Les gens se demandent souvent - très souvent - pourquoi Shiiro n'est pas à giena. On dit de lui qu'il est méchant, sans-coeur et cruel... c'est vrai ? Peut-être, peut-être pas. Honnêtement, lui-même ne se pose pas vraiment la question, et c'est probablement pour cette raison que le garçon est considéré comme l'un - sinon pas le - plus froid de sa maison. Qui a dit que les olen étaient tous sages et gentils ? Shiiro est pourtant le portrait craché d'un olen, je vous l'assure. Ses études : c'est tout ce qui compte pour lui. Il doit absolument réussir et si ses notes ne sont pas suffisamment élevées, alors c'est la crise de rage, la colère... et il est violent, dans ces moments-là, autant le dire. Au moins, il n'use jamais de la force sur les autres élèves... enfin, ça n'est jamais arrivé auparavant, qui sait... reprenons, donc : ses études sont la chose la plus importante pour lui, et c'est bien pour ça qu'il n'en a - clairement - rien à faire des autres élèves. La présence humaine, ce n'est pas trop son domaine, disons. Les amis, il s'en fiche un peu, et l'amour alors là... rien à faire. Ses buts et ses objectifs sont plutôt élevés - tenez, par exemple, il rêve de détrôner le préfet de sa maison, mais chut, c'est secret. Et... c'est à peu près tout ce qui lui importe, au final. Rien ne passe devant ça. Mais il paraîtrait que le jeune homme ait un passé relativement sombre... enfin, paraîtrait. La vérité, c'est que ses parents ne l'ont jamais aimé, point. Au moins, ça a le mérite d'être clair ! À l'âge de vingt ans, déjà, il devait se débrouiller seul - parce que ses parents l'avaient foutu à la porte... dure vie, mais il tient bien à prouver à tous ces ignorants qu'un jour, il sera grand, très grand.

Il vaut mieux que vous sachiez devant qui vous vous trouvez lorsque la belle Ji Eun se dresse devant vous. Elle n’a que vingt et pourtant, elle est promise à un brillant avenir. Issue d’une longue lignée de sang-pur et de l’une des familles les plus respectées du monde des sorciers en Asie, il eût fallu en plus que son intelligence frôle le géni pour lui ouvrir définitivement toutes les portes possibles. Peu agréable avec les autres, elle ne s’intéresse qu’à ceux pouvant lui apporter quelque chose qui pourrait lui servir véritablement. Elle ne fait confiance à personne, habituée à être entourée de lèches-bottes et compagnie. Toujours est-il qu’à 20 ans seulement, elle est aussi l’une des élèves les plus brillantes de Dolya Shkola. Arrivée ici après avoir été scolarisée à Akiwa, comme beaucoup d’autres, elle voit d’un mauvais œil le fait d’être dans une école accueillant essentiellement des loups garous et des vampires. Fermée d’esprit ? Disons qu’elle croit à la supériorité de son statut, les traditions conservatrices de la société étant profondément ancrées en elle. Malgré tout, elle reste trop intelligente pour montrer son mépris à ces bestioles qu’elle côtoie tous les jours, préférant encore les dents des vampires aux puces des loups-garous. Mais pour l’un comme pour l’autre, parions qu’elle ne s’en fera pas des amis et que son petit jeu hypocrite ne durera pas longtemps. Et ça lui fera du bien. Parce qu’avec la chance qu’elle a eue dans sa vie, il était temps que quelque chose lui retombe sur le coin de la tronche.

Jun Hyun est le vampire par excellence. Celui qu’on croirait presque tout droit sorti d’un roman. Distingué, classe, friand de jolies demoiselles et particulièrement intelligent, le vampire sait depuis longtemps comment jouer de son charme et pourquoi. Mais il est avant tout remarquablement intelligent, si bien qu’on trouve fréquemment des élèves se demandant si cette même intelligence ne serait pas, elle aussi, surnaturelle. Malgré sa discrétion, Hyun Jun passe rarement inaperçu. Peu sociable, pas très bavard sauf lorsque l’envie lui prend de converser avec quelques inconnus, il doit cette sorte de popularité à sa famille et à sa propre réputation. Pour la première, cette dernière est illustre parmi les vampires et contient plusieurs grands sociers. Et si, comme souvent, ils ne sont pas très appréciés par la communauté magique, Hyun Jun bénéficie d’une excellente image auprès de ses semblables et des loups-garous. Avec l’arrivée d’humains à Dolya Shkola, il compte bien leur faire comprendre qu’ils sont aussi biens, si ce n’est meilleurs, qu’eux. Ils restent tous des sorciers après tout. Observateur pour le moment, parfois agacé par le comportement de certains nouveaux élèves, il a plusieurs fois pensé regretter ce temps lointain, inconnu de lui, où les vampires pouvaient mordre les humains sans risquer de subir un blâme. Et puis… C’est la première fois qu’il est confronté à autant d’humains, étant habitué à évoluer dans la communauté même des vampires lorsqu’il n’est pas à Dolya Shkola. Et il se voit bien obligé d’avouer lui-même qu’il ne sait pas trop comment réagir, probablement trop friand de ce liquide rouge qui coule dans leurs veines.

Anastasia n’a jamais eu de chance dans sa vie. Ou alors très peu. Née dans la Russie profonde, pas très loin de la Sibérie dans un bled complètement paumé, sa mère meurt alors qu’elle a une dizaine d’années. Et elle se retrouve plus toute seule qu’autre chose, son père étant constamment au travail. Quand elle découvre qu’elle est une sorcière, elle est rapidement confrontée, à l’école, à ces sangs purs qui se considèrent comme lui étant supérieurs et compagnie. Et le pompon arrive quand elle se fait mordre par un loup-garou pendant les grandes vacances. Exclue, rejetée une fois de plus, elle intègre Dolya Shkoly rapidement pour éviter de faire du mal à ses petits camarades. Et aussi pour revenir une vraie recluse digne de ce nom. Dommage, puisque son intelligence n’est pas négligeable. Anastasia veut s’en sortir. C’est une battante, mais une battante fragile. Accroc à toutes sortes de drogues, elle oublie ses problèmes en faisant n’importe quoi. Malgré tout, elle reste parmi les meilleurs élèves et aide sans soucis celui ou celle qui viendra lui demander un coup de main. Elle se sent à l’aise. Dans son élément. Mais avec l’arrivée des humains, elle a peur d’être à nouveau confrontée à ce qu’elle a déjà connu quelques années plus tôt. Elle qui ne supporte déjà pas son statut de loup-garou ne veut pas qu’on vienne lui répéter jour après jour qu’elle est un monstre. En plus d’être une « sang-de-bourbe », ne l’oublions pas. Sympathique, Anastasia s’est forgé un caractère tout de même fort. Si bien que si elle est gentille, elle ne se laissera pas marcher sur les pieds.

Joon Ki ou l’exemple du type qui n’a jamais eu de réel problème dans sa vie. Responsable, travailleur, sa famille ne manque pas de moyens, tant du côté sorcier que du côté moldu. Le jeune homme, adulte aujourd’hui, a le regard essentiellement tourné vers l’avenir. Vers SON avenir bien évidemment. Il se voit bien tenir un rôle important au ministère. Ou, pourquoi pas, devenir lui-même ministre, mh ? Relativement sympathique, tout dépendant de qui il a en face de lui, Joon Ki utilise rarement le même discours avec tout le monde. Le jeune homme a une capacité d’adaptation hors du commun, si bien qu’il peut aisément jongler avec plusieurs personnages en même temps. C’est un comédien. Un comédien bien trop intelligent pour jouer les méchants. D’où sa présence chez les Olen. Jouer les intolérants avec les loups garous et les vampires ? Mieux vaut éviter. Il n’a pas le moindre mal à se mêler à ces derniers tant que leurs personnalités lui plaisent et se surprend à ne pas comprendre, parfois, le point de vue des sorciers à leur égard. Surprenant ? Peut-être qu’à force de jouer les ouverts d’esprits, il en est réellement devenu un. Ce qui n’est pas plus mal. Relativement populaire, sachant se faire une place, Joon Ki n’en reste pas moins un manipulateur au sourire charmeur et efficace. Le bonhomme sait mettre les autres en confiance. Et s’il n’a pas de mauvaises intentions, cherchant essentiellement à bien s’entourer dans l’endroit où il se trouve, il reste tout à fait capable de se défendre si jamais on vient à l’attaquer.