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 who scares the big bad wolf

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An So Yung
An So Yung
the beast of the full moons.

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who scares the big bad wolf _
MessageSujet: who scares the big bad wolf   who scares the big bad wolf Icon_minitimeLun 18 Juil - 3:35

Le repas du soir était terminé, et c'était la queue entre les jambes que So Yung avait quitté la pièce, encore une fois moqué à cause de ses peurs. Comme si c'était de sa faute...il devait subir cela pratiquement tous les soirs, quand il commençait à avoir des sueurs froides et des malaises à cause de la présence de certains vampires au repas. Quelques individus de ces buveurs de sang ressemblaient beaucoup trop à des poupées de porcelaine au goût de sa phobie, qui inévitablement venait frapper son humeur à chacun de ces maudits repas communs. Et à chaque fois c'était la même chose, peu importait avec qui il s'assoyait, que cela soit ses amis ou de simples connaissances, c'était immanquable; il finissait par entendre ces rires moqueurs et ces remarques désobligeantes. Et comme à chaque fois, il se retenait de balancer un coup de poing à ces imbéciles. Ce n'était pas de sa faute s'il avait certaines phobies incontrôlables et stupides! Comme s'il avait envie d'avoir peur des poupées! Ou des chauve-souris! Savez-vous au moins combien de fois par jour il se faisait dire à quel point il était idiot d'être incapable de supporter la présence de Jack? Beaucoup trop de fois, croyez-moi! Après tout, c'était la mascotte de l'école...mais que voulez-vous...on ne choisit pas ses peurs. Et à quoi bon les combattre quand on peut tout simplement les éviter. Évidemment cela faisait lâche, et c'était très indigne de sa maison, mais c'était la seule chose à laquelle il n'osait pas s'opposer, le souvenir de ses crises de panique lui repassant assez souvent par l'esprit pour le dissuader de prendre son courage à deux mains pour vaincre ses phobies une bonne fois pour toute. Et puis il devait avouer que les railleries de ses amis n'étaient pas pour l'aider; comment trouver la volonté de surpasser ses peurs quand on a le moral écrabouillé par ceux que l'on croit proche de nous? Il avait besoin de soutient, pas de rires.

Les mains dans les poches de son jeans, il s'était réfugié loin de tous pour passer un peu de temps avec lui même. Il était beau le kaban fêtard, qui déprimait dans un coin de la cour de l'école. Son enthousiasme et sa bonne humeur s'étaient envolées lorsqu'il avait subit coup après coup les blagues et les menaces sarcastiques à propos de Jack, des vampires un peu trop parfaits et des poupées pour enfants. Il en avait assez, mais comme tout les soirs depuis son entrée à DASY, il préférait s'éloigner et se calmer plutôt que de commencer une bagarre avec ces crétins qui se prétendaient ses amis. Il aurait voulu que quelqu'un le comprenne, pour une fois. Un meilleur ami? Il n'en avait pas vraiment. Il aurait espéré s'en trouver un, avec les années, mais les gens préféraient s'intéresser à ses phobies pour en profiter plutôt que d'essayer de voir ce qui se trouvait derrière ces peurs apparentes et idiotes. Que pouvait-il y faire? Il n'avait pas le contrôle sur les actions des gens. Alors il jouait les inconscients, faisait semblant de rire avec eux, de se moquer de lui-même, pour ne pas les laisser voir que ça le touchait. Ne pas être faible devant eut. Il n'était pas une chochotte non d'un sanglier, et il n'allait certainement pas se laisser marcher sur la tête par ses camarades de maison. Il allait leur montrer, un de ces jours, qu'il était courageux. Et il allait se venger. Il avait déjà mis de la mousse à raser dans le lit de la plupart de ceux qui se moquaient de lui et avait déjà écrit sur leur visage avec un stylo permanent pendant leur sommeil. Il s'était d'ailleurs fait réprimander -sous-entendu ici "tabasser"- par ses collègues mécontents, mais ça avait vraiment valu la peine, vu les regards et les rires qui les avaient suivis tout au long de la journée. Les seuls auxquels il ne s'en prenait pas, c'était les cinquièmes années en montant. Parce que la plupart de ceux-là savaient contrôler leurs transformations, et c'était plutôt dangereux de tenter de se prendre contre eux.

Il avait d'ailleurs très hâte d'apprendre, mais il lui restait deux ans avant de pouvoir commencer à vraiment apprendre à se contrôler comme il le voulait. Et pour le moment, il préférait aller se cacher pour faire passer sa rage plutôt que de faire face à ses tyrans inconscients. Inconscients, oui, parce qu'il était pratiquement sûr que ces imbéciles ne se rendaient même pas compte qu'ils le faisaient chier en se moquant de lui. Il devait simplement les ignorer, jusqu'à ce qu'ils comprennent...si c'était possible. Et ce soir, pour faire changement de la clairière qui commençait à s'agrandir tant il allait se défouler sur les arbres souvent, il avait décidé de se calmer d'une manière plus douce. En admirant les roses. Oui, c'était pratiquement mièvre, mais il avait besoin de sérénité, pas de violence. Et la vue du jardin de rose alors que le soleil disparaissait doucement derrière les montagnes était d'une beauté époustouflante. Et il souhaitait bien en profiter pour chasser toutes ses mauvaises pensées. Et peut-être profiter de la nuit pour se détendre, et s'il en avait envie, dormir à la belle étoile. Il serait tranquille comme ça. Il se réveillerait avec le levé du soleil, et serait debout avant les autres. Il pourrait se doucher seul, se préparer plus rapidement et...éviter les ennuis et les mauvaises rencontres. Et il était presque certains de ne croiser personne dans le jardin. Après tout, il était assez énorme, et...les gens venaient rarement ici à part pour quelques soirées romantiques, mais c'était surtout le week-end...certainement pas un mardi soir. Il était donc...probablement...seul pendant un bon moment. Ou du moins, c'est ce qu'il espérait.

Évidemment, il ne fallait pas trop rêver, et vue sa chance, les bruits qu'il entendait n'étaient pas produit par une quelconque bestiole. Le frottement léger mais audible pour lui d'un tissu de bonne qualité, le bruit assourdi de pas sur le sol, probablement une femme selon la légèreté du son produit lors de la rencontre du soulier sur le sol. Le cliquetis discret d'un bijou, probablement un collier ou un bracelet... et probablement le plus inquiétant; malgré son ouïe plus que développé et la présence de plus en plus rapprochée de l'individu...il n'entendait ni souffle, ni battement de coeur. Un vampire. Une vampire. Ooooh, il voyait les problèmes arriver, il les sentait autant qu'il sentait le parfum des roses flotter autour de lui comme une brume odorante. Ses sens le mettaient déjà en alerte, et l'angoisse lui étreignant l'estomac était tout sauf agréable. Il avait du mal à retrouver assez de motivation pour se retourner, et quand il le fit, il sentit son coeur sombrer au fond de sa cage thoracique, son estomac se nouant et ses poumons se glaçant, son cerveau arrêtant momentanément de fonctionner alors qu'une peur panique l'étouffait. Il connaissait cette vampire. Cette stupide olen qui s'habillait toujours à l'ancienne, avec son teint parfait, sa peau pâle, ses joues rouges, ses grands yeux trop pâles. Il la connaissait parce qu'elle était celle qui évoquait le plus l'image d'une poupée de porcelaine grandeur nature, et il savait, il était certain, qu'elle faisait particulièrement exprès d'agir, d'être, de s'habiller, se promener, ainsi, toujours et encore, surtout lorsqu'elle savait qu'il était dans les parages.

Il aurait voulut la chasser, l'envoyer balader comme il aurait fait avec quelqu'un d'autre, mais sa voix était paralysée et son souffle lui manquait. Fou comme l'esprit humain peut faire croire au corps que le danger est tellement puissant que l'individu commence à s'autodétruire pour éviter de devoir faire face à cette mort externe imminente. Et pourtant, même s'il savait que le simple fait de la regarder provoquait cette phobie profondément ancrée en lui, ses yeux étaient incapables de se détacher du visage trop parfait de l'autre étudiante. Et il savait qu'elle savait qui il était et ce qu'il ressentait à voyant son air, cette mine quelque peu satisfaite et amusée, cachée bien entendu. Mais cette lueur dans ses yeux ne mentait pas.
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Ulanov Nelia S.
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MessageSujet: Re: who scares the big bad wolf   who scares the big bad wolf Icon_minitimeDim 24 Juil - 14:59

Le temps était long. Et vous savez, pour un vampire de naissance, le temps était encore plus long. Rien de vraiment concret à faire, toujours les mêmes trucs qui revenaient et ce sans cesse. Le peu de sommeil dont elle pouvait profiter ne l’aidait également pas à faire passer le temps. Parce qu’avec une heure de sommeil par jour, il fallait dire que ce n’était pas ce qui meublait le plus son temps. Au contraire. Elle passait plutôt ses journées d’insomnie à errer dans les couloirs du hall plutôt que de faire ses devoirs, devoir qui étaient déjà tous fait dès qu’elle les recevait. Elle avait beau vouloir passer le plus de temps possible avec Yulia, celle-ci finissait bien souvent par trouver le moyen de s’enfuir en la laissant seule avec ses torts. Elle avait beau être sa meilleure amie, parfois, ce ne semblait pas être le cas. C’est pourquoi la jeune Olen se regardait dans le miroir magique de la chambre deux, tentant de relever ses longs cheveux blonds en un chignon, sans réel succès. Les mèches ne cessaient de retomber sur son visage enfantin, la faisant un peu plus rager à chaque seconde qui passait. Non, ça n’allait pas. La jeune Ulanov avait l’habitude de voir sa grande amie la coiffer, lui raconter des histoires pour apaiser ses peurs. Un peu comme la grande sœur qu’elle n’avait jamais eue. La grande sœur qui lui disait ce qui était bien et ce qui ne l’était pas. Et justement, à ce moment précis, la jeune Kitaëv n’était pas présente pour lui dire que rire des Kaban n’était pas une bonne chose. En ouvrant la porte de sa chambre, ses grands yeux blanchâtres s’étaient posés sur un groupe d’élèves jaunes. Ceux-ci avaient bien évidemment le mot qui viendrait ajouter un peu de piquant dans sa journée. An So Yung. Les lèvres de la demoiselle s’étaient rapidement étirées en un sourire presque amusé. Voilà ce qu’elle allait faire. Le soleil déclinait assez rapidement et ses cours n’arrivaient pas avant un moment. Elle avait donc le temps d’aller l’embêter un peu.

Non, elle ne le connaissait pas. Elle savait seulement ce que les autres avaient pu lui raconter à ce sujet et, apparemment, il était un vrai phénomène. Normalement, elle réussissait à en savoir abondamment sur les gens seulement en les observant, mais là, ce n’était pas le cas. Chaque fois qu’elle réussissait à mettre le grappin sur le jeune homme, celui s’éloignait comme si la jeune vampire était la peste sur pattes. Ce qui n’était pas du tout valorisant, en fait. Elle referma la porte, changeant ses vêtements pour une robe ancienne, l’une des robes que sa mère elle-même portait étant jeune. Selon les dires des autres élèves de Dolya, le kaban avait une peur bleue des poupées. Quel moment idéal pour lui offrir une petite frayeur. Quel moment parfait pour ajouter un peu de piquant dans sa journée si nulle et sans intérêt. Comment elle le retrouverait ? Oh, elle n’aurait pas grand mal. Où pouvait se cacher un loupiot mort de peur à la vue d’un vampire ? Probablement dehors, se disant que le soleil les empêcherait ainsi de se rendre jusqu’à lui. Un kaban froussard, quel comble.

C’est pourquoi la demoiselle se retrouvait dehors, à l’ombre d’un grand arbre. Attendre. Attendre le moment propice, celui où les rayons du soleil lui permettraient de se frayer un chemin jusqu’à la cachette du louveteau, sans cramer vive. Parce que le soleil avait beau être joli et offrir une source de chaleur pour certains, pour elle c’était le diable en personne. La souffrance assurée. L’éclaircit vint enfin et la jeune vampire se releva, trottinant jusqu’au jardin de roses, laissant ses narines s’emplir du doux parfum floral. Quelle cachette inhabituelle pour un gros plein de poils, mh. Surtout pour le jeune An. Elle l’aurait plutôt imaginé roulé en boule dans le fond de sa chambre, attendant patiemment la nuit venue pour sortir et manger en paix sans avoir la crainte qu’un vampire lui saute au visage – exagération, bien sûr, mais cela la fit rire. Elle ne comprenait pas pourquoi le jeune homme avait peur de sa race, en fait. Et elle ne comprenait pas pourquoi celui-ci s’enfuyait chaque fois qu’elle était sur son chemin. C’était peut-être pourquoi elle se dirigeait maintenant entre les corridors de roses, frôlant celles-ci du bout des doigts. Pour avoir une réponse à ses questions. Elle craignait toutefois que les réponses ne viennent jamais, surtout en voyant l’air que So Yung avait. Ah. Donc c’était ici qu’il se cachait, le petit louveteau sans colonne. Tant mieux, elle n’aurait pas besoin de le chercher plus longtemps. Un fin sourire de satisfaction se logeait sur les lèvres de l’olen tandis qu’elle ralentissait son pas, se mouvant lentement en direction du kaban tétanisé. Ne rien laisser paraitre. Garder un calme olympien, ne pas lui laisser voir qu’au fond, elle jubilait d’être présentement impliquée dans cette situation. Mais au fond, elle savait que c’était peine perdue. Elle était trop heureuse de le voir, oui. Heureuse.

« Soyung oppa, je t’ai enfin trouvé. Je te cherchais. »

La jeune femme retroussa le nez, tiltant légèrement à l’usage du coréen. C’était devenu une habitude, certes. Pas le choix de s’acclimater à tous ces élèves venant d’un pays différent du sien. Il fallait seulement dire que ce n’était pas la langue dans laquelle elle avait le plus de facilité. L’Olen fit un tour sur elle-même, regardant les pans de sa robe s’élever sous la fine brise l’assaillant, puis se planta devant le jeune homme, son sourire s’étant élargit. Ses doigts fins parcouraient maintenant l’ancienne étoffe, replaçant convenablement les plis du tissu sans lâcher le loup des yeux. Ses yeux, justement. C’est apparemment ce que le jeune kaban redoutait le plus de sa petite personne. Pourquoi? Aucune idée. Peut-être parce que ceux-ci prenaient une teinte blanchâtre chaque fois que la jeune femme ressentait la faim et qu’elle refusait catégoriquement de se nourrir. De quoi effrayer un peu plus le pauvre loupiot.

« Je voulais te montrer ma robe. Tu ne la trouves pas jolie ? »

Un petit rire cristallin s’échappait d’entre ses lèvres, ses joues se teintant d’une fine pellicule rosée. Pourquoi faisait-elle tout ce manège ? Elle n’en avait franchement aucune idée, mais étonnamment, tout ceci lui procurait un genre de satisfaction. Satisfaction qu’elle ne pouvait comprendre, mais qui était bel et bien présente. Elle s’avança un peu plus en remarquant le manque de réaction de la part de son interlocuteur, tendant une main vers l’avant pour s’accrocher au haut de so yung. Elle ne sut pas si c’était ses mains ou le jeune homme en lui-même, mais ça tremblait. Peut-être un peu trop pour que ce soit elle, en fait. Ses doigts tirèrent légèrement le tissu, une mine boudeuse s’installant sur le visage de porcelaine de la demoiselle.

« Tu ne réponds pas. Ça veut dire que tu ne me trouves pas jolie... »

Ses yeux se baissèrent, sa tête tourna, laissant les roses entrer dans son champ de vision. Son visage redevint de marbre, toute émotion le quittant. Peut-être venait-il ici pour admirer la beauté des fleurs. Beauté qui devait surpasser la sienne vu comment il tremblait entre ses doigts. L’impassibilité fit place à la tristesse, ses doigts retombant à ses côtés, se dirigeant lentement vers les masses rougeâtres. Ses doigts se tendirent, frôlant délicatement les épines puis les pétales, soupirant.

« Je savais que tu étais méchant, en fait.. Comme tous les autres. »
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MessageSujet: Re: who scares the big bad wolf   who scares the big bad wolf Icon_minitimeLun 12 Sep - 3:08

Méchant. C'était un bien grand mot, un mot trop grand et trop laid pour sortir d'une aussi jolie bouche. Un jolie bouche aux dents certes trop longues, mais que voulez-vous à chacun ses défauts. Surtout que les canines blanches de la demoiselle ne semblaient pas vouloir se montrer de si tôt, ce qui n'était pas pour déplaire au jeune loup effrayé. Son regard était resté fixé sur elle, sur son visage, comme un insecte attiré par la lumière émise par une flemme vive. Malgré la peur qu'il ressentait, qui faisait trembler son corps et bloquait sa respiration, il n'avait pu s'empêcher de laisser ses yeux dérivés sur les traits un peu trop parfait de son visage. Et quand elle s'était retournée, enfin, pour le laisser souffler un peu et calmer sa respiration complètement affolée, il put enfin jeter un œil sur la robe que la vampiresse prétendait vouloir lui montrer. Belle robe, certes, un bout de tissu assez attrayant et bien découpé, semblait riche et soyeux, un peu lourd peut-être, mais ce n'était probablement que l'impression donnée par le drapé épais du bas de la robe comparé aux fragiles épaules et au cou gracile qui les surmontait. La taille bien enserrée, le tissu soyeux et léger de couleur violet qui ornait et enjolivait le bas de la robe, dans un style gothique mignon qui, il devait l'avouer, convenait parfaitement aux dames de son espèce. C'était à la fois sobre et complexe, taillé et détaillé avec minutie. Oui, le vêtement était très beau, et lui faisait très bien. Mais il n'avait pas le courage de trouver la voix pour le lui dire, malgré le ton froid, laissant presque paraître de la déception, qui l'interpellait. Profitant du fait qu'elle était retournée, il détourna le regard pour observer les bouquets de roses parfumés, ignorant pratiquement sa présence pendant quelques secondes pour reprendre pied avant de se racler la gorge presque timidement, un peu gêné. Faire plaisir à la vampire pour qu'elle le laisse tranquille c'était une chose, mais complimenter une jeune fille qui souhaitait se faire admirer pour sa beauté plutôt que de se faire craindre pour sa nature, ça en était tout une autre. "Je ne suis pas méchant!" Il eut immédiatement envie de se claquer lui-même. Ce n'était pas ce qu'il était supposé dire! Son impulsion défensive avait été plus forte que son désir de se faire pardonner. C'est ce qu'il obtenait à force de parfaire son caractère kaban avec ses camarades. Il parlait avant de réfléchir, et même quand il réfléchissait, il parlait sans dire ce à quoi il avait pensé. C'était presque épouvantable. Ou pas, n'exagérons pas. C'était simplement de la stupidité. Difficulté de communication, dirons-nous pour être plus poli. Simplement con, dirons-nous pour être franc. Quoiqu'il en soit, ce qui avait été dit avait été dit, et il devait maintenant rattraper son erreur avec les moyens du bord. Et peut-être se concentrer à prononcer les mots qu'il souhaitait dire, et non pas ceux qui résonnait au fond de sa tête en essayant de s'échapper de ses lèvres sans qu'il ne puisse s'en empêcher. "Je..." C'est ça. Se concentrer. Il pouvait y arriver, il pouvait la complimenter sans s'emmêler dans ses mots, sans nouer sa langue, sans bafouiller. Il le pouvait! Il était un brave kaban, fier et courageux, qui ne reculait devant aucun obstacle! Évidemment, plus facile à dire qu'à faire, il dû reposer son regard sur la jeune femme et un frisson d'angoisse lui grimpa le long de la colonne vertébrale. Un crainte sourde qu'elle se retourne rapidement, son visage de porcelaine se retrouvant trop rapidement devant lui. La crise cardiaque qu'il allait faire si cela se produisait... Il préférait ne pas y penser.

"Je trouve la robe très jolie. Maladroit. Ce n'était pas comme ça que l'on parlait à une fille, que diable. Un peu de galanterie ne lui ferait pas de tort. Ce n'était certainement pas d'un stupide bout de tissu dont la vampire voulait entendre parler. C'était probablement beaucoup plus de l'effet du bout de tissu sur son apparence générale. Était-elle plus belle? Plus mature? C'était probablement ce qu'elle cherchait à savoir. Mais il n'était qu'un pauvre jaune peu habitué aux relations avec les filles, d'une maladresse et d'une immaturité à en faire pleurer les pré-adolescents. Ses dernières petites amies lui avaient d'ailleurs toutes reprocher son incapacité à deviner ce qu'elle voulait savoir. Il avait finit par s'habituer à leurs désirs et leurs questions, mais ce n'était pas pour autant qu'il avait plus de faciliter à y répondre. Il n'était pas un homme de vocabulaire... "Je veux dire. Elle te va très bien." Ça y était presque. Il pouvait sentir en son fort intérieur que la réponse se rapprochait de plus en plus de ce qu'on attendait de lui. Ou enfin...il ne pouvait pas savoir si c'était exactement ça, peut-être était-elle différente. Mais un compliment ne pouvait faire de tort à personne, n'est-ce pas? "Tu es très belle." S'il n'avait pas été lui-même, il aurait pu jurer sentir le sang quitter son cerveau pour se diriger vers ses joues. Il releva ses genoux et croisa ses bras par-dessus, y enfonçant la tête pour se cacher le visage. En même temps, si la demoiselle décidait de se tourner, il n'aurait pas la chance de la voir, donc il évitait ainsi une seconde, ou plutôt une troisième crise de panique pour la soirée, ce qui était déjà un bon avancement, du moins pour lui. Il espérait vraiment qu'elle était satisfaite de sa réponse. Qu'elle le laisserait tranquille. Qu'elle l'avait assez taquiné pour la nuit qui avançait de plus en plus. Elle n'avait pas cours? Peut-être devrait-il le lui rappeler? Ou simplement se la fermer et attendre. Ouais, c'était ce qui valait le mieux. Et, un peu plus loin, s'il avait prit la peine de creuser, il aurait su qu'il espérait avec sincérité que sa réponse ait fait plaisir à la jeune fille, parce que même si elle était particulièrement effrayante, beaucoup plus que la plupart des autres vampires, il sentait qu'au fond, elle était plutôt gentille. Contrairement au loup déguisé en mouton, il voyait plutôt en elle une brebis forcée de revêtir le costume de la louve, soit pour se protéger, soit involontairement, seulement par la force des choses, vu son état de vampire.
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