débattait comme il pouvait, mais la force décupler par son vampirisme, il ne ressentit aucune douleur physique. Son intérieur, bouffée par la créature, pleurait d'injustice, de dégout. Son âme criait et suppliait pour arrêter, mais la créature n'avait ni oreilles ni cœur pour renoncer au si délicieux repas qui se présentait à ses yeux.
Le sang commençait à coaguler sur le bras du plus jeune, l'odeur enivrante exaltait les narines de l'immortel. La faim et le désir se combattait avec complicité, ce sang devait être à lui, tout comme il avait posséder son cœur. Bien que reniant son amour, il pouvait accepter le présent que le petit lui faisait. La créature qui sévissait en lui n'avait aucune pitié, et le doux geobuk ne savait comment reprendre le dessus sur cette immonde partie de lui même. Il ne savait comment refréner les envies de ce détestable possesseur. Il se haïssait d'avoir envie de boire ce sang qui lui faisait frémir les papilles. C'était si repoussant. Son regard décrivait la blessure, suivait le sang couler le long du bras. Il pouvait au moins lécher celui ci, il s'était déjà extrait du corps du britannique,il n'était plus à lui. Il allait sécher sur sa peau, durcir et coller les poils que l'hémoglobine caressait. Le sang serait alors gâcher et souiller par la saleté et les microbes qui se baladaient à la surface de la peau. Oui, il pouvait lécher cette peau, sans toucher à la plaie, juste boire ce que jamais il ne pourrait récupérer.

Aussitot eut il penché son visage vers la plaie dans l'intention de boire son sang qu'une main, douce, soyeuse, agréablement chaude, vint se poser sur sa joue. Elle releva son visage, le forcant a observer son visage meurtri,tordu par la douleur, ses larmes coulant le long de ses joues rondes, perlant vers le sol.Son visage était déconffit et il devait avoir grand espoir de toucher ainsi le coeur de Nichido. Il visa juste, Nichido gronda intérieurement, se criant à son esprit d'arreter ses insanité, de revenir la raison. Il n'était pas faible. Son esprit combattait sans cesse cet etranger, et ses larmes avaient reveillé son coeur. Il pencha sa joue sur le coté, comme si ainsi il pouvait plus profité de la main de son petit protégé, tel un chat qui cherche les caresses et qui finit la tete contre le sol. Il fixait Aelig et ses lèvre murmurèrent son prénom avec faiblesse, d'un ton presque suppliant. Pourrait il le pardonner de cette frayeur qu'il lui imposait. Pourrait il faire face à cette nouvelle identité que Nichido lui même ne pouvait accepter. Il passa une pointe de tristesse dans le regard de Nichido. Mais elle fut bien vite éteinte. L'odeur du sang était trop entêtante, et même sa tendresse pour Aelig ne pouvait vaincre la bête assoiffée. Chaque seconde était une lutte féroce contre lui même. Il essayait de gagner du temps avant que la bête ne s'assouvissent au bras du blessé. Mais le temps leur été compter. Il fixait son regard, ce regard effrayé que Nichido avait tant observé. Le jeune homme ferma les yeux et des larmes coulèrent le long de ses joues. C'était un appel au secours. Ses larmes venait de l'humain et semblait murmurer « Aide moi! Aelig, je t'en prie! »
Étrange pour un vampire menaçant de le prendre pour repas d'avoir de telle pensée pour sa victime, surtout qu'en l'occurrence c'était plutôt l'écossais qui avait besoin d'aide. Il devait très vite aller à l'infirmerie ou sinon il perdrait la totalité de son sang. Nichido avait besoin de lui, il avait besoin d'Aelig pour surmonter tout ca, bien plus qu'il ne se l'imaginait. Sans lui, Nichido ne pouvait garder sa raison sans lui, ne pouvait vaincre sans lui, il était le repos de son âme terrorisée. Il était son talisman, celui qui éloignait les mauvaises esprits qui rodait autour de son âme, seul Aelig pouvait le soigner de cette terrible possession. Et il exauça ses vœux, involontairement certes, mais il délivra son esprit.

Au beau milieu de ce combat interne entre le buveur de sang et l'ami inquiet, c'est de le voir vaciller sous ses yeux qui réveilla ce qu'il pensait sa meilleur part. Son regard fixait le visage d'Aelig, et il l'avait vaincu. Son cerveau fusait et paniquait. Non plus de ce qu'il pourrait lui faire, mais de ce qu'il pourrait arriver si il n'empêchait pas rapidement ce bras de saigner. Si Aelig mourrait dans ses bras, sous sa bouche, il ne se le pardonnerais jamais. Et Aelig était en danger imminent. Il voyait ses yeux se fermer, son visage tendu, tordu, déformé. Son si joli visage! Il passa une main sur les cheveux d'Aelig, un geste qui se voulait rassurant, tendre. Ce geste lui disait de ne pas s'inquiéter, qu'il était là à présent, la pour lui. Il était vraiment là en cet instant. Rien ne l'effrayait plus que de perdre Aelig, rien ne l'effrayait plus que de se faire abandonner par lui. Même sa propre monstruosité était loin de son esprit à l'instant, plus rien ne comptait sauf Aelig. Ses mains étaient déjà à la recherche d'un mouchoir, un t-shirt, n'importe quel tissu qui trainait sur le lit qu'il pourrait utiliser comme compresse pour la blessure,juste le temps l'emmener à l'infirmerie et pour cacher le sang qui suintait de la plaie.
Mais déjà Aelig n'était plus la, son esprit avait rejoint les brumes que la douleur formait autour de son cerveau. Ses gestes était irréfléchi, insensé. Il levait son doigt ensanglanter vers les lèvres de Nichido sans se rendre compte que celui ci allait enfin le sauver sans interférence de son terrible secret.
Le sang, une seul goutte de sang sur ses lèvres, sur sa langue. Ce sang à la fois terrible, repugnant et pourtant si vivifiant, si succulent. Les papilles en extase savourait cette unique goutte de plaisir. Sa gorge se noua, son cœur aussi. Un goût nauséeux parcourut son œsophage. Il ne voulait pas avaler, il avait peur de le vomir, peur d'apprécier la douceur de ce breuvage. Mais le délice caressait sa langue et bientôt, la faim le força à avaler l'unique goutte que lui avait fait goutter son chéri. Il se mit a pleurer, honteux d'apprécier ce si savoureux met, l'essence vital de cet être qu'il adorait. Comment pouvait il encore nier qu'il le désirait. Le goût que le sang laissait dans l'ensemble de son système digestif l'obsédait. Il se sentait tellement vivant et il en voulait encore plus. Ce désir lui faisait hérisser tout les poils de son corps, mais il ne sut dire si c'était par aversion pour cette tentation, ou par cette envie tenaillant. Il y avait gouter à présent, il en voulait encore plus, il voulait tarir sa soif de ce liquide si exquis qui lui ravissait le palais et torturais son esprit.

De geste vif, ses bras entourèrent le cou et le dos d'Aelig. Il soutint sa tête à la manière d'une mère avec son nouveau nez, il le serra contre lui avec tendresse. Il se recula pour pouvoir allonger le blessé sur son lit. Allongé, le regard dans le vide, les yeux se ferment, le visage contorsionné, il partait aux portes de la mort. Il était laid et terrifiant, aussi laid que la simple idée de le perdre. Aussi laid que la faucheuse qui devait patiemment attendre son dernier souffle pour l'emporter dans ses bras, plus tendre et plus douce encore que Nichido l'avait jamais été avec lui.
Fallait il qu'il réalise en ce misérable instant que ce que lui demandait Aelig était ce qu'il désirait de même. Il nia du visage et il faut dire que cette scène anéantissait bien tout rêve que ce couple soit possible. Nichido était un vampire et Aelig sur le point se rejoindre Morphée et ses ancêtres. Lorsqu'il l'eut doucement déposé, une de ses mains alla rejoindre celle d'Aelig, celle du bras blesse. Ses doigts l'effleurent, la caressèrent avec volupté. Sa peau était douce mais un peu froide, trop froide pour réchauffer le corps à basse température de Nichido. Ses doigts tatait, palpait, la paume, les doigts, les ongles de cet être qui s'en allait jusqu'à ce que celle ci se joigne en une union tendre.
Ses yeux parcouraient son visage et son corps qui devenait aussi froid que le sien, sauf en cet endroit ou le sang bouillonnait en rejoignant le monde extérieur. Chaleureuse blessure qui tentait avec ardeur l'appetit de Nichido.

Il se pencha vers son jeune camarade, son amour mais surtout vers son coude. Il lécha le sang qui coulait sur son bras, celui qui n'était plus assez liquide pour s'écouler mais qui restait collé sur la peau. La texture était plus pâteuse, mais son goût toujours enchanteur. Le japonais se haïssait d'aimer ce sang. Le japonais perdait surement la raison car comme il continuait de lécher le bras de son cher et tendre ami, il défaisait sa cravate pour l'enrouler autour de la plaie pour l'utiliser en un étrange bandage de fortune.
Revenir en haut Aller en bas


Hwang Aelig
Hwang Aelig
i'm not a freak anymore.

pseudo : stone.
avatar : song chanho.
messages : 59
double compte : nahm suhee & andreï rem.
i'm here since : 25/06/2011
âge : 29
my heart is : taken. it hurts.
patronus : a tanuki... god.
animal de compagnie : an axolotl called chuhan.
wizard's spellbook : — but ultime du moment : mettre de l'ordre dans ma vie.

avancement: 10%
█ █ █ █ █ █ █ █ █


your heart still belong to the one who broke it. _
MessageSujet: Re: your heart still belong to the one who broke it.   your heart still belong to the one who broke it. Icon_minitimeDim 28 Aoû - 15:15

Si quelque chose aurait pu venir le tirer de cette vilaine affaire, elle avait laissé passer sa chance: Aelig était à présent bien trop enfoncé dans sa douleur pour vouloir être sauvé. Et puis, il n’y avait pas besoin de le sauver, n’est-ce pas ? C’était Nichido, il avait promis de toujours le protéger. Enfin, il n’avait pas promis. Il s’agissait juste d’un accord tacite entre eux qu’Aelig avait imaginé s’être mis en place. Peut-être se faisait-il des idées, mais cette hypothèse lui faisait bien trop mal pour qu’il puisse être capable de la prendre en compte en cet instant précis. Nichido le protégerait quoi qu’il arrive, il serait toujours le hyung tendre et affectueux qu’il aimait. À présent, Aelig oubliait même qu’à cause de ses sentiments à son égard, toute la complicité qui s’était trouvée entre eux auparavant avait disparu en fumée, n’existait plus. On ne pouvait pas dire que Nichido l’avait rejeté puisqu’il s’y était pris sans méchanceté, voire même plutôt avec douceur, mais pour Aelig, le résultat était bien le même: s’il avait nourrit pour lui tout un amour, aussi puéril puisse-t-il être, Nichido n’en voulait pas. Il le préférait en tant que gentil petit gamin simplet duquel il pouvait s’occuper parce qu’il l’appréciait. Pas parce qu’il l’aimait. Ou bien, comme maintenant, il le désirait comme on salive devant un met succulent après avoir jeûné durant plusieurs jours. Aelig s’imagina découpé en petits morceaux disposés sur un plateau d’argent, sur une longue table, Nichido en costume trois pièces installé sur une chaise face à une assiette contenant la tête sereine du petit belka, coupée avant les épaules. Il imagina que son visage resterait paisible s’il devait mourir par la main de Nichido. Un peu plus tôt, cette idée lui aurait paru totalement abstraite puisqu’il avait eu la peur de sa vie en découvrant la bête qui sommeillait en Nichido, mais maintenant qu’il commençait petit à petit à s’évader au loin, son esprit s’échappant de plus en plus de son corps, le Hwang en était presque charmé. Mieux valait ça qu’autre chose, finalement. Il voulait servir à Nichido, il voulait que l’espace d’un instant, ne serait-ce qu’un tout petit instant, il puisse compter comme la seule personne qui n’aurait jamais pu compter. Souhait des plus présomptueux, je vous l’accorde, mais il se répétait inlassablement en lui. Si Nichido pouvait aimer ne serait-ce qu’une seule chose en Aelig, et que cette chose précise se révélait être son sang, le petit était prêt à accepter de le lui en donner la totalité. S’ouvrir les veines au dessus de sa bouche et se noyer face à ses lèvres carmin sur ses bras. Se fendre la cage thoracique, l’estomac. Se laisser déchirer la gorge pour s’éteindre dans une dernière vision d’horreur et de beauté, les doigts emmêlés dans ses cheveux sales et poisseux de sang. Il n’avait même plus vraiment peur, toute son affection envers Nichido annihilant ce qui aurait pu le retenir. De toutes façons, à part lui, il n’avait pas grand-chose de précieux, n’est-ce pas ? Il était stupide, et bien qu’il soit passé en deuxième année après la destruction d’Akiwa, Aelig savait qu’il n’avait pas d’avenir. Pas vraiment d’amis non plus. Certes, il y avait ses parents, ses si précieux parents qu’il adorait, mais cette sorte d’amour paraissait dérisoire face à celui qu’il éprouvait pour Nichido. Il est fou de penser que tout entre eux n’avait débuté qu’à cause d’un malchanceux baiser: mais ce baiser avait réveillé en Aelig des émotions qu’il pensait ne pas pouvoir ressentir. Qu’il n’avait jamais ressenties. Nichido ne lui semblait même plus agressif. Il avait penché la tête sur sa main qui caressait vaguement sa joue, prêt à s’endormir, comme le dernier échange de tendresse qui aurait pu les unir, pour la toute, toute dernière fois. Mais Aelig ne l’entendait pas de cette oreille, ce n’était pas encore la dernière fois qu’il faisait quelque chose pour lui. Il n’avait pas encore pris son sang, ni pris sa vie.

Nichido se mit à pleurer. Les larmes d’Aelig redoublèrent de violence également, son visage devenu calme contrastant fortement avec ce véritable déluge qui lui coulait le long des joues jusque dans le cou. Il ne comprenait pas très bien ce qui se passait dans la tête de Nichido, mais il savait qu’il n’allait bientôt plus résister; par-dessus tout, il savait qu’ils devaient se dépêcher car s’il avait retenu une chose sur ses cours sur les vampires, c’était que le sang de mort pouvait leur être comme du poison. Penser ainsi était glauque de toute évidence, mais le petit n’y pensait même plus, les yeux mi-clos, la paume agréablement collée contre la joue ronde de son hyung. Doucement, tout doucement, Nichido le nicha au creux de ses bras. Peut-être le berça-t-il, Aelig ne savait plus très bien, ne parvenant pas vraiment à discerner avec précision ses mouvements. L’instant d’après, il se sentit allongé sur le lit, la bouche entrouverte, le corps parcouru de quelques frissons glacés qui lui remontaient lentement sur la nuque, Nichido au-dessus de lui, hésitant. Aelig le regarda droit dans les yeux, papillonnant des cils. Son visage était pâle, vivement coloré de cette bavure de sang qu’avait déposée sa main sur le côté, une bavure qui s’élargissait et collait à ses cheveux. On aurait pu croire qu’il s’était blessé, mais il n’en était rien, il s’agissait uniquement du sang d’Aelig, la seule source de plaisir que Nichido pouvait obtenir de lui. S’il avait pu faire quelque chose pour rendre son sang encore meilleur, Aelig en aurait abusé à tort et à travers pour être le plus appétissant de tous ceux que le Tanuki avait mordu auparavant ou allait mordre par l’avenir. Il voulait les dépasser, tous autant qu’ils pouvaient être. Sa main intacte s’accrocha à sa nuque avec faiblesse. Encore une fois, le japonais tenta de résister. Dans son regard, l’écossais voyait clairement qu’il hésitait encore, qu’au fond de lui, ce qu’il s’apprêtait à faire le terrorisait. Dans cette poitrine qu’il imaginait à présent vide de cœur, il y avait un petit Nichido qui voulait le protéger, le petit Nichido qui n’avait rien d’une bête affamée. Aelig s’en fichait totalement, l’homme qu’il avait face à lui était bel et bien celui qu’il aimait, et peu importait s’il était un vampire ou non, ce n’était pas important. Ce n’était ni pour ça qu’il l’aimait, ni pour ça qu’il allait le détester. Il avait peur, oui, mais c’était par principe parce qu’il avait peur de tout. C’était idiot de nourrir un effroi pareil pour Nichido, aussi fit-il tout son possible pour l’ignorer, et ce ne fût finalement pas si difficile que ça car il se sentait dévier, comme sur une barque au milieu d’un lac qui s’éloigne davantage encore du rivage. Son bras retomba mollement sur le côté et il tourna légèrement la tête pour suivre l’ascension du visage de Nichido sur sa plaie. Bizarrement, il avait envie de le voir faire. Détourner le regard, c’était nier ce qui était en train de se passer, nier cette facette de Nichido qu’il avait réveillé lui-même par accident. L’espace d’un instant, il se demanda s’il allait sortir les crocs et lui déchiqueter le bras comme on voyait parfois faire les créatures démoniaques dans les films d’horreur moldus. Il se demanda aussi si le sang de sa gorge ne serait pas meilleur, s’il ne voulait pas boire à la source plutôt qu’à son bras qui saignait déjà moins qu’avant. Avant même qu’il n’eut le temps de le lui proposer ou de le lui faire comprendre, il se rendit compte que Nichido était en train de défaire sa cravate. Ce n’est qu’après un temps indéterminé mais plus long que de raison qu’Aelig compris qu’il avait l’intention de l’utiliser pour bander sa blessure. Il tendit le bras et attrapa le plus fermement possible - en vérité, il possédait encore si peu de force qu’un simple mouvement l’aurait fait lâcher - son poignet pour l’empêcher de continuer son geste. « La gorge, » articula-t-il avec peine « tu ne veux pas… tu n’veux pas la gorge ? » Il chassa définitivement ce long morceau de tissu avec un mouvement sec issu de ses dernières ressources de force. Aelig savait que pour être contaminé, il fallait qu’il boive à son tour le sang de Nichido. Il pouvait donc le mordre définitivement dans sa partie la plus tendre plutôt que de tourner autour du pot en se contentant du sang coagulé sur son bras. Aelig voulait ce qu’il y avait de mieux pour Nichido. Il l’aimait, il l’aimait si fort qu’il s‘effacerait pour lui. Son sang, son corps, sa vie, rien de tout cela n’avait de réelle valeur, mais il voulait qu’il en profite comme bon lui semblait.

« Je t’aime vraiment, tu sais. » Étrangement, il parvenait à aligner plusieurs mots à la suite. Il ressentait juste un malaise pesant chaque fois qu’il ouvrait la bouche, un peu comme s’il allait vomir à tout instant sauf qu’il n’avait rien à régurgiter au pas de ses lèvres. « Tu peux tout avoir. » Phrase énigmatique, mais qui, pourtant, avait tout son sens pour Aelig. Se donner entier à Nichido était un tel honneur ! Ils n’avaient jamais étés si proches qu’en cet instant, si intimes, même lorsqu’ils s’étaient embrassés. Ce n’était pas la même chose, ça allait bien plus loin que ce simple petit accident qui, pourtant, avait fait déprimer Aelig durant plusieurs mois. Le gamin ferma les yeux quelques secondes. Il respira péniblement, et eut la brève impression de ne pas être capable de les rouvrir pendant quelques secondes. Il était si fatigué… mais il ne pouvait pas s’évanouir - ou pire - maintenant. Lentement, il rouvrit les yeux et regarda Nichido, toujours penché sur son bras. Il aurait souhaité faire quelque chose pour l’encourager mais ne s’en sentait plus capable. La moindre respiration lui coûtait une quantité invraisemblable d’énergie, il voyait une nuée de petits points noirs s’incruster dans le décor de leur chambre. Que se passerait-il lorsqu’on les trouverait là, l’un sur l’autre, baignant dans une masse de sang des plus inquiétante ? Que dirait l’infirmière lorsque Nichido amènerait Aelig auprès d’elle pour le soigner ? S’ils y parvenaient, naturellement. Aelig se posait des questions sans s’en poser à la fois. Beaucoup d’interrogations s’opéraient dans son esprit, des interrogations légitimes auxquelles il pensait sans même le réaliser, son esprit s’étant presque entièrement focalisé sur cette chaleur au creux de son ventre et ce froid intense qui lui avait déjà mangé tout le reste du corps. Cet endroit encore chaud se débattait en lui pour le maintenir conscient, agressant de son feu toute glace s’en approchant, repoussant les limites de son corps jusqu’à l’impossible pour ne pas le laisser plonger. La mort. Pour la première fois, ce mot lui traversa clairement l’esprit, attira son attention. Il n’y pensait déjà plus, et pourtant, il la savait prête à se jeter sur lui dés que l’occasion s’en présenterait. Ae imagina un squelette encapuchonné appuyé contre l’embrasure de la porte, contemplant sans rien faire leurs silhouettes emmêlées sur le lit, leurs doigts liés, impatient de se saisir de sa faux pour lui trancher la tête ou lui arracher cœur, tripes et boyaux. Usant de ses toutes dernières forces, Aelig parvint à se redresser sur son coude encore valide, entraînant Nichido dans son mouvement afin qu’il se redresse à son tour. Il le regarda sans le voir, la vue floue, ne distinguant que de larges pétales de coquelicot autour de sa bouche. Sa bouche était une fleur, une magnifique fleur qui s’ouvrait sur l’instrument qui servirait à Nichido de se nourrir. Ignorant la Faucheuse qui les regardait encore, ignorant toute l’incohérence de son acte et surtout son illogisme, Aelig posa ses lèvres contre celles de son hyung, simplement, comme la première fois. Son propre sang lui glissa dans la bouche, et aussi répugnant fût-il sur ses papilles, il en fit abstraction, forçant sa pauvre carcasse à rester ainsi quelques secondes encore. Peu lui importait, à présent, que Nichido ne désirait pas ça. Il lui donnait sa vie, ne pouvait-il pas avoir ce genre de choses également ?

Il y a une façon d’embrasser qui veut dire « je t’aime » et une façon d’embrasser qui veut dire « aime-moi ».
Revenir en haut Aller en bas
https://dolyashkoly.forumsactifs.com/t229-hwang-aelig-i-choose-you https://dolyashkoly.forumsactifs.com/t76-i-ll-be-okay-just-not-today#270


Tanuki Nichido
Tanuki Nichido
you look good enough to eat.

pseudo : Coo
avatar : Park Hyung Seok
messages : 32
double compte : Park Sun Chang et Min Sun Hee
i'm here since : 25/06/2011
âge : 32
my heart is : I can't give it to anyone, therefore it is so deeply in love with Him.
patronus : Un papillon de nuit... tiens il a changé.
animal de compagnie : une petite souris nommé Inu Nocha

your heart still belong to the one who broke it. _
MessageSujet: Re: your heart still belong to the one who broke it.   your heart still belong to the one who broke it. Icon_minitimeVen 9 Sep - 13:12

Il semblait que le temps s'était arrêté. L'instant était suspendu au lèvre de Nichido qui goutait le sang de sa proie. L'instant était exquis au lèvres du vampire. Ni la mort, ni l'amour ne pouvait détourner la grâce et de l'horreur de cet instant. Sa saveur l'éblouissait, son parfum l'envoutait. Il était si proche de lui. Il n'y avait plus d'aiguille tournant à vive allure, plus d'horloge cliquetant, non, il n'y avait plus de temps. Une seconde, une minute irréelle. Un mélange de sang et de salive pour toute démonstration de tendresse. Il le léchait aussi gourmand qu'un chat face à un bol de lait. Le sang était son eau. Il était assoiffé. Il buvait avec joie et son humanité n'arrivait même plus à se révolter face à ce terrible instant. Ni sucré,ni salé, ni amer ni acide, le gout de ce sang était indescriptible, les japonais avait un mot pour ce cinquième goût que notre langue pouvait reconnaitre «umami», souvent traduit par delicieux. Le sang de son partenaire était ainsi, délicieux. Le plus succulent de ceux qu'il avait eu l'occasion de boire. Bien sur une telle pensée le déroutait. Toutefois lorsqu'il regardait les choses telles qu'elles étaient, c'était la vérité.
Ce n'était peut être pas si étonnant que celui qui soit le plus à son goût soit Aelig. Après tout, le desir sanguinaire, plus qu'un simple besoin pour survivre, se liait intimement au désir charnel. L'ainé n'en était surement pas totalement conscient, pourtant, c'était une réalité à prendre en compte. « Les vampires sucent ils (le sang) pour baiser ou baisent ils pour sucer ? » Peut être de par sa vulgarité, Nichido avait retenu cette question qui ouvrait un essai sur les vampires. Il l'avait lu bien avant d'en devenir un lui même mais celle ci tournait dans sa tête depuis sa transformation et le répugnait. Qu'importe pour l'instant, il ne se posait même plus la question, après tout il avait transformé son meilleur ami tout en sachant parfaitement qu'il n'avait aucun désir pour lui. Mais il faut bien avouer que la succion relève d'une relation intime, de par le rapprochement des deux être, mais aussi pas la sensualité de l'acte qui se rapprocherait presque de préliminaire quelque peu sado-masochiste. Sauf que les vampires répondait à un besoin tout autre que celui de la reproduction, celui ci devait d'ailleurs être fort peu développer dans cette espèce du fait de leur immortalité. Ne pas craindre la mort est un moyen efficace d'annihiler toute crainte de la fin de l'espèce.

Il sentit la paume de l'écossais se refermer sur son poignet, le retenir avec une force que Nichido ne pensait plus présente en lui. Il releva le visage, interloqué. Aelig ne voulait il pas qu'il le sauve. Il allait mourir si il laissait le sang couler. Ses yeux cherchèrent le regard de son cadet pour le ramener à la raison, il devait le laisser faire mais ce dernier murmura  :
« -La gorge,tu ne veux pas… tu n’veux pas la gorge ? »

Surement Aelig commençait il à divaguer, il ne devait plus trop savoir ou il en était, peut être commençait il à trouver la mort enviable et attirante. Peut être que la faucheuse lui faisait de l'oeil, et que l'écossais y succombait finalement. Il ne pouvait prononcé ses mots consciemment. Ceux ci n'était que les mots d'un être agonissant qui suppliait pour qu'on le finissent, qu'on l'achève une bonne fois pour toute. Mourir plutôt que de souffrir. Il est sur que c'était assez tentant. Mais Nichido voulait lui laisser du temps.

Le regard de l'ainé se posa vers la partie que lui proposait le plus jeune. Il l'observa avec une attention particulière. Elle était attirante pour ses croc, elle semblait tendre et facile à mordre, on pouvait presque voir l'aorte battre au rythme du cœur. Il ne lui faudrait qu'une caresse pour trouver ou le mordre de façon à satisfaire sa soif du meilleur sang. Mais si la proposition était incroyablement tentante, le pauvre humain ne pouvait que réfuter violemment sa nécessité. Les conséquences de cette morsure pourrait être bien trop grave pour que l'option soit envisageable. Si il était en plein forme et qu'il lui avait demander de le mordre, sans doute que le vampire aurait eu du mal à résister à l'appel de ce sang si délectable. Cependant en cet instant même, il ne souhaitait en aucun cas aggraver la situation de son protéger.
Il fit un mouvement négatif avec son visage, tournant rapidement la tête de gauche à droite avant d'articuler finalement avec douceur mais non sans une certaine difficulté autant lié à l'horreur de la perspective, qu'au prix du renoncement à cette offre si généreuse.
« - Non.... Non... Tu mourrais! »

Il ne désirait pas cela, il ne pouvait en aucun cas sa mort, il passerait alors l'éternité à le regretter, bercer de remord et de haine pour sa propre personne. Non, il ne pouvait pas lui causer la moindre souffrance sous peine de ne jamais accepter cette forme hideuse qui l'habitait. Il passa une de ses mains contre son cou, le caressa doucement avant de l'enlever et de continuer en lui affirmant. Il ne pouvait se résoudre à accéder à la quête de son cher ami et mordre ce cou si attirant que les pointes de ses crocs défigureraient et abimeraient.
« Je ne peux pas te faire ca! » dit il d'un ton presque suppliant, le suppliant de se taire et de se battre sans aucun doute.

Aelig lui disait qu'il l'aimait et qu'il pouvait tout avoir. Ce que Nichido voulait c'était un Aelig vivant, ce petit être qui lui mettait du baume au cœur lorsqu'un sourire s'entendait sur son visage, un Aelig qui saute et qui rit. Il ne le voulait pas blanc, pale, blessé, à bout de souffle, vidé de son sang, mort et enterré. Que pouvait il rêver d'une telle situation. Il pouvait tout avoir, pouvait il l'avoir pour le restant des jours du jeune sorcier. Le vampire ne lui demandait en aucun cas de prendre sa vie. Sa vie était précieuse. Il posa ses mains autour de son bras blessé. Il se sentait comme dans certain film moldu, ou le héros tentait de sauver un blesser en disant souvent « Non, tu ne peux pas mourir! » en pleurant. Aelig ne devait pas se laisser emporter par la faucheuse. Celle ci serait bien cruelle de le prendre si jeune. Mais qui pensait encore que la mort était juste ? Personne vraisemblablement.

Sans que Nichido ne s'y attendent vraiment, il sentit quelque chose venir se poser sur ses lèvres. Il réalisa qu'un instant plus tard qu'il s'agissait des lèvre sucré d'Aelig. Il tenta de se mordiller discrètement les lèvres pour effacer toute trace de son sang sur celle ci car il doutait fort que le britannique puissent en apprécier la saveur. Les lèvres étaient douces. Il avait oublier leur saveurs depuis leur dernière rencontre. Il faut bien dire que celle ci avait été assez furtive. Mais Nichido ne s'enfuit pas. Au contraire même, il libéra une de ses mains -tout en pressant l'autre sur sa blessure - pour la passer dans le dos du petit écureuil et ceux à la fois pour le soutenir mais aussi pour le bloquer dans cette agréable position. Aelig venait de couper court à tout appétit pour le sang. Tout à coup, plus rien ne comptait d'autre que ses lèvres si délicieuse. Bien meilleur que le meilleur des repas avec le plus succulent des sang. Ca n'avait rien a voir. Ses lèvres étaient des pépites de chocolat, de framboise et de fraise. Quel goût savoureux, enchanteur. Le meilleur des bonbons. Pour rien au monde, surtout pas pour boire le sang répugnant, il ne voulait se défaire de ses lèvres. Ils s'y accrochait comme une sangsue à sa victime. Peut être était ce juste un comportement vampirique, le sang entraine le désir, et le désir entraine le plaisir de la chair. La douceur de cette instant était ce l'homme qui ignorait son amour pour son cadet qui la ressentait, ou le vampire rempli de désir et de sensualité. Cela n'avait pas vraiment d'importance car c'était la seule chose sur lequel ils pouvaient inconsciemment s'accorder.

Nichido profitait de l'instant sans se demander ce que cela signifiait, ni prendre attention de l'interprétation qu'Aelig pourrait lui donner. Combien il devait être perturbant pour le petit être de se faire ainsi embrasser par un homme qui avait toujours refuser ce rapprochement, par peur de le faire souffrir. Il n'était certes pas dans son état normal, peut être était ce la une bonne excuse pour profiter de la bouche de l'adorable garçon sans lui donner le moindre espoir, le moindre sentiment. Mais il en profitait, il ne le quittait pas. Ses lèvres caressaient celles du blessé, les léchaient, les mordillaient.

Il ne pouvait dire combien de temps ses lèvres avaient rencontré celle du plus jeune, mais cela n'avait pas vraiment d'importance. Il aurait pu rester ainsi jusqu'à la fin du monde, jusqu'au dernier souffle d'un des deux figurants. Il n'y avait plus rien d'autre que ce baiser et l'être qui le lui donnait. Adieu la faucheuse,le sang et la scène d'horreur qui s'étendait sous leur yeux. Nichido était plus serein qu'il ne l'avait jamais été depuis sa transformation, il avait oublié sa condition aux lèvres de l'amoureux. Du moins momentanément, car sa vérité ne tarda pas à lui sauter au nez une nouvelle fois, lui rappelant l'atrocité qu'il commettait en cet instant précis.
C'était impossible qu'Aelig puisse aimer un vampire, bien trop dangereux pour ce petit être fragile, son petit protégé. L'ainé posa un doigt sur le menton de son compagnon pour le repousser, l'éloigner de sa bouche meurtrière. Il ne pouvait s'imposer encore si proche de lui, qu'importe combien il le désirait, il était un monstre, le genre même de créature dont il voulait à tout prix protéger le petit geobuk. Ce baiser était une erreur monumental pour le buveur de sang. Pourtant il l'avait laissé faire. Par négligence, par faiblesse et envie. Il avait abandonné son rôle de protecteur pour rejoindre le rang des menaces. Il avait toujours vu les potentiel prétendant d'Aelig comme une menace, il venait de s'armer à leur côté. Il murmura alors, même si cela n'avait pas vraiment de sens.
« -Je suis désolé! »
Revenir en haut Aller en bas


Hwang Aelig
Hwang Aelig
i'm not a freak anymore.

pseudo : stone.
avatar : song chanho.
messages : 59
double compte : nahm suhee & andreï rem.
i'm here since : 25/06/2011
âge : 29
my heart is : taken. it hurts.
patronus : a tanuki... god.
animal de compagnie : an axolotl called chuhan.
wizard's spellbook : — but ultime du moment : mettre de l'ordre dans ma vie.

avancement: 10%
█ █ █ █ █ █ █ █ █


your heart still belong to the one who broke it. _
MessageSujet: Re: your heart still belong to the one who broke it.   your heart still belong to the one who broke it. Icon_minitimeVen 30 Sep - 20:45

Kizutsuita toki wa
Quand je suis blessé,

Sotto tsutsumikondekuretara ureshii
Ça me rendrait heureux que tu me tiennes dans tes bras.

Koronde tatenai toki wa
Si je tombe et que je ne n’arrive pas à me relever,

Sukoshi no yuuki wo kudasai
S’il te plaît, prête-moi ton courage.

Omoi wa zutto todokanai mama
Tes sentiments me sont inaccessibles comme toujours,

Kyou mou tsumetai machi de hitori
Il fait si froid, seul dans cette ville blafarde.

Koko ga dokokana omoidasenai
Où suis-je ? Je ne m’en souviens plus…

Owaranai yoru ni negai wa hitotsu
En cette nuit qui s’éternise, je n’ai qu’un souhait,

Hoshi no nai sora ni kagayaku hikari wo
Celui de briller très fort dans ce ciel sans étoiles.

Modorenai basho ni suteta mono de sae
Toutes ces choses que j’ai laissées derrière moi, sans aucun retour possible,

Umarekawatte ashita wa kitto terashitekureru
Éclaireront certainement mes lendemains, si je parviens à renaître.


Aelig savait qu’en reprenant connaissance - au paradis ou bel et bien vivant - plus rien ne lui serait jamais comme avant. Le regard qu’il porterait sur beaucoup de choses risquait de changer rien qu’à cause de cette sanglante altercation avec Nichido. Son hyung ne réalisait certainement pas quel impact il avait sur sa vie, à un point qu’Aelig lui-même ne doutait probablement pas être possible. Pour lui, petit enfant de soleil, l’adulte de la lune qu’était à présent devenu Nichido représentait sans doute son attache à ce monde. Il peut paraître idiot de le dire ainsi puisqu’ils avaient passé plusieurs mois sans se croiser, mais les pensées du jeune écureuil n’avaient jamais cessées d’être tournées vers Nichido. À quoi d’autre, à qui d’autre, aurait-il pu penser, de toutes manières ? Aelig avait des amis, certes, mais ils ne l’avaient absolument pas aidé à s’en sortir dans toute cette histoire. Ce n’était pas leur faute et Aelig ne leur en voulait pas: il ne leur avait pas parlé de Nichido, à vrai dire. Non pas par peur d’éventuelles moqueries, mais plutôt parce qu’il craignait de devenir encombrant aux yeux du Tanuki s’il en venait à raconter leurs aventures mélodramatiques aux autres. Tout ça ne regardait qu’eux, quand bien même un jour eussent-ils presque tourné un mélodrame au beau milieu d’un couloir, à Akiwa, face à une dizaine d’élèves curieux qui semblaient vaguement intéressés par leur cas. Jamais Aelig ne s’était sentit plus ridicule et pitoyable que ce jour-là. Il en aurait eut la possibilité, sans doute se serait-il enfoncé dans le sol jusqu’à disparaître dans le noyau de la Terre pour ne plus jamais en revenir. Aah, Nichido lui causait tant de soucis, tant de douleur, tant de tristesse qu’un autre qu’Aelig aurait certainement déjà abandonné tout sentiment à son égard. Il n’avait en rien décidé de ne plus aimer Nichido - comment aurait-il pu, de toutes façons ? - mais avait préféré fuir la dure réalité pour s’enfermer dans une bulle protectrice qui ne faisait qu’entretenir ses maux. Immobile sur le lit, les yeux mi-clos, Aelig en venait maintenant à se demander s’il aurait pu prévoir tout cela lors de sa première rencontre avec Nichido. Non, certainement que non. Au contraire de certains, il n’était pas tombé amoureux au premier regard. La chose, dans son cas, devait probablement s’être faite petit à petit; un amour naissant tout doucement au fond de sa petite poitrine pour finalement en venir à éclater au grand jour après un baiser accidentel. Suite à ça, tout l’engrenage s’était lancé et il avait perdu contre ce jeu infâme qu’était l’Amour. Il l’aimait tellement qu’une ribambelle d’idées folles venaient frapper son esprit affaibli tandis qu’il observait vaguement le beau visage de son bel amoureux penché sur le sien, inquiet. Le laisser le dévorer était si séduisant… jamais il ne pourrait être plus intime avec lui que de cette manière. Ce serait presque comme un pacte de sang. La peine de ses parents n’était rien face au fantasme morbide qu’il avait de se liquéfier dans l’estomac du japonais ou de s’allonger dans ses veines pour se noyer dans son sang.

Malheureusement, Nichido ne comptait pas le laisser mourir, pas aujourd’hui, et coupa net son élan de sadomasochisme amoureux en refusant de le mordre. Dans son état normal, Aelig se serait offusqué et aurait insisté, mais il n’en avait plus la force et se contenta de dodeliner pauvrement de la tête en signe de protestation. Néanmoins, il ne fût pas capable de bien plus, il se laissa aller à ses folies de la dernière heure: un baiser, juste un baiser, s’il vous plaît. Après je partirai. La donne avait changé, Aelig ne pouvait plus craindre de faire ce genre choses, il ne pouvait plus taire cette espèce de désir innocent qu’il ressentait pour Nichido. Un désir pur, sans perversité égocentrique, sans attente véritable d’une réciprocité qu’il priait mais pour laquelle il s’était un peu résolu à ne jamais voir d‘aboutissement. Nichido ne le repousserait pas maintenant, quelque part en lui, il en était persuadé. Et il avait raison, sacrebleu ! Peut-être lui rendait-il même son baiser. Aelig n’en était pas certain. Il se produisait quelque chose d’indescriptible contre sa bouche. Il n’aurait pas su y apposer un mot. C’était doux, humide. Plus contrôlé que la première fois. Rien de plus normal puisqu’il ne s’agissait aucunement d’un accident, Aelig avait embrassé son hyung de son propre chef. Il avait déjà vu ça dans les films. Trop de passion pour être contenue, une situation propice - bien que la leur fût bien plus anarchique qu’elle ne l’aurait dû - une montée d’adrénaline, et voilà. Il se fichait bien de savoir que Nichido avait son propre sang sur les lèvres, il se fichait bien de savoir qu’il était sur le point de s’endormir à tout jamais, il se fichait bien de savoir que la Faucheuse, toujours appuyée contre la porte, les regardait patiemment. Quelle importance tous ces détails pouvaient-ils bien avoir face à cet instant ? Aucune, Seigneur, aucune. Ils étaient seuls dans ce château, seuls au monde, personne ne pouvait les interrompre et personne ne pouvait le déconcentrer. Même l’explosion d’une bombe juste à côté du lit n’aurait pas attiré son attention. Malheureusement, cet instant qui aurait dû durer indéfiniment prit fin plus tôt qu’Aelig ne l’aurait souhaité, et Nichido s’excusa. L’information mit un certain temps à parvenir au cerveau du plus jeune: non seulement Nichido venait de le repousser - avec douceur, certes, mais il s’agissait tout de même là d’un repoussement - mais en plus, il lui demandait pardon. Aelig ne comprenait pas pourquoi il lui quémandait cela, mais pourtant, cette idée le rendit soudainement triste. Les larmes ne reconquirent pas ses beaux yeux voilés, mais il va sans dire qu’il était blessé, son ignorance face aux raisons qui motivaient Nichido à l’éloigner de lui n’aidant en rien à la réflexion. La tête lui tournait, la pièce basculait. Aelig, qui avait presque oublié sa large plaie, ressentit à nouveau la violente douleur qui lui rentra jusque dans la chair, jusque dans les os, et eut l’impression d’être aspiré par le matelas: tout se brouillait autour de lui, une myriade de petits points venaient obscurcir sa vision, et il eut beau s’accrocher au col de son aîné, rien n’y fit: le jeune garçon sombra sous le regard attendrit de la Faucheuse.

Lorsqu’il rouvrit les yeux, la première personne à laquelle il pensa fût Nichido. Face à ce plafond blanc éclatant juste au-dessus de lui, le petit cœur d’Aelig se fit poussière en réalisant qu’il ne le verrait plus jamais. Parce qu’il était mort, n’est-ce pas ? Son bras ne le faisait plus souffrir. Il se sentait tellement comateux que ses forces semblaient l’avoir abandonnées; incapable de se redresser, constata-t-il. Tout était silencieux autour de lui, tout était blanc, tout était pur. Contre toute attente, le voilà qui se retrouvait au Paradis, malgré le pêché de sa propre existence ! Qui l’aurait deviné ? Il referma les paupières en inspirant, tremblotant. Mais quelque chose d’inattendu attira son attention au point qu’il en sursauta presque: il avait quelque chose dans la main. Quelque chose de tiède qui lui paraissait pourtant étrangement froid. Terrorisé, le gamin tourna la tête sur le côté, détacha ses paupières encore gonflées l’une de l’autre et eut un léger sursaut de surprise. Ce qu’il tenait entre ses doigts n’était rien d’autre qu’une main pendant au bout d’un bras, lui-même relié à une épaule appartenant à… à vous savez bien qui, n’est-ce pas ? Plusieurs solutions frappèrent aussitôt Aelig: soit il ne s’agissait là que du dernier fantasme d’un mort avant son dernier jugement par Dieu, soit Nichido était décédé également - peut-être se serait-il suicidé de chagrin à l’idée de perdre Aelig ? non, ce n’était pas tant son genre… - soit il était encore vivant. Vivant. Sa bouche s’ouvrit: il respirait. Sentait presque son cœur battre dans son crâne. C’était une sensation assez désagréable, mais être en vie valait bien tous les cognements du monde contre sa cervelle; la vue de Nichido à son chevet valait bien tout ce qu’Aelig avait à donner. Silencieusement et sans prononcer un mot car il ne savait que lui dire, Ae s’inquiéta du triste sort de son bras; fort heureusement, celui-ci était soigneusement enroulé dans un bandage qui le faisait comiquement ressembler à une momie. Fatigué comme jamais il ne l’avait été auparavant, parcouru de milliers de courbatures, il fit l’effort de se redresser sur les coudes et c’est probablement à cet instant qu’il attira l’attention de Nichido. Il le regarda silencieusement, luttant contre son envie de se rallonger et de se rendormir encore: car il avait bien compris, à présent, qu’il se trouvait à l’infirmerie et non pas au Ciel. Le souci se lisait sans peine sur le visage de son amoureux, tandis que le sien devait probablement exprimer trop de choses à la fois pour qu’on puisse les décrypter une à une: honte, douleur, tristesse, fatigue, remerciement, tendresse… Aelig se laissa mollement retomber sur son oreiller sans quitter le Tanuki des yeux, sans rien dire. Peut-être devait-il s’excuser d’avoir été si con. Il faut dire que des conneries, il en avait faites, dans sa petite vie. Tant qu’il lui aurait été parfaitement impossible de les compter et de se rappeler de chacune d’entre elle; néanmoins, l’idée de se jeter un sort à l’aide d’un miroir valait en stupidité tous ses précédents écarts de comportements insouciants. Aelig sa savait complètement idiot depuis bien longtemps déjà, mais jamais auparavant il n’avait souhaité à ce point avoir une cervelle fonctionnelle comme celle de tout le monde. Être normal était un désir qu’il avait toujours eu, mais qui, bien entendu, ne serait jamais réalité: il ne lui suffisait pas de bonne volonté pour perdre son autisme ou oublier comment parler aux reptiles. Bizarre jusqu’à la moelle. Un enfant à part, mais pourtant préoccupé par les mêmes choses que tous les autres. Différent tout en exposant une drôle de ressemblance avec ses comparses. Aelig ne savait pas ce qu’il était exactement, et personne ne le savait pour lui.

« Je suis désolé, » marmonna-t-il, brisant finalement ce lourd silence qui les entourait depuis qu’il s’était réveillé. « je regrette de t'avoir fait toutes ces choses. » Il était monstrueusement sincère. Premièrement, il regrettait d’avoir jeté un sort sans y penser et de s’être blessé. Ensuite, d’avoir plus ou moins forcé la faim de Nichido par la situation, découvrant son nouveau « lui » dont il n’avait pas encore prit connaissance. Il regrettait également de lui avoir rappelé son amour, de l’avoir embrassé, et… et finalement, il regrettait presque d’exister, mais ça, ce n’était pas tant nouveau que cela de la part du petit Ae. Pour une rare fois dans sa vie, le joli visage d’Aelig se figea en une mine grave, presque trop mature pour coller au reste de son petit corps frêle. Il n’osait plus regarder Nichido dans les yeux, les baissant donc vers les bosses que formaient ses pieds sous la couverture. Quelque part en lui, il savait qu’il faisait de la peine à son hyung, sous plusieurs aspects différents sans doute. Il ne parvenait pas à se mettre à sa place pour essayer de ressentir ce qu’il ressentait, mais il va sans dire qu’il se doutait bien que le chaos qui régnait en lui avait un écho en Nichido. Aelig remarqua Chuhan, petite bête rose aux yeux brillants et globuleux, soigneusement déposé sur la table de chevet et tendit la main pour soulever sa bestiole afin de la poser sur ses genoux. Elle lui renvoya son éternel regard niais. Sa présence ne le mettait pas plus à l’aise du tout, bien au contraire: il avait l’impression de se faire gronder. Se faire gronder par un animal qui n’avait certainement pas tout compris mais qui se permettait tout de même d’émettre une opinion. Aelig resta silencieux. Leva les yeux vers Nichido avec hésitation. Les rebaissa sur Chuhan. Les releva. Sans doute était-il censé dire quelque chose, mais rien ne lui venait tant il se sentait bête et mal à l’aise. Il se contenta d’observer Nichido, attendant qu’il dise ou fasse quelque chose à son tour.
Revenir en haut Aller en bas
https://dolyashkoly.forumsactifs.com/t229-hwang-aelig-i-choose-you https://dolyashkoly.forumsactifs.com/t76-i-ll-be-okay-just-not-today#270


Contenu sponsorisé


your heart still belong to the one who broke it. _
MessageSujet: Re: your heart still belong to the one who broke it.   your heart still belong to the one who broke it. Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 

your heart still belong to the one who broke it.

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 

Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
. . D O L Y A S H K O L Y . .  :: udovolʹstvie's hall :: yug - aile sud :: salle commune des belka :: dortoir des garçons :: chambre 1 (incomplet; 1p.)-