" My friend, what do you really think of this ? "

On pouvait véritablement dire que le monde sorcier était en train de connaitre l’une de ses périodes des plus noires de toute son existence. Akiwa, cette école hautement réputée comme étant l’une des plus sure de tout l’univers sorcier venait de tomber tout simplement. Ce qui en restait ne semblait être qu’une vaste et embrumée trainée de poussières et de ruines. Même maintenant à l’heure actuelle, il ne pouvait s’empêcher de se souvenir de l’effroyable impression de détresse qu’il avait ressentie en voyant à la une de la gazette des sorciers, la photo de ce funeste champ de bataille qui avait été durant des années, sa maison à défaut de celle dans laquelle il avait grandi avant son quinzième anniversaire. Une image, une photo qu’il ne pourrait sans doute jamais oublier tellement celle-ci si sonné la fin d’une époque qui était désormais révolue. Tout était différent désormais et rien ne pourrait sans doute être comme auparavant. Ce sentiment, il l’avait bien ressenti lorsqu’il avait lu, la lettre de ses parents alors qu’il se trouvait dans la résidence des Yoon, chez lesquels il séjournait dans le bonheur le plus total. Dans celle-ci, ses chers parents lui suppliaient de rentrer, qu’ils ne pourraient être résolument certains de sa sécurité que s’il se trouvait dans leur famille, jugeant plus que tout, sa sécurité en danger. Ainsi, par ce geste, il avait pu remarquer que ses parents n’étaient pas des êtres aussi insensibles qu’il ne le pensait, mais à vrai dire malgré cette constatation, il n’avait pu oublier à quel point il s’était tout simplement retrouvé perdu. Un peu à l’image d’un orphelin qui se retrouve devant l’orphelinat qui l’avait accueilli en son sein et qui avait été réduit en état de poursuivre, supprimant tout simplement son identité de terre. Un décès, oui c’était le mot qui convenait le plus… Akiwa venait de rendre l’âme et bien qu’on annonçait déjà sa reconstruction, une chose était certaine : plus ne serait jamais comme auparavant et bien qu’Akiwa pouvait renaitre de ses cendres tel un phœnix, il était évidant que son image serait à jamais ternie par cette tragédie qui avait sombré tout leur monde dans une inquiétude des plus palpable. Un seul nom était à l’origine d’une telle chose : Grimrauder, ce mage noir qu’on avait cru si longtemps appartenu au passé de leur histoire mais qui était revenu pour frapper d’une main de maitre sur le présent actuel, laissant planer derrière son acte, une impression funeste qui ne faisait qu’annoncer le commencement d’une époque résolument bien plus noire que celle qu’il avait vécu auparavant.

Privé d’école, il avait cru pendant un moment que la rentrée n’allait pas être possible et que tous les élèves sorciers, de leurs deux pays joints, se retrouveraient sans établissement. Jusqu’à qu’il reçoive une missive comme bien nombre de ses camarades qui lui indiquaient que la rentrée était fixée ainsi que l’endroit…Cette endroit ne semblait pas être n’importe laquelle car il s’agissait d’une école pour personnes spéciales comme eux en sommes. Bien entendu ses parents avaient vérifiés grâce à leurs relations si l’établissement était vraiment sur avant de décider d’y envoyer leurs trois enfants, Eichii, Aika et lui-même. C’est ainsi qu’il s’était retrouvé dans cette école qui ne ressemblait en rien à cette nouvelle école, aux coutumes et aux règles différentes. A vrai dire, même pour lui cet endroit le déroutait totalement et il devait reconnaitre qu’il avait encore du mal à trouver ses marques. Bien entendu cela faisait peu de temps qu’il était là, deux jour tout au plus et il avait encore bon nombre d’endroit de cette école qu’il ne connaissait pas. Une excursion qu’il n’avait pas pu mener à terme bien trop occupé à veiller à la sécurité de Ki Suk, qui semblait plus qu’inquiet par ce qui était en train de se passer dans leur monde, soucieux essentiellement de la sécurité de ses parents et de sa famille. Ainsi, depuis deux jours, il n’avait pas quitté une seule seconde, son ami, son ange des yeux bien trop méfiants ou vraiment à l’aise pour accepter le contraire.

Il ne savait pas pourquoi mais cette école semblait détenir pas mal de secrets, mais essentiellement ses élèves qui semblaient être là, bien avant leur arrivée. C’était comme s’il y avait deux mondes d’une part et d’autre et qu’eux les étrangers qu’ils étaient, venaient comme un cheveu au milieu de la soupe. Cette impression était plus que désagréable mais malgré cela, il avait encore beaucoup de choses à faire de son côté et une promesse à respecter qui le faisait passer outre tout cela ou du moins de tâcher de s’en persuader. Yano était le genre de personne à assumer les choix qu’il faisait, qu’importe si la période n’était pas la plus indiquée pour le faire, il n’était pas du genre à se taire, ni a encore patienter pour respecter une promesse qu’il avait faite. Cela faisait tellement de temps qu’il lui avait promit de mettre un terme à tout ce lourd secret qui entourait leur relation. Même à l’heure actuelle, malgré ses merveilleuses vacances qu’ils avaient passés ensemble jusqu’à que la réalité les rattrapent, ils ne pouvaient que se sentir blesser de devoir encore et éternellement se cacher, préserver leur amour aux yeux des autres. C’était tellement irritant de ne pas pouvoir tenir sa main dans la sienne, de le serrer tendrement contre lui pour tenter de le rassurer alors qu’ils traversaient ses couloirs sombres et froids de leur nouvelle école, d’autant plus quand ils ne connaissaient pas ses lieux. Ki Suk, n’avait jamais été un grand courageux et il était également un être très angoissé et craintif vis-à-vis du changement, ayant constamment peur du danger qui pouvait subvenir à tout instant. Ainsi, il était persuadé que le jeune homme se sentirait sans doute bien mieux, s’il n’avait pas à s’inquiéter que leur relation, la nature réelle de leur lien, n’éclate au grand jour sans que Yano ait pu tout mettre en œuvre pour préparer les différentes personnes intervenants dans leur histoire, leur situation à tout ceci. Bien entendu cette préparation devait se faire en plusieurs étapes, plus épineuses les unes des autres mais à son rythme et en saisissant les occasions qui se présentaient, il avançait petit à petit vers sa liberté. La Liberté, une décision, un choix de vie qu’il ne pouvait résolument plus cacher à sa meilleure amie qu’il considérait comme une sœur. Durant trop de mois, il avait tu, avait tâché de garder pour lui, ce secret qu’il tentait de préserver. Ce n’est pas qu’il ne lui faisait pas confiance, si c’était réellement le cas, il ne pourrait la considérait en tant que tel mais plus parce qu’il voulait la ménager, tenter de trouver les bons mots pour lui expliquer ses choix.

En effet, Joo Hee, était la mieux placée que quiconque pour le comprendre. Elle aussi, elle avait eu un frère qui avait du subir la pression familiale qu’on exerçait sur lui, lui aussi avait prit la décision de tout plaquer pour mener sa vie comme il l’entendait. Cependant, contrairement à lui, il avait laissé sa sœur derrière lui sans une explication, un mot qui aurait pu lui faire comprendre le véritable sens de sa décision. Yano, n’avait pas voulu faire comme ce jeune homme, il ne désirait en aucune façon quitter son statut mais il savait qu’en se liguant contre les volontés de sa famille, il allait quoiqu’il arrive se retrouver devant un ultimatum qui serait non équivoque : l’exil. Oui, ses parents allaient le renier malgré les événements noirs et funestes qui étaient en trian de se dérouler, qu’importe leur amour à son intention, leur orgueil, cette fierté d’être des sangs purs allait triompher sur le plus important qu’était l’amour et la tolérance. Mais tout cela, ne l’inquiétait peu puisqu’il avait eu des réactions positives des deux seuls êtres qu’il avait passé sa vie à protéger ; son frère et sa sœur. Il savait qu’ils étaient désormais assez forts pour faire leur propre choix, choisir la voie qu’ils souhaitaient suivre et sauraient se sortir de n’importe quelle situation. Eichi, lui en avait la promesse et il voulait croire aux paroles de son cadet.

Désormais, il ne manquait plus qu’une seule chose pour remplir sa promesse, il fallait qu’il discute avec sa fiancée, Sun Hee. Il savait qu’elle était dans leur école mais il ne savait pas dans quelle maison, elle avait été répartie, ni même où il pourrait la trouver. Ainsi en attendant le moment de la croiser au sein de l’établissement ou de savoir où elle se trouvait, il avait prit la décision de donner rendez vous à sa meilleure amie. De cette façon, lui qui ne l’avait pas vu au cours de ses deux derniers mois, pourrait enfin prendre des nouvelles de celles-ci, connaitre ses premières impression ainsi que lui parler de ce qu’il projetait depuis des mois de faire : la préparer à ce qu’il ne soit plus qu’un sujet tabou aux yeux de sa famille et de la sienne, tout simplement. C’est ainsi que via une lettre qu’il avait prit soin d’écrire de sa fine plume, il avait profité de ce jour pour l’inviter à le rejoindre aux berges du lac se trouvant au cœur de la forêt. Il faisait relativement bon pour ce mois de septembre bien qu’il y arrivait qu’il fasse un peu plus frais. C’est pour cette raison qu’il avait prit une fine veste avec lui alors qu’il s’installait sur le terrain plat sur lequel se situait un arbre. Ainsi, de là où il se trouvait, il pouvait quiconque s’approcherait du lac. Prenant en main, le livre qu’il avait prit pour attendre patiemment son amie, contrairement à d’habitude, il ne pouvait s’empêcher de tourner le regard au moindre bruit suspect qui pouvait l’alerter de la présence d’autrui auprès de lui. Chose qui le dérangea plus qu’autre chose car il n’était pas du genre à lire sans réellement le faire, c’est pour cette raison qu’il se résignât rapidement à abandonner celle-ci, se contenta alors d’attendre gentiment que son amie arrive, songeant à ce curieux sentiment qui était en train de l’habiter tout simplement.

Apercevant enfin une personne emprunter le sentier qui mener au lac, il observa celle-ci pour reconnaitre très rapidement les fins traits de son ami. C’est donc tout naturellement qu’un sourire bienveillant et doux apparu sur ses lèvres alors qu’il la voyait s’élancer à sa rencontre. Dieu, qu’il était heureux de la voir, cela faisait tellement de temps qu’il ne l’avait point vu. Elle semblait toujours aussi belle, toujours aussi froide mais il savait qu’au fond elle était toujours cette adorable petite fille qu’elle avait été auparavant mais qui préférait se cacher derrière ce masque de froideur. Un peu à l’image de lui-même s’il n’avait jamais fait la rencontre de celui qui hantait la moindre de ses pensées. C’est donc tout simplement qu’il lançant enfin à l’encontre de la jeune femme ces quelques mots.

« Joo Hee ! C’est un véritable plaisir de te revoir de nouveau, tu sais ? J’ai vraiment cru pendant un moment qu’avec tout ce qui passait, que nous devions désormais communiquer que par voie d’hibou ainsi je suis vraiment ravi de pouvoir te voir de vive voix…Mais avant quoique ce soit d’autre : comment vas-tu ? Est-ce que toute ta famille se porte bien ? » Finit-il tout simplement dans un fin sourire, lui faisant alors signe de s’asseoir à ses côtés, d’où on pouvait avoir une belle vue sur le lac.

Si les parents de Joo Hee étaient inquiets par rapport à ce qui s’était passé avec Akiwa, puis le transfert des élèves, ils ne le montraient pas. Habituée, sans pour autant apprécier la chose, elle évitait d’en parler, simplement parce que elle, elle l’était. Après tout, le monde magique entrait dans une passe plutôt sombre et le terme était faible. C’était sans compter le fait qu’elle avait perdu un endroit où elle se sentait chez elle, plus qu’à sa véritable maison en tout cas. L’ambiance à la maison n’étant pas ce qu’il y avait de plus agréable, elle préférait sans aucun doute rester à l’école. Puis au moins elle n’avait pas à sentir le vide qu’avait causé le départ de son frère là-bas. D’abord parce qu’elle avait quelques amis et parce qu’il y avait Yano. Elle le connaissait depuis si longtemps et le revoir à Akiwa avait été plus que positif. Sauf que là, même si elle se doutait bien que son meilleur ami se retrouverait aussi à leur future école, Joo Hee craignait ce changement. Elle aimait vivre dans son monde, où elle pouvait contrôler ce qui lui arrivait. À la manière de ses parents en quelque sorte, sauf que la différence c’est qu’elle ne tenait pas à mettre la pression sur les autres, elle ne voulait simplement pas que son confort change, mais malheureusement le destin semblait avoir un avis différent. Elle avait appris la nouvelle de la déchéance alors qu’elle était bien installée dans le salon familial. Le hibou apportant le journal était venu se poser près d’elle puisque ses parents n’étaient pas disponibles, les deux étant à leur travail respectif. Joo Hee avait donc pris le journal et fut on ne peut plus choquée par l’article. Elle avait fini par laisser tomber le journal, comme si ça allait rendre la chose impossible, comme si le fait de ne pas l’accepter lui apprendrait qu’il s’agissait en fait d’une farce. Si seulement c’était possible... Mais ce n’était pas le cas et quand ses parents étaient revenus du travail et qu’elle avait cherché du réconfort auprès d’eux, elle s’était simplement heurtée au mur de glace habituel. Rien de moins, il fallait s’y attendre venant de ses parents. Malgré tout ce qu’elle pourrait dire, c’était bien dans ce genre de moment que le vide causé par l’absence de son frère était énorme. Après tout ses parents ne s’intéressaient pas trop à la chose et elle... eh bien disons qu’on revoyait son comportement d’enfant dans ces moments là.

Le pire, c’est qu’en plus de perdre un chez-soi, en quelque sorte, le changement d’école était pour un trou perdu en Russie. D’accord, c’était nettement mieux que de ne pas recommencer l’école du tout, mais disons que l’endroit n’avait rien de rassurant. Un endroit pour eux, un endroit pour les gens comme eux. Mais qu’est-ce que ça voulait dire au juste ? Joo Hee n’était même pas certaine de vouloir le savoir. Ses parents, eux, avaient tout de même voulu s’assurer que leur petite fille, de vingt ans, n’était pas plus en danger qu’elle ne l’était déjà. Ils avaient été convaincu de la brillante idée qu’était ce transfert après une discussion. Elle ne savait pas trop avec qui ils avaient discutés, mais reste qu’ils avaient pris la décision de l’envoyer là-bas tel que convenu. Peut-être avaient-ils parlé avec les parents de Yano ? Cela expliquerait sans doute leur confiance en leur information. Enfin, ce n’était pas si important que ça, elle allait au moins pouvoir continuer ses études. C’était sa porte de sortie, l’endroit où même si la pression était omniprésente, elle était au moins supportable. Peut-être parce que tous ses professeurs ne cessaient de la féliciter pour divers réalisations ou bien parce que malgré tout elle était mieux entourée que chez elle. Sinon parce qu’elle avait davantage de liberté à Akiwa. Avait, ce mot pourtant si simple et pourtant si dévastateur. Ça changeait tout maintenant qu’elle n’irait plus à cette école. Peut-être que ce serait pareil, mais elle en doutait.

Déjà l’endroit où ils allaient lui semblait étrange, comme si on leur cachait quelque chose. Ceux qui étaient déjà là, pourquoi se retrouvait-il tous dans un trou perdu en Russie ? La question était plausible, mais elle préférait ne pas la poser. Autant garder ce genre de questionnement pour elle-même. Maintenant il fallait simplement qu’elle s’habitue à la nouvelle école. Pourtant ce n’était pas si facile que ça, elle manquait de repère là-bas. Certes elle allait surement se retrouver, juste le temps de se reprendre en main. Le transfert c’était bien fait, en soit, mais elle ne se sentait pas autant à sa place qu’elle ne l’avait été à Akiwa. Elle avait l’impression de déranger les étudiants qui étaient déjà présent avant eux, ses collègues étaient toujours là, mais c’était différent. Du coup ça revenait au fait qu’elle n’aimait pas le changement, qu’elle le redoutait. Heureusement son principal repère depuis le départ de son frère, Yano, allait lui aussi à Akiwa et par conséquent à Dasy. Voilà qui faciliterait les choses, en y pensant, Joo Hee se fit une note mentale de lui écrire. Elle n’était plus dans la même maison que lui et elle ne voulait pas le déranger en arrivant sans prévenir. Il avait beau compter énormément pour elle, elle savait que depuis le temps qu’ils se connaissaient, elle avait beaucoup changé. Disons qu’elle n’était plus la petite fille adorable qu’elle avait déjà été, sans pour autant devenu un monstre non plus, surtout si l’on considérait la description de monstre qu’il pouvait y avoir ici, même si elle n’était pas vraiment au courant de leur existence. Non, décidément, elle n’était pas aussi pire que ça. N’en restait pas moins que le départ de son frère l’avait changé, ainsi que la trop grande pression qui reposait sur ses épaules. Au moins, on pouvait dire que ça avait quelques points positifs considérant que c’était grâce à cela qu’elle avait réussi à devenir animagus, parce qu’elle avait besoin de respirer sous toute cette pression.

Visiblement, Yano avait eu la même idée qu’elle puisqu’elle tomba sur une lettre écrite de la main du jeune homme. Ce dernier lui donnait rendez vous aux berges du lac. Elle n’y était jamais allée, mais elle savait à peu près où la forêt se trouvait. De toute façon, en cas de problème, elle pouvait toujours faire confiance à sa forme animale pour la tirer des ennuis. En effet, en plus de lui procurer de la tranquillité, elle lui offrait également une certaine sécurité. D’abord parce que les professeurs ne pouvaient pas soupçonner qu’elle était ce chien, mais en plus c’était plus convenable pour se cacher. Pas qu’elle aurait besoin de se cacher en allant rejoindre Yano, mais sait-on jamais. Même s’il faisait plutôt bon pour un moins de septembre, Joo Hee préféra enfiler une veste. Sait-on jamais, elle avait l’habitude d’être plutôt frileuse lorsqu’elle n’était pas bien emmitouflée dans son pelage canin et pour parler à son ami, ce n’était définitivement pas l’idéal de se promener en forme animale. Une fois des vêtements plus chauds enfilés, du moins une veste et une jupe plutôt courte, la demoiselle quitta sa chambre pour se diriger vers la forêt. Elle espérait de tout coeur ne pas se perdre. Pas qu’elle était perdue de nature, heureusement c’était bien loin d’être le cas, mais généralement ça s’appliquait aux endroits qu’elle avait déjà visités, ce qui n’était pas le cas du point de rendez-vous.

Cela dit, par chance, par instinct ou simplement par logique, la jeune femme trouva le chemin du lac plus rapidement qu’elle ne l’avait pensé. Voilà qui était une bonne chose, d’autant plus qu’au loin elle pouvait apercevoir Yano. Un sourire se dessina sur ses lèvres alors qu’elle approchait de ce dernier. Naturellement, si elle pouvait être on ne peut plus froide avec la majorité des gens, ce jeune homme était tout spécial à ses yeux et par conséquent elle était un peu plus elle-même avec lui. La froideur caractéristique de la personne qu’elle était devenue était omniprésente, mais beaucoup moins dérangeante qu’elle pourrait l’être. La voix de son ami s’éleva la première, faisant sourire la demoiselle davantage. « Joo Hee ! C’est un véritable plaisir de te revoir de nouveau, tu sais ? J’ai vraiment cru pendant un moment qu’avec tout ce qui passait, que nous devions désormais communiquer que par voie d’hibou ainsi je suis vraiment ravi de pouvoir te voir de vive voix…Mais avant quoique ce soit d’autre : comment vas-tu ? Est-ce que toute ta famille se porte bien ? » Évidemment, elle était tout aussi contente de le voir devant elle. Parler avec lui était définitivement la chose qui lui fallait pour se remettre les idées en place. Autant en profiter. « Yano, j’espère bien que c’est un plaisir de me revoir, ça fait une éternité qu’on ne s’est pas vu ! » Eh dire qu’elle préférait s’occuper d’elle-même toute seule, avec lui elle n’y arrivait même pas, partager ses inquiétudes lui semblait tout aussi logique que lorsqu’elle le faisait avec son frère. « Tu m’as manqué et je suis toute aussi heureuse de pouvoir te parler directement. » Vraiment. Puis vint le temps de répondre aux questions qu’il lui avait posé. Elle n’avait pas nécessairement envie de parler de ses inquiétudes vis-à-vis le changement d’école, mais ça s’avérait probablement nécessaire. « Ma famille se porte bien, mes parents sont rassurés de me savoir en sécurité j’imagine. D’ailleurs je crois qu’ils ont discutés avec tes parents pour se convaincre du bien fondé du transfert. » Elle n’en était pas certaine, loin de là, mais ça lui semblait logique. Après tout les parents de Yano et les siens s’entendaient plutôt bien ce qui expliquait la confiance des uns envers les autres enfin, ce n’était pas si important que ça.

Après un moment de réflexion vis à vis le fait que ça allait ou non, Joo Hee finit par expliquer ce qui la tracassait, après tout c’était le meilleur moyen de répondre à la question : « De mon côté je dois avouer que cette école ne me dit rien de bon, alors je ne suis pas des plus à l’aise ici. J’imagine qu’il faut simplement que je m’habitue... » Espérons que c’était uniquement cela, elle voulait recommencer à être à son aise. Souriant, comme pour faire semblant que malgré tout, tout allait bien, elle allait bien, la demoiselle finit par se contenter de retourner la question à son interlocuteur. « Et toi comment ça va ? La Russie ne te dépayse pas trop ? » Évidemment sa seconde question ne faisait pas uniquement référence au pays, mais bien à l’école. Elle hésitait à parler du transfert directement, de ce qui s’était passé à akiwa en fait. Peut-être parce que c’était un sujet délicat, peut-être que ça lui rappelait qu’elle n’avait aucune idée de ce qui avait bien pu arriver à son frère et ça la stressait. Certes, elle n’avait jamais eu de nouvelle depuis qu’il avait tout quitté, mais c’était différent, la chute d’Akiwa avait décidément tout changé. Et en ce moment, son frère était peut-être en danger, elle espérait bien sur que non, mais elle ne pouvait pas le savoir...

Il était vrai que lorsqu’on connaissait les deux jeunes gens à part, toute personne digne de ce nom penserait qu’il était pratiquement improbable, voir quasi impossible que ces deux jeunes personnes puissent être amis, voir à défaut le ou la meilleure amie de l’autre. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’ils étaient à la fois de nature si différent et similaire. Or, lorsque ce caractère se veut être froid et peu avenant, douté en plus de cela d’une grande force d’orgueil et de vanité, il est quasi impossible que ses deux personnes puissent advenir à trouver un terrain d’entente, de créer un lien cordial et sans animosité entre eux, sans avoir l’horrible impression de devoir faire des concessions. Enfin ceci était seulement valable si ce caractère si peu avenant était réellement le leur et n’était pas au fond qu’une façade pour tenter de repousser au loin, les personnes, qui quant à elles étaient bien hypocrites et souhaitaient profiter auprès d’eux de privilèges dus à leur rang. Après tout, qui ne rêverait pas de se retrouver amis avec l’illustre héritier de la grande famille « Wada » ? Qui irait cracher sur la possibilité qu’il lui était offert de faire reconnaitre une relation de ce prestige, d’une renommée et respectabilité aussi influente et reconnue, tout cela dans le but de s’ouvrir des portes qui dans d’autres cas seraient restées fermées ? Très peur et il aurait bien raison après tout. C’était pour lutter contre ses personnes bien malveillantes, que la famille de Yano avait œuvré pour maitriser le vrai caractère du jeune homme. C’était comme si on lui avait fait un lavage du cerveau, lui répétant à tue tête, comment il devait se comporter et surtout comment ne pas le faire. « Les sourires bienveillants et doux ? Tu oublies. Les démonstrations de tendresse, également. N’oublie pas Yano, tu es l’héritier de notre illustre famille alors ne nous fait pas honte en te comportant de façon aussi tendre…Personne ne te fera de cadeaux. » Bien que cela soit des paroles si peu emplies de tendresse et d’amour, c’étaient celles qu’il avait entendu à longueur de journées lorsqu’il était plus jeune. Des paroles, des remarques et critiques qui avaient modelés pour lui, le masque qu’il devait porter jour après jour. Un masque qui finalement avait fini par lui coller à la peau car le jeune homme était résolument un garçon seul. Contrairement à son jeune frère et sa jeune sœur, il n’avait eu que peu d’occasion d’être en compagnie d’une autre personne et ses amis à cette époque se faisaient quelque peu rares. Il faut dire qu’il était tellement réservé, si calme, si froid, à l’image parfaite de ce petit prince que ses parents attendaient de lui, qu’il avait du mal à aller vers autrui, tisser des liens avec eux sans avoir l’horrible impression que celles-ci attendaient des choses de sa part, comme s’il n’était à leurs yeux qu’un vulgaire outil. A l’époque, il était bien trop jeune pour comprendre que ses parents pouvaient se tromper, que tout le monde n’était pas ainsi mais lui, qui était si jeune à ce moment là, avait une confiance aveugle en eux, ne risquait jamais de remettre en doute leur version, sauf si ce n’est celle des moldus.

Ainsi être solitaire et refermé sur lui-même, les occasions où on le voyait parler avec autrui étaient aussi rares qu’à l’heure actuelle. Eh oui bien qu’en ayant rencontré l’être qui hantait chaque jour ses pensées, auprès de qui il s’était ouvert d’une façon qu’il ne l’avait jamais fait auparavant, il était toujours maladroit avec les autres. On lui avait apprit à être hautain, être froid et distant, pas de tenter de se montrer agréable, ou du moins éduqué pour que cette gentillesse puisse être caractérisée de naturelle. Ainsi, même à l’heure actuelle, il était encore cet être bien austère et si calme, aussi inexpressif qu’un robot tant qu’il n’avait pas auprès de lui, un être, un proche auquel il tenait particulièrement. Joo Hee, faisait partie de celles-ci. Aussi importante qu’une sœur, voir d’une ainée, il tenait à elle autant qu’il tenait à sa sœur et son frère. Elle était à ses yeux, sa première amie, sa première sœur de cœur et surtout elle était et restait sa meilleure amie. De caractère si diamétralement opposé à l’époque, elle et lui étaient comme le soleil et la lune, à la fois si différents mais si complémentaires. Cependant bien que la jeune fille qui était à l’époque, si joyeuse et pleine de vie, ait changé, leur complicité quant à elle n’avait point changé. C’est pour cette raison que malgré leur ressemblance désormais, ils étaient restés amis, acceptant tout simplement le nouveau caractère de son vis-à-vis sans chercher à le modifier. Certes, Yano avait pleinement conscience que cela n’était pas vraiment bon pour sa meilleure amie de se fermer ainsi aux autres, se montrant si froide, il ne disait mot car lui-même l’avait été à une époque et continuait de l’être…comme s’il s’agissait d’une mauvaise habitude. Malheureusement, il ne pouvait que comprendre qu’elle ne souhaitait pas de nouveau se sentir abandonner par l’un de ses amis ou par qui que ce soit d’autre. C’était donc pour cette raison évidente qu’il souhaitait la voir avant tout, il ne voulait pas qu’elle apprenne cette nouvelle par surprise, qu’elle en ait au moins eu connaissance avant de faire toute chose qui pourrait lui faire penser qu’il l’avait abandonné à son tour comme à l’image de son frère qu’elle n’avait pas revu depuis le jour où il avait quitté le domicile familiale.

A vrai dire, malgré cette joie avec laquelle il l’accueillait, ravi de la revoir enfin depuis tant de mois passés loin de sa compagnie, il était quelque peu angoissé. Il avait à plusieurs reprises pensé à comment il allait aborder le sujet, comment il allait lui annoncer qu’il projetait de faire comme son frère en s’exilant de sa propre famille et surtout il ne savait pas comment il allait aborder le sujet de sa relation avec Ki Suk. Certes, elle le connaissait, savait particulièrement quelle place importante cet être avait occupé dans sa vie après leur rencontre. Il fallait tout simplement être sourd et aveugle pour ne pas voir qu’il y avait toujours eu un lien quelque peu spécial mais de là à ce que cela devienne un amour sincère et à ce point si déraisonné, il y avait une différence…Une différence bien fine, bien terne à vrai dire mais désormais cela n’avait aucune importance. Il l’aimait et pour rien au monde, il souhaitait en être séparé, qu’importe si cet endroit semblait détenir de sombres secrets, que leur monde se déchirait et s’écroulait sous une guerre, quoiqu’il arrivait il serait toujours avec lui…C’était une chose qu’il s’était promit lorsqu’il avait vu la déchéance d’Akiwa et ce qu’il en restait…Oui, il fallait s’attendre à une époque noire, remplie d’incertitude sur tout et toute chose et encore plus qu’auparavant, tous les sorciers devaient rester sur leur garde. Cependant malgré cela, en plus de Ki Suk, il voulait veiller sur Joo Hee et Dong Soo, les deux seules personnes qu’il avait longtemps considérées comme ses premiers amis sincères. C’est donc dans un sourire doux qu’il accueillit ses remarques, c’était vrai que cela faisait plus de deux mois qu’ils ne s’étaient point vus. C’était fou à quel point le temps filait à une vitesse hallucinante et malgré nous. Lorsqu’elle lui lança qu’il lui avait manqué, il fut plus qu’heureux d’entendre ses paroles alors qu’elle s’asseyait à ses côtés. Elle lui avait manqué tout autant, bien qu’il s’était vraiment soulagé de n’avoir pas à lui mentir. En temps que meilleure amie, elle n’était pas passée à côté du fait que durant les vacances de noël, il avait été d’humeur plus taciturne, plus mélancolique que d’habitude, sans parler qu’il était évidant que tout ceci avait un rapport avec cette distance soudaine qu’il avait eu avec Ki Suk dans les mêmes temps…Cependant, elle n’avait jamais insisté sur le sujet, surement attendant qu’il vienne lui en parler de lui-même…chose qui n’était jamais arrivée car en parler aurait surement été pire que de le garder en lui.

Ainsi de loin, elle avait pu qu’assister à sa peine, sa mélancolie sans être capable de faire quoique ce soit. Maintenant qu’il y pensait peut être qu’elle avait tout comprit et que c’est pour cela qu’elle n’avait jamais insisté ? Il n’en savait trop rien mais en franchise, il lui en était énormément reconnaissant…vraiment…il ne se serait jamais senti la force d’en parler ouvertement alors qu’il souffrait tellement à cette époque. Mais tout cela était désormais révolu, tout avait changé avec ce jour de la saint valentin et désormais il était mortellement heureux bien qu’il souffrait toujours dans une certaine mesure de ne pas pouvoir dire ouvertement à tous ses amis, ses proches, qu’il était fou amoureux de cet homme qu’il chérissait toujours en secret, de peur qu’on les surprenne tant qu’il n’avait pas accompli la promesse qu’il avait fait à cet être. Mais pour l’instant bien que cela était le sujet principal qu’il voulait aborder avec la jeune fille aujourd’hui, il souhaitait en savoir plus sur la jeune fille. C’est avec tristesse qu’il pressentit dans sa voix, qu’il n’y avait aucun changement dans le comportement de ses parents, qu’ils étaient toujours aussi froids et peu avenants avec elle. Peut être qu’en effet ses parents avaient discutés avec les siens, il se souvenait vaguement avoir entendu leurs voix dans le manoir mais il fallait croire qu’il s’agissait d’une visite non officielle puisqu’il n’avait pas été appelé pour les saluer. « Je pense également, il me semble les avoir entendu rendre visite à mes parents…Je suppose que mes parents ont su les rassurés, quoique je ne suis pas rassuré pour autant. »

Oui, il était loin d’être rassuré, tout ici était encore plus lugubre et inhospitalier qu’Akiwa. Lorsqu’il était arrivé devant les portes de cette école, il ne pouvait l’avouer avec certitude mais elle était loin d’être aussi accueillante que l’était leur ancienne maison. Tout était bien trop différent, bien trop froid pour qu’il puisse en être autrement, et puis ses élèves. A vrai dire, il en avait croisé très peu et ils semblaient souvent le fixer comme s’il était un intrus…chose tout à fait normale puisqu’il était nouveau mais quelque chose en plus faisait qu’il avait l’horrible impression d’être une erreur parmi eux…Un peu à l’image de ses pauvres êtres, qu’eux les sorciers les traitaient avec dédain et cruauté, sans qu’il ait été noté une raison de l’être. Tout ceci participait activement à son inquiétude sans pour autant le paniquer. Courageux, il l’avait toujours été et il préférait tout observer, tout découvrir avant de se faire une idée précise sur cette école, c’est pour cette raison qu’il se contenta seulement d’ajouter à la réponse de son amie dans un ton calme et placide.

« Je partage ton point de vue, je ne sais pas ce qu’il y a, ni quels secrets sa cachent ici mais je ne me sens pas autant en sécurité qu’a à Akiwa...Enfin peut être est-ce du à l’inquiétude que nous avons tous depuis qu’on a apprit pour Akiwa ? Je ne sais, j’ai juste encore la légère impression d’être un intrus non désiré pour le moment mais bon comme tu le dis si bien, peut être qu’il suffit simplement de s’y habituer ?…quoique si tu veux mon ami, plus rien ne sera jamais comme avant… »

Soupirant doucement après son petit monologue, il lui sourit doucement et vint gentiment lui tapoter la tête dans un geste qui se voulait être tendre et sincère alors que son regard se faisait doux.

« Enfin, espérons que cela ne soit qu’une mauvaise impression et gardons espoir en avenir en tâchant de nous faire confiance, nous savons nous défendre, non ?… » Poursuit-il tout simplement en tâchant d’apporter un peu de positivité à toute cette histoire qui était sur le point de débuter sans qu’elle, ni lui puisse en avoir réellement conscience. « Sinon, pour ma part, je me porte en parfaite santé, bien qu’inquiet je suis profondément heureux mais je pense que cela tu as du t’en rendre compte depuis bien longtemps…Enfin je suppose… » Ajouta-t-il simplement en continuant de lui caresser doucement les cheveux comme il l’aurait fait avec Aika. S’il voulait le faire, c’était maintenant qu’il devait se lancer et pas une autre fois, alors tout simplement dans un murmure, il continua sur sa lancée. « D’ailleurs, il est peut être temps que je te mette au courant de certaines choses…J’ai peut être trop attendu mais j’espère que tu voudras bien m’écouter. Bien enendu, si cela ne te dérange pas. » finit-il alors tout simplement en arrêtant momentanément son geste dans un faible sourire.

{désolé c'est pas top, mais je voulais te répondre avant d'aller à new york éwè}

En effet, ces deux là amis, ça pouvait sonner faux. Après tout ils se ressemblaient autant qu’ils étaient différents, mais quoi qu’il en soit, ils vivaient à peu près dans la même situation à bien des niveaux. Disons que leur famille était semblable pour faire plus simple à la différence que Yano serait l’équivalent du grand frère de la miss. Bref, elle n’avait aucun intérêt particulier à devenir l’amie, ou plutôt la meilleure amie du jeune homme. Ça pouvait lui ouvrir des portes certes, mais disons qu’à la base la famille de Joo Hee était suffisamment reconnue pour qu’elle se soit fait introduire dans la vie du jeune garçon bien rapidement. Elle n’avait pas forcé son chemin, non, puis maintenant, malgré le fait que les parents de Yano lui rappelait parfois les siens, elle s’entendait plutôt bien avec eux. Puis de toute façon, pendant sa jeunesse, elle n’avait pas été autant contrainte, ses parents ne se souciant pas trop des écarts de conduite qu’elle pouvait avoir. Après tout, son frère ainé avait été l’héritier, ce qu’elle pouvait bien faire ne changeait pas grand chose. Tout ce qu’elle devait faire, c’était avoir des fréquentations acceptable et disons que celui qui était devenu son meilleur ami avec le temps correspondait évidemment à cette catégorie. Puis de toute évidence, c’était nettement mieux qu’ils se soient connus à l’époque, lorsque Joo Hee était encore une petite fille adorable. Dans le temps, créer un lien qui s’avérait maintenant atrocement précieux à ses yeux était aussi simple que dire bonjour, maintenant... c’était plus complexe. Pas impossible pour autant puisqu’ils s’entendaient toujours aussi bien, mais plus complexe. Disons qu’elle avait passé de petite fille adorable à une peste doublée d’une bien mauvaise amie. Quelques exceptions complétaient règle, rien qu’à regarder comment elle se comportait avec Yano, Hyo Joo ou Dae Sun, mais voilà quoi.

Évidemment, si son changement de personnalité lui aurait fait perdre son meilleur ami, elle l’aurait regretté. Mais ce n’était pas le cas, peut-être qu’il comprenait en fait. Avec explication, le caractère qu’elle s’était forgé devenait si logique en quelque part, mais elle n’en fournissait pas, préférant se refermer telle une huitre. Sauf que la famille de Yano avait été mise au courant de la disgrâce du fils ainé, après tout quitter toutes ses responsabilités comme ça, ce n’était pas permis. Ce qui n’avait pas empêché le grand frère de la miss de le faire -de l’abandonner par la même occasion- entrant dans les mauvaises grâces de ses parents et entrainant Joo Hee dans une position... disons délicate. Puisque maintenant, elle était l’héritière de la famille et évidemment ça venait avec une tonne de commentaires exigeants et de la pression. Elle était maintenant obligée de performer au niveau scolaire, de surveiller ses fréquentations et tout ce qui venait avec. Se montrer sans faille aussi, ce qu’elle faisait déjà, elle n’était pas bien sympathique, donc les gens qui pouvaient profiter d’elle étaient assez rares. Même si avouons-le, peu de gens cherchaient à profiter d’elle. Sa famille était noble, mais elle n’était pas aussi illustre que la famille Wada, du moins c’était l’opinion de la demoiselle. Enfin disons que c’était pour se protéger qu’elle agissait comme ça, elle savait bien que ça avait des contreparties. En se rapprochant de personne, pour ne pas souffrir, elle n’avait pas non plus les joies des relations sociales agréables et tout prendre sur elle n’avait rien de bien positif. Tout ça elle le savait très bien, mais que voulez-vous, elle était devenue comme ça. Puis c’était compréhensible, il valait mieux ne pas chercher à comprendre. Quoi qu’il en soit, il n’en restait pas moins que les gens sur qui elle pouvait s’appuyer en ces temps plus sombres se résumaient probablement à Yano. Ce qui, malgré toutes les qualités de son meilleur ami, n’était pas excellent. Enfin pour le moment... elle ne courrait pas vraiment un grave danger n’est-ce pas ? Les temps étaient sombres, mais pas dramatiques. Du moins c’était ce qu’elle espérait, même si sérieusement, le doute s’était installé en elle, ce qui était probablement normal vu la chute de sa seconde maison.

Enfin, pour l’instant, se concentrer sur Yano semblait la meilleure chose à faire. Parce que c’était lui et que sa présence la faisait sourire. Après tout il était bien l’une des seules personnes à qui elle dirait clairement qu’il lui avait manqué. Même s’il s’était enquit sur sa famille, la demoiselle ne réagit pas plus que ça. Ce qui était contre ses habitudes, elle détestait devoir parler de sa famille. Bon au moins il savait de quoi il parlait, les galères familiales qu’elle avait du subir alors elle n’avait pas besoin d’expliquer. Puis il la connaissait elle, il devait savoir pourquoi c’était un sujet sensible en quelque sorte. Tout comme elle avait compris ou plutôt elle n’avait pas voulu aller le confronter sur la tristesse et la mélancolie qu’elle avait vu chez lui à Noël. Après tout, Joo Hee préférait de loin que Yano vienne lui parler de ce qui n’allait pas par lui-même. Parce que c’était ce qu’elle voudrait que lui fasse. Disons que, de toute façon, elle risquait plus de se refermer davantage si quelqu’un lui parlait d’un sujet qu’elle n’aimait pas trop brusquement. Cela dit poser une question sur la famille semblait approprié considérant les temps sombres qui s’approchaient. Puis parce que la chute d’Akiwa aurait peut-être pu changé quelque chose dans la relation qu’elle avait avec ses parents, mais non, pas d’une miette. Du moment qu’elle ne devenait pas comme son frère, ils n’en avaient rien à cirer de ce qui pouvait bien lui arriver. Bon peut-être pas à ce point-là non plus, mais c’était pratiquement leur genre de faire ça. « Je pense également, il me semble les avoir entendu rendre visite à mes parents…Je suppose que mes parents ont su les rassurés, quoique je ne suis pas rassuré pour autant. » Joo Hee hocha la tête. De toute façon, ce n’était pas une visite officielle, elle n’avait pas été obligée de venir. Puis elle était exactement dans le même état que Yano. Elle n’était pas rassurée, contrairement à ses parents. D’abord parce que ce n’était pas eux qui devaient fréquenter cet établissement étrange. Elle fit par de sa pensée à son ami : « En même temps, je crois qu’ils pensent que cette école est très normale et parfaitement sécuritaire. Ils n’y sont pas disons. » Eh oui, de son côté, elle ne pensait pas que cette école soit normale ou sécuritaire. Après tout ce qui était arrivé à Akiwa pourrait très bien arriver ici aussi. Sauf que voilà, il valait mieux qu’elle ne pense pas comme ça.

Alors oui, elle partageait l’opinion de son ami, surtout avec ce qu’il disait par la suite. En effet tout avait changé depuis qu’ils avaient appris pour leur école. Il avait raison et elle le savait bien, mais elle approuvait encore plus la partie sur le fait qu’il se sentait comme un intrus. Tout n’était peut-être qu’une question de s’habituer, mais c’était difficile à croire. Ce n’était pas une école pour eux, voilà tout, elle pensait exactement cela. Elle leva la tête lorsque Yano vient lui tapoter la tête et esquissa un sourire plus doux. Venant de quelqu’un d’autre, elle aurait probablement eu une réaction moins plaisante, mais là, disons que c’était une marque d’affection sincère alors un sourire allait être une réaction suffisante. Enfin, espérons que cela ne soit qu’une mauvaise impression et gardons espoir en avenir en tâchant de nous faire confiance, nous savons nous défendre, non ?… » Garder espoir... bien sur. Et pour ce qui était de savoir se défendre. En théorie oui, mais elle doutait vraiment de sa capacité à vraiment se défendre contre quelque chose si ça devenait vraiment menaçant. Enfin, autant garder l’espoir comme il avait si bien dit. « Bien sur, nous avons appris à le faire dans tous les cas. » Disons qu’au pire, elle pouvait toujours fuir en utilisant sa merveilleuse forme animale si pratique dans ce genre de situation. Elle avait plus confiance en sa capacité de se métamorphoser en chien plutôt que de se défendre en lançant des sorts. Bien qu’elle soit douée pour ça aussi, juste que s’il fallait qu’elle fige en pleine action. C’était possible quand même ! Enfin bref, autant ne pas trop s’attarder sur ce détail. Joo Hee voulait savoir ce qu’il y avait de nouveau dans la vie de Yano. Après tout ça faisait une éternité qu’ils ne s’étaient pas vus, il fallait bien qu’ils rattrapent le temps perdu ! La demoiselle sourit en lui retournant la question, attendant maintenant sa réponse. « Sinon, pour ma part, je me porte en parfaite santé, bien qu’inquiet je suis profondément heureux mais je pense que cela tu as du t’en rendre compte depuis bien longtemps…Enfin je suppose… » Lui, heureux ? Bien sur qu’elle avait remarqué ! Elle serait une piètre meilleure amie si elle ne l’avait pas fait quand même. « Évidemment que j’ai remarqué que tu es heureux. Tu vas m’en dire la raison j’espère. » Elle faillit ajouter ‘que j’aille la remercier’ mais elle se retint. Simplement parce qu’elle n’avait jamais vu de ‘elle’ justement. C’était d’ailleurs assez louche maintenant qu’elle y pensait. Enfin peu importe elle voulait surtout savoir ce qui rendait son meilleur ami heureux, peu importe ce que c’était.

Puis il continua doucement de lui caresser les cheveux. Maintenant c’était plutôt lui l’ainé. Du moins, il se comportait beaucoup plus comme tel qu’elle ne pourrait le faire maintenant. Il était devenue mature, elle était bien fière de lui. Ça sonnait un peu bizarre, mais c’était vrai. Un murmure venant de son ami la ramena à la conversation. Elle fut presque inquiétée par ce qu’il disait. La mettre au courant de certaines choses ? Il avait peut-être trop attendu ? Naturellement qu’elle trouvait ça bizarre et même un peu inquiétant. Si ça se trouve quelque chose de vraiment grave se tramait au sein de la famille Wada. Enfin disons qu’elle n’aimait pas trop l’allure que la discussion prenait, ça sonnait probablement plus dramatique que ce l’était. C’était ce qu’elle espérait dans tous les cas. Peut-être qu’elle était un peu trop anxieuse d’apprendre une ‘mauvaise nouvelle’ venant de lui. Parce qu’elle ne voulait pas que l’histoire se répète, après tout elle tenait à lui et ne supporterait probablement pas de le voir s’éloigner. D’un autre côté, ce qu’il voulait lui annoncer était peut-être loin de ce qu’elle était en train de s’imaginer. Bon essayons d’être un peu optimiste pour une fois. « Bien sur. Tu sais bien que tu peux tout me dire Yano, je serai bien la dernière personne qui puisse te juger. » Peut-être pas la dernière, mais il était évident que Joo Hee ne voudrait pas juger son meilleur ami. Parce que lui ne l’avait pas jugé lorsqu’elle avait changé alors c’était la moindre des choses de se montrer compréhensive. Puis c’était probablement la seule chose qu’il pouvait réclamé de sa meilleure amie considérant le fait qu’elle occupait justement ‘cette place’ en quelque sorte. C’était tout naturel de vouloir être là pour lui, ce qui ne l’empêchait pas de craindre ce qui pouvait bien lui dire. Resserrant la veste qui se trouvait sur ses épaules comme un automatisme plus qu’un signe de froid, elle finit néanmoins par esquisser un beau sourire alors qu’elle attendait qu’il lui explique ce qui le tracassait. Elle ne voulait pas le presser, ni même l’embêter. Il pouvait prendre le temps dont il avait besoin. Du moment qu’il la tienne quand même au courant, parce que si c’était quelque chose d’important, elle ne voulait pas être mise à l’écart par son meilleur ami.

Lorsqu’il s’agissait de parler de sa personne, Yano avait toujours ressenti une certaine gêne, embarras de le faire. Cette réaction qui pourrait surement en étonné plus d’un dans toute cette école était du à son côté réservé, secret. Contrairement à ce que beaucoup de personnes pouvaient penser de lui, il n’avait rien à voir avec l’image si froide et austère qu’on lui collait à la peau. Du moins, on ne pouvait pas non plus dire que cette étiquette qu’on lui collait n’était pas réelle puisque celle-ci faisait quoiqu’il en pense partie de lui-même. Disons plutôt qu’il avait tendance à trier les gens sur le volet et sa méfiance naturelle l’empêchait souvent de se laisser aller à la présence de certains. Il n’y pouvait rien, c’était malgré lui, il était tout simplement incapable de s’ouvrir à autrui. Ainsi, alors qu’il était un jeune homme si respectable et intègre qui avait tout pour plaire et être connue, on lui comptait si peu d’amis, et surtout des personnes auprès desquelles, il était tout simplement lui-même. Au fond, très peu de personnes connaissaient le jeune homme et peut être était-ce mieux ainsi ? Qui sait, il savait qu’au moins il pouvait compter sur ceux qui étaient ses amis quoiqu’il arrive…qu’ils sauraient en temps et en heure écouter ses tourments si jamais son cœur lui en disait d’en parler…Cependant même auprès de ses amis et même aux côtés de la jeune femme qui se tenait devant lui, ses occasions se faisaient réellement rare. Depuis sa plus tendre enfance, il avait tellement apprit à contenir tous ses maux au fond de lui, qu’en réalité le simple fait de les mentionner à haute voix auraient été une pure torture pour son esprit. Il se rappelait d’ailleurs de la cruelle et insoutenable détresse qu’il avait ressentie au fond de lui lorsqu’à l’époque pendant les périodes de fin d’années, il avait fait mention de Ki Suk dans l’une de ses conversations avec sa fiancée. Il se souvenait à quel point son cœur s’était meurtri à le faire alors qu’il souffrait en silence de son absence à ses côtés, bien que celui-ci souhaitait, désirait qu’une chose se tenir à ses côtés. Cette conversation aussi futile qu’elle aurait pu paraitre lui avait fait énormément défaut et il avait du lutter corps et âme pour ne pas laisser transparaitre son émoi, sa détresse à cette situation qui le rendait alors si dingue.

Cependant cette discussion aussi cruelle fut-elle pour lui, était parvenue à lui faire prendre conscience qu’il ne pourrait vivre heureux sans se trouver aux côtés de Ki Suk. Plus que tout au monde, bien plus que son statut d’héritier, de riche, il ne désirait qu’une chose ; l’homme pour qui son cœur s’était mit à battre de façon si naturelle. Oui, son bonheur ne pouvait décidément qu’être complet à ses côtés et l’idée de l’avoir perdu alors s’était faite si cruelle à son âme. C’est pour cette raison qu’il s’était fermé encore plus intimement que d’habitude alors qu’il savait parfaitement qu’il était l’unique responsable dans toute cette histoire…Oui, s’il perdait à jamais cet homme, c’était à lui qu’il devait s’en prendre…Voila à quoi ses tourments se résumaient lors de cette période de vacances où il avait rencontré la dernière fois la jeune fille. En digne meilleure amie, elle n’avait pas cherché à tirer de lui une quelconque parole, mot, ni confidence, acceptant comme elle se le devait son silence. L’inquiétude, peut être avait-elle été là ? Surement et Yano se rendait bien compte qu’il avait peut être du lui causé quelques soucis mais son esprit bien trop tourmenté n’en avait pas prit réellement conscience. Une période de sa vie qui semblait désormais si loin, si caduque face à ce bonheur qu’il vivait depuis des mois en secret. Un doux et tendre secret qui venait parfois ternir cette joie immense qui traversait sa vie, jour après jour passer auprès de la personne qu’était Ki Suk. Cacher son bonheur était une chose vraiment difficile à faire lorsqu’on désirait plus que tout sourire, rire aux éclats aux côtés de cet être sans parler l’envie de le serrer fort contre lui, l’embrasser aussi fort que son âme soit capable de le faire. Et plus les mois s’étiraient, plus cette situation se faisait plus pesante, plus insoutenable. Si seulement il pouvait trouver rapidement Sun Hee, lui donner un rendez vous pour qu’ils puissent enfin discuter de tout ceci, de ce choix qu’il avait fait en son âme et conscience et ainsi l’informer que leurs fiançailles risquaient d’être sous peu rompues. A vrai dire autre cette inquiétude permanente qu’il avait vis-à-vis de ce nouveau cadre de vie, ce qui le tracassait énormément c’était cette confrontation…surtout que s’il ne s’était pas trompé dans son analyse, sa jeune fiancée était éprise de sa personne…Un problème de plus qui venait s’ajouter à la liste qu’il prévoyait de rencontrer pour aboutir à la promesse qu’il avait faite à son tendre amour lorsqu’il lui avait fait une telle requête. Si l’homme qu’il aimait était si inquiet, si triste autant qu’il était c’était toujours de sa faute. Dieu, qu’il espérait vivement que toute cette histoire cesse et qu’il puisse enfin l’aimer en paix sans aucune crainte d’être prit sur le fait.

Mais avant tout cela, il devait profiter de cette occasion pour en parler à Joo Hee. Après tout, en tant que meilleure amie, elle méritait bien plus que quiconque de connaitre l’identité de la personne qui était la cause de ses tourments, de son bonheur. Comme il le pensait la jeune fille n’était pas passée à côté du fait qu’il semblait désormais bien plus heureux qu’auparavant et que bien entendu elle avait vraiment l’intention de lui faire tirer les vers du nez, l’identité de cette fameuse personne. Cette réponse eut au moins le mérite de le rassurer sur la suite de la conversation. De cette façon, il pouvait se sentir quelque peu rassuré bien qu’un peu inquiet vis-à-vis du chemin qu’il souhaitait donner à la conversation. C’est pour cette raison qu’il avait prit un ton si sérieux pour lui faire part de sa requête. A vrai dire, ce dont il avait le plus soucieux à l’heure actuelle, c’était comment elle allait accueillir sa requête et surtout lorsqu’elle allait cerner la réalité de sa situation. Plus que quiconque au monde, elle savait ce qu’il allait arriver, ce qu’il allait subir et surtout peut être que dans une certaine mesure en quittant à son tour le statut d’héritier, il allait dans une certaine mesure comme à l’image de son frère, l’abandonner à son propre sort sans aucun scrupule. C’était cette idée qui l’inquiétait car à vrai dire, ce n’était pas son intention. Ce n’était pas réellement un choix qu’il faisait pour tâcher de fuir une pression qui se voulait trop grande pour lui. Ce n’était pas du tout le cas. La pression, il la connaissait depuis sa plus tendre enfance, il avait fini par s’y accoutumer, même à trouver certaines choses dues à son rang normales vu qu’il était l’héritier de la famille. Non, si il allait quitter son statut ça serait surement du à une réaction et décision drastique de ses parents qui ne pourront tolérer que leur fils si doué et si parfait, du moins le pensaient-ils, ait pu ainsi déshonorer leur famille en s’entichant d’un homme qui de plus est, soit de naissance moldu… A vrai dire, il n’avait pas besoin de tenter de songer à un autre dénouement possible puisque la fierté qu’avait ses proches vis-à-vis de la pureté de leur sang était bien primordiale à leurs yeux et tout ceux qui dérogeaient à cette règle, se retrouvaient tout simplement exilé de cette famille ô si respectée. Ainsi c’est donc en toute modestie qu’il accueillit ses mots. Elle lui lançait qu’il pouvait bien entendu lui parler de ce fameux sujet, qu’il était en droit de lui dire tout ce qu’il souhaitait et qu’elle était bien la dernière personne qui puisse en droit de le juger.

Lui souriant avec douceur alors qu’elle venait juste de finir ses mots, il la fixa avec tendresse alors qu’elle lui rendait son sourire. Les sourires de sa meilleure amie avaient toujours été comme des rayons de soleil dans sa vie. Il faut dire qu’à une époque celle-ci était très souriante, douce et câline. Elle était totalement le contraire de lui-même mais à ses côtés, il avait toujours tendance à sourire plus. Désormais de nature similaire, il était évidant que la jeune femme avait perdue l’habitude de sourire, de l’éblouir avec tant de joie de vivre. Cependant malgré cela ses sourires, lorsqu’elle consentait d’en faire, étaient toujours aussi adorables et étincelants. C’est donc avec un peu plus de légèreté qu’il commença doucement à s’exprimer dans une voix calme et posée, prenant bien soin de choisir ses mots pour tenter de lui faire passer le message de la façon la plus subtile qu’il soit sans le faire véritablement.

« C’est vrai que c’est indigne de ma personne d’avoir attendu autant de temps pour te faire part de mes problèmes mais…» Commença-t-il simplement avant de se racler doucement la gorge alors qu’il la fixait avec sérieux et néanmoins tendresse, poursuivant sa tirade avec sérénité. « Il faut dire que l’année qui vient de s’écouler a été dure en émotions… Sans vraiment m’en rendre compte, certaines vérités m’ont faites horriblement souffrir car je ne savais pas si cela était normal de ressentir de tels sentiments… J’ai énormément fait souffrir cette personne que j’aime tant comme je me suis également infliger cette douleur mais après une longue période d’incertitude, j’ai enfin pu prendre conscience de ce que je désirais réellement. Peut être que si je t’avais parlé à ce moment là, tu aurais pu me guider, m’éclairer sur ce que je pouvais réellement ressentir à son égard mais je n’ai pas trouvé la force de le faire… Cependant, je suis désormais persuadé d’une chose : c’est qu’après avoir failli perdre définitivement cet être de ma vie, je ne désire nullement que cela se reproduise. Si une nouvelle séparation entre nous deux personnes devait avoir lieu, je ne pourrais pas sans doute me faire à cette idée… C’est pour cette raison que pour lui, pour cette personne, je suis prêt à tout abandonner… Peut être est-ce totalement déraisonné de ma part et que je dois te paraitre fou mais je ne plus lutter, j’ai besoin que les autres sachent que je l’aime… Que j’aime cet homme. Cet être qui n’est d’autre que Ki Suk et que mes sentiments sont réciproques… Cela fait trop de mois que nous nous cachons mais bientôt tout cela sera terminé. Voila, Je voulais simplement que tu le saches, Joo Hee. »

Son voix avait été dans tous les cas maitrisée bien qu’on pouvait y dénoter quelques petits tremblements du au fait que désormais il n’avait d’yeux que pour lui, ce garçon qui le rendait ivre d’amour et de tendresse à son égard. Dieu, qu’il avait hâte que chacun et chacune apprenne qu’il était désormais sa moitié, la seule personne qui méritait plus que quiconque au monde, sa place à ses côtés.

Même si ce n’était plus aussi courant qu’avant, Joo Hee adorait passer du temps avec son meilleur ami. Encore plus quand les conversations tournaient autour de lui. Après tout, quand ils parlaient de lui, le sujet de conversation n’était pas elle en toute logique. Puis naturellement à chaque fois qu’ils parlaient de lui, elle pouvait le comprendre un peu plus. Savoir ce qui le rendait heureux ou triste, bref tout ce qu’une meilleure amie digne de ce nom devrait savoir ! Bon d’accord, en soit elle était une piètre amie et elle le savait très bien, mais pour Yano, elle faisait une exception. Elle ferait n’importe quoi pour lui, du moins c’était ce qu’elle se répétait sans cesse. Si c’était vrai ? Sans doute oui, elle tenait à ce point au jeune homme devant elle, ça allait peut-être changer au courant de la conversation, lorsqu’elle réaliserait que leur relation ne serait sans doute plus la même considérant ce qu’il lui annonçait et les impacts que ça allait avoir. Enfin, mais oublions ce détail, pour l’instant, alors qu’elle ne savait rien, on pouvait facilement dire qu’il était la seule -ou peut-être une des seules si l’on cherche bien- personne sur qui elle s’appuyait quand on y pense, alors c’était la moindre des choses de faire n’importe quoi pour lui. Pour l’instant elle tenait ce point, alors voir que la conversation tournait un peu pour qu’il lui parle de lui, ça lui faisait vraisemblablement plaisir d’une certaine façon. Puis elle savait très bien ce que ça faisait de retenir les choses en dedans. Tout comme Yano elle était pratiquement une experte dans le domaine. À la différence que, visiblement, ça lui arrivait plus souvent de craquer, mais généralement, lorsqu’elle craquait, elle ne le montrait pas plus. À savoir que ses parents avaient bien réussi leur discours au point qu’elle l’appliquait réellement. Elle ne devait pas montrer de faiblesse, parce que son rang l’en empêchait tout simplement. Surtout depuis qu’elle avait pris le rôle d’héritière depuis le départ de son frère. Ce n’était rien pour lui faire plaisir considérant qu’elle avait maintenant le droit à la même quantité de pression sur ses épaules que celle qui avait fait fuir son frère, mais elle s’était promis de ne pas faire comme lui.

Évidemment, comme on pouvait s’en attendre, Joo Hee fut inquiétée par le ton sérieux du jeune homme. Après tout, s’il prenait le temps de lui demander s’il pouvait bien lui dire un truc, c’était que c’était important, donc logiquement une grande nouvelle. Du moins c’était comme ça que la demoiselle l’interprétait. Enfin, elle verrait bien en temps et lieu considérant que le jeune homme allait surement lui dire finalement ce qui le rendait si heureux et ce qui le tracassait, en espérant que ce n’était pas la même chose quand même. Bien qu’elle souhaitait l’aider avec ce qui le tracassait, elle était probablement plus intriguée par ce qui le rendait si heureux, parce qu’elle devait clairement un remerciement en bonne et due forme, pour le bien que ça faisait à son ami en quelque sorte. Du moment que ce n’était pas ce qui le tracassait et en fait, même encore, un remerciement était de mise. Mais pour savoir de quoi il en retournait, il fallait bien laisser Yano prendre la parole et lui expliquer le tout. Ce qu’elle lui avait dit qu’il pouvait faire, lui assurant qu’elle ne le jugerait pas. Elle ne comptait pas le faire, elle ne voyait même pas ce qui lui donnerait une raison valable pour se permettre de juger son meilleur ami, il n’avait donc rien à craindre de sa part. Joo Hee comptait bien essayer de l’aider s’il lui demandait de l’aide.

Le début de la tirade de Yano ne la rassura pas plus qu’il le fallait. D’abord parce qu’il lui parlait de problèmes dont il aurait du lui parler auparavant. Tout pour la rassurer, vraiment. Bien que soucieuse, elle garda un sourire en coin, comme pour encourager le jeune homme à continuer. Il était bien sérieux et elle ne pouvait que se demander davantage le sujet sur lequel il voulait s’entretenir. Autant lui laisser le temps de dire tout ce qu’il voulait dire avant de réagir, le couper dans son élan pour être une bien vilaine erreur qu’elle ne comptait pas faire. À quelque part, elle essayait encore toujours de deviner tout. Autant l’identité de la personne ou de la chose qui le rendait si heureux que ce qui semblait être si sérieux au point qu’il prenne une mine comme celle-là. Enfin elle garda le silence le plus complet faisant simplement hocher la tête en se disant que c’était la seule réaction qu’elle pouvait avoir pour le moment. S’en suivit d’une tirade qu’elle écouta avec attention, après tout elle ne voulait rien manquer de ce qu’il allait lui dire. Donc il y avait bel et bien une personne qui faisait battre le coeur du beau Yano. C’était logique considérant la joie que le jeune homme ressentait, même que ça pourrait expliquer la tristesse qu’elle avait remarqué chez lui pendant les vacances de Noël. C’était bien connu, autant que l’amour pouvait apporter beaucoup de bien, ça pouvait apporter beaucoup de mal. L’un venait avec l’autre visiblement, mais peut-être qu’elle faisait des conclusion hâtive, autant continuer d’écouter avec attention. Yano lui confirma l’hypothèse qu’elle venait de formuler intérieurement avant de continuer. Peut-être qu’elle aurait pu le guider... C’était possible, mais le domaine du coeur n’était clairement pas ce que Joo Hee préférait, principalement parce qu’elle avait fermé le sien à triple tours. Quoi qu’évidemment, elle aurait essayé d’être la meilleure guide qui soit pour son meilleur ami, lui qui en avait visiblement eu besoin. Se mordant la lèvre inférieure, la demoiselle ne put s’empêcher de se sentir un peu coupable de ne pas avoir su l’épauler davantage lorsqu’il en aurait eu besoin. Elle n’avait pas voulu le forcer à lui parler de ses problèmes, mais au final ce n’avait peut-être pas été une si bonne idée.

Puis la déclaration finale de Yano changea l’intérêt principal de l’attention de Joo Hee. « [...] Que j’aime cet homme. Cet être qui n’est d’autre que Ki Suk et que mes sentiments sont réciproques… » Quoi ? Disons que malgré tout ce qu’elle aurait pu imaginer, elle n’avait pas prévu une telle déclaration. Pas que ça la dérangeait réellement que son meilleur ami lui annonce qu’il était prêt à tout abandonné pour l’homme qui l’aime, bien au contraire. S’il pouvait être heureux avec Ki Suk, elle l’encouragerait. Même qu’elle lui souhaitait tout le bonheur du monde. Sauf que voilà, elle savait plus que bien les conséquences d’une telle décision. C’est en se rendant compte de l’ampleur de ce qu’il venait de dire, et surtout des conséquences que ça allait amener, qu’elle préféra rester silencieuse à nouveau. Elle savait qu’il valait mieux qu’elle prenne la parole, mais pour l’instant elle ne savait que dire. Devait-elle se montrer contente pour son meilleur ami qui avait vraisemblablement trouver son âme soeur en quelques sortes ? Ou plutôt s’assurer qu’il savait bien les conséquences de ce qu’il était en train de choisir. Joo Hee sentait également ce sentiment égoïste qu’est la jalousie monter en elle. Pas qu’elle voulait garder Yano pour elle, non, mais bien parce qu’elle se sentait abandonner par lui, en quelque sorte. Elle fit taire ce sentiment pour finalement prendre la parole, après avoir laisser un silence s’installer : « Je suis contente pour vous, tous mes voeux de bonheur. » C’est tout ? Eh oui, simplement parce qu’il fallait d’abord et avant tout qu’elle manifeste son support envers son meilleur ami. Et maintenant que c’était fait, il fallait maintenant entrer dans la discussion moins plaisante. Probablement qu’il savait déjà que ses parents n’apprécieraient pas, qu’au mieux ils le renieraient. « Mais tu sais ce que ça implique n’est-ce pas ? demanda-t-elle après un court moment avant de continuer : Je veux dire... tes parents, ton frère, ta soeur... » Un ‘et moi’ faillit se glisser dans sa phrase, mais elle le retint. Il n’était pas comme son frère et elle ne le laisserait pas devenir un pauvre exilé. Elle avait déjà faillit d’aider une personne qu’elle adorait, cela ne se reproduirait pas. Bien que motivée à supporter le jeune homme, la demoiselle doutait de ses capacités à le faire. D’abord, parce qu’il serait probablement impossible de faire comprendre aux parents que ce n’était pas un mal, bien au contraire, que leur fils serait heureux ainsi.

C’était impossible et alors ? Bien tiraillée entre les comportements à apporter envers le jeune homme et surtout pour plus tard, la demoiselle cherchait sans doute les bons mots à lui dire. Elle ne se voulait ni trop optimiste, ni trop pessimiste. Elle ne pouvait pas lui dire que tout allait bien aller parce que ce n’était clairement pas le cas, mais elle ne pouvait pas non plus le décourager ou lui reprocher sa décision. Elle aurait du s’y préparer davantage parce que là elle perdait tout simplement ses mots. Essayant d’esquisser un sourire plus tendre à l’égard de Yano, elle finit par reprendre la parole : « Enfin tu sais bien que je serai là quoi qu’il arrive, mais j’imagine que je ne t’apprends rien en disant que tes parents ne te le pardonneront jamais ? » Oh ouais, c’est quand même franchement très encourageant comme pensée. Mais elle voulait être certaine qu’il le savait et qu’il était préparé pour cela. Elle-même s’imaginait déjà subir les discours de ses propres parents, décrivant la disgrâce de la famille Wada vis-à-vis le comportement de leur ainé. Discours qui seraient sans doute suivis par une formelle interdiction de côtoyer son ami. Elle savait bien que la situation mènerait à cela, mais hors de question de faire une croix sur son meilleur ami comme elle avait du faire sur son grand frère. Puis parmi toutes ces personnes qui allaient sans doute le juger, il lui fallait bien quelqu’un pour le supporter -en dehors de Ki Suk bien sur- et Joo Hee comptait être cette personne ou du moins tout faire pour mériter cette place. De toute façon, elle serait encore plus une mauvaise amie qu’elle ne l’était déjà si elle n’agissait pas de cette façon alors autant se montrer digne de l’amitié qu’elle avait avec le jeune homme. Pour essayer de détendre l’atmosphère, mais aussi pour se changer les idées elle finit par lâcher tel une plaisanterie : « Enfin tout ça c’est à la condition que tu veuille bien me le présenter en bonne et due forme, que je remercie celui qui t’emplie de bonheur. » Bah oui, elle avait beau appuyé son meilleur ami de tout son coeur, elle avait bien le droit de rencontrer l’homme de sa vie. De toute évidence, Joo Hee avait besoin de se changer les idées, d’oublier toutes les conséquences que la nouvelle qu’elle venait d’apprendre aurait. Penser à toutes les possibilités négatives n’aideraient personne, du moins certainement pas elle.

C’était plus fort que lui, lorsqu’il parlait ou penser à l’être qui hantait la moindre de ses pensées, de ses tourments, le jeune homme qu’il était ne pouvait décidément pas rester de marbre. Cet amour qu’il lui portait était bien trop fort, bien trop passionné pour qu’il puisse en être autrement. Dès l’instant ou il l’avait dans son champ de vision ou dès qu’il l’insérait dans une conversation, son cœur ainsi que son corps s’emplissait d’une douce chaleur qui lui donnait l’impression qu’il pouvait à tout instant mourir de bonheur. Il ne pouvait s’empêcher de sourire, se sentir quelque peu fébrile pour ne pas dire qu’il l’était totalement dès l’instant ou il y pensait. Cependant cette euphorie, qui prenait l’entière possession de son corps à chaque fois, se devait encore pour le moment de rester discrète. Pourquoi ? Tout simplement parce que malgré ce mois qu’ils avaient passés ensemble, loin des yeux de tous ces sorciers qui les connaissaient ou auraient pu le reconnaitre, ils devaient encore et toujours se cacher. Certes la fin de cette période semblait arriver petit à petit mais encore à l’heure actuelle, il devait le dissimuler. La dissimulation avait toujours était une chose qu’il avait apprit et maitrisé à la perfection mais lorsqu’il s’agissait de tous les gestes, sentiments qu’il éprouvait pour son meilleur ami, qui ne portait plus ce titre étant donné qu’il était désormais l’homme qu’il chérissait plus que tout au monde, cela se révélait être une torture. Ils avaient toujours été des meilleurs amis particulièrement proches qui avaient envers eux des gestes qui semblaient anormaux pour d’autres mais qui ne l’était pas pour eux. Seulement désormais qu’ils étaient allés plus loin dans leur relation, il leur était pratiquement impossible de déterminer quelle était la juste limite qu’il devait y avoir entre deux meilleurs amis de leur propre sexe et deux amants secrets. Alors il devait avouer qu’il avait du mal à résister à ses pulsions de tendresses et d’amour envers son ange, il peinait énormément à camoufler cette explosion de sentiments dévastateurs qui le tenait prisonnier de ses bras depuis tant de temps. Plus les journées passées, plus ses sentiments à son égard, semblaient devenir de plus en plus profonds et passionnés. Il avait tellement envie de lui prendre la main lorsqu’il en ressentait le besoin, frôler des siennes, ses lèvres si le cœur lui en disait et ce sans sa cacher, c'est-à-dire tout le contraire de ce qu’ils devaient faire à l’heure actuelle.

Certaines personnes pourraient penser qu’il gardait tout cela secret uniquement parce qu’il avait honte d’être un homosexuel, seulement c’était bien loin de la vérité. Il avait toujours été un des premiers à penser que l’amour n’avait pas de sexe et que c’était la complémentarité de deux âmes qui faisait qu’il venait petit à petit montrer le bout de son nez. Il est donc évident que si Ki Suk avait été une simple connaissance et qu’il n’avait pas porté durant des années ce titre de meilleur ami, il n’aurait eu aucune honte à lui déclarer ses sentiments et ce même devant tout le monde. Mais cela, c’était ce que Yano, en tant qu’individu aurait voulu agir s’il en avait eu la possibilité. Seulement la vérité avait été toute autre et Ki Suk, pour qui il ressentait de tels sentiments, une attirance était résolument une personne trop chère à son cœur pour tenter quoique que ce soit qui aurait pu détruire toute leur relation. Cette raison avait été la première qui avait tant retardée le fait qu’ils soient en couple. La seconde était bien plus complexe mais aussi la plus raisonnable. Yano était un héritier, une personne qui avait déjà une place dans une société déjà établie et qui en plus de cela possédait une fiancée. Une fiancée qu’on lui avait imposée peu de temps après sa rupture avec sa première et unique petite amie officielle, Jade. Il est donc évidant que savoir que le digne héritier d’une famille aristocratique aimait un moldu et de surcroit une personne du même sexe que le sien cela risquait de provoquer un scandale et c’était essentiellement l’inconscience du jeune homme qui avait réagit en conséquence pour l’éloigner de Ki Suk, malgré que les battements de son cœur lui avait dicté le contraire. Il était alors un homme aux pieds et poings liés qui avait sur ses épaules des responsabilités auxquelles il devait faire face la tête haute tout en assumant l’entière conséquence de ses actes.

Ainsi, il lui était alors tout simplement impossible d’agir inconsciemment ou du moins, il tâchait de ne pas en donner l’impression. Pourtant son intention formelle de quitter sa famille était bien concrète et elle puisait sa force dans le fait que plus que tout au monde, ce qu’il craignait c’était de perdre Ki Suk. Au fond, alors peu lui importait l’avis des autres ou même de ses proches, il était résolument trop amoureux pour s’empêcher de le vouloir plus que tout au monde et même au détriment d’une vie posée, certes sur un mensonge, une prison mais bien définie tout de même qui lui offrait alors un avenir sur et certain. Il était donc alors parfaitement conscient de toute la pesée des mots, des révélations qu’il venait de faire à Joo Hee. Finalement peut être qu’enflammé par sa propre passion, il ne l’avait point ménagé contrairement à sa première intention mais au moins, elle était au courant de tout et de ce bonheur fulgurant qu’il était en train de vivre auprès du jeune homme. Jusqu’à ce jour, il ne s’était jamais senti au fond de lui aussi heureux qu’il avait pu l’être lors de ces magnifiques journées passées dans le monde moldus auprès de l’être qu’il chérissait tant. Cependant en tout bon meilleur ami, il n’était pas passé à côté de l’air soucieux de son amie. Il imaginait sans trop de mal ce que ces révélations avaient pues lui causer et il était prêt à attendre son verdict sur toute cette histoire. Peut être le prenait-elle pour un fou d’agir de cette façon ? Peut être se sentait-elle trahit, abandonnée à son propre sort, lui qui avait été son épaule solide sur laquelle elle pouvait venir toujours soufflée lorsqu’elle ne parvenait plus à supporter toute cette pression que lui seul pouvait comprendre ? Il ne le savait pas mais elle semblait réfléchir à tout cela, comme si elle prenait petit à petit conscience du poids des mots qu’il venait de murmurer dans un discours si passionné quelques minutes auparavant.

Un silence qu’il respectait bien entendu alors qu’il tentait de reprendre lui-même ses esprits. L’émotion qui le traversait était toujours très forte et il devait reconnaitre qu’à l’instant présent, il ne pouvait s’empêcher de penser à l’être qui hantait la moindre de ses pensées. Lorsqu’elle murmura qu’elle était contente pour eux et qu’elle leur souhaitait tout le bonheur du monde, il tourna doucement la tête vers elle avec un sourire tendre figé sur les lèvres. Il n’en attendait pas moins de sa part. Certes pour certaines personnes ces mots pouvaient peut être manqués un peu d’entrain mais étant donné les circonstances et la bombe qu’il venait de lui lancer, il aurait été déplacé qu’elle ait eu une réaction plus estomaquée ou passionnée que celle qu’elle avait actuellement. Marquant alors une petite pause, il l’observa avec tendresse et la laissa tout simplement poursuive avec un air sérieux et serein. C’est ainsi qu’elle lui demanda s’il savait ce que impliquait sa décision en ce qui concernait sa famille comme se devait de prévenir une réelle amie. Cette question semblait vraiment l’inquiétait, peut être parce que la situation qu’il était en train de lui faire vivre était similaire à celle qu’elle avait du vivre lorsque son frère avait quitté le domaine familial ? Ce n’était pas impossible et puis peut être qu’elle avait peur qu’à son tour, il l’abandonne dans une certaine mesure ? Rien n’écarter cette idée. En digne amie, ses propos et ses expressions exprimés une certaine inquiétude et une bienveillance qui était propre à la jeune fille. Comme toujours, elle tentait de trouver les bons mots, les bons gestes pour tenter de le soutenir et de lui expliquait ce qu’il risquait dans toute cette affaire. Peut être était-elle en train de penser au fait qu’en agissant ainsi, il risquait à tout instant d’être renier par sa famille, pour ces proches qui composaient le moteur de sa vie, peut être même qu’elle craignait que ses parents suite à toute cette histoire lui interdise à son tour de le voir, de lui parler ? A vrai dire, toutes ces questions ne faisaient que tourner en rond dans son esprit. Oui, il savait qu’en avouant ses intentions à ses parents, il risquait de perdre tout ce à quoi sa vie était attachée, se retrouvant alors pas bien différent d’un orphelin ayant aucun lieu ou vivre…Mais malgré tout cela et ces risques, il ne pouvait plus mentir, il était tellement fatigué de cacher ce qu’il ressentait pour l’homme qu’il aimait…Oui, il avait tout simplement besoin de l’aimer comme son cœur lui dictait sans faire attention à ses gestes, à ses mots à son attention. Ce dernier mois passé loin de sa personne avait été une véritable horreur pour sa personne, il n’avait eu de cesse de penser et de désirer d’être auprès de lui. Pas même les nombreuses et journalières lettres, n’étaient parvenues à calmer ce manque de cet être. Oui, il avait vécu l’enfer et pour rien au monde, il ne souhaitait de nouveau revivre ce moment de sa vie et être de nouveau séparer du jeune homme pour qui son cœur était follement éprit.

A cette mise en garde, il se contenta seulement d’hocher doucement la tête alors qu’elle tentait d’esquisser un sourire tendre à son égard lui murmurant qu’elle serait là quoiqu’il arrive mais qu’elle supposait qu’elle ne lui apprenait rien au sujet de la réaction de ses parents. Esquissant un sourire timidement amusé, il la laissa poursuivre tout simplement pour finir dans une phrase qui avait pour finalité de détendre l’atmosphère quelque peu morose qui venait de s’installer autour d’eux. Riant doucement à celle-ci, il ne pu que lui sourire tendrement en murmurant alors qu’il lui caressait doucement les cheveux.

« Joo Hee, ça sera avec plaisir que je te présenterais en bonne et due forme, l’homme qui me rend si heureux. Je suis persuadé que Ki Suk sera également enchanté de faire ta connaissance et tu pourras toi-même constater à quel point c’est un ange… » Commença-t-il seulement avant de sourire plus tendrement et franchement alors qu’il ne pouvait s’empêcher de se sentir soulagé de sa réaction, ayant eu peur qu’elle ne lui en veuille véritablement…C’est pour cela que dans un ton plus serein et calme, il déplaça délicatement une mèche de la jeune fille derrière son oreille, avant d'ajouter. « J’ai bien conscience que mon choix peut paraitre totalement déraisonné mais je me suis déjà promptement préparé à tout ce qui allait suivre. D’ailleurs, j’ai déjà prévenu Eichii et Aika de ma décision, chose qu’ils ont plus ou moins acceptés, tout en ayant conscience de toutes les conséquences que cela allaient avoir. J’ose espérer qu’ils sauront gérer la situation comme il se doit et choisir par eux même, ce qu’ils désirent réellement de leur vie. Bien entendu, je sais également que cela ne risque pas d’être facile pour eux…mes parents voudront surement qu’ils coupent les ponts avec moi et ne me considère plus comme un membre de leur famille mais…quoiqu’il advienne, j’assumerai jusqu’au bout les choix que j’ai fais et accepterait leur sentence. La seule chose qu’ils doivent savoir, c’est que quoiqu’il arrivera, je serais toujours là pour eux qu’importe ce qu’il leur arrivera…Et je veux que toi aussi, tu saches... »

Marquant alors une petite pause pour reprendre plus ou moins son souffle, il vint doucement lui baiser tendrement le front comme un frère l’aurait fait avec sa petite sœur et ajouta seulement dans un tendre sourire. « Joo Hee, que tu es comme une sœur, à mes yeux et je tiens énormément à toi…Alors quoiqu’il arrive et bien que tes parents risquent peut être de se ranger du côté de mes géniteurs, je voudrais que tu comprennes que cela ne m’empêchera pas de veiller sur toi…Je t’abandonnerai pas et ce quoiqu’il arrive. »

Son meilleur ami était amoureux, Yano était amoureux. C’était une chose si extraordinaire et pourtant tout aussi inquiétante. Pourquoi ? Eh bien parce qu’en plus d’être amoureux d’une personne que ses parents n’avaient pas choisi et de surcroit un mec. Si pour Joo Hee ça ne changeait strictement rien du moins directement par rapport à ce qu’elle pensait vis-à-vis le sentiment qu’il ressentait pour ce Ki Suk, ça allait tout changer pour ses parents. Ça, elle le savait plus que bien et ça l’effrayait. Bien sur, elle ne se voulait pas décourageante envers Yano qui était amoureux, mais d’un autre côté, elle savait plus que bien ce qui allait se passer. Parce que ça revenait au même que ce qui était arrivé à son frère, parce que les parents de Yano étaient comme les siens. Ça elle le savait, ça il le savait probablement aussi. De toute façon, quoi qu’il en soit, elle comptait bien rester aux côtés de son meilleur ami, mais elle voulait quand même le prévenir. Même si ça ne servait probablement à rien. Puisqu’il était probablement au courant de tout ça. Il avait même pris sa décision et elle devait la respecter. Sachant très bien ce que ça allait créer des problèmes monstres. Elle pouvait déjà imaginer la réaction de ses parents et contrairement à Yano qui faisait tout ça pour l’amour de sa vie, elle le faisait pour son meilleur. Non pas que ce n’était pas une motivation suffisante pour affronter ses parents, seulement que les enjeux n’étaient pas les mêmes. Puis d’abord, penser pour les autres ne faisait pas parti de son mode de vie normale alors prendre autant de risque pour le jeune homme, ce serait bien une première. Bon d’accord, elle ne risquait pas non plus de mourir ou quoi que ce soit, mais ses parents ne se gêneraient pas pour serrer la vis si elle se comportait bizarrement ou si elle semblait vraiment approuver les agissements du jeune homme. Disons que ses parents n’étaient pas ce qu’il y avait de plus compréhensifs sur ce genre de sujet. C’était à se demander s’ils n’avaient pas eu affaire à une situation semblable dis-donc. Bon d’accord, elle savait plus que bien comment ils allaient réagir et elle ne voulait même pas essayer de blaguer sur le sujet malheureusement.

Cela dit, autant cette nouvelle était difficile à accepter, voir même à gober, autant elle était plaisante. Il fallait penser aux deux côtés et même si elle voyait plus naturellement le point négatif, à savoir que ça ressemblait beaucoup trop à son frère, du moins à ce qu’il avait fait. Un sentiment bien égoïste faisait sa place chez elle et elle n’aimait pas ça. Mais en même temps, c’était probablement normal, ça prouvait peut-être qu’elle comprenait vraiment l’étendue de la situation. Enfin quoi qu’il en soit, même s’il elle voulait être présente pour Yano, elle n’arrivait pas à s’empêcher de se sentir abandonnée d’une certaine façon. Il fallait se mettre à sa place, surtout considérant qu’il ne l’avait pas ménager. Elle ne savait trop comment réagir et ça pesait aussi sur elle. Disons que Joo Hee préférait être en contrôle et en ce moment, elle n’arrivait pas à complètement contenir ce qu’elle pensait. D’abord, elle aurait préféré avoir vu les signes auparavant, mais aussi elle aurait bien voulu arrêter de penser à elle au lieu de se préoccuper de Yano. Après tout, c’était lui qui allait tout lâcher pour l’homme qui faisait battre son coeur, c’était admirable alors autant s’assurer que tout se passerait bien. Et pour se faire, elle communiqua d’abord son approbation en quelque sorte ou en tout cas, de la joie pour lui. Bien sur qu’elle était contente pour lui ! La question ne se posait même pas d’ailleurs, mais elle était tout autant préoccupée et pour l’instant c’était surtout ça qui voulait sortir. D’où l’importance capitale de témoigner son support avant. Vous ne comprenez pas ? Eh bien ne cherchez pas à comprendre Joo Hee alors. Enfin, peut-être qu’elle aurait pu ou même du être plus enthousiaste, mais non, ça n’aurait pas été sincère autrement. Et il devait bien le savoir tant il la connaissait et surtout considérant tout ce qu’il lui avait dit juste avant. Elle avait beau être plus que contente pour lui, il y avait tellement de chose à prendre en compte qu’elle ne pouvait pas se montrer uniquement joyeuse. Sans dire que c’était nécessairement son devoir de meilleure amie, c’était un peu ça. Après tout si elle l’encourageait trop, il pourrait se mettre à croire qu’il y avait moins de problème qu’il pensait à la base, quoi que Yano était quelqu’un d’intelligent, il savait sans doute dans quoi il s’embarquait en prenant cette décision mais bon. Non, elle devait plutôt être celle qui lui montrait les points difficiles, les obstacles, même si c’était loin d’être ce qu’il y avait de plus plaisant à faire ou à entendre. Puis bon, ça avait peut-être un petit côté déplaisant, mais c’était ce qui venait le plus facilement. Peut-être parce qu’elle s’inquiétait trop en fait ? Surement, mais c’était compréhensible, il s’agissait de Yano.

Mais il fallait aussi dire que malgré tout ce qu’elle pouvait penser, Joo Hee ne pouvait pas comprendre. Après tout, elle n’avait probablement jamais aimé quelqu’un comme Yano aimait Ki Suk. Du moins c’était ce qu’elle avait déterminé en voyant comment il agissait en parlant de l’autre jeune homme. Mais bon, le comprendre c’était une chose, l’appuyer, c’en était une autre. Elle voulait le bonheur de son ami, même si ça signifiait très probablement défier ses parents. Parce que oui, c’était une évidence que ses parents ne supporteraient pas Yano. Ils ne chercheraient même pas à comprendre ce qui le motivait à faire ça d’ailleurs. Puis qu’est-ce que ça changeait pour eux qu’il soit amoureux ? Probablement rien, il faisait simplement honte à sa famille. D’ailleurs, elle ne savait même pas à quel point ses parents réagiraient, parce qu’elle ne savait même pas que Ki Suk était un enfant de moldus en plus d’être un homme. Sans son frère, probablement qu’elle aurait eu la même réaction démesurée que ses parents allaient avoir. D’accord, elle n’appréciait pas plus qu’il le fallait les enfants moldus, mais elle n’avait rien contre eux. En fait, ils lui semblaient plus étrange qu’autre chose, d’abord parce qu’ils avaient des pouvoirs sans vraiment de raison et parce qu’ils vivaient dans un monde des plus étranges à la base. Oui le canard en plastique est bel et bien mystifiant pour la demoiselle ! Bref vous voyez bien le genre. Du moment que ce Ki Suk rendait Yano heureux, elle ne se ferait pas arrêter par le fait que c’était un homme ou un moldus. Puis après l’avoir mis en garde contre les principaux obstacles qu’il allait rencontrer, Joo Hee finit par dire quelque chose de plus léger pour détendre l’atmosphère. Elle avait surtout besoin de se changer les idées en fait, pour arrêter de penser que le jeune homme l’abandonnait. Elle fut bien contente de voir Yano rire et elle esquissa elle-même un sourire un peu plus grand. Ça ne faisait pas d’elle quelqu’un de plus rassurée, mais ça rendait la discussion moins difficile à quelque part. « Joo Hee, ça sera avec plaisir que je te présenterais en bonne et due forme, l’homme qui me rend si heureux. Je suis persuadé que Ki Suk sera également enchanté de faire ta connaissance et tu pourras toi-même constater à quel point c’est un ange… » Heureusement qu’il acceptait de lui présenter Ki Suk, elle aurait été offensée du contraire. Bien qu’il n’y aurait pas eu de raison pour que Yano refuse, du moins à sa connaissance. « Je suis certaine que c’est un ange, après tout il te rend si heureux justement. » Pas besoin de preuve, elle le voyait par l’influence de leur amour. Cela dit, le rencontrer était d’une importance capitale pour la demoiselle. Elle ne voulait pas de preuve, mais elle voulait le connaitre davantage tout simplement.

Puis, Yano reprit la parole et Joo Hee écouta attentivement ce qu’il disait. Elle était contente d’apprendre qu’il avait déjà prévenu Eiichi et Aika. Plus que quiconque -sauf peut-être les parents du jeune homme, mais eux évitons d’en parler- ils avaient le droit de savoir ce que prévoyait leur frère. Surtout que ça allait avoir des conséquences sur eux, ça elle était bien placée pour le savoir. Elle espérait néanmoins que les deux sachent faire un point sur ce qui se passait par eux-même et surtout qu’ils ne se plient pas aux exigences de leurs parents sans y réfléchir. Elle ne voulait pas se mêler de tout ça, mais le tout serait encore plus difficile pour Yano. Elle se sentait encore bien trop coupable d’avoir abandonné son frère, de ne pas avoir chercher à garder le contact avec lui. D’accord, il ne lui en avait pas parlé avant de s’enfuir lâchement et elle s’était sentie trahie, c’était donc normal qu’elle n’ait pas voulu lui reparler. Ce qui ne l’empêchait pas de regretter maintenant. Puis elle n’avait jamais eu de nouvelles de lui alors elle n’avait jamais su ou chercher. Sans savoir si ça avait été difficile pour son ainé, Joo Hee ne voulait pas que ça arrive à Yano. Au moins ce dernier semblait bel et bien préparer à supporter ce qui l’attendait. Il avait aussi envisager la possibilité que ses parents décident de ne plus le considérer comme un membre de la famille, ce qui serait sans doute la pire réaction que ses parents pourraient avoir, même si bien sur elle espérait, en vain, que les parents de Yano soit plus clément.

En sentant les lèvres de Yano se déposer sur son front, la demoiselle ferma les yeux. Elle devait reprendre contrôle d’elle-même et arrêter de penser, même si c’était une pensée beaucoup moins fortes que la joie qu’elle ressentait pour Yano, qu’il l’abandonnait d’une certaine façon. Évidemment, alors qu’elle était en train de se faire ça, il dut prendre la parole pour la rassurer vis-à-vis ce qu’elle était en train de penser. Comme s’il lisait en elle tel un livre ouvert. Enfin, façon de parler bien sur. Lorsqu’il eu terminé de parler, elle se mordit la lèvre inférieure. Elle ne devait pas pleurer. La question était pourquoi pleurerait-elle ? Eh bien bien simplement parce que c’était une corde sensible et que c’était bien sur ce qu’elle craignait le plus dans cette situation. Elle était une grande fille et c’était hors de question qu’elle se laisse aller de ce côté-là. Elle était une femme forte et bon il n’avait rien faire pour la rendre triste non plus. Après un moment, sentant que le flot d’émotion s’était calmé, elle répondit : « Ce n’est pas peut-être que tu devrais dire. Il est plus qu’évident que mes parents se rangeront du côté des tiens. » À savoir parce qu’il leur rappellerait leur fils et ce n’était décidément pas la bonne chose à faire. Cela dit, elle était déterminée à ne pas laisser Yano tomber dans la disgrâce et l’oubli. Il ne sera pas un orphelin et elle sera là pour lui. « Et... je sais bien que tu ne m’abandonneras pas, mais de toute façon... petite pause le temps de bien retenir ses émotions, tu voudrais le faire et je ne te laisserais pas. Il faut bien que quelqu’un continue de veiller sur toi. » Comme si elle était la meilleure personne pour veiller sur qui que ce soit, mais bon l’intention était là. Sur une note beaucoup plus sérieuse, elle tenait beaucoup trop à Yano pour le laisser s’éloigner d’elle. C’était un désir purement égoïste, mais que voulez-vous. Après un moment, elle finit par murmurer, plus sérieusement : « Il est hors de question que je te laisse devenir comme mon frère. » Voilà, c’était dit. Il comprendrait probablement ce qu’elle voulait dire par là et de toute façon, elle ne voudrait pas faire d’explication sur le sujet.

Désolée pour le temps que j'ai mis pour une réponse des plus médiocre, j'espère que ça te conviendras au pire n'hésite pas à me mpoter ;)

En agissant de la sorte, le jeune homme avait pleinement conscience qu’il était en train de faire un grand pas, de passer un véritable cap dans sa vie. Certes à l’heure actuelle, il avait tout pour être qualifié de jeune homme : le physique, la mentalité, le sérieux et l’aisance qu’il avait à définir la réelle gravité des situations dans lesquelles il se trouvait, mais à partir de l’instant où il allait ouvertement divulguer ses réelles intentions envers ses projets d’avenir, de la personne envers laquelle il était éprit, il allait enfin devenir à son tour un homme avec un grand H. Non, son geste n’avait rien d’héroïque et de bien courageux pour certains et il en avait véritablement aucun à ses yeux d’ailleurs, mais en se détachant ainsi de façon si rapide et brutale de son ancienne identité, facette de sa personne, il allait plus ou moins le devenir. Après cet instant, il était plus que persuadé que l’étiquette du genre idéale allait lui être retirée, celle de l’adolescent si froid et digne, il allait rapidement devenir un être totalement déraisonné qui n’avait pas réellement conscience de la réalité que la chose. Pourtant si seulement, ils pouvaient savoir que contrairement à ce qu’ils allaient surement penser le jeune homme était bien plus que préparer. Après tout, ça faisait des années qu’il avait prévu un jour ou l’autre de tout plaquer pour vivre pleinement sa vie. En premier lieu, la raison d’une telle envie de sa part, lui qui était connu pour être d’un flegmatisme et d’une patience à toute épreuve, avait était ce désir de découvrir le monde pour approcher de plus près, les créatures magiques qu’il affectionnait tellement. Seulement, bien que ce désir aurait pu se suffire de lui-même, l’amour qu’il portait à ses jeunes frères et sœurs, était parvenu à lui faire entendre raison et finalement il s’était dit que patienter quelques années de plus, cachant admirablement son désir qu’il avait de suivre son propre rêve, ce n’était vraiment rien surtout si à la clé il pouvait espérer qu’Eichi et Aika aient pu prendre leur envol et se lancer dans la voie qu’ils souhaitaient prendre.

On pouvait donc véritablement dire que le jeune homme aimait profondément sa sœur et son frère. Après tout, il avait passé sa vie à les protéger des attentes et des chaines de leur statut de grande famille aristocratique sorcière. C’était lui qui leur avait permit de vivre avec une certaine liberté de penser et de faire alors que lui se retrouvait tout simplement lié et attaché à ses chaines qui se faisaient de plus en plus oppressantes au fils des années. Non, il ne fallait pas penser que le jeune homme regrettait tout cela car ça serait lourdement se tromper. A vrai dire, bien qu’il ne puisse pas cacher que dans une certaine mesure, qu’il avait énormément souffert de son statut, de sa place en tant que parfait héritier, si il avait eu la possibilité de faire un bon en arrière, il aurait refait tout cela sans hésiter. Il faut dire qu’à l’époque, Il n’y avait alors à ses yeux rien de plus important que les sourires et le bonheur de ses cadets et ce bien qu’au détriment de son propre bonheur. Malheureux ? Non plus. Il était alors souvent d’une humeur tellement neutre qu’on pouvait dire que lors de son enfance, il n’avait éprouvé que du bonheur en voyant les sourires enchantés de ses cadets et de sa meilleure amie qui se trouvait à ses côtés. Oui, un peu comme s’il ressentait, éprouvait les choses par empathie et à vrai dire, à une époque, tout cela lui suffisait amplement. Il est donc évident que même à l’heure actuelle, il avait toujours tendance à ressentir les sentiments d’autrui avec plus ou moins de force sans que celui-ci ait murmuré le moindre mot. Ainsi il avait pu ressentir l’inquiétude qui entourait la jeune fille, cette légère impression qu’il avait qu’elle se sentait peu à peu abandonné.

C’est pour cette raison qu’il voulait plus que tout qu’elle comprenne que bien qu’il prenait désormais sa vie en main, la dirigeant vers ce futur qu’il voulait être sien, il n’allait surement pas l’abandonner et que quoiqu’il arriverait, elle pourrait compter sur lui. Qu’il pleuve, qu’il vente ou qu’il neige, si la jeune femme avait besoin de son épaule, de sa présence pour quoique ce soit, il était tout disposé à venir à sa rencontre et à tenir le rôle qu’elle voulait être le sien…Qu’importe si elle si il devait rester de longues heures à ses côtés en silence, qu’elle ne dise mot et n’aie besoin que de sa présence. Pour elle, elle qu’il considérait comme une sœur, un membre de sa famille, il n’hésiterait point à le faire…c’est essentiellement le message qu’il souhaitait lui transmettre. Il ne savait pas s’il était au fond d’un réel soutien pour elle, elle qui était aussi secrète et introverti que lui, peut être même qu’au fond il n’était qu’un meilleur ami car il fallait bien qu’une personne de sa connaissance porte ce titre mais il souhaitait vraiment que cela n’était point le cas. Alors peut être que ses mots ne servaient à rien et que la jeune femme avait pleinement conscience qu’il n’était pas le genre de personne à l’abandonner à son triste sort mais il désirait qu’elle le sache tout de même, quitte à parler pour ne rien dire.

Il sentait bien qu’il avait touché une corde sensible chez la jeune fille. Après tout, ses similitudes avec le grand frère de la jeune fille étaient flagrantes, bien que les réelles raisons d’un tel acte fussent diamétralement différentes. Au fond de lui, il avait bien pu observer à quel point la jeune femme s’était sentie abandonnée lors du départ de son frère, ô combien elle avait souffert de la situation alors que le point de sa destinée lui était tout simplement tombée dessus alors qu’elle aurait du en être préservée. Maintenant qu’il y pensait, il espérait réellement qu’Aika et Eichi, ses deux cadets possédant de forts caractères, sauraient faire face à la situation et prendre les bonnes décisions pour leur avenir. Certes, celui qui s’annonçait devant lui était loin des plus certains surtout en ses temps noirs mais il souhaitait garder espoir dans le futur. Il ne savait pas encore ce qu’il allait devenir une fois que sa famille, ses parents lui auraient lancés cet ultimatum qu’il voyait déjà de façon bien clairvoyante, mais avec Ki Suk à ses côtés, il se sentait prêt à franchir des montagnes et des déserts s’il le devait. Peut être qu’elle se trouvait là sa force, son courage et sa témérité, tout en étant capable de promettre à ses proches de les protéger même si tout l’équilibre où se reposait leur vie venait à basculer de tout au tout. Il était tout simplement un homme qui marchait droit vers son destin sans se poser de questions et affrontant les obstacles les uns après les autres.

Ainsi lorsqu’il entendit la jeune femme, qui semblait avoir reprit le contrôle d’elle-même et de ses émotions, lui lancer que c’était évident que ses parents se rangeraient du côté des siens, il se recula doucement de son front pour la regarder droit dans les yeux. Elle ajouta simplement alors qu’elle savait bien qu’il n’allait pas l’abandonner et que même si cela avait été son intention, elle ne le laisserait pas faire…qu’il fallait bien que quelqu’un continue de veiller sur lui et qu’elle souhaitait garder ce rôle, en tant que parfaite meilleure amie. Souriant doucement à sa douce déclaration d’amitié, le jeune homme ne pouvait alors que la regarder avec tendresse et affection. Touché par ses mots ? On pouvait véritablement dire qu’il l’était. Après tout, comment ne pas l’être alors que la jeune fille se disait être prête à affronter la pression de sa famille pour continuer à être son amie et à veiller sur lui ? Impossible, n’est ce pas ? Il était donc évident qu’il était profondément touché par ses mots plus qu’il n’aurait peut être du l’être et lorsqu’il l’entendit poursuivre qu’il était hors de question, qu’elle le laisse devenir comme son frère, il n’avait pas besoin qu’elle ajoute quoique ce soit à ce sujet. Cela faisait longtemps déjà qu’il avait remarqué que sa jeune amie ressentait une certaine culpabilité d’avoir coupé les ponts sans avoir cherchée à revoir son grand frère, qui à ses yeux l’avait abandonnée. Il avait très vite sentit qu’elle en était toujours attristée bien qu’elle tâchait toujours de faire paraitre le contraire mais il suffisait juste qu’il l’observe pour voir à quel point cette culpabilité lui pesait parfois sans pouvoir faire la moindre chose pour tenter de la soulager de ce poids. Ne pas pouvoir être en mesure d’aider ses proches, sa famille était surement un sentiment véritablement désobligeant et irritant mais par respect, politesse pour son amie, lorsque le sujet venait sur le tapis, il avait toujours eu la gentillesse de faire diversion en parlant d’autre chose.

Il ne savait pas si celle-ci souhaitait en parlait mais si c’était le cas, il attendrait bien gentiment l’instant où elle viendrait à sa rencontre pour le faire, lui parler de ses états d’âme et autre si elle le souhaitait. Pour l’instant, il se contentait de son silence et faisait avec même s’il ne pouvait vraiment rien faire de plus pour la soulager, lui faire changer les idées. C’est donc encore une fois par délicatesse qu’il lui caressa doucement les cheveux avec amitié en murmurant touché.

« Tu sais, je n’en demandais pas tant de ta part, Joo Hee. Je sais ô combien tes relations avec tes parents sont très compliquées comme elles le sont et je ne voudrais surtout pas que mon cas ne viennent encore plus peser dans la balance. Je suis vraiment touché par tes mots et je ne peux que t’en remercier mais il me suffit seulement de savoir que tu acceptes et respecte ma décision pour me voir comblé…De toute façon, cette école nous permettra toujours de nous voir, de discuter ensemble, bien que nous n’avons plus la possibilité de nous autant qu’auparavant étant donnés nos maisons respectives et ce sans que nos parents puissent en avoir vent…Alors je pense que le mieux qu’il y ait à faire et de taire tes réelles pensées me concernant lorsque ma situation sera connue de tous. Tachons de ne pas rendre ta situation plus compliquée et pesante qu’elle ne l’est…ne penses-tu pas ? »

Finissant son long monologue par un doux clin d’œil, il soupira doucement soulagé et s’éloigna plus intimement de son amie pour retrouver leur position initiale. Laissant alors l’air frais fouetter son visage, il ajouta seulement pour changer un peu l’ambiance plus ou moins pesante qui venait de s’installer entre leurs deux personnes.

« Au fait, maintenant que j’y pense. Il me semble que tu t’intéressais à l’art de l’animagus très assidument à Akiwa, non ? Tu as abandonné l’idée pendant les vacances où tu en as profité pour t’entrainer justement ? »

Oui ou comment passer du coq à l’âne ! Mais au moins ainsi, peut être qu’ils pouvaient désormais repartir sur une conversion dite des plus « normales » entre deux personnes de leur âge, non ?

{oh mais t'en fais pas voyons! l'est très bien ton post et de toute façon j'étais pas là alors '-'}

Les ressemblances entre Yano et le frère de Joo Hee étaient frappantes surtout pour la demoiselle qui ne pouvait que les voir considérant la situation. Néanmoins, elle n’oubliait pas non plus que son meilleur ami n’était pas son frère -même si elle le considérait plutôt comme tel- et par conséquent qu’il ne l’abandonnait pas. C’était si facile à se dire, mais pourtant en voyant ce que le jeune homme s’apprêtait à faire, c’était plutôt difficile à croire. C’était une corde sensible qu’il avait touché, tout simplement. Même si elle voulait le supporter du mieux qu’elle pouvait, il y avait toujours en elle un petit côté qui se sentait abandonné et elle ne pouvait malheureusement pas l’ignorer. Que voulez-vous, c’était probablement le genre d’événement qui laisse une marque chez les gens et si ça touchait Joo Hee de cette façon, on pouvait être certains que ça allait être la même chose avec les parents de la demoiselle. C’était inconvenable pour quelqu’un comme Yano, à savoir un héritier d’une famille aussi noble, d’abandonner sa famille pour l’amour d’un type. C’était impossible et terriblement décevant. Même encore, le mot était probablement faible pour les parents du jeune homme comme pour ceux de Joo Hee. Sauf que ses parents à elle avait déjà subit ce cirque et ça ne les aiderait pas à supporter Yano dans son choix, au contraire, comme excuse pour le condamner, c’était plutôt excellent. C’était probablement ça qui l’effrayait, du moins tout autant que le fait que Yano pourrait l’abandonner. Parce que ses parents n’auraient clairement aucun cas de conscience à l’empêcher de voir son meilleur ami, tandis que Yano, visiblement du moins, semblait être préoccupé par ce qu’elle pensait au sujet de la situation. En même temps, elle savait bien qu’elle aurait pu dire qu’elle n’approuvait pas et que ça n’aurait pas fait changer le jeune homme d’avis, du moins vu comme il semblait aimer Ki Suk, c’était ce qu’elle pensait. Ça aurait surtout porter un coup dur à leur relation ce qu’elle ne voulait pas du tout faire. De toute façon, elle ne pouvait pas être contre quelque chose qui rendait son meilleur ami heureux, il n’avait pas du tout à s’en faire de ce côté là.

Tout ça pour dire qu’elle voulait le supporter. Probablement que ça serait hautement complexe, surtout considérant ce qui risquait d’arriver avec ses parents, mais bon, elle ne ferait pas l’erreur d’abandonner quelqu’un qu’elle aimait encore une fois. Yano devait savoir ou du moins avoir une bonne idée de ce qui la tracassait, mais elle ne s’attendait pas à ce qu’il l’aide avec ses problèmes. Simplement parce qu’elle ne lui avait jamais dit le fond de sa pensée sur le sujet. Elle préférait tout garder pour elle, au risque d’exploser un jour. Cela dit, il était au courant d’une partie du problème, parce qu’elle le laissait transparaitre à quelque part. Enfin, à quelque part, même si elle comptait le supporter, elle espérait que Eichii et Aika le fasse tout autant. Après tout, ils faisaient vraiment partie de la famille de Yano, leur soutient était encore plus important que celui que Joo Hee pouvait lui amener. En fait, même si elle était très proche de son meilleur ami, elle l’était beaucoup moins des cadets de ce dernier. Mais elle savait que ça allait être une épreuve pour eux autant que ça allait l’être pour Yano. C’était pour cela que leur soutient était encore plus important, il fallait qu’ils se tiennent unis. Voilà quelque chose que la demoiselle n’avait compris que trop tard. Évidemment elle s’en voulait pour ça et elle ne voulait pas que Eichii et Aika fassent la même erreur.

Déjà elle allait corriger le tout en supportant Yano et en veillant sur lui. C’était la moindre des choses, quitte à devoir désobéir à ses parents, voir même à les affronter. Le support qu’elle lui donnait semblait toucher Yano et elle pouvait comprendre, si elle avait été dans la même position que lui elle aurait eu besoin de son support. Sauf que voilà elle n’aurait pas du dire verbalement la ressemblance entre son frère et Yano. Si ça avait touché une corde sensible en y pensant, le dire ça faisait un effet tout particulier. Ça voulait dire beaucoup pour elle et Joo Hee savait bien que Yano y penserait. À vrai dire, elle avait toujours éviter de se prononcer sur le sujet en sa présence -ou même en la présence de quiconque- alors on pouvait facilement savoir à quel point c’était délicat pour elle. Finalement, la voix de son meilleur ami la ramena à la situation. Il semblait heureux de voir qu’elle le supportait. Et il avait raison sur un point, ses relations avec ses parents étaient hautement complexe, mais ça ne serait pas une excuse pour qu’elle se défile à l’idée d’aider son meilleur ami. Certes, elle pourrait toujours le voir à l’école, sans que ses parents soient au courant de ce qui se passait, mais elle ne préférait pas. Parce que ça serait comme le supporter qu’à moitié et elle ne voulait pas faire ça. Ça ne serait pas digne de ce qu’elle devait être en tant que meilleure amie ou simplement de l’affection qu’elle avait pour lui. Cela dit, il n’avait pas tord pour le fait qu’il vaudrait bien mieux qu’elle taise ses véritables pensées. C’était sans aucun doute ce qui serait le mieux pour elle, mais pour une fois, elle préférait faire quelque chose pour les personnes qu’elle appréciait. « Tachons de ne pas rendre ta situation plus compliquée et pesante qu’elle ne l’est…ne penses-tu pas ? » Plus compliquée et plus pesante... Certes c’était bel et bien ce qui risquait d’arriver si elle disait haut et fort ce qu’elle pensait, mais elle ne laisserait pas ses parents l’empêcher de le voir alors ça valait le risque d’empirer sa situation. Esquissant un petit sourire en voyant le clin d’oeil qui lui était adressé, Joo Hee finit par se demander si elle n’était pas mieux de faire ce que Yano disait. C’était moins risqué, mais... « Connaissant mes parents, ils seraient capables de me faire surveiller pour ne pas que je te parle à l’école... » Le pire, c’était qu’elle était sérieuse en disant cela. Vous savez les cousins éloignés ça peut toujours être utile pour les parents. Bon elle espérait quand même qu’ils n’iraient pas jusque là, mais sait-on jamais. « Enfin ne t’en fait pas pour ma situation, je devrais me débrouiller. » Cela dit, vu le sérieux qu’elle employait pour dire cela, il y avait place à l’inquiétude de la part de Yano.

Heureusement pour tout le monde, il pensa à changer de sujet avant que l’humeur de Joo Hee ne devienne encore plus sombre. Certes, vu ce qu’elle disait, elle pourrait presque paraitre plutôt joyeuse, mais non dès que le sujet de son frère était mis sur la table, elle ne pouvait pas s’empêcher de devenir plus morne. C’était probablement pour cela que son meilleur ami changeait toujours de sujet. Cette fois, un changement de choix puisque Yano parla de métamorphose, plus précisément de l’art de l’animagus. Évidemment qu’elle s’y intéressait toujours et même que ça avait une certaine influence sur la demoiselle. Un sourire s’étira sur ses lèvres. Elle ne lui avait jamais parlé des résultats de cet intérêt visiblement... Il fallait dire qu’elle n’en avait pas vraiment eu la chance avec tout ce qui s’était passé dans leur vie respective -surtout celle de Yano en fait. Enfin, c’était sans aucun doute lui montrer l’énorme progrès qu’elle avait fait ! « Je me suis entrainée, beaucoup même. » C’était le cas de le dire, elle n’avait pratiquement fait que ça vu que ça lui permettait d’éviter ses parents et la pression qui reposait maintenant sur ses épaules. Au moins, maintenant, elle pouvait facilement se pousser quand elle n’en pouvait plus. Ses parents ne s’intéressant pas du tout à sa vie pensait simplement que c’était son animal de compagnie qui allait et venait.

Bien déterminée à montrer son progrès à Yano et surtout lui prouver qu’elle avait réussi à faire quelque chose, Joo Hee se leva et s’éloigna un peu. La transformation se faisait assez rapidement et facilement puisqu’elle commençait à la contrôler plus que bien. Elle avait tout de même un peu de difficulté par moment, mais en général tout se passait bien. « Même que l’entrainement a porté ses fruits. » Voilà une manière bien simple d’annoncer qu’elle avait réussi à devenir ce qu’elle avait toujours rêver d’être, à savoir une animagus. Disons que ça avait été beaucoup plus complexe qu’elle ne l’aurait cru et qu’à la base, le devenir à cause d’un caprice n’avait pas du tout facilité la tâche. Elle avait compris que ça prenait une volonté beaucoup plus grande que ‘juste l’envie’ d’avoir cette capacité. Après un moment, la demoiselle commença à se concentrer en silence, voulant montrer à Yano ce qu’elle savait faire. Peu à peu, la silhouette de Joo Hee laissa place à celle d’un être beaucoup plus petit : un chien. À la fois la forme de son patronus et sa forme animal, le shiba inu la représentait plutôt bien. Enfin ce n’était pas le moment de penser à tout ça, elle voulait juste voir que quelqu’un était fier d’elle et Yano était pratiquement le seul à pouvoir être cette personne puisqu’il était à qui elle en parlait volontairement, enfin à qui elle se montrait volontairement. Un moment plus tard, la demoiselle reprit sa forme humaine tout en gardant le silence. Évidemment, on pouvait facilement voir que la sorcière était bien fière de ce qu’elle avait accompli et probablement avec raison, sauf que bon elle attendait plutôt avec impatience que son meilleur ami lui dise ce qu’il pense de tout ça.
Si elle avait oublié momentanément ce dont ils venaient de parler ? Non, pas du tout même, mais il avait changé le sujet de la conversation et c’était sa passion alors elle n’allait tout de même pas s’empêcher d’en parler. Puis ça leur ferait du bien à tous les deux de se changer les idées. D’accord, surtout à elle, mais d’un autre côté, c’était quand même un sujet sur lequel elle était on ne peut plus sensible. Puis de toute façon, elle ne faisait que continuer sur le sujet que Yano avait amené, pour éviter que ce sentiment de jalousie ne prenne encore une plus grande place en son fort intérieur. Voilà, puis en quelque sorte, si ça leur permettait d’agir un peu plus comme les personnes de leur âge, ça serait peut-être mieux ainsi. L’un comme l’autre supportait beaucoup trop de pression et même si Yano allait partir loin de ça, il n’en restait pas moins qu’agir ‘normalement’ avec sa meilleure amie lui permettrait peut-être de mieux supporter ce qui l’attendait, du moins c’était ce que Joo Hee voulait bien croire. Si ça lui était plutôt profitable à elle, ça ne voulait pas dire que ça ne pouvait pas être bien pour Yano aussi.

S’inquiéter pour ses proches étaient parfois une qualité mais également un défaut car cela pouvait à notre tour nous plonger dans des abimes sans fond sans qu’on puisse faire le moindre mouvement pour s’en extirper, prisonnier des chaines de cette inquiétude qui nous hanter jour et nuit. En ces temps noirs cet aspect de la personnalité d’une personne pouvait faire plus de mal que de bien à la personne qui avait tendance à en abuser déjà en temps normal. L’incertitude, y était surement pour quelque chose surtout lorsqu’on ne peut pas être certain de ce qui allait arriver dans l’avenir. Bien qu’il était sur de son choix, il lui arrivait parfois d’avoir certaines pensées négatives sur son comportement et un simple mot lui venait souvent à l’esprit : égoïsme. Oui, en agissant ainsi en prenant son envol loin des bras protecteurs de cette unité familiale, il paraissait ô bien orgueilleux et individualiste car il laissait derrière lui bien trop de choses. Déjà, il tournait dans une certaine mesure le dos à cette famille qui l’avait accueillie à son sein. Peut être n’était-elle pas la plus parfaite et qu’elle lui avait semblé ressembler pendant des tas d’années plus une prison, à laquelle il était enchainé qu’à une famille, cependant c’était la sienne. Peut être n’avait-il pas connu que des merveilleux souvenirs à son sein mais on ne pouvait nullement reprocher à sa famille, ses parents de ne point aimer leurs enfants. Du à leurs fonctions, ils n’avaient peut être pas été les parents les plus exemplaires qu’on aurait pu avoir mais ils avaient toujours su prouver à leur enfant à quel point ils tenaient à eux en faisant toujours en sorte de veiller à eux et d’être présent lorsque cela était nécessaire. On pouvait donc dire que le jeune homme avait énormément de respect pour ces géniteurs et il savait que ce respect était mutuel. En aucune façon ses parents avaient remis en cause ses choix, ses décisions ainsi que ses relations. Cependant en tout bon enfant qu’il était, il ne pouvait nier le fait qu’il était inquiet pour ce qui allait advenir. Il savait que ses parents qui pouvaient se montrer parfois ouvert d’esprit avaient au moins une chose en horreur : le mensonge. Les valeurs de leur maison avait toujours été la loyauté et bien qu’il savait qu’une partie de sa famille s’était faite reniée pour avoir des idées différentes à la branche directe de la famille, c'est-à-dire sa branche. Il ne pouvait mentir sur le fait qu’il voyait souvent sur le visage de sa mère cette tristesse caractéristique du regret, lorsque les périodes de festivités approchaient, celles ou tout être censé devait se retrouver en famille et partager d’excellents moments. Bien que bien trop orgueilleux pour l’admettre, il savait que ses parents ressentaient souvent un poids sur leur épaule, une certaine responsabilité qui était bien trop forte par rapport à leur propre avis. On ne pouvait donc pas dire qu’ils étaient des êtres insensibles mais ils étaient trop censés, bien trop paramétrés pour agir de telle façon en adéquation avec ce qu’on attendait qu’eux, que faire le contraire était résolument une chose impossible.

Il est donc évidant qu’il était pratiquement sur de la réaction de ses parents. Il était plus que persuadé qu’ils lui poseraient un ultimatum bien trop blessé dans leur orgueil et leur fierté par l’un de leur proche. Après tout, il n’était pas un être si blanc dans toute cette histoire. N’était-ce pas lui qui leur avait menti le premier en prétendant que le jeune homme qu’il aimait désormais mais qui avait été auparavant son meilleur ami, était un sang mêlé alors qu’il était en réalité un simple moldu ? Si bien entendu. Cette race particulière de sorciers que la providence, les coutumes ne souhaitaient nullement voir au sein de leur domaine car ils ne méritaient aucuns égards si ce n’est le petit respect qui leur était du… Yano savait pertinemment qu’il n’avait pas joué franc jeu, qu’il avait laissé ses parents s’attachait à ce jeune homme tout autant que lui, le montrant tel qu’il n’était pas réellement. Sa peur irrationnelle de voir le jeune homme qu’il appréciait et respectait être méprisé par ses géniteurs l’avait alors aveuglé et il avait alors prise cette décision si stupide, le mettant désormais dans une situation des plus compromettantes. Il n’avait point réfléchit à toutes ses conséquences et désormais il devait en payer le prix…Très bientôt, il saurait que ses inquiétudes n’auraient nullement étaient vaines et que cet irrespect qu’il avait eu pour sa famille allait se tourner contre lui. Peut être même qu’aveuglés par leur rancœur, ils allaient intimés à ses frères et sœurs de coupés tout lien avec lui, quitte à les faire surveillés par des membres de leur famille ? C’était une possibilité et il était de soi que si ses parents allaient dans ce sens, leurs amis de toujours, c'est-à-dire ceux de la jeune femme allaient aller dans leur sens et Joo Hee serait alors obligée de ne plus le côtoyer. Et contrairement à ses parents, ceux de la jeune femme n’était pas réputé pour avoir de regrets puisque même à l’heure actuelle, ils n’avaient jamais enclenché de procédure pour tenter de reprendre, renoué le contact avec leur fils ainé qui s’était un jour enfuit de leur domaine, laissant derrière elle, une jeune fille à qui il remettait alors le lourd fardeau de leur destin… Tout comme il était peut être en train indirectement de faire en donnant cette charge à Eichii ou Aika ? Surement mais au moins il avait eu le mérite d’en parler à ces cadets, d’accepter la sentence de leur avis ainsi que les propos rassurants. Dans tous les cas, il souhaitait nullement que sa situation ne vienne encore plus envenimer la situation déjà ô conflictuelle que la jeune femme entretenait avec ses géniteurs. Elle avait déjà à son sens assez de responsabilités, de devoirs sur les bras sans qu’il vienne à son tour y apposer le poids lourd de sa situation. Cependant il appréciait sans honte sa volonté qu’elle avait de vouloir le soutenir plus qu’il n’aurait pu l’imaginer. Elle qu’il considérait comme une petite sœur, une amie à laquelle il tenait de tout son cœur, son soutien se trouvait alors être tellement merveilleux à ses yeux, réchauffant son cœur bien trop inquiet de toutes les conséquences que sa décision allait avoir sur sa vie. Lorsqu’elle fit mention que ses parents seraient capables de la faire surveiller pour qu’elle ne lui adresse pas la parole, il se contenant seulement de sourire faiblement, sachant parfaitement que c’était ce qu’il risquait d’arriver. Bien qu’il ne puisse nier que cette décision était égoïste de la part des géniteurs de la jeune femme, il reconnaissait qu’elle était en adéquation avec ce que voulait la société, celle dans laquelle ils évaluaient. Fréquenté quelqu’un qui avait déshérité par sa propre famille et même renié cela n’était pas convenable pour une jeune héritière comme elle. Alors en tant que futur ex-héritier, il comprenait dans une certaine mesure sans pour autant avoir un regard neutre sur cette logique. Cependant comme sa jeune amie le sous entendait, on pouvait contourner tout cela si on le souhaitait en faisant en sorte de planifier des rencontres et tout comme elle, il ne souhaitait nullement s’inquiéter de tout cela. S’ils désiraient se voir, ils sauraient trouver le moyen.

C’est pour cette raison et par égard par rapport aux souvenirs pénibles que cette situation pouvait susciter chez sa meilleure amie, il préféra changer de sujet et se concentrer sur elle, sans l’obliger dans aucune manière à se dévoiler à lui. Il lui semblait que durant une plus ou moins longue période celle-ci s’était longuement intéresser à l’art de cette métamorphose qui permettait à un sorcier de se transformer à un animal. Rares étaient les sorciers qui parvenaient à maitriser cet art et il ne fallait pas seulement que celui-ci soit motivé pour y parvenir. Lorsqu’on se lançait dans cet art de la magie, il fallait s’accrocher et ne jamais baisser les bras car douleurs et difficulté était le lot du sorcier qui s’aventurait sur cette voie. Il avait alors prit la décision de diriger leur conversation vers ceci, le jugeant moins tabou que celui qu’il aurait pu aborder dans le cas contraire. Oui, à ses yeux ce sujet ne représentait nullement un secret qu’il fallait préserver et au pire des cas celle-ci pouvait à son tour changer de sujet… Rien n’était imposé et c’était à Joo Hee de décider ce qu’il allait en être. Cependant il fallait croire qu’il avait choisit le bon sujet puisqu’il vit rapidement un fin sourire s’étirer sur les lèvres de son amie, ravie surement qu’il ait dirigé leur conversation vers ceci, à son plus grand soulagement. Il observa alors son amie avec un air protecteur et amical tandis que celle-ci l’informait qu’elle s’était entrainée énormément, mettant donc à profit son temps pour se perfectionner dans cet art ô bien difficile. C’était tellement agréable pour lui de la voir si enthousiaste, si motivée à lui parler de ceci qu’il la laissa faire, restant alors sagement à sa place tendis que celle-ci se levait pour s’éloigner un peu. Il fallait croire qu’elle avait pas mal avancée puisque celle-ci semblait être sur le point de lui montrer un quelconque résultat de son travail acharné. C’est donc avec toute son attention alors qu’il repliait ses jambes à son torse pour pouvoir bien la voir qu’il la laissa ajouter que son entrainement avait porté ses fruits. C’est donc dans un sourire enjoué et fier, comprenant où celle-ci voulait en venir qu’il la regarda se concentrer, changeant petit à petit son apparence pour devenir quelques secondes plus tard, un être bien plus petit, complètement enfoui sous les vêtements de la jeune femme qui semblait alors avoir disparu. Elle était parvenue à maitriser cet art et aussi surprenant que cela pouvait semblait l’être, il n’était point étonné de cela. Il avait toujours su que sa meilleure amie était une sorcière très douée et au tempérament fort, assez pour tenir face à ce que demandait cet art. C’est donc avec un sourire fier qu’il vit apparaitre ce petit shiba inu qui était la forme animagus de sa meilleure amie de travers le tissu des vêtements de son ami, le fixant alors quelques instants avant de nouveau se métamorphosé. Ainsi ce petit chien prit peu à peu de nouveau forme humaine faisant apparaitre son amie tout simplement revêtue de ses vêtements. La magie était toujours extraordinaire à ses yeux et rien au monde pourrait lui faire regretter de faire parti de ses chanceux qui avait le bonheur de la maitriser.

Il se contenta alors seulement de sourire dans un air doux, sincère et très fier à la jeune femme, la fixant alors avec tendresse alors qu’il murmurait. « Je vois qu’en effet, tu es parvenue à maitriser cet art avec brio…Toutes mes félicitations ma chère Joo Hee… Même si j’étais persuadé qu’aussi douée que tu l’es, cela n’était qu’une question de temps, je suis vraiment fier de voir que tu y sois parvenue en une si courte durée… C’est vraiment fabuleux… »

Prenant alors une pause, il l’invita de nouveau à s’asseoir alors qu’il poursuivait dans un ton un peu narquois et amusé : « Je suppose que tes parents ne doivent pas être au courant de ta nouvelle condition, ne ? Après tout, c’est le moyen parfait pour t’échapper de leur surveillance… Eux qui ne te pense pas si douée, s’ils savaient… Dans tous les cas, tu sais que tu peux compter sur ma discrétion. ça sera notre petit secret si on peut le nommer ainsi et puis peut être que grâce à ce talent, ça te seras plus facile de venir à ma rencontre lorsque toute cette histoire sera divulguée, non ? »

Finissant alors sa tirade, il sourit tout simplement avec tendresse et lui ébouriffa doucement les cheveux, bien trop fier de son amie qui venait de lui prouver qu’elle était bien plus douée que lui, désormais. C'est donc tout naturellement qu'il ajouta seulement dans un clin d’œil amusé. « Je suis vraiment fier de toi… Et surtout désormais j’ai énormément de chance de connaitre une sorcière aussi douée que toi, tu sais ? »

Disons simplement que pour les parents de Joo Hee, contrairement à la demoiselle elle-même, les remords étaient quelque chose d’inutile qui les empêchait de faire ce qui devait être fait. Dans leur cas, c’était renié leur fils ainé qui avait, jusqu’au jour où il avait décidé de partir, toujours été leur plus grande fierté. Peut-être que dans ce cas c’était ‘normal’ en quelque sorte, mais n’empêche qu’ils n’avaient jamais fait d’effort pour comprendre ce qui avait motivé leur ainé à partir ainsi. À quelque part, elle avait l’impression que ses parents essaierait de faire comprendre aux parents de Yano que ça valait mieux pour eux de simplement renier leur fils sans trop poser de question. Accepter de changer leur manière de vivre serait terrible, c’était ce qui faisait leur force en quelque sorte. Enfin, c’était très discutable et pour la demoiselle, ne pas accepter le changement, c’était plutôt une faiblesse. Sauf que voilà, c’était probablement le lot des sangs-purs qui se sentaient presque menacé par l’acceptation des sorciers moins ‘dignes’ qu’eux. Nullement préoccupée par ce genre de détail, peut-être parce qu’elle côtoyait suffisamment de sorciers issus de parents moldus pour leur trouver une certaine valeur. D’accord son éducation faisait encore un peu qu’elle avait de la difficulté à complètement les accepter. Cela dit, elle faisait l’effort de se dire qu’ils devaient encore plus forcer pour réussir. Justement parce qu’il y avait les sangs-purs, ou du moins une partie, qui les dénigraient sans trop se poser de questions, mais aussi parce qu’il n’était pas nécessairement habitué à la magie, pas autant que ceux qui vivaient avec depuis toujours dans tous les cas. Selon Joo Hee, le refus de ses parents d’accepter ou même de comprendre la décision de leur fils venait surement du fait qu’il ne voulait pas changer. C’était la seule explication qu’elle voyait, après tout, c’était évident qu’ils aimaient quand même leur progéniture, malgré le choix qu’il avait fait, alors il fallait qu’ils aient une raison plus forte que ce soit disant amour parental. Après tout, malgré tout ce qu’elle pouvait dire au sujet de ses parents, dans le genre qu’elle leur en voulait, autant pour elle que pour son frère, et tout, elle les aimait quand même. À quelque part, même si c’était plutôt bien caché, parce que des fois elle en doutait vraiment. Restait que même si elle soutenait la théorie qu’elle aurait préféré avoir d’autres parents, Joo Hee savait bien qu’elle restait leur fille et qu’elle tenait à eux. Elle se demandait si son frère avait pensé comme elle et s’il avait hésité avant de tout laisser tomber.

Cela dit, peu importe à quel point elle aimait ou respectait ses parents, il était tout simplement hors de question qu’elle les laisse l’empêcher de voir Yano. Il était son meilleur ami et elle le connaissait depuis toujours. Elle n’allait pas faire une croix sur cette amitié comme elle avait fait une croix sur sa relation avec son frère. Pas qu’elle tenait plus à Yano qu’elle tenait à son frère, même si elle considérait son ami comme un frère, mais elle était simplement plus vieille, plus indépendante. Aussi, elle avait beaucoup moins l’impression qu’elle se faisait abandonnée. D’accord, elle le ressentait un peu, mais au moins il lui en parlait avant. Ça faisait une différence certaine et c’était probablement pour cela qu’elle le prenait un peu mieux. Du coup, elle comptait bien tenir tête à ses parents quant à l’idée de ne plus avoir le droit de voir Yano. Elle tenait beaucoup trop à lui pour faire ça. Puis de toute façon, il serait grand temps pour eux aussi d’apprendre de leurs erreurs ou du moins des moments importants de leur vie dont le départ de leur fils faisait sans aucun doute partie. Ils ne le feraient surement pas et ça énervait la demoiselle. Cependant, elle était d’accord avec Yano sur le point que sa situation familiale était déjà suffisamment complexe. Probablement que s’opposer à ses parents n’aiderait pas bien au contraire, mais voilà elle préférait prendre ce risque plutôt que prendre celui de perdre son meilleur ami. Bon elle doutait quand même un peu qu’elle perdrait contact avec Yano facilement, considérant ce qui les liait, mais elle préférait tout faire pour le soutenir. C’était un peu le principe de l’amitié non ? Surtout quand elle durait depuis aussi longtemps que la leur. Enfin peu importe, elle pouvait toujours espérer un peu de compréhension de la part de ses géniteurs et de ceux de Yano. C’était une bonne blague que d’espérer quelque chose de bien de leur part, mais bon autant le faire puisque c’était la seule chose à sa portée. Même si elle ne comptait pas affronter ses parents directement, elle n’était malheureusement pas masochiste à ce point, elle ne comptait pas non plus leur obéir au doigt et à l’oeil. Puis de toute façon elle avait plus d’un tour dans son sac et leur mentir faisait parti de sa vie quotidienne. Ils ne s’intéressaient pas trop à ce qu’elle faisait de sa vie, la preuve résidait dans le fait qui la pensait élève moyenne au niveau scolaire alors qu’elle était plutôt douée dans le genre. Simplement prendre pour exemple sa grande capacité en métamorphose.

Justement, parlant de ce même domaine, Yano choisit de changer le sujet de la conversation vers ce même sujet, ce qui ne dérangeait pas la demoiselle. Il savait qu’elle le supportait et c’était l’important. Puis il avait décidé de parler de quelque chose qu’elle adorait, par conséquent elle ne pouvait pas résister à l’idée d’en discuter avec lui. Principalement parce qu’il n’était pas au courant des dernières avancées qu’elle avait fait dans le domaine. À savoir qu’elle était maintenant capable de soutenir une métamorphose en un shiba inu. Le fait qu’elle s’intéressait à ce genre de chose ne devait pas avoir échapper à qui que ce soit, mais ses entrainements et ses réussites n’étaient connus que par très peu de personne. C’était son petit secret en quelque sorte. Évidemment, elle avait prévu le dire à son meilleur ami de toute façon et il lui facilitait un peu la tâche en en parlant par lui-même. Disons qu’il était le mieux placé pour savoir ses secrets. Puis vu la situation qui semblait se dessiner au loin, ça vaudrait sans doute la peine de le mettre au courant, qui sait ça les aiderait sans doute à se voir. Pour Joo Hee elle-même, c’était étonnant qu’elle ait réussi à maitriser. Pas qu’elle manquait de volonté ou de talent, seulement elle ne s’était pas vraiment attendue à réussir. Un petit manque de confiance en elle peut-être, mais ça ne l’avait pas empêcher de s’entrainer sans relâche. C’était sa manière d’échapper à la sensation d’étouffement qu’elle ressentait dès qu’elle était en présence de ses parents ou d’un quelconque membre de sa famille éloignée. Puis surtout ça l’occupait dès que ses parents l’empêchait de sortir ou de faire quelque chose qui requérait qu’elle sorte de sa chambre. Ils préféraient qu’elle reste dans sa chambre à étudier pour s’assurer qu’elle ait des notes exemplaires plutôt qu’elle passe du temps avec eux ou avec quiconque. Du coup, disons que c’était bien ce qui remontait le plus le moral de la demoiselle. C’était son sujet, son truc, son talent en quelque sorte. Puis ça lui donnait toujours un sourire, peu importe à qui elle en parlait, parce qu’elle était fière d’elle-même, tout simplement. D’accord, elle ne disait pas vraiment pourquoi elle était si contente d’en parler, du moins pas à la majorité des gens, mais restait que c’était ce qu’elle préférait parmi tout. Tout sourire à l’idée de prouver à Yano ce qu’elle pouvait faire, elle commença alors à se transformer. Ça ne prenait qu’un moment, surtout maintenant qu’elle contrôlait plutôt bien la chose. Dans tous les cas elle préférait ne pas trop rester longtemps sous cette forme, surtout parce que si elle était certaine que son meilleur ami garderait son secret, ce n’était pas nécessairement le cas de tout le monde dans cette école. Disons qu’elle préférait garder ça le plus secret possible et qu’elle n’était pas dans un endroit très subtile, bien que assez éloigné de l’école pour penser qu’il ne devrait pas y avoir trop de passant. De toute façon, elle préférait ne pas trop utiliser cette forme qui se montrait bien utile la nuit tombée. Elle échappait à la surveillance des professeurs -bien qu’ici c’était plus ou moins nécessaire- et personne ne venait la déranger pendant qu’elle se promenait dans l’école ou alors ils ne faisaient que la caresser comme ils feraient avec n’importe quel toutou. Ce qui l’énervait assez en fait, mais bon c’était probablement l’un des seuls désavantages à cette forme alors autant faire avec.

Puis elle se redevint humaine et regarda Yano en attendant de voir sa réaction. Elle comptait sur lui pour avoir la réaction que ses parents n’auraient jamais. D’abord parce qu’elle ne comptait pas les mettre au courant de sa réussite et ensuite ils n’avaient pas vraiment d’opinion sur ce qu’elle faisait, du moment qu’elle ne leur faisait pas honte. Heureusement pour elle, son meilleur eut bel et bien une réaction plutôt agréable, à savoir qu’il était fier d’elle. Le sourire qui était déjà bien installé sur son visage s’agrandit un peu alors qu’elle écoutait. Bon il avait plus confiance en elle qu’elle en avait elle-même, mais c’était probablement pour cela qu’il était son meilleur ami. Pas dans le sens qu’elle n’était amie avec lui que pour qu’il la complimente, mais cette confiance qu’il avait en elle complétait bien celle qu’elle manquait, probablement à cause de ses parents. Les pauvres, elle rejetait vraiment tous ses problèmes sur eux, les mettant en tord. « Qu’une question de temps... Je ne crois pas que je suis talentueuse au point de dire que c’était évident que je réussirais, mais merci beaucoup Yano. » Disons qu’elle avait beaucoup douté de sa capacité à réussir tout le long de son entrainement, surtout que ce n’était pas quelque chose qu’on pouvait apprendre en lisant des livres, ce qui était normalement la force de la demoiselle ici présente. Sous l’invitation de Yano, la miss alla prendre place et passa une main distraite dans ses cheveux, ne lui restait plus qu’à lui dire qu’il ne devait pas en parler à qui que ce soit. Visiblement, il l’avait compris de lui-même puisqu’il la devança en devinant que ses parents ne devaient pas être au courant. Hochant la tête, elle écouta ce qu’il disait sans l’interrompre. Évidemment qu’elle pouvait compter sur sa discrétion, du moins c’était ce qu’elle s’était dit. « Définitivement, ils ne doivent pas le savoir d’ailleurs, c’est le seul moyen que j’ai de faire le mur. Puis oui ça se révélera sans doute utile. » Définitivement, avouer qu’elle faisait leur mur était la chose à faire, mais ce n’était pas de sa faute si ses parents ne lui permettait pas de sortir. Elle fit une moue boudeuse adorable lorsqu’il lui ébouriffa les cheveux et fronça les sourcils avant de replacer le tout. Après tout, elle tenait généralement à projeter une bonne image, même si c’était inutile avec Yano. En entendant ce qu’il ajoutait, Joo Hee ne put s’empêcher de sourire et même elle dut faire un effort pour ne pas rire. Elle ne pensait pas vraiment qu’il était chanceux de la connaitre, mais ça faisait toujours très plaisir à entendre. « Je ne dirais pas que tu es chanceux, je dirais même que ce serait moi. Même si tu n’es pas un animagus. » La fin était clairement dite sur un ton de blague, après tout, sans être comme elle, un animagus, Yano était un excellent sorcier. Définitivement meilleur qu’elle à bien des niveaux mais surtout avec un caractère plus admirable. Cela dit, elle ne ferait pas une compétition avec lui pour savoir lequel d’eux deux était le plus chanceux. « Disons que si tu voulais devenir animagus, tu serais encore plus capable que moi, j’en suis certaine. » Évidemment, qu’elle était confiante vis-à-vis les capacités de sorcier de son meilleur ami.

Yano avait beau être l’héritier de la branche directe de sa famille, il n’en restait pas moins une personne bien humble. On pouvait pas non plus dire qu’il était le genre de personne à se rabaisser vis-à-vis des autres mais contrairement à d’autres enfants qui avaient son statut, il n’avait pas vraiment l’impression d’être plus doué, plus intelligent que les autres. Il était même convaincu que son niveau, qui faisait de lui l’un des meilleurs de son année scolaire, était du à l’éducation drastique que ses parents l’avaient contraint de suivre. Après tout, en suivant cette éducation à part, il était un des rares de cet école à connaitre tous les programmes de chaque année, ou du moins en ce qui concernait la théorie. Ses parents lui avaient toujours dis qu’Akiwa et Dasy dorénavant, n’était qu’un endroit ou il pourrait approfondir la pratique mais que le plus important était fait. Il était donc évidant, normal que dès ses premiers jours dans l’école de sorcellerie, il avait su se tirer du lot en ayant un recul sur la théorie, parfait d’un élève de dernière année. Cependant malgré cela, il se considérait plus, comme l’un de ces chanceux qui avaient eu la possibilité d’avoir autour de lui, des sorciers très compétents et intelligents qui avaient su lui transmettre leurs connaissances. Il considérait donc qu’il n’avait pas particulièrement de mérite à connaitre tout ce qu’il savait, surtout si on comparait sa situation à celle de ses camarades qui avaient, devaient apprendre par leur propre moyen. Dans tous les cas et qu’importe les compliments qu’on prenait soin de lui exprimer, il avait vraiment du mal à les recevoir car il pensait résolument ne pas les mériter. Les seuls compliments qu’il acceptait de recevoir étaient ceux qui avaient nécessité de sa part un effort et cela concernait souvent tout ce qui touchait les sortilèges, potions ou DFCM, en gros la pratique. Dans ces matières là, on avait beau apprendre la théorie et la connaitre sur les bouts de doigts, cela ne voulait pas dire pour autant qu’on pouvait maitriser parfaitement la pratique. Et c’est uniquement dans ce cas là qu’il acceptait toujours de façon humble de recevoir un quelconque compliment de la part de ses professeurs, parents ou amis, bien qu’il ne puisse s’empêcher de reconnaitre qu’il était toujours mal à l’aise cependant. En gros, il n’aimait pas trop qu’on le complimente tout simplement… Ou du moins, il devait reconnaitre que depuis quelque temps grâce à Ki Suk, il commençait souvent par s’y habituer mais c’est uniquement parce que son cœur se sentait vibrer à chacun de ses mots et qu’il éprouvait un bonheur monstre à entendre ceux ci. Il n’était pas cohérent face à ceci et il en avait pleinement conscience.

Avec cette rigueur, il était donc évidant que le jeune homme n’était pas non plus du genre à complimenter les autres avec légèreté. Alors lorsqu’il prenait la peine de faire un éloge à quelqu’un, il le faisait avec un très grand sérieux et ne disait pas des paroles en l’air pour rien. On pouvait donc dire que le jeune homme était avare en compliments, bien que son côté bienveillant et tendre avait tendance à le rendre affable en ceci, cependant il tâchait toujours de réfléchir à plusieurs fois avant d’exprimer un compliment. Il ne voulait surtout pas que les personnes qu’il prenait la peine de complimenter pensent que ses éloges n’étaient pas totalement sérieuses et qu’elles se basaient sur un jugement des plus incohérent. Ce qui n’était résolument pas son cas. Il est donc évidant qu’il pensait vraiment ce qu’il disait à la jeune femme qui se trouvait en face de lui. En tant que bon héritier, il connaissait la théorie de l’art de l’animagus mais il savait que cela ne voulait pas pour autant dire qu’il était capable de parvenir à la maitriser. S’il suffisait de connaitre la théorie pour être sur de réussir un sort ou une métamorphose, cela se saurait et il est donc évidant qu’il aurait été parfaitement présomptueux de sa part d’avancer qu’il serait capable de faire ce que sa jeune amie venait de se faire. La magie était loin d’être un art exact et bon nombre de sorciers qui se trouvait talentueux ne parvenait pas à maitriser ce genre de particularité de la magie. L’art de l’animagus était résolument une technique difficile à cerner et à faire aboutir. La volonté du sorcier y était pour beaucoup mais il n’y avait pas que cela et leur professeur de métamorphose ne cessait de leur redire : que la volonté était nécessaire mais que parfois cela ne suffisait pas. Ainsi donc, il fallait avoir une mentalité de fer, une envie de réussir et surtout les pouvoirs suffisants pour y parvenir. Autant dire donc que le nombre de sorciers capables d’un tel exploit était peu nombreux comme le démontrait la liste officielle des animagus déclarés. Bien entendu, il savait pertinemment que certaines sorciers l’étaient sans être déclarés, comme sa jeune amie qui se trouvait à ses côtés mais on pouvait déclarés qu’en réalité en proportion de leur population sorcière, ils étaient peu nombreux avoisinant peut être les cinq pourcent au grand maximum. Bref, c’était quelque chose de très rare, ce qui rendait justement la réussite de son amie si épatante même s’il en était persuadé qu’elle n’allait surement pas avoir le même point de vue sur la question.

Pourtant, elle était heureuse, très fière de ce qu’elle était parvenue à faire. Rien de bien étonnant d’une jeune femme telle qu’elle qui avait mit tant de cœur et de rage à parvenir à un résultat concluant et en tant que meilleur ami, il était tout à fait normal qu’il le soit également. Il savait que les parents de la jeune femme la considérait comme une élève des plus normales mais au fond de lui, lui qui avait suivit la même éducation que la jeune femme, il avait toujours été intimement persuadé que la jeune femme n’était pas aussi banales qu’elle le montrait aux autres et qu’elle recelait en elle bien nombre de qualités et de talents qu’elle-même semblait ignorée. Il était donc de son devoir en tant que meilleure ami de lui faire confiance et de lui dire qu’il avait toujours cru en elle-même si peut être ce n’était pas son rôle à lui de le faire. Cependant, en tant qu’ainé, qu’ami, il se donnait ce droit et puis c’était dans sa nature et il ne pouvait rien faire contre cela. Lorsqu’elle prit tout d’abord la parole, il ne pu s’empêcher de laisser échapper un sourire amusé sur ses lèvres. Sa réaction était à prévoir et en fille modeste qu’elle était, elle prétendait qu’elle n’était pas si talentueuse au point de dire que c’était évidant qu’elle allait y réussir. Elle n’avait pas totalement tort sur ce point mais il avait toujours su qu’elle était du genre téméraire et elle avait l’air tellement de s’y intéresser qu’il avait toujours cru au fond de lui que cela ne s’agissait qu’une question de temps. Lorsqu’une personne était passionnée par ce qu’elle faisait, elle avait tendance à y mettre toutes ses forces, tout son courage pour aboutir à un résultat qui serait équivalant à tout l’effort qu’elle avait mise à faire la tâche. Avec ce genre de niaque et d’envie, il avait toujours été intimé qu’un résultat finissait pas un jour payer tout le travail mit en œuvre. Bref, la jeune femme avait mise toutes ses chances de son côté et il trouvait cela normal que le résultat soit à la hauteur de ses espérances et d’autant plus incroyable car c’était sur une période si courte. Il n’était donc pas disposé d’aller dans le sens de son amie qui tentait de faire passer son exploit pour pas grand-chose mais ne dit mot alors que celle-ci s’installait à ses côtés, continuant sur sa lancée.

Dans tous les cas, il avait parfaitement comprit que la jeune femme utiliser cette capacité pour s’enfuir de la surveillance de ses parents. Après tout, tout comme elle, il pouvait comprendre ô combien se retrouvait cloué entre quatre murs devenait rapidement invivable. Il se souvenait d’ailleurs toujours avec quel ferveur, sa mère arrivait toujours à le retrouver lorsqu’il voulait se faire la malle pour découvrir par ses propres moyens ce monde moldu qui lui semblait alors si mystérieux et si attirant. Yano avait toujours été un garçon curieux de nature, bien qu’il avait du apprendre à le maitriser, il avait des désirs qu’il se devait coute que coute d’assouvir ou du moins des envies et bien qu’il mettait son temps pour les réaliser, on pouvait être sur qu’il n’allait pas s’arrêter en bon chemin. A une époque lui aussi avait envisagé l’art de l’animagus comme un moyen de s’extirpait des barrières de son manoir mais malgré ses qualités en cours de métamorphose, il n’arrivait pas à y parvenir. Il fallait dire qu’à l’époque, il était encore bien jeune et il s’était surement prit pour un de ces héros surdoués qu’on pouvait trouver dans les livres. Or, il n’était pas l’un d’eux et ses échecs avaient été retentissants. Il avait au final, fini par abandonner l’idée. Il faut dire qu’à l’époque où il avait essayé, il était encore âgé de 12 ans et rien qu’en se souvenant de cela, il ne pouvait s’empêcher de sourire, voir de rire à tout cela en se rappelant alors ô combien il était jeune et crédule. A cette époque, il lui était tout simplement impossible de réaliser un tel exploit mais le petit rebelle qu’il était au fond de lui ne l’entendait pas de cette oreille. Depuis ce jour où il avait abandonné l’idée, il n’avait jamais envisagé de nouveau l’idée de se lancer de nouveau, celle-ci ne lui ayant pas frôlé l’esprit. Mais lorsqu’on y pensait s’il était capable de devenir à son tour un animagus, il pourrait alors être en mesure d’approcher les créatures magiques, les découvrir dans leurs habitats naturels sans égayer leurs soupçons mais était-il désormais capable de réaliser un tel exploit. Peut être, il n’en savait trop rien. Il avait confiance en ses capacités mais en avait-il réellement envie alors que tant de soucis le préoccupaient ? En toute sincérité… Non. Pour l’instant, il avait énormément de choses à penser, à prévoir sans parler que Ki Suk semblait être au plus mal depuis son arrivé dans cette école. Alors lorsque la jeune femme fit mention que c’était elle qui était chanceuse, même s’il n’était pas animagus, il ne pu s’empêcher de sourire tendrement. Ils étaient donc autant chanceux l’un que l’autre d’être amis et il était vrai que jamais de sa vie il n’avait eu à souffrir de son amitié avec cette belle brune qui était résolument comme une sœur pour lui. Quand elle ajouta qu’elle était persuadée qu’il serait encore plus capable qu’elle de devenir animagus à son tour, il ria doucement et lança dans un ton doux et amusé.

« Je dois reconnaitre que l’idée m’a déjà traversé l’esprit… Mais à l’époque j’avais 12 ans et tu sais tout autant que moi qu’il était stupide de ma part de songer un instant y parvenir. En avais-je conscience ? Peut être pas, je me souviens encore de ses larmes de rage quand une de mes idées tombaient à l’eau ou lorsque après de longues minutes de concentration, rien n’avait en moi. C’était si horripilant pour moi que j’ai fini par abandonner. Je pense que mon envie n’était pas aussi forte ou peut être était ce mes capacités magiques qui ne l’était pas ? Hm…Je me le demande. »

Son regard était pétillant de malice. Il savait pleinement quelle était la vraie raison de son échec mais à vrai dire, il avait dit ses mots plus dans l’espoir de faire sourire, voir rire son amie qu’autre chose. Riant doucement au souvenir de ce garçon qu’il avait été un jour si déraisonné déjà l’époque, il ajouta simplement dans un ton plus sérieux.

« Peut être que lorsque tu auras maitrisé à la perfection ton art, je solliciterais peut être ton aide pour m’aider dans cet apprentissage… Enfin si tu m’acceptes comme élève. J’avoue qu’en ce moment, il se passe bien trop de choses dans ma vie pour que je songe à ajouter un art si complexe. Si tu acceptes ce jour là, j’espère que tu sauras te montrer patiente car je doute d’être si talentueux que toi mais je te promets de faire de mon mieux à ce moment là. »

Finissant ses mots, il sourit doucement en faisait un petit clin d’œil complice alors qu’il penchait de nouveau son regard sur le lac si paisible qui se trouvait sous leurs yeux.

Du côté de Joo Hee, ce n’était pas tant le fait qu’elle était humble qu’elle ne se faisait pas entièrement confiance. En même temps, le fait que ses parents la pensaient plutôt moyenne au niveau des cours, ce qui n’était pas le cas, n’aidait pas la chose. Certes ses professeurs la complimentait souvent sur ses travaux ou sa compétence générale, mais venant d’eux elle avait toujours un peu de réticence à accepter un compliment. Comme s’ils ne le pensaient pas totalement en quelque sorte. Son professeur de métamorphose le pensait surement considérant le fait qu’il lui demandait d’aider des idiots, en l'occurrence Nam Kelly, pour les rendre plus compétent dans le domaine. Si elle semblait humble et modeste, ce n’était que parce qu’elle ne voyait aucune raison d’être fière d’elle. Avec l’éducation qu’elle avait eu et l’effort qu’elle mettait dans ses études, c’était le résultat logique de la chose. N’importe qui d’autre pourrait en faire tout autant vu les conditions dans lesquelles elle performait. Puis de toute façon, qu’elle accepte les compliments ou non ne changeait absolument rien à sa situation. Elle ne se forcerait pas plus parce qu’on la complimentait alors du coup. Puis de toute façon, elle attendait simplement que ses parents la complimentent, ça ferait changement vis-à-vis leur attitude habituelle, puis ça lui ferait le plus grand bien. Même si c’était ‘normal’ vu l’éducation qu’elle avait eu, ça ne voulait pas dire qu’elle n’aimerait pas que ses géniteurs reconnaissent l’effort qu’elle mettait. C’était autant cela que les résultats. Parce que si elle voyait ça comme le résultat normal, ça ne voulait pas dire qu’elle ne voulait pas qu’on reconnaisse le tout. Oui bon, c’était peut-être contradictoire considérant le fait qu’elle ne voulait pas qu’on la complimente parce qu’elle ne voyait pas en quoi elle les méritait et pourtant elle n’attendait que ses parents le fassent. La logique tenait simplement du fait qu’ils ne l’avaient jamais fait et qu’ils ne pensaient probablement pas le faire. Ils avaient toujours attendu trop de son ainé et pas assez d’elle. C’était simplement la moindre des choses qu’elle performe. En fait, elle pouvait attendre une éternité avant de pouvoir espérer quoi que ce soit venant d’eux. C’était quelque chose qu’elle savait très bien. Cela dit même si elle était bien déterminée à prouver qu’elle valait plus que ce qu’ils pensaient. C’était un bon défi et probablement qu’elle n’y arriverait pas, mais quel détail minime.

Enfin, pour en revenir à la présente situation, un compliment de Yano était tout de même beaucoup plus agréable que venant d’une quelconque personne. Après tout elle savait bien qu’il le pensait ce qui changeait quand même beaucoup au niveau de la balance. Elle-même était très fière de ce qu’elle avait réussi à faire. C’était probablement normal, mais il fallait dire que c’était aussi une passion depuis qu’elle était petite. Maintenant, c’était surtout parce que ça lui permettait de se pousser sans que ses parents le sachent. Ayant quelques animaux de compagnie sur le domaine familial, surtout les chiens shiba inus qui avaient été les chiens préférés de son frangin et aussi de son père. C’était probablement la seule chose ayant un lien avec leur fils déchu qu’ils avaient gardé sans trop de problème. Pour Joo Hee c’était une bonne protection puisque sa forme animale était également un chien de cette race, puis elle les aimait bien en général. Ses parents n’y voyait que du feu, probablement parce qu’ils ne s'intéressaient pas à ce qu’elle faisait du moment qu’on ne parlait pas d’elle d’une mauvaise manière. Par exemple, si Yano se faisait renier par ses parents, le fait qu’elle le voit serait probablement une mauvaise chose à faire. C'était pour cela qu’elle s’inquiétait pour lui, pas qu’elle comptait obéir, mais n’empêche qu’elle savait qu’ils feraient tout pour qu’elle ne puisse pas faire autrement. Sa nouvelle condition d’animagus lui permettrait sans doute de passer outre la surveillance que ses parents allaient probablement faire. Que ce soit par le biais d’un membre éloigné ou par un professeur -sait-on jamais avec ses parents- elle savait qu’ils ne prendraient pas le risque qu’elle leur désobéisse en cours ou à l’école tout simplement. Il allait donc falloir qu’elle passe outre la surveillance, d’où l’idée que la forme animale serait utile. C’était cependant dommage qu’ils ne soient plus dans la même maison, ça compliquait un peu les choses. En même temps, Joo Hee avait la trempe des Giena ou anciennement Ineo, mais elle avait parfois l’attitude des Olen, ou Muneo, les plus froids. Elle était probablement sur la ligne qui séparait les deux maisons. Elle se demandait d’ailleurs comment la bouteille de Vodka enchantée, avait fait pour la répartir au sein de cette maison au lieu de l’autre. D’accord, elle avait quand même un côté ‘méchant’ plus prononcé et pas particulièrement de remords à ce niveau-là. C’était probablement ce qui l’avait fait rejoindre les Giena plutôt que les Olen. Ce qui ne l’empêcherait pas de voir ses anciens amis, surtout ceux auxquels elle tenait vraiment, en l’occurrence Yano ici présent. Nullement une bonne amie en temps normal et la majorité du reste, il y avait des cas comme celui du jeune homme qui la rendait plus fidèle en quelque sorte. Peut-être parce qu’à la base, elle n’avait rien de si méchant, c’était une carapace qu’elle s’était forgée même si tous les côtés qui faisaient d’elle une personne plus douce et plus gentille étaient tout aussi présents qu’avant. Elle s’attachait facilement aux gens sans pour autant se comporter comme une véritable amie avec eux. Il fallait surement apprendre à détecter que dépendant de la manière qu’elle réagissait, elle pouvait apprécier quelqu’un sans que ça en ait l’air. La preuve, elle s’était fait des amis ici à Dolya. C’était des gens, pour la plupart, étranges vu les conditions qui les entouraient, mais ils restaient agréables. Ça prouvait surement qu’elle s’attachait vraiment rapidement aux gens même si elle voulait toujours prouver le contraire.

Soutenant le fait comme quoi ce n’avait été si prévisible qu’elle réussisse à devenir une animagus, elle était quand même très contente de voir que Yano lui faisait autant confiance. Ça faisait plaisir, voilà. Cela dit, elle savait bien que n’importe qui de la trempe de son meilleur ami serait capable de le faire. Ça demandait beaucoup de motivation et de capacité magique, ça c’était la théorie, mais la volonté était loin de faire le travail. C’était dur, très dur. Autant parce que c’était douloureux que parce que ce n’était pas rapide. Se décourager en chemin était chose commune considérant la difficulté de la chose et c’était en fait un cercle vicieux puisque la difficulté était de ne pas se décourager. En même temps, si tout le monde pouvait devenir animagus en claquant des doigts ça enlèverait de la beauté à cet art en quelque sorte. Le ministère de la magie gardait un oeil sur les personnes qui essayait de le maitriser, sans pour autant tous les avoir à l’oeil. Joo Hee en était la preuve, sinon ça aurait été plutôt problématique. Après tout, ses parents travaillant au ministère, ils auraient probablement eu vent de ce qu’elle essayait de faire et l’auraient découragés ou du moins ils auraient essayé de le faire. Parce qu’il ne la croyait pas capable et qu’il ne voulait pas qu’elle se fasse honte en abandonnant, c’était la raison qu’elle savait qu’ils auraient employés. C’est qu’elle connaissait quand même très bien ses parents au final ! Plusieurs diraient que c’était parce qu’elle leur ressemblait plus que ce qu’elle voudrait admettre. Ce qui était plus ou moins le cas, mais peu importe, elle écartait tout de suite l’idée qu’elle pourrait peut-être ressembler à ses géniteurs, c’était complètement stupide, que ce soit vrai ou non !

Enfin, alors qu’elle taquinait Yano sur le fait qu’elle était chanceuse de côtoyer un sorcier tel que lui même s’il n’était pas un animagus, elle le vit sourire. Elle était contente de voir qu’elle réussissait à lui changer les idées en quelque sorte. Ce sentiment grandit un peu lorsqu’elle le vit rire. Sans aucun doute, ça devait lui faire un peu de bien de rire comme ça. Un petit sourire s’étira sur les lèvres de Joo Hee alors qu’elle écoutait ce qu’il disait. L’idée lui avait donc déjà traversé l’esprit, en même temps, c’était probablement un peu normal. Ça frappait l’imaginaire des petits sorciers en quelques sortes, c’était être spécial même parmi les sorciers. Cela dit, elle comprenait ce que le Yano de douze ans avait pu ressentir, elle l’avait ressentit dans sa jeunesse et même quand elle était plus vieille. Ce qu’il finit par dire eu raison du sérieux naturelle de la demoiselle qui commença à rigoler. C’était plutôt subtile comme rire, mais c’était mieux que rien ! Après un moment, elle finit par reprendre son sérieux et déclara : « C’est sur que dans le genre, tu n’es pas très doué. » Vraiment ? N’importe qui connaissant minimalement Yano savait que c’était complètement le contraire, mais il fallait bien qu’elle l’approuve pour le taquiner un peu. Elle se doutait bien qu’il n’était pas sérieux, du moins elle espérait fortement parce que sinon il fallait qu’elle le remette sur le droit chemin ! « Franchement, je te l’ai dit, tu es probablement plus capable que moi. » Ça par contre elle le pensait totalement. Connaissant les capacités des son meilleur ami, elle n’en doutait même pas une seconde. Il fallait simplement qu’il mette de la volonté, ce qui avec la situation présente serait probablement plutôt complexe. Elle savait bien qu’il avait autre chose à penser que ça, donc qu’il n’essaierait probablement pas de le maitriser, même si bon le but de la demoiselle n’était pas non plus de l’amener à essayer de devenir animagus. C’était plutôt frustrant comme occupation.

Puis Yano lui proposa quelque chose à laquelle elle ne s’était pas trop attendu. Le prendre sous son aile ? Pourquoi pas, il serait probablement un élève beaucoup plus talentueux que ceux qu’elle avait pour le moment soit Nam Kelly et Kang Min Hee. Disons que son professeur de métamorphose l’avait déclaré douée dans le domaine, c’est quasiment à se demander pourquoi, donc elle se devait d’aider les moins doués. Sauf qu’avec Yano, elle était plutôt certaine qu’il serait compétent et puis même s’il ne l’était pas, il resterait son meilleur ami donc elle serait beaucoup plus contente de l’aider à maitriser cet art si complexe. « Oh, mais avec plaisir Yano ! » On voyait facilement qu’elle était contente de pouvoir aider son meilleur ami avec quelque chose du genre. Hochant légèrement la tête, elle ajouta : « Évidemment, on va attendre que ta vie trépidante se calme un peu. C’est très décourageant comme art, alors vaut mieux ne pas te rajouter cela sur les épaules. » Évidemment, elle plaisantait pour ce qui était de la vie trépidante, même si à quelque part, c'était vraiment le cas considérant tout ce qui allait arriver dans la vie de son meilleur ami. Puisque ce n’était pas particulièrement des bonnes choses, elle était certaine qu’il valait mieux attendre avant de commencer un quelconque entrainement de ce côté-là. Si Joo Hee avait vu la chose comme étant une manière de s’enfuir, ce n’était pas arrivé comme ça, bien au contraire. Elle avait eut beaucoup de difficulté au début, mais ça avait porté ses fruits et c’était l’important maintenant. « Puis je suis certaine que tu seras un très bon élève. » Certes, elle n’avait aucune raison de penser ainsi, autre qu’elle le savait doué à l’école, mais elle avait un pressentiment. Enfin, ils verraient en temps et lieu, parce que pour le moment, c’était bien loin d’être la première priorité du jeune homme ou même de la demoiselle elle-même. Après tout, il fallait d’abord qu’elle maitrise son art et qu’elle n’ait plus peur de faire une erreur en se transformant ce qui l’obligerait à garder cette forme en quelque sorte. Il fallait surtout que les choses se calment du côté de Yano avant toute chose. Un moment plus tard, elle se rappela d’un détail qui était différent à cette école, à savoir la notion d’horaire, avait-elle le même que Yano ? « Au fait, maintenant que j’y pense, tu as quel horaire ? » C’était important de le savoir pour voir s’ils étaient ensemble !

L’enfance était une étape de la vie qui permettait à l’être humain de se découvrir, de faire des expériences, voir des erreurs. Tout enfant au cours de sa petite vie avait surement du commettre des erreurs qui lui avaient voulues surement des réprimandes de la part de ses parents, on lui avait alors instruits des valeurs à travers celles-ci pour qu’ils ne les fassent pas de nouveau. L’enfance était donc une étape très importante qui forgeait l’être qu’on devenait qu’il soit bon ou mauvais à travers tous ses événements qu’on affrontait. Certains évolués positivement, devenant des êtres dignes de confiance, propre sur eux même et d’une bienveillance des plus étincelantes, d’autres avaient moins cette chance et ils pouvaient alors devenir des êtres remplis d’amertume, noir et d’une cruauté sans précédent. La raison d’un tel brusquement était surement du à l’éducation qu’il avait reçu mais ce n’était pas tout, les épreuves qu’il avait du endurer en étaient les principales causes. Peut être que cet être avait du affronter la cruauté de la vie sans qu’une personne qui se devait de le protéger n’ait remplit son rôle. Ainsi et brusquement sans même pouvoir faire quelque chose celui-ci avait perdu tout simplement son innocence, sa naïveté qui aurait fait de lui un être profondément bon et tendre, qui pourrait facilement sourire à la vie. Yano considérait qu’il avait eu énormément de chance dans la vie, si ce n’est qu’il n’avait jamais eu l’occasion d’avoir été aussi innocent qu’avait pu l’être ses cadets. Après tout dès son plus jeune âge, on lui avait apprit les notions de maturité, de respect et des convenances. Il était donc évidant qu’il avait été éduqué à la baguette et il en digne petit prince, il avait toujours fait en sorte de répondre à leur exigences.

Alors imaginer un Yano diamétralement opposé à l’image de ce petit garçon déjà si adulte, si maitre de lui-même qu’il était déjà à l’époque était surement une chose impensable et ce d’autant plus pour sa meilleure amie qui le connaissait depuis le berceau et l’avait toujours connu ainsi. Et pourtant ce petit garçon avec des rêves pleins la tête avait bel et bien existé en cachette aux yeux de tous. Il se revoyait encore enfant devant la tonne de livre que comptait la bibliothèque familiale à lire des documents concernant l’art de la métamorphose, plus spécialement l’art de l’animagi… L’idée de devenir un de ces magiciens si extraordinaires l’avait tellement attiré. Il désirait tellement devenir un animal pour être en mesure d’approcher ces créatures qui le fascinaient tellement comme elles l’intriguaient. Etre en mesure de vivre près d’elle, en découvrir d’autant plus à leur sujet était résolument une vision ô bien trop délicieuse et tel un idiot il avait essayé en vain. Désormais il ne pouvait trouver que cette idée ridicule de sa part et en rire aussi ouvertement en compagnie de sa meilleure amie qui contrairement à lui était parvenue à maitriser cet art ô complexe. La voir sourire et rire aussi faiblement que cela pouvait l’être était déjà une grand-chose pour lui. Il ne pouvait alors que s’en féliciter d’avoir été en mesure d’amuser un tant soit peu son amie après lui avoir parlé de tant de choses sérieuses qui avaient le don de miner le moral plus qu’autre chose. C’est donc avec une légèreté déconcertante qu’il prit la peine de rire à la remarque quelque peu taquine de son amie qui lui disait qu’il n’était pas doué alors qu’il ajoutait dans un tout autant amusé. « Tss… j’étais encore bien jeune et stupide à l’époque, quoique cela ne veux pas dire pour autant je suis plus doué désormais, non ? »

Etait-il sérieux en prononçant ses paroles ? Nul ne pouvait vraiment le dire…Après tout bien qu’il était dorénavant un sorcier aux capacités magiques aussi illustres que ses ascendants, cela ne voulait pas dire pour autant qu’il fût en mesure d’acquérir cet art en question… Oui, nul ne pouvait le supposer ou l’affirmait franchement. Cependant son amie était totalement déterminée à lui faire comprendre qu’il était tout aussi performant qu’elle. Il mentirait s’il n’était pas quelque peu touché par le fait qu’elle faisait pleinement confiance à ses pouvoirs et à ses capacités. Oui à ses yeux, elle était persuadée qu’il était aussi capable qu’elle et le ton de sa voix ne lui laissait nullement la possibilité de venir à l’encontre de ses paroles. Qu’il y croit ou pas vraiment à ses capacités en ce qui concerne son domaine était une chose mais il ne pouvait nullement faire changer son amie d’avis tant comme elle le supposait, il n’avait pas tenté de s’y mettre sérieusement… une chose qui à l’heure actuelle, il était incapable d’affirmer sans aucun doute car il ne le savait pas. Etre capable ou non de devenir un animagus était la question qui se posait à lui. Ainsi il avait préféré profiter de l’occasion qui se présentait à lui pour lui faire part de sa demande car oui devenir animagus lui permettrait assurément de devenir à son tour un être capable d’avancer droit vers ses rêves.

Un rêve qu’il avait un peu perdu d’intérêt à ses yeux depuis quelques mois…voir même une année désormais. Ses problèmes de cœur l’avait tellement aveuglé au cours de l’année qui s’était écoulé qu’il avait un peu perdu de vu cette ambition qu’il avait toujours eu en tête. Parcourir le monde pour découvrir toutes ces créatures si fascinantes, n’avait-il pas été le seul but de sa vie ? Celui qui lui permettait de s’évader de longues heures lorsqu’il était reclus dans les pièces si froides de sa demeure ? Si assurément mais il était désormais en deuxième plan après Ki Suk. Son envie de le protéger, de veiller sur lui, de le rendre heureux devenait de plus en plus importante que ce rêve auprès duquel il avait couru tout au long de sa vie. L’avait-il vraiment perdu de vue ? Non pas vraiment, il avait juste fait une petite pause et lorsque tous les détails de sa vie serait résolus, il était fermement déterminé à reprendre en main, sa destiné en main tout en faisant en sorte que l’être qu’il aimait reste et demeure à ses côtés pour toujours.

Joo Hee, qui quant à elle était parvenue à devenir un animagus pourrait donc sans doute l’aider si elle se sentait disposée de le faire dans un lointain avenir. Il n’avait nullement idée à quel moment il pourrait se concentrer que à un seul art mais il lui faisait la promesse d’être un élève assidu lorsqu’il serait disposé à s’y mettre. Lorsque celle-ci fut enchantée de sa proposition, il se contenta de sourire soulagé alors qu’elle aussi également faisait mention du fait qu’il fallait mieux attendre qu’il ait la tête moins prit par ses différents problèmes. Bien plus que lui, elle savait de quoi elle parlait et il se serait sagement ranger de son côté si son avis avait été contraire au sien mais cela n’avait point été le cas. Lorsqu’elle ajouta qu’elle était certaine qu’il serait un très bon élève, il se contenta seulement de sourire plus franchement, touché par ses paroles.

« Merci beaucoup Joo Hee, c’est très gentil de ta part de bien vouloir me consacrer de ton temps libre. Je ferais dans tous les cas tout ce que je peux pour être en mesure de répondre à tes exigences, chère future professeure… » Murmura-t-il dans un sourire en ajoutant simplement dans un même ton doux. « Je te tiendrais au courant lorsque tout sera réglé. »

C’est sur ces mots qu’il détournant son regard vers le lac qui se trouvait sous leur yeux, il pouvait voir que le soleil au loin commençait à décliner…encore une particularité de leur école qui faisait que les journées étaient bien courtes voir trop longues. Il ne savait pas dans quelle région de la Russie, ils se trouvaient mais elle devait surement se trouver dans une région des plus reculées de celle-ci, loin des yeux des moldus. Lorsque son amie fit mention de ses horaires, il sourit doucement en se collant contre l’arbre et murmura seulement. « V01… pour ma part, donc les horaires de nuit. Il me semble que pour ta part c’est W02 si mes souvenirs sont bons… ce qui va rendre nos rencontres encore plus incertaines et rares mais bon quoiqu’il arrive, je saurais trouver du temps pour venir à ta rencontre…fais moi confiance.»

Souriant faiblement à ses paroles, il vint doucement lui caresser les cheveux alors qu’il la voyait alors frissonner de froid quelques secondes. En l’espace d’une minute, une brise quelques fraiche c’était levé et semblait balayer la forêt qui les entouraient, venant faire créer de légères vagues à la surface de l’eau. Inquiet pour la santé de son amie, il se leva doucement et lui tendit doucement la main pour l’aider à se relever alors qu’il ajoutait simplement dans un murmure amical et tendre. « Je pense qu’on ferait mieux de rentrer, le temps est en train de tourner et je ne voudrais pas que tu attrapes froid. Remontons au château, se sera mieux. »

C’est ainsi qu’après un bref sourire, ils s’élancèrent l’un à côté de l’autre vers le château, continuant à converser de futilités dans une légère ambiance bonne enfance…du moins lorsqu’on les connaissait.