« Promenons-nous dans les bois, pendant que loup n’y est pas & s’il n’y est pas, il nous mangera ». Cette comptine était quelque peu connue dans les moindres recoins du monde, qu’il soit sorcier ou moldu. En effet, les professeurs, les parents, les amis avaient tendance à faire apprendre les fameuses paroles de cette célèbre chanson. Si une personne ne connaissait pas cette réputée mélodie, c’était qu’elle n’avait pas eu d’enfance & qu’elle avait même eu une période bien vide, sans connaissance, ni rien. Il était difficile de passer devant de telles chansons, connues mondialement parlant. Tous les enfants avaient chanté à voix haute cet hymne de l’enfance. C’était certainement des paroles plus prononcés que l’hymne national elle-même. C’était finalement ne pas connaître la fameuse histoire des 3petits cochons avec le grand méchant loup. Il était vrai que les histoires dans certains pays étaient totalement différentes, mais généralement, c’était à peu près identique & la fameuse citation du début était dans une chanson interprétée dans milles langues. Qu’un enfant avait été triste, heureux, énervé ou autres sentiments, il avait au moins une fois chanté cet air. Même les adultes, qui étaient pourtant âgés, avaient eu vent de cette fameuse chanson & ils leur arrivaient de transmettre cette culture à leur enfant. De génération en génération, la ritournelle restait dans les mœurs, avec probablement quelques modifications à cause du temps qui devenait de plus en plus moderne. Il avait certaines chansons qui changeaient au fil des années ou qui disparaissaient complètement pour laisser place à de nouveaux airs, à de nouveaux couplets, refrains. Cette fameuse chanson pouvait aussi évoquer énormément de souvenir & c’était un réel plaisir de soudainement la chanter, de nouveau, de vive voix. Pour maintes personnes, cela signifiait certaines choses, peut-être trop. Autumn, quant à elle, aimait chanter une dernière fois cette fameuse mélodie qui avait tant rempli ses journées. Elle avait plusieurs fois frissonné en passant devant une forêt ou encore une clairière où pourtant le danger n’était en aucun cas imminent. Mais quand elle se promenait ou autre, dans son enfance, elle entamait toujours cette fameuse comptine, comme quand elle marchait, elle utilisait souvent « un kilomètre à pied ça use ça use, un kilomètre à pied ça use les souliers ». Mais c’était à une époque fort lointaine, Autumn n’avait plus l’âge de chanter ces choses, elle n’avait pas le temps ou alors c’était simplement une question d’humiliation. Elle n’était plus une petite fille qui avait besoin de ces chansons pour quelque part se rassurer. Sauf que parfois, il y avait des situations, où le simple fait de se remémorer certaines chansons anciennes avaient le don d’apaiser les mœurs. Pour la jeune coréenne, c’était de temps en temps le cas, mais tout dépendait du contexte dans lequel elle était. Comme par exemple, actuellement, elle ne savait pas vraiment ce qu’elle devait penser, ce qu’elle devait ressentir. Elle était prise entre l’inquiétude & l’envie de rire de manière sarcastique. Elle ne savait pas du tout comment elle devait être à l’heure actuelle.

En effet, la jeune fille était irrémédiablement perdue. Elle ne savait pas exactement où elle devait se rendre, ce qu’elle était censée faire, si elle devait rechercher des têtes spécifiques ou non. Elle n’en savait fichtrement rien. A vrai dire, elle n’avait pas prêtait une attention particulière au discours de ce cher Jack & tout ce dont elle était certaine, c’était qu’elle était perdue. Bon nombre de personnes lui auraient recommandé d’utiliser sa baguette qui s’avérait être fort utile dans certaines circonstances, comme celle-ci mais malheureusement, sa baguette était dans un coffre, certainement bien gardé. Elle ne l’avait pas oublié. Il ne fallait pas se méprendre, elle n’était pas tête en l’air, on lui avait juste donné certaines consignes, dont celle de déposer sa baguette magique. Dans quel but ? Elle n’en savait rien. Si des élèves voulaient s’entretuer, il y avait d’autres façons de le faire, surtout si la personne en face n’avait rien de sorcier. En plus, la jeune fille se sentait totalement désarmer sans sa baguette & elle avait le sentiment que quelqu’un pouvait l’attaquer à tout moment. Elle se sentait vide. Mais cela n’était pas une raison pour qu’elle ait peur & à vrai dire, au lieu de trembler, telle une poule mouillée, elle chantonnait, comme dans son enfance. C’était une excellente manière de cacher sa partie en elle qui était totalement angoissée. Elle n’était pas anxieuse à l’idée de se faire attaquer par telle ou telle bête, mais elle était tourmentée à l’idée de ne pas connaître le but de toute cette agitation. Si seulement elle avait été plus attentive, elle n’aurait pas été dans une telle situation critique. Elle savait aussi une chose importante : elle devait être accompagnée de deux autres personnes. Sauf que le souci était qu’elle n’avait pas la moindre idée du lieu où ces futurs camarades se trouvaient. Est-ce que tout cela n’était pas une pitoyable mascarade pour cacher autre chose, comme cela avait été le cas plusieurs fois. Le directeur avait tendance à prendre un malin plaisir à jouer avec leurs nerfs & eux-mêmes. Était-ce de nouveau le cas ? La coréenne ne savait aucun détail & tout cela était de sa faute. Elle aurait mieux fait de rester dans son lit, à dormir pendant des heures au lieu de vouloir une réponse à sa curiosité, au lieu de vouloir braver un quelconque danger.

Quand l’affiche sur le mur principal de l’école avait été placardée de manière plus au moins brutale, elle s’était précipitée dessus, comme tous les autres élèves pour constater ce que l’affiche annonçait de si intriguant. Elle avait été surprise de voir que cela parlait principalement d’un évènement totalement inconnu dont personne n’en avait connaissance. Elle avait hésité plusieurs fois à choisir entre le fait de partie ou de rester dans sa chambre universitaire & au final, elle s’était lancée dans les flammes de l’enfer & son âme était damnée à jamais. Plus sérieusement, elle avait voulu tenter l’expérience, pour voir si les mystères qui régnaient au sein de cette annonce. Étant une redoutable femme curieuse, elle n’avait su rester sans rien voir & elle s’était, quelques jours après, inscrite sur la liste & elle n’avait pas regretté une seule seconde, sauf à cet instant précis. Elle ne supportait pas vraiment l’idée d’être totalement perdue, même si elle ne l’était pas complètement. Elle commença donc à chercher calmement les autres membres de son groupe, tout en chantonnant sa fameuse comptine. Elle savait que ce n’était qu’un fin début de tout ce qui allait l’attendre. Concentrée sur la recherche de ses partenaires, elle sursauta quand quelqu’un l’aborda. Qui avait l’audace de l’aborder de cette façon ? Elle allait faire une remarque quand elle remarqua que la personne qui se tenait devant elle, une femme à première vue, avait exactement le même numéro qu’elle & elle fut rassurée de voir enfin un de ses partenaires. Autumn haussa tout de même des sourcilles, écoutant attentivement les paroles de son interlocutrice. Elle était directe elle au moins & elle disait même qu’elle avait intérêt à prendre soin d’elle. Elle était marrante sa phrase. Elle n’eut pas le temps de dire le moindre mot, que celle-ci enchaina sur le troisième partenaire qu’elles devaient rechercher. Elle espérait aussi que la fameuse personne allait être un personnage mystique ou encore un homme. Même si c’était loin d’être le cas. Elle fit une mégère révérence.

- Enchantée & ravie de faire ta connaissance. Je me nomme Kwon Autumn & les blagues sur la saison Automne sont à proscrire, je préfère prévenir. Concernant la dernière personne, je n’en ai pas la moindre idée. Je n’ai pas eu vent de la liste. Mais si on veut la trouver enfin, on a tout intérêt à chercher ensemble.

Autumn essaya de lui donner un sourire quelque peu chaleureux. Elle s’en alla donc vers une foule plus ou moins formée & à peine avait-elle fait quelques pas, qu’elle aperçut une jeune femme, encore une, avec le même numéro qu’eux. Autumn s’exclama brusquement & précisa à sa voisine que le dernier partenaire se trouvait sûrement devant elles. Elle s’approcha de la silhouette.

- J’imagine que l’on a trouvé notre dernière partenaire. Nous sommes au complet ! Moi c’est Kwon Autumn, au cas où, si tu désirais le savoir.