Comment dissiper ce bruit environnant, comment éteindre tous les sons qui sortent de la bouche des élèves de l'école pour se sentir sois même enfin reposé ? La réponse semble simple et un boule-caisse ferait l'affaire mais il n'éteindrait malheureusement pas vraiment tout le bruit à moins de se l'enfoncer jusqu'au tympan ce qui risquerait de faire assez mal hum. Andy avait décidé d'aller parler à l'une des seules personnes à savoir l'apaiser dans les deux sens du terme, l'infirmière de l'école. Aujourd'hui les classes ont été particulièrement agitées et bruyantes à cause de l'excitation que procurait la venu d'un nouvel évènement dans l'école. Un évènement encore inconnu par tous hormis le directeur bien-sur. Même Andy, qui était lui professeur contre les défenses du mal n'était pas au courant du contenu de l'évènement. Il rangea alors soigneusement toutes ses affaires et d'un coup de baguette il ouvrit les fenêtres de sa salle de classe pour laisser s'échapper l'horrible odeur que le strongulo qu'il avait amené tout à l'heure en cours pour l'étudier avec ses lèves avait laissé. Il sortit alors de sa salle de classe longeant les couloirs du château en direction de l'infirmerie. Il ne pouvait pas s'empêcher de penser à tout ces changements et penser à sa vraie nature si bien cachée aux autres. Seul les autres loups-garous et le directeur savaient naturellement tous qu'Andy faisait partit des leurs. N'était-ce pas dangereux pour les élèves de l'école d'avoir comme professeur un loup-garou ? Certes un loup-garou maitrisant parfaitement sa colère et sa transformation mais un loup-garou quand même, Et comme tous ces confrères à chaque pleines lunes il devait obligatoirement se transformer c'était inévitable mais pour éviter le pire même s'il se maitrise parfaitement, le jeune homme préférait quand même boire une potion tue-loup qui neutralisait la colère féroce qu'un loup-garou non maitrisé aurait eu et la fait disparaitre tous simplement en laissant place à un loup complètement inoffensif. Si certains parents non confiants savaient qu'un des professeurs de l'école était loup-garou et qu'il enseignait à leurs enfants, ils posteraient sans doute beaucoup de lettres pour faire virer le jeune homme. Mais bon le directeur avait confiance en lui alors le mieux était de garder le secret aussi longtemps que possible.

Alerté par le cri strident d'un élève qui l'appelait à l'autre bout du couloir, il sortit de ses pensées et se retourna et vit un de ses élèves lui apportant déjà en avance, le devoir finit qu'il lui avait fait faire. Il le remercia, pris le parchemin et lui souhaita bonne journée en tournant les talons une fois de plus vers l'infirmerie. Arrivé devant celle-ci il poussa les portes et découvrit un nombre important de malade ce jour-là, s'approchant de l'infirmière il lui demanda si tous ça était normal, il y avait beaucoup plus de malade que d'habitude. Elle lui répondit clairement qu'une explosion en classe de potion avait littéralement ravagé le visage des élèves qui s'y trouvaient à proximité. Résultat ils étaient tous avec de multiples bosses partout sur le visage. Il attendit patiemment que l'infirmière eu finit avec ses malades pour commencer à lui parler de tout et de n'importe quoi. Elle lui était d'un grand réconfort, elle savait manier mieux que personne les mots et trouvait ceux qu'il fallait pour remonter le moral bas d'Andy. Après de longues minutes, quelqu'un entra dans la salle, le teint pâle et haletant. C'était une personne que le jeune homme connaissait très bien, c'était une jeune femme qui désormais ancienne élève l'intéressait beaucoup. Il est vrai qu'elle avait un charme fou et son sang de demi-vélane procurait un effet que la gente masculine appréciait tout particulièrement. L'infirmière quitta alors le professeur en faisant s'assoir l'élève sur un lit douillet et constata qu'elle aussi avait été victime d'une mauvais sors qui cette fois-ci limitait ses mouvement elle était comme au ralentit niveau gestuel. Andy n'était pas étonné de la voir encore une fois à l’infirmerie et s'approcha d'elle en la saluant et en s'accroupissant pour qu'elle puisse mieux le voir.

Étourdie. Elle était vraiment étourdie pour n'avoir rien vu venir. D'ailleurs, elle ne comprenait toujours pas ce qui lui était arrivée, et pour quelle raison surtout ? Il y a quelques minutes encore, Eun Byul parcourait en toute innocence les couloirs du deuxième étage, une pile de dossiers entre les bras. Joyeuse sur le moment, son dernier cours de la journée s'était enfin terminé pour son plus grand bonheur, et elle était ressortie sans se douter que l'on puisse lui jouer un mauvais tour... Par jalousie ? Par plaisanterie de mauvais goût ? Vraiment, elle ne voyait pas ce qu'elle avait pu faire pour mériter ça. Puisqu'elle était amie avec bon nombres de sorciers de toutes les maisons réunies, la jolie blonde finissait par oublier que tout le monde ne l'appréciait pas toujours. C'était une chose qu'elle s'évertuait pourtant à croire, par entêtement. Sauf que les faits étaient là ; on venait de l'emprisonner dans un sort qui ralentissait ses moindrs mouvements et désormais, tout ceux qu'elle croisait lui riaient au nez ! Pourtant optimiste et pleine de vie de nature, ce simple sortilège était parvenu à l'attrister au plus haut point. Les larmes aux yeux, tout à coup, elle se sentit bien seule au monde... et potiche comme jamais auparavant. On venait de la prendre au dépourvue.. mais elle avait finit par le comprendre. La personne qui lui avait fait ça devait bien la connaître. Cette personne était en train de jouer avec ses sentiments. Avec sa plus grande faiblesse, en autre. Elle avait beau se creuser les méninges, la belle ne parvenait pas à mettre de visage sur ses ennemis de l'ombre. Pour cela, il aurait déjà fallu qu'elle sache qui pouvait bien la détester pour raison x ou y. Si cela se trouve, elle avait simplement était une victime aléatoire ? Oui bon... la bonne excuse pour ne pas admettre qu'elle était simplement sujette à de la méchanceté gratuite !

Aussi vite qu'elle l'avait pu, Eun Byul était parvenue à son lieu de prédilection ; l'infirmerie. Cet endroit était presque devenu un refuge à force. En entrant sans même frapper – par habitude sans doute – sa surprise ne fut que plus grande lorsqu'elle découvrit l'étendu des patients également atteints dans la pièce, si ce n'est pire qu'elle ! Interloquée sur le coup, sa bouche s'entrouvrit en une mimique disgracieuse, et elle se demanda dans un petit coin de sa tête si cette journée n'était pas synonyme de malchance et de plaisanteries lourdes... Quelques instants plus tard, on la conduisit à un lit à l'écart des autres accidentés. Peut-être pour ne pas la mélanger aux autres, qui sait. La pauvre infirmière avait du pain sur la planche, et elle était partie aussi vite qu'elle était venue en refermant le rideau sur le côté pour ne pas qu'elle soit observée. Cependant, la demi-vélane ne resta pas bien longtemps seule. Une autre présence finit irruption sous ses yeux, tandis qu'elle s'était malhabilement installée sur le bord du lit. En reconnaissant ce cher professeur de défense contre les forces du mal, ses joues s'empourprèrent sous l'effet de la honte et de la surprise. Elle en oublia même de le saluer comme il se doit et se cacha le visage sans réfléchir pour ne pas qu'il la voit dans cet état. Byulie était très sensible aux ressentiments de ses semblables. Elle ne voulait pas non plus que l'on s'inquiète pour elle... « Oh non, s'il vous plait ne me regardez pas ! Je ne suis pas jolie à voir... ». En vérité, elle n'en avait que faire d'être présentable ou non. Ce qui l'embarrassait réellement était que l'on puisse la voir aussi faible et... ridicule. Il ne devait pas voir qu'elle avait pleuré et encore moins saisir qu'elle se sentait mal. Andy devait continuer de l'imaginer comme étant une élève rayonnante de vie, et ce en toutes circonstances. Il était l'un des seuls enseignants à savoir qu'elle 'existait'. Même si elle était loin d'être la chouchoute des professeurs, ce dernier avait au moins le mérite de la considérer un tant soit peu. C'est pour cette raison qu'elle s'essuya rapidement le visage dans un geste qu'elle espéra discret. Puis elle ramena quelques petites secondes ses brillantes prunelles sur son ancien instit', avant de baisser du regard, intimidée. Sa longue crinière dorée retomba en cascade au devant de son visage d'ange, et un léger reniflement s'en suivit. Vraiment. Elle avait rarement été aussi mal à l'aise de toute sa vie... Elle ne savait plus quoi dire, ni quoi faire. A cet instant, elle avait même peur. « Andy-sshi... combien de temps je vais rester comme ça ?.... Ce n'est pas permanent, bien sûr ? ». Question idiote... sans doute. La jeune belka souhaitait juste être rassurée. Si elle avait été plus attentive en cours, probablement qu'elle connaitrait déjà la réponse. Ce sortilège lui avait été enseigné par le passé mais bien entendu, elle ne s'en souvenait déjà plus...