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 i wait for my heart to mend, but you keep tearing a hole.

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Baek Lloyd
Baek Lloyd
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MessageSujet: i wait for my heart to mend, but you keep tearing a hole.   i wait for my heart to mend, but you keep tearing a hole. Icon_minitimeLun 18 Juil - 1:45

« bien sûr que je vais bien, ne t'inquiètes pas, va. c'est une vieille histoire, de toute façon ! » discours habituel, accompagné d'un sourire pour y donner une petite touche de réalisme. C'était le même scénario, encore et encore. Un cercle vicieux. Bien sûr qu'il voulait faire son deuil ; il l'avait même entamé, il y avait de cela quelques mois. Comme si une partie de lui-même était morte. Mais qu'est-ce qu'il pouvait bien y faire, si tout le ramenait à elle ? Comme si ce n'était pas déjà assez, il avait fallu qu'il aperçoive la jeune femme flirter avec un de ses camarades garous au coin d'un couloir. Une semaine s'était écoulée depuis, et s'il avait croisé son regard seulement l'espace de quelques fractions de seconde, il n'avait plus osé poser les pieds aux endroits où les olens traînaient. Cela ne l'empêchait toutefois pas de voir son reflet dans toutes les fenêtres, tous les miroirs et toutes les flaques d'eau qu'il rencontrait. Oh, ça, ce n'était pas nouveau. Seulement, le reflet qu'il voyait maintenant... n'était plus le même qu'il y avait de cela quelques mois, lorsqu'il la voyait presque tous les jours. Et la différence était également que maintenant, il ne savait plus trop décerner le réel de l'hallucination. Et dire qu'il commençait tout juste à ne plus la voir dans ses cauchemars. Cauchemars, oui. Autrefois, il aurait pu dire rêves. Si voir son visage avait été rassurant à une époque qui lui semblait à présent si lointaine, à présent, il ne s’agissait plus que d'un mauvais présage. Une mauvaise blague, un mauvais souvenir et, surtout, surtout... un cauchemar ; il n'y avait d'autre mot pour le décrire. Mais elle était finie, l'époque où il ne savait rien faire de plus que de pleurer son sort. Elle n'aurait plus un seul regard tendre de sa part et elle ne méritait plus qu'il se traîne à genoux pour elle. L'avait-elle seulement déjà mérité ? Perte de temps, pensait-il, chaque fois qu'elle venait le hanter.

Ce matin-là avait été de trop. La voir de loin était toujours acceptable, même si insupportable à un certain niveau. Foncer tout droit sur elle pour ne réaliser qu'après de qui il s’agissait, être assez près pour pouvoir la fixer dans les yeux et sentir sa présence, ça, par contre, avait été de trop. Et la rage était rapidement montée au fond de lui, l'empêchant de fonctionner correctement. Combien de fois avait-il brisé un crayon, déchiré une feuille à coups de gomme ou – presque – encastré une porte dans un mur en l'ouvrant ? Il ne comptait plus. Peut-être était-ce la raison pour laquelle il s'était rendu à cette église. Elle avait souvent été son refuge au cours des cinq dernières années. Il ne l'avait plus visité depuis le tragique incendie ; et le voilà qui, ce soir, se retrouvait pathétiquement à genoux devant l'autel de l'église, tête basse. « … pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés, » répétait-il, yeux fermés, poings fermés et jointures blanches écrasées au sol poussiéreux. « … et ne nous soumets pas à la tentation... » essayait-il de se faire croire à lui-même. Il y avait bien longtemps qu'il n'avait pas prié en dehors des repas entre frères du dimanche – là où la prière avait été imposée avant chaque repas. Et plutôt que de remercier le ciel de ce qu'il possédait, cette fois, il le suppliait plutôt de l'aider à se contrôler et faire disparaître la douleur. « … mais délivre-nous du mal. » il leva la tête vers la statue du crucifié devant lui, souillée et noircie par le feu mais presque la seule chose totalement intacte en ce lieu, récitant la fin de sa prière, jusqu'au petit 'amen' murmuré de voix faible. Pourquoi le soulagement ne venait-il pas ? Il avait remis tout le poids de ses souffrances entre les mains de Dieu, comme espérant que réciter cette prière ferait venir en lui une sorte de force plus puissante que la sienne. Comme si demander son aide lui enlèverait un poids des épaules. C'était peut-être lâche, mais c'était ce qu'on lui avait dit tout au long de son enfance ; il n'y avait rien de mal à y croire. Il n'y avait jamais eu de mal à y croire. Du moins, pas jusqu'à maintenant.

Il redressa lentement la partie supérieure de son corps, ses genoux toujours au sol, poings toujours fermé, son regard fixant avec ce qui ressemblait à de la haine au fond de ses iris noircis les yeux fermés du crucifié. « pourquoi ? » demanda-t-il, haussant le ton. Puis il répéta la question, une seconde fois, et une troisième fois, sa voix se brisant et se haussant un peu plus à chaque syllabe prononcée. Et bientôt, un cri de rage s'échappa du fond de sa gorge, le forçant à se lever et attraper le premier banc tombé au sol, à sa gauche. Le banc rencontra violemment la dite statue, se brisant en deux, retombant lourdement au sol. Mais il n'était pas soulagé. Finalement, non – cette église ne lui apportait rien de mieux. Rien qui ne l'aidait à l'oublier, rien qui ne suffisait à calmer sa colère. C'était bien le contraire, au fond, réalisa-t-il lorsque son poing rencontra avec la même violence la table de l'autel, la céramique entaillant profondément ses jointures. Il grimaça à peine, ne réalisant pas sur le coup, observant sa main. Puis lorsque l'épaisse goutte rouge vin coula le long de ses doigts, la douleur sembla l'atteindre enfin, sa grimace se faisant plus présente et plus douloureuse. Il n'eut cependant pas le temps de s'y attarder, le son de talons résonnant à ses oreilles, attirant son attention. Qui pouvait bien se trouver ici ? L'envie de fuir, se cacher et ne même pas chercher à savoir qui était cette personne était présente. Mais il y avait quelque chose, curiosité pouvait-il peut-être nommer cette chose, qui l'empêchait de suivre son instinct. Son instinct qui lui criait de ne pas s'attarder et de partir, qui faisait battre son cœur très fort, lui donnant un mal de tête incroyable. Il pivota, lentement, son regard se posant vers la silhouette féminine. Familière, peut-être un peu trop familière. Ses longs cheveux, son corps mince et élancé, puis sa démarche. Était-ce le signe que Dieu lui envoyait ? Foutaise. Le visage de la jeune femme s'éclaira, lentement, le visage du jaune s'assombrissant au fur et à mesure qu'il discernait ses traits, ses sourcils froncés et les traits de son visage tremblants sous la rage et la douleur à présent plus physique qui l'envahissait. Ses poings s'étaient à nouveau refermés, le sang s'échappant en de grosses gouttes, s'échouant au sol. Son image se devait d'être une hallucination, encore. Manque de sommeil, peut-être. Ou alors l'étourdissement qui lui faisait perdre la boule. Il ferma les yeux, secouant la tête, s'attendant à la voir disparaître lorsqu'il ouvrirait les yeux. Mais non, elle était toujours là, arrêtée, et elle ne disait plus un mot. Cauchemar ? Cauchemar, ce devait être un cauchemar. Il grogna, baissant la tête, fixant sa main. La douleur était perçante et pourtant, il refusait de croire que c'était la réalité. Mords-moi, ce n'est pas un rêve. Il frissonna désagréablement, redressant la tête, son regard se posant vers le siens. « foutaise. » murmura-t-il, dévalant les marches de l'autel, s'avançant d'un pas rapide vers elle. Il se retrouva bientôt face à elle, tendant la main, attrapant sa gorge dans l'idée de faire disparaître son image. Mais son image ne disparut pas, et plutôt que de refermer ses doigts dans le vide, ceux-ci comprimèrent la dite gorge de la jeune femme, tâchant sa pâle peau de son sang. Son emprise se resserra un moment avant qu'il ne le réalise, se désistant soudainement, sa main retombant le long de son corps et son visage s'adoucissant soudainement sous la honte, sa tête retombant vers l'avant et son regard fixant à présent ses propres pieds. « mh ? mais qu'est-ce que tu fous ici, là. » fit-il, la voix basse.
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Kim Su Hyeon
Kim Su Hyeon
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MessageSujet: Re: i wait for my heart to mend, but you keep tearing a hole.   i wait for my heart to mend, but you keep tearing a hole. Icon_minitimeLun 18 Juil - 3:20

La silhouette familière se dirigeait vers la sortie de l'école, le pas traînant comme si un boulet était accroché au pied, alourdissant la tâche d'une demi tonne. Cette démarche éloquente rappellait à la jeune fille de bien douloureux souvenirs. Bien évidemment certaines choses ont changé. La coupe de cheveux peut-être ? Quelques traits de son visage si angélique et doux. Suhyeon lâcha un soupir tout en se remémorant la première fois ou elle est tombée nez à nez – ou presque – avec lloyd. Le revoir ici après autant de temps était pire, bien pire que se prendre une énorme baffe dans la gueule. Un mirage ? C'est ce qu'elle avait cru en premier lieu avant de se rendre compte que c'était bel et bien la vérité. Voilà donc le secret qu'il cachait, brodait depuis si longtemps ; un loup-garou. Honnêtement, tout ceci avait été horriblement dur à avaler. Le revoir en ces murs, en ces terres ; combien de chances sur mille avait-elle eu ? Trop ou pas assez justement ? Il faisait partie des démons de son passé, des choses qu'elles s'était promise d'oublier, de glisser au fin fond de sa mémoire. Non, on ne pouvait pas dire qu'elle l'oubliait puisque, de toute évidence, on n'oublie jamais rien ; on vit avec et ses plaies béantes ne se cicatrisaient pas non plus malgré les efforts accumulés pour se faire – peu orthodoxes, certes. Malgré tout ça, elle arrivait à mener la barre en vivant dans son monde tissé de mensonges, malgré tout ça il ne faisait plus partie de son quotidien, s'était résilié à ne pas prendre contact avec elle et avec accepté le sort. Ils n'étaient plus un couple, tout ceci appartenant maintenant au passé. Passé entaché par des sentiments trop forts, il était l'homme de sa vie ; clairement. Et même si maintenant il n'était plus qu'un être loin, à ses yeux, il gardait toujours ce rôle. Disons plutôt que suhyeon s'était condamnée à vivre seule sentimentalement, trop de douleur, trop de peine emmagasinée pour en tirer quoi au final ? Quel plaisir puisqu'il faut toujours souffrir pour s'en délecter un peu, c'est trop injuste, trop inhumain. Pas de bol, simplement. Au bout de quelques jours voire semaines, elle s'était habituée à sa présence. À le voir au détour d'un couloir, en présence d'autres personnes comme un de ses frères si les souvenirs étaient corrects. Lloyd était là. Lui oui, mais l'amour était vain depuis quasi deux ans. « tu le connais, suhyeon ? » lui demandait-on parfois, lorsque son regard fusait sur le kaban, cherchant son attention désespérément. Quoi lloyd, bébé, tu ne me vois pas ? Regarde-moi mon ange, je suis revenue, je te demande pardon. J'ai été conne, je t'aime putain. mais sans succès, ce n'était qu'un long échange de regard froid à la limite du glacial. « non, pas du tout. je t'en pose des questions ? lâche-moi les basques putain, tu m'étouffes.. » il est clair qu'elle n'avait plus rien de la gentille suhyeon bien amoureuse et docile. Tout ceci s'était enfuit avec lloyd, dans l'avion il y a deux putains d'années de ça. Un soupir, une nouvelle fois. À chaque fois qu'elle faisait semblant de ne pas le connaître elle avait l'impression de se donner un nouveau coup de poignard. De rouvrir ses plaies une par une, comme si elle se mutilait un peu plus tous les jours. De toutes les écoles du monde, il fallait qu'elle atterrisse dans celle-ci, celle ou il était. Il fallait qu'elle vienne polluer les derniers endroits où il pouvait encore se sentir chez lui. Elle s'en voulait, clairement, mais ce n'était pas entièrement sa faute non plus mine de rien. Que pouvait-elle bien faire de plus pour le laisser en paix à par l'ignorer, lui donner l'impression que rien n'est réel, même pas elle. Sauf que, tout ceci ne fonctionne qu'un temps et à défaut de pouvoir vivre à l'aise, suhyeon souffrait tous les jours de ce déni qu'elle se forçait à faire sur la personne que représentait son ex petit ami, son première amour. Le voir ici avait ravivé la flamme, elle avait perdu trop de chose à l'aimer, elle lui avait donné trop d'amour et tout s'était détruit tellement vite. Elle s'était échappé comme une idiote qui a la trouille et maintenant elle regrettait. Mes les regrets ne servent strictement à rien, encore moins à changer le cours de la situation. Les choses étaient ainsi et il fallait les accepter au grand dam des sentiments douloureux.

« ... mon ange. » avait-elle soufflé alors que la silhouette de son ancien petit ami filait dans les ruelles. Certes elle l'avait suivi. C'était plus fort qu'elle, en fait. Elle ne pouvait s'empêcher de lui consacrer du temps quand elle ne pensait pas à courtiser à droite à gauche pour se préparer une nouvelle proie. Elle l'espionnait mine de rien, voulant voir ses habitudes, ses amis. Mais pas uniquement. C'était sans doute malsain mais suhyeon voulait également attraper le moindre indice lui permettant de savoir si, oui ou non, il avait fait son deuil. Si oui ou non il était passé à autre chose alors qu'elle stagnait toujours douloureusement sur ses positions, pleine de regrets et d'amertume. L’appeler ainsi, mon ange, comme elle avait pu le faire auparavant la mettait forcément mal à l'aise. C'était déplacé, elle le savait pertinemment mais elle ne pouvait se résoudre à l’appeler autrement. Il était tellement beau et majestueux, tellement lui et ça lui serrait le cœur, la faisant cracher sa vermine au fond de sa chambre comme une possédée. Elle cachait bien son jeu, évidemment, faisait comme si de rien n'était, comme si elle ne le connaissait pas alors qu'au fond, son cœur saignait des litres de son propre comportement. C'était ridicule, finalement, elle avait perdu deux années de sa vie et cela uniquement parce qu'elle avait été trop impatiente, deux années qu'elle aurait peut-être pu chérir à ses côtés. Troisième soupir alors qu'elle s'engouffrait à son tour dans la ruelle ; il venait de rentrer dans cette église délabrée. Lloyd était croyant, elle le savait. Elle était athée, quant à elle, mais elle avait toujours respecté ses croyances avec sincérité, ne l'ayant jamais forcé à se remettre en question tout comme lui l'avait respectée. C'est à se demander s'il n'était pas dieu en personne, tout compte fait. Peut-être aurait-elle adhéré à la religion ? Suhyeon s'avança sur le parvis de l'église, les mains moites. Elle se jura de ne pas rester trop longtemps pour ne pas se faire remarquer, juste, le regarder là comme un gosse en train de prier. Elle sentit son cœur se serrer et devenir lourd. Pourquoi priait-il ? Pourquoi souffrait-il ? Était-ce sa faute ou peut-être celle d'une autre femme ? Elle s'imaginait ouvrir la porte et courir vers lui, le tirer dans ses bras et lui dire combien elle l'aime et combien elle regrette.

Mais c'est un rêve.
Un rêve douloureux.

Mais soudain c'est l'enfer et des bruits sourds se font entendre au cœur de l'église. Lançant un regard inquiet vers l'endroit, tout en ouvrant un peu la porte, suhyeon pu alors voir lloyd en train de détruire les vestiges de cette églises brûlée. Pourquoi semblait-il si malheureux ? Était-elle ? Elle ne savait pas si elle désirait ardemment que ce soit le cas ou si, au contraire, elle espérait n'être plus qu'un spectre aux yeux du garçon. Machinalement elle pénétra l'endroit, ses talons tapant lentement sur le sol alors que ses pieds la guidaient vers lui, se jurant de se battre, se fouetter après pour être ainsi entrée en contact avec lui. Elle n'avait pas d'excuses à lui fournir, là, mais elle se sentait dans le besoin de savoir. Savoir si, oui ou non, elle était morte à ses yeux. Il remarqua très vite sa présence et ils échangèrent un long regard lourd de sens. Qu'espérait-elle ? Elle ne savait pas, elle ne savait plus en définitive. La voilà muette, incapable d'ouvrir les lèvres bien que son visage fut toujours serein, carapace bien entretenue que voulez-vous. En deux temps trois mouvements il fut à sa portée, sa main posée sur sa gorge pour l'étrangler et c'est un sentiment de peur qui se distilla alors dans les veines de la jeune olen. Peut-être s'était-elle trompée. S'imposer à lui de la sorte était bien égoïste, il fallait qu'elle comprenne maintenant qu'elle n'avait plus le droit. Son regard implorant le pardon croisait celui de son ange, paniquée alors que ses lèvres s'entrouvraient doucement, l'inférieure se faisant tremblante.

« mh ? mais qu'est-ce que tu fous ici, là. » dit-il après l'avoir relâchée, comme un petit garçon. Elle connaissait bien ce regard et il avait l'art et la manière de la déstabiliser. La jeune femme se mordit l'intérieur de la joue, cherchant un réponse alors qu'elle n'en avait tout simplement pas. Voir comment il va ? Franchement pathétique. Tiens ça fait un bail que l'on ne s'est plus vu, quoi de neuf depuis deux ans ? Quoiqu'elle fasse ou dise, tout était déplacé. Posant ses yeux ambres sur la main de lloyd elle fit entendre sa voix douce « tu saignes. » ridicule. Elle se sentait ridicule et elle avait envie de partir en courant, comme une gamine. À son tour elle baissa les yeux sur ses chaussures, contemplant ses talons avec peu d'intérêt, fixant un point imaginaire alors qu'un silence plutôt rassurant s'installa en eux deux, les berçant. « je ... » commença-t-elle tout en levant les yeux vers lui, glissant ses doigts gelés sur son menton pour l'inviter à lever la tête et ainsi croiser son regard. « tout ce que je pourrais faire est déplacé, comme te parler actuellement. excuse-moi d'avance. » un sourire triste vint prendre place sur ses lèvres, les figeant l'espace de quelques secondes. Que devait-elle dire ? À coup sûr il l'enverrait paître et elle se retrouverait bredouille comme elle le mérite ; elle le savait. « je ne sais pas ce que je fais ici, je ne sais pas si je veux te demander comment tu vas, je ne sais pas si je veux te regarder et entendre ta voix je ... » doucement, suhyeon prit de la distance, s’avançant vers l'autel ravagé. Elle se courba pour ramasser jésus christ brisé tout en lâchant un soupir « je me suis égarée ici, comme toi. et ...réponds-moi, lloyd. est-ce que dieu existe ? est-ce qu'il pardonne vraiment les pauvres pêcheurs ? » lentement, elle lâcha le débris qui vint se briser une nouvelle fois, éclatant en plusieurs morceaux sur le sol alors qu'elle relevait le visage vers l'être angélique, le seul être en droit de se tenir ici. Croisant ses yeux, une lueur de tristesse dans les siens.


Dernière édition par Kim Su Yeon le Lun 22 Aoû - 19:29, édité 1 fois
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Baek Lloyd
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MessageSujet: Re: i wait for my heart to mend, but you keep tearing a hole.   i wait for my heart to mend, but you keep tearing a hole. Icon_minitimeMar 19 Juil - 2:20

Devait-il être blâmé ? Bien sûr, il avait sa part de faute. Sa faute à lui avait probablement été de trop aimer cette femme, de trop lui avoir donné et de l'avoir laissée partir avec tout ce qu'il avait de bon en lui. La laisser le traîner dans la boue, le salir et repartir comme si de rien n'était. Naïf il avait été, naïf il était toujours. Confus, même à ce jour, il n'arrivait pas à comprendre le comportement de la jeune femme. Qu'avait-il fait pour mériter cette porte claquée si soudainement à son nez ? Avait-il été si mauvais au courant de cet été pour que plus jamais elle ne veule le voir ? Pas une seule lettre, pas un seul coup de fil, ni même un message électronique. Il fallait vraiment qu'il ait été horrible pour qu'elle ne lui adresse plus jamais la parole de cette façon. C'était bien cruel de la voir se tenir devant lui, maintenant, deux ans après, comme si de rien n'était. Au fond... au fond, il aurait préféré ne jamais la revoir. Penser qu'elle était morte et que la raison pour laquelle elle n'avait plus jamais donné de nouvelles ou ne lui avait plus jamais adressé la parole était parce qu'elle était enfouie sous terre était cent fois moins cruel que de savoir qu'elle était là, bien vivante et consciente, aujourd'hui. Entendre sa voix résonner dans ces lieux sains et l'entendre lui parler de nouveaux mots était trois-cent fois pire que de faire répéter le message de sa boite vocale qu'il, autrefois, avait appris par cœur à force de l'écouter. Pouvait toujours réciter à ce jour. « tu saignes. » avaient été ses premiers mots. Premiers mots auxquels Lloyd avait dû retenir un rictus. Après tout ce temps, c'était donc tout ce qu'elle avait trouvé à lui dire ? Peut-être croyait-elle qu'elle pouvait revenir, faire comme si de rien n'était et ignorer les explications. Et peut-être que, franchement, elle se doutait que peu importe les mots qu'elle pouvait employer où le ton sur lequel elle s'adressait à lui en ce moment, elle passerait toujours pour une idiote. Idiote ? Non, ce n'était pas le mot exact. Elle n'était pas idiote à ses yeux, bien au contraire, et la couleur de sa maison en disait déjà bien long. C'était bien lui, l'idiot. Elle, par contre, sans mauvais jeu de mot, était plutôt la sorcière dans l'histoire. Et comme un enfant naïf, il s'était jeté dans ses bras, attendant toujours le bonbon qu'elle lui avait promis. Lorsque ses doigts glacés vinrent se poser sous son menton, le regard froid qu'il avait voulu lui jeter à cet instant ce transforma en quelque chose de plus désespéré. Mais quel désespoir, Lloyd ? Une bonne claque, voilà ce dont il avait besoin. S'accrocher à ce qu'il voyait n'avait rien de rassurant. Et dire qu'il y avait de cela à peine un an, il aurait tout fait pour la revoir, aurait tout pardonné. Elle était en retard, très en retard. Et elle ne s'excusait même pas, quelle impolitesse. « tout ce que je pourrais faire est déplacé, comme te parler actuellement. excuse-moi d'avance. » c'était déjà un progrès. Mais ces excuses n'étaient pas celles qu'il attendait. De toute évidence, il pouvait laisser tomber d'avance les excuses qu'il attendait. Il n'en voulait pas, au fond. Il n'était pas près de lui pardonner quoi que ce soit. À quoi bon lui pardonner si ce n'était que pour la voir un peu plus et l'entendre un peu plus, la sentir un peu plus près mais toujours aussi loin. À quoi bon lui pardonner si ce n'était que pour laisser une faille où elle pourrait librement s'incruster et lui faire un peu plus de mal qu'elle n'en avait déjà causé. Il n'avait plus besoin de cette femme dans sa vie, son idée était déjà faite depuis la toute première fois où il l'avait vue sur le territoire. Son territoire, un lieu où elle n'aurait jamais dû avoir le droit de poser les pieds. Et pourtant, lorsque la jeune femme s'écarta, lui laissant la chance d'apercevoir la grande porte de l'église, il ne fit rien. Son regard se figea vers la dite porte et il écouta ses talons briser le silence, fouler le seul endroit où il croyait encore pouvoir trouver un peu de paix et de calme. Maintenant, il n'en était plus rien.

« réponds-moi, lloyd. est-ce que dieu existe ? est-ce qu'il pardonne vraiment les pauvres pêcheurs ? » il tourna la tête, observant du coin de l'oeil la silhouette maintenant bien éclairée de Suhyeon. Question inattendue qui eut pour conséquences d'adoucir les traits de son visage, ses poings se desserrant distraitement, pivotant lentement vers l'autel pour l'observer. Non, pour observer les débris à ses pieds. Pas question de chercher son regard. Il pinça les lèvres, ravalant inconsciemment sa salive. Si Dieu existait ? Mais qu'est-ce qu'il en savait, au fond. Était-ce vraiment Dieu qui l'avait aidé lorsqu'il l'avait supplié pour x ou y raison, ou était-ce simplement un heureux hasard ? Puis, était-ce vraiment parce qu'il y croyait, ou simplement parce que ça le soulageait de croire qu'un être supérieur pouvait guérir tous ses maux. On y croyait, on n'y croyait pas, ou alors on s'en fichait. Il aurait pu faire partie de cette dernière classe, comme la plupart des gens, mais il avait préféré y croire. Et elle ? Elle avait bien le droit de croire à ce qu'elle voulait, après tout. Ce n'était pas parce qu'il lui assurait que Dieu existait ou qu'il n'existait pas qu'elle allait changer d'avis. Peut-être s'attendait-elle à ce qu'il lui dise que oui, Dieu pardonnait tous les péchés, ainsi donc il pourrait lui pardonner son péché en suivant l'exemple ? Quelle ruse. Ou peut-être était-ce lui et sa psychose, aussi. Malgré tout, il ne put empêcher le rictus, cette fois, et il baissa d'autant plus la tête, passant une main au travers de ses cheveux, soupirant, avançant de deux, trois pas vers l'autel. « je n'en sais rien. » répondit-il franchement, redressant la tête, son regard venant chercher le sien malgré tout alors qu'il passait son chemin devant elle, gravissant les marches d'une lenteur presque accablante, essuyant péniblement ses jointures sur sa chemise blanche, se préoccupant très peu de ne plus jamais pouvoir la porter. Il s'arrêta à quelques pas d'elle, se tournant à nouveau pour lui faire face, s'appuyant aux restes de la table de céramique, observant sa main, la coupure entre son index et son majeur. Essuyant le sang à nouveau à l'aide de son pouce, seulement pour observer le sang s'en échapper à nouveau. Il l'ignorait, volontairement, se préoccupant plus de sa blessure que de sa présence. Le temps n'était-il pas déjà assez lourd, devait-elle réellement s'imposer à lui maintenant ? Sa main retomba, laissant une nouvelle goutte de sang atterrir au sol, donnant un air macabre à l'autel. « espères-tu me faire dire qu'il existe, » il redressa la tête, fixant un point imaginaire au-dessus de la tête de la plus jeune, humectant ses lèvres, un sourire faussement amusé dessinant ses lèvres. « afin de déculpabiliser tes péchés commis ? » sa main propre se glissa au fond de la poche de son pantalon, son regard descendant lentement sur la figure face à lui, l'observant sans jamais lui accorder de croiser son regard. « serait-ce la seule raison pour laquelle tu aimerais être croyante ? te faire croire que tu es une bonne personne au nom de Dieu ? » il marqua une pause, lui laissant le temps de réfléchir à ses questions, fixant à présent sa gorge qu'il avait salit de son sang il y avait de cela à peine quelques secondes. Elle pouvait bien supporter son sang maintenant, après l'avoir fait couler tant de fois.

« Dieu n'approuverait pas de ce comportement, ça ne sert à rien. Suhyeon. » conclu-t-il finalement, accentuant les deux syllabes de son prénom, son regard se posant enfin vers le sien, le soutenant, lourd de sens. Et lui qui s'était promis de ne plus la regarder dans les yeux. Il faisait l'absolu contraire de toutes ses pensées ; il n'y avait qu'à voir comment il revenait sur ses pas, s'approchant d'elle, lentement. Ses pensées ne coordonnaient plus ni ses gestes, ni ses paroles. Il s'arrêta face à elle, son regard toujours plongé dans le sien, sa main, sale, venant attraper son menton pour redresser sa tête, son sang tachant à nouveau sa peau trop pâle. Elle était déjà sale, de toute façon. Souillée, et il l'avait bien rapidement remarqué. Son comportement n'était plus le même. Même son odeur était différente. Était-ce tous ces garçons qui y laissaient leur marque ? Il renifla, inclinant la tête, fermant les yeux, expirant, son souffle se buttant à sa joue, comme s'il lui renvoyait son odeur qu'il ne pouvait supporter. Comment avait-elle pu ? Comment pouvait-elle oser. Son emprise sur son menton se resserra, involontairement, ce qui le poussa à la lâcher. Ses émotions jouaient au yo-yo, et elle en était la seule cause. Qu'elle soit honteuse, qu'on la brûle au bûcher, qu'il ne la revoit plus jamais. Non, même pas. Même ça, il n'était pas capable de l'imaginer. Confusion, sans cesse. Que voulait-il ? La voir mourir, huée et humiliée, ou vivre à ses pieds, recoller son cœur, incapable de se faire à l'idée qu'elle pouvait souffrir. Bien trop illogique, et pourtant, elle était tellement convaincante. Était-ce de la pitié qu'il avait lu dans son regard, de la douleur, ou seulement un jeu ? Stop. Ferme-la, conscience. Lorsqu'il ouvrit les yeux, il sembla revenir subitement à la réalité. Comme plongé dans un rêve duquel on le sortait trop rapidement, son mouvement de recul maladroit, chancelant. « et ton égarement en ces lieux est aussi absurde que ton regard peiné. » il mordilla l'intérieur de sa joue et avança, la bousculant au passage, s'empressant à gravir les escaliers qui menaient au balcon. S'éloigner, rapidement, c'était tout ce qu'il pouvait faire à défaut d'avoir la force de la quitter maintenant. « ne me suis plus. » ou lui faire comprendre que sa présence n'était pas bien accueillie.
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Kim Su Hyeon
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MessageSujet: Re: i wait for my heart to mend, but you keep tearing a hole.   i wait for my heart to mend, but you keep tearing a hole. Icon_minitimeMar 19 Juil - 5:05

Mal. Elle ne s'attendait à mieux de toute façon. Comment aurait-il pu mieux accueillir sa présence en ces lieux saints, son refuge de croyant égaré ? Et ses dires sans queue ni tête, qui essayait-elle de convaincre à la fin elle ou dieu ? En fait, elle ne savait tout simplement pas quoi lui dire, quel sujet aborder. Même les excuses n'avaient pas de valeur, n'avaient pas lieu d'être alors qu'elles étaient certainement les plus attendues depuis ces deux dernières années. Tout n'est que paradoxe, finalement. Elle avait buté, les mots restant calés au fond de sa gorge avec force pour finalement former une boule plutôt douloureuse à ce même endroit. Elle connaissait bien cette boule, cette saloperie de « bloque-respiration », de « serre cœur » qui s'amuse à aller et venir de la poitrine au gosier jusqu'à donner la nausée, des angoisses et des crises de larmes. Combien de fois avait-elle du le supporter ? Il n'y a pas de médicament pour soigner ce mal si ce n'est l’antidépresseur mais, franchement, la souffrance était la dernière chose qu'il lui restait de lloyd et, naïvement, elle désirait la garder précieusement au fond d'elle. Porter sa croix sans fierté tout en faisant semblant de rien. La terre continue de tourner, vois. Il suffit de jouer le jeu et personne ne viendra semer le doute, te forcer à te remettre en question ou demander pardon pour expier tes peines. Il suffit simplement de donner ce que les gens désirent voir, ni plus ni moins. Autant dire qu'à la manipulation, suhyeon excellait. Les choses marchaient à la baguette – sans jeu de mot, évidemment – et pas question d'y échapper. C'était ainsi et pas autrement, même si il fallait y aller au forcing. Clair qu'elle avait bien changé la petite suhyeon ! À croire que c'était le prix à payer pour tourner la page, ou du moins, faire tout comme. Elle pouvait bien remettre ça sur le dos de lloyd si elle le voulait, s'excuser de toutes les façons possibles et inimaginables, au fond d'elle, elle savait parfaitement que ce qu'elle lui avait fait était inhumain et qu'elle méritait un châtiment pour cela. Masochiste ? Peut-être, mais pour la bonne cause, quoi d'autre. Personne n'en valait la peine si ce n'était pas lui, et si par hasard il venait à lui demander de se mutiler en guise de pardon, alors oui, elle le ferait sans la moindre hésitation. Seulement ce n'était pas aussi facile que ça, un peu de chair à canon et le tour est joué ? Non, la dette est encore bien trop grosse, bien trop lourde pour s'en débarrasser ainsi. « serait-ce la seule raison pour laquelle tu aimerais être croyante ? te faire croire que tu es une bonne personne au nom de dieu ? » tout juste. Lloyd était perspicace, jamais elle n'en avait douté même s'il faisait partie de la maison des courageux téméraires. Il s'était rapproché d'elle et même si, encore une fois, elle ne laissait rien transparaître son cœur s'était arrêté de battre plusieurs fois. L'incommodant d'une douleur lancinante et surtout inutile. Suhyeon se mordit la langue discrètement pour essayer de la faire partir, mine de rien, c'était sa technique pour rester de marbre ; concentrer son attention, la douleur et sa peine ailleurs. Comme quoi, personne n'est invincible, sauf peut-être dieu ? Si toutefois il existe. La jeune femme n'y croyait pas et même si quelques fois elle se sentait perdue et en quête de réponses, jamais elle n'avait sombré dans la dépendance d'un dieu aimant et protecteur. Elle se contenta simplement d'afficher un sourire triste à la suite de ses dires. Il avait très certainement raison et elle espérait pour du vent, un jour elle devra payer de tout ceci. De son âme qu'elle salit jour après jour pour des raisons qui peuvent sembler futiles au reste du monde. Encore une fois, que dire? Elle croisa son regard plusieurs fois de suite – quand il eut enfin l'audace de poser ses yeux dans les siens – mais elle se sentait incapable de soutenir son regard plus de dix secondes, mordant de plus en plus fort sa langue alors qu'un goût de fer venait d'ores et déjà tarauder ses papilles gustatives. Partir ? Encore une fois ? C'était peut-être la meilleure chose à faire mais elle ne pouvait pas quitter sur cette triste note. Ironique n'est-ce pas ? Peut-être que tout ceci était trop dramatique pour qu'elle rende les armes, peut-être ne se délectait-elle que des fins heureuses à casser. Ahah, quelle salope en définitive. Nouvelle vague de colère ; elle se haïssait pour la énième fois.

Le toucher de lloyd fut tout aussi douloureux que ses mots. Lui serrant la gorge comme il avait pu le faire il y a quelques minutes de cela. Ses doigts, bien que maculés de sang et de crasse, étaient toujours aussi doux et rassurants. Ce qu'elle avait pu l'aimer, ce qu'elle avait pu espérer de sa personne. Plus, toujours plus alors qu'il faisait son maximum pour elle au final. Elle avait été trop gourmande, trop égoïste alors que, mine de rien, elle lui avait donné tout l'amour possible qu'elle possédait en elle. Toute l'attention, toute la jalousie, toute la passion et toute l'obsession qu'elle avait emmagasiné pour sa personne. Il était parfait. Personne ne pouvait l'égaler et, ironiquement, il reste toujours le plus parfait des hommes à ses yeux. Le plus beau. Évidemment il ne s'agit pas là de beauté physique bien qu'il soit un homme très charismatique, mais plutôt de la beauté de sa personne, de son être tout entier. Ce qu'il représente, en gros. Quelqu'un de torturé, de renfermé mais de passionné. Donner de l'amour il en est capable bien que ce soit très sélectif. Et quelle sélection ! Elle avait été élue et en toute honnêteté elle en était très fière, encore aujourd'hui. « et ton égarement en ces lieux est aussi absurde que ton regard peiné. » poignard. Et le cœur se remet à saigner alors que les larmes tirent vers les yeux, au bord de la sortie. Suhyeon se contente de vivement pencher la tête en avant, retrouvant ses chaussures salie par la poussière blanchâtre des débris. Elle détestait ces chaussures puisqu'elles faisaient partie de l’appât. Physiquement, suhyeon n'avait rien de vulgaire. Un pantalon tout ce qu'il y a de plus normal et un haut discret. Bien habillée, soignée tout simplement. Depuis le temps elle était devenue femme. C'en était fini des vêtements mignons, des basket roses et mauve et tout ce qui se rapporte à l'adolescence et ce besoin de s'exprimer par le biais de tout et n'importe quoi. Le garçon s'éloigne d'elle lui incitant de ne plus le suivre. Ah. Oui, j'y penserai lloyd, vraiment. Elle aurait du se contenter de cette phrase plutôt que de chercher à la retenir, capter son attention encore une fois pour obtenir de lui ce qu'elle ne pourrait plus jamais avoir, c'en est fini de l'utopie, finalement. « je regrette, je ... » avait-elle lancé, un pas en avant et le bras levé comme si elle tentait d'attraper ses vêtements à distance, le garder près d'elle un tout petit peu. Elle déglutit lentement, ravalant cette putain de boule et ces larmes hors contexte – ou trop contexte, justement. Et quoi ? Comment espérait-elle se faire entendre, comment espérait-elle expier ses pêchés ? Dans la maison de dieu, ça ne manque pas de classe, franchement. « j'ai reçu tes appels, j'ai reçu tes messages et tes lettres. pardon, j'étais trop lâche pour rompre avec toi, faire le mort c'était plus facile. c'est ... » sa lèvre inférieure se mit à trembler légèrement, son visage se tordant dans une grimace alors qu'elle perdait son joli masque petit à petit. « je t'aime..ais vraiment lloyd. je t'aimais de tout mon être, j'avais des rêves plein la tête comme être ta femme, te donner un enfant et te rendre heureux, j'aurais tout donné pour ça, tout. mais ... » aime, aimais. les deux étaient exactes, n'est-ce pas ? à défaut de partir, suhyeon campait sur ses positions, toujours près de l'autel en ruine. Voici les explications qu'il attendait tant, deux ans après comme si de rien n'était. Souffrir, elle en souffrait le martyr, qu'il se rassure donc. Glissant lentement sa main sur son visage pour enlever la première larme naissante, discrètement le ton de sa voix se radoucit « et quand tu es remonté dans cet avion, mon dieu ... j'avais l'impression de mourir. je ne sais pas. j'étais impatiente, pessimiste, trouillarde. tu me quittais, c'était trop douloureux et je t'en voulais sincèrement. » plus elle parlait, plus elle ressemblait à une petite fille, les épaules commençant en trembler doucement alors qu'un premier sanglot se faisait entendre. Elle craquait, tout ce qu'elle avait gardé au fond d'elle depuis deux ans était en train de déborder. Elle avait besoin de lui, de lui dire au moins une fois avant de disparaître pour le laisser continuer sa vie, retrouver une femme à aimer, une famille à construire. Voilà que les larmes coulaient avec abondance, sur ses joues, son nez et ses lèvres, roulant jusqu'à son cou pour faire dégouliner le sang. Son visage poisseux, baissé n'osait même plus faire face à celui de son interlocuteur. Non, elle n'essayait pas de l’apitoyer, encore moins d'avoir son pardon. Ça c'est pour les croyants. Son corps pris de spasmes, faisant trembler son dos doucement ; elle pleurait à chaudes larmes, sans retenue là, dans la maison de dieu. Aucun ange n'était visiblement prêt à essuhyer ses peines, elle l'avait bien mérité. « pourquoi ne m'as-tu pas ... prise avec toi, lloyd. pourquoi tu m'as abandonnée sur le macadam de l'aéroport je ... suis tellement désolée. »
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