D’aussi loin qu’elle se souvienne, ils ont toujours remis ses nombreuses catastrophes avec les objets électroniques sur le compte de la malédiction. La malédiction ; ça pourrait en faire trembler plus d’un dit comme ça. Comme si un vieux marabout aigri tout droit sorti du fin fond de sa cambrousse s’était chargé de lui jeter un mauvais sort pour le restant de sa vie. Ah le petit salaud quoi, qu’est-ce qu’elle avait fait pour mériter pareil traitement et ce avant de naitre ? A mon avis c’est un coup de ses parents. Un peu comme un disney ou l’autre idiote va se piquer le doigt, la belle au bois dormant ? De toute façon, dans les disney, il y a toujours bien une connasse pour se prendre une malédiction dans la gueule. Histoire qu’un homme archi sexy et serviable – gay sans nul doute – vienne la secourir. Visiblement, dans la vie c’est pareil et il y a bel et bien une cruche égarée de temps en temps sur qui on a jeté le mauvais œil. Sauf que, évidemment, personne et surtout pas un bel homme sexy et serviable et tutti frutti ne pouvait conjurer le sort, d’accord, ainsi soit-il. Il faut vivre avec ce qu’on a, n’est-ce pas ? Et puis, après vingt et un ans d’existence, taeyeon avait eu largement le temps de se faire une raison et d’accepter son destin. À la guerre comme à la guerre, ce n’est quand même pas un foutu électroménager de merde qui va faire la loi avec elle, pas aujourd’hui. Aujourd’hui elle avait vraiment besoin de se servir de l’ordinateur de la bibliothèque. Pour quoi faire ? Un devoir ? Non, même pas en fait, juste par envie et parce qu’elle avait décrété que, de toute évidence, le samedi fin de journée serait un jour dédié à son apprentissage avec l’électronique. Certes, elle s’attaquait à gros. Un ordinateur de bureau appartenant à l’école, ce n’est pas rien. Mais ce n’est pas non plus le première ordinateur qu’elle rembourse à dasy, alors quelque part, c’est un peu le sien non ? Ouais bon bref ; remontant la bretelle de son sac sur son épaule elle avait pris le chemin de la bibliothèque tout en trainant les pieds. Certaines personnes s’écartaient sur son chemin comme si elle allait déclencher la troisième guerre mondiale. Ces personnes étaient au courant de son absence certaine de talent avec l’électrique. Franchement, c’est bon, il n’y avait absolument rien à casser entre ses mains et elle ne détruisait pas encore les portables dans les poches rien qu’à la force de ses pensées. Si tel avait été réellement le cas, peut-être aurait-elle envisagé l’école dédiée aux x-men et non aux sorciers. Bonne blague quoi, une vraie tare. Affichant un sourire sur ses lèvres carmin, elle se sentait pousser des ailes. D’ailleurs elle ne put pas réfréner le petit rire qui vient secouer sa mâchoire. « complètement barge cette fille, en vrai. elle rigole toute seule. ». Ouais et alors ? Ça te plait pas josette, va secouer tes miches ailleurs et laisse-moi rigoler en paix. Après c’est bien facile de critiquer mais, qui ici, peut se vanter d’avoir la main du diable ; hein ? Personne, et ouais ! Faut bien un clan des maudits mais une chose est sûre, personne ne le fera jamais aussi bien qu'elle. Comme quoi on peut toujours trouver du bon dans le malheur, tralala. Enfin bref, après avoir évité une poubelle, un coin de porte, une flaque d’eau, un elfe de maison et bien d’autres choses plus grotesques elle trouva enfin l’entrée de la bibliothèque. Brave conquérant et fière d’elle, elle glissa sa main sur la poignée de la porte. Electrisant serait le mot le plus adéquat puisqu’elle reçut une décharge électrique. « ddjssoodjsj, oualaaaaaa saleté de poignée de dieu pourquoi MOI ! WAE. ». Après un long échange de regard intense avec l’objet inanimé elle se démerda pour tirer sa manche afin de ne plus être en contact avec la matière. Aujourd’hui il lui fallut trois longues minutes pour passer une porte. VDM.

Ah ! Fort heureusement le dernier ordinateur de la salle immense était libre. Coup de bol ou pas elle se précipita dessus et ceux qui firent attention à ses déplacements bloquèrent leur respiration. Combien de temps allait-elle mettre pour faire exploser l’appareil ? Grand mystère, et puis stop le pessimisme quoi ! Peut-être qu’aujourd’hui … « tu vas être coopératif mon mignon ? » demanda-t-elle à l’adresse de la tour et de l’écran inanimé. Il pouvait bien exploser, faire le plus de bruit possible ; taeyeon ne connaissait pas la honte. Pour peut-être l’avait-elle oubliée à force d’être sans cesse pointée du doigt comme un danger public. « arrête d’agresser l’électronique ma grande ! il ne t’a rien fait ce micro-ondes ! » sale chien ! Alors que j’appuie sur le petit bouton comme si j’gratifiais cette saleté d’appareil d’une caresse. Elle avait même essayé de leur parler gentiment, de les flatter pour arriver à ses fins, c’est-à-dire ; naviguer une vingtaine de minutes sans faire crasher tout le système. Mais bon, contre toute attente et pour ceux qui se poseraient la question ; non ça ne fonctionne pas. Bon, première étape : allumer la bête. Ça ne devrait pas être trop compliqué ni dangereux. La donzelle jaune fit glisser son doigt sur le bouton, le frôlant à peine pour mettre l’appareil en marche. Résultat : total succes. « eh ben tu vois francis, quand tu veux ! » ah oui, parce que donner des petits noms européens aux objets est quelque chose de courant pour elle . i hate taeyeon, si francis était capable de penser, c’est très certainement ce qu’il se dirait, là. Mais bon, il ne pensait pas et même si c’était le cas francis n’avait rien à dire, point barre. Taeyeon lança un regard au-dessus de son épaule, tiens donc, duccio était présent en train de bécoter une fille. Oh très certainement sa copine, elle ne savait pas grand-chose à son sujet mais ce n’était pas la première fois qu’elle le voyait en compagnie de cette jeune femme. Charmante d’ailleurs. Oui bon, à force de les mater comme ça elle allait probablement faire tomber sa mâchoire, elle reprit donc les reines histoire d’accéder au bureau de l’ordinateur. Souris en main, elle progressa lentement sur le « bienvenue ». Trois, deux, un. Clique et voilà, elle était entrée dans l’appareil sans le moindre problème.

Et puis c’est le drame, cinq minutes à peine et les fenêtres d’erreur s’enchainent ainsi que les bugs. La souris ne répond plus, l’écran reste figé et puis boum, il explose littéralement en soufflant les cheveux de taeyeon. Une odeur de brûlé venant bien vite lui chatouiller les narines. Oh, inutile de dire qu’une bonne dizaine d’élèves avaient hurlé, sursauté, puis fusillé la kaban du regard. La première remarque fusa alors que la jeune fille se mit à rire, le corps secoué comme une psychopathe. Vu de dos, sérieux, ça devait foutre les boules. « eh bien, tae yeon, encore une victime de ta maladresse ? heureusement que t'es riche, sinon tu aurais une dette qui tiendrait sur au moins trois générations. » tournant son regard vers le désigné elle rit de plus belle. Franchement ce gros boom lui avait foutu les boules mais ce n’était pas la première fois. Malédiction ! Duccio avait pris la parole, évidement. Vexée ? Archi pas, mais alors. Les larmes lui venaient tellement elle riait de bon cœur. C’est bon, c’est qu’un pc. Un de plus ou de moins sur sa note ça ne devrait pas changer grand-chose. Au moins elle avait progressé de cinq minutes avec l’appareil. « ben figure-toi … que c’est déjà moi qui ai payé celui-ci… » peina-t-elle à dire entre deux éclats de rire, essuyant du revers de la main ses larmes de joie « je … - » mais elle fut coupée par le hurlement strident du bibliothécaire qui la fit sursauté, une nouvelle fois « mademoiselle han ! je vais finir par vous interdire l’accès à la bibliothèque !! donnez-moi votre baguette et vous êtes cordialement invitée à ranger tous les livres, et tant pis si ça s’éternise c’est pas ça qui vous dérange, n'est-ce pas ? » et ben même avec l’éternité devant soi, l’idée de passer sa nuit à ranger des bouquins dans des rayons ne lui donnait pas envie. Le bibliothécaire tourna derechef les talons, surement pour préparer la note à envoyer à la famille de la jeune fille. D’accord. Elle envisagea l’ordinateur en train de fumer, totalement hors service « francis... tu m’emmerdes. wae, hein ? » et puis, illumination ! elle pivota sur-elle-même, regardant les autres élèves comme « t’veux ma photo le macaque ? » et posa son regard sur duccio et sa compagne « dis donc le rouge, t’as pas des doigts de fée avec l’électronique ? tu pourrais pas retaper mon gros francis ? »

Bon d’accord ; concevons un tant soit peu que son attitude soit effrayante et totalement hors sujet, ce n’était pas non plus une raison pour la regarder bouche ouverte comme si elle débarquait de mars ou qu’elle avait été victime d’un enlèvement extraterrestre étant plus jeune qui lui avait totalement retourné le ciboulot. Autant l’injurier tout de suite, si ça se trouve, c’est de pluton ou de neptune ou bien même une autre fichue planète encore plus hors contexte que mars dont tout le monde se fout accessoirement. : « ouais, tu me donnes quoi en échange ? » avait-il demandé, plutôt sympa. Et bien non, la jeune kaban n’avait pensé à rien de malsain et s’était vraiment creusé le cervelet l’espace de quelques instants pour trouver quelque chose à lui filer en échange. Elle pouvait bien lui promettre de ne pas mettre la main sur ses objets électroniques jusqu’à la fin de l’année mais, même ça, elle n’était pas sûre de pouvoir le tenir. Ce n’était pas de la mauvaise foi, c’est juste que l’interdit l’attirait comme une lampe attire un moustique. Non pas qu’elle se considère comme un ignoble moustique mais la comparaison est très juste en soit. Le sourire présent sur ses lèvres s’étira alors qu’elle se redressait un peu, l’idée toute prête dans sa tête ; « je promets de ne pas te refiler ma malédiction si tu m’approches. » le deal était plutôt sympa, en plus. D’autant plus qu’il avait un faible pour la technologie, lui refiler sa malédiction c’était un peu comme faire périr un pompier par les flammes. C’est limite un peu con mais c’est surtout cruel. Ahah, sens la puissance izma ! Elle agita ses doigts devant elle, comme si elle entrelaçait les filaments imaginaires de sa malédiction, comme si elle était bel et bien la seule à pouvoir les voir et les jeter sur ses victimes toutes désignées. Mais bon, elle n’était pas aussi cruelle et duccio n’avait pas de bile à se faire quant à ce sujet délicat. Jamais encore elle n’avait contaminé quelqu’un (malheureusement, peut-être que ça l’aurait soulagé en refilant sa tare à quelqu’un d’autre). Avec le temps, elle s’était fait à l’idée sans jamais renoncer. Ce n’est pas parce qu’on perd la bataille que, fatalement, on perd le reste de la guerre. Optimiste, voire un peu trop d’ailleurs. Au détriment de certaines personnes et de certains objets, en prime. Élucubrations inutiles, la jeune femme avait planté son regard encore humide de joie, à la limite du psychopathe en action, dans celui de la belle inconnue postée aux côtés de duccio, sa petite amie par ailleurs si c’est bien comme ça qu’il la considérait. Quant à connaitre son prénom ou la maison dans laquelle elle devait résider c’était une autre paire de manches. Et puis honnêtement, on s’en fiche quoi, enfin ce n’est pas le genre de question qui passe dans l’esprit de taeyeon pour être franc. Après, elle n’avait strictement rien contre elle mais son regard avait quelque chose d’admirablement ridicule. D’ailleurs elle repartit de plus belle, rigolant sur sa chaise comme une possédée quand la jeune femme quitta les lieux, encore sous le choc de ce qu’elle venait de voir. Mes condoléances ma chère, c’est votre premier attentat terroriste contre l’informatique ? Oui, ça fait toujours ça au début, et puis, on s’habitude. Comme quoi on s’habitue à tout au fait, même aux punitions. Taeyeon reporta son attention sur duccio, le sourire trônant encore sur ses lèvres alors qu’elle passait une main sur son visage en prenant le soin d’épargner son maquillage léger.

La hyène se leva, un peu penaud pour rejoindre le sanglier et l’épave de ce qui représentait l’ancien ordinateur high-tech de la bibliothèque. Franchement, ils n’ont pas de quoi se plaindre, ils en auront encore un plus performant grâce à ses déboires avec l’informatique. « irrécupérable, tu l'as grillé. de plus, j'imagine qu'avant qu'il explose, tu lui as filé une centaine de virus imparables. autrement dit, t'es bonne pour ranger les livres durant des heures, voire des jours. » et par-dessus le marché il était sérieux. Des virus ? Attends mon grand, avec tout ça je n’ai même pas eu le temps d’aller sur internet, d’accéder à ma page facebook et jouer sur city ville. Et d’ailleurs, qu’est-ce que je raconte, j’ai jamais eu de ville et c’est à peine si j’ai un compte facebook puisqu’aucun ordinateur ne tient le coup jusque-là. La donzelle lâcha un soupir amusé, d’accord, il devait très certainement avoir raison. Mais bon, tout de même n’y avait-il pas un plouc dans la classe capable de faire des miracles avec sa baguette magique ? Mh. « punaise. j’me suis vraiment faite maudire par un marabout d’la cambrousse en fait, my bad. » machinalement, elle passa une main dans ses cheveux les remettant à l’arrière de sa tête dans une petite secousse. La fragrance de ses produits de beauté se fit sentir, déplacée dans l’air aussi délicatement que possible. Par la suite le garçon se proposa pour l’aider, c’était sympa de sa part. De toute évidence il n’était pas ici pour se tourner les pouces et c’était par simple bonté de cœur s’il se donnait corps et âme au rangement complexe et fastidieux des bouquins de la bibliothèque. De même que sa main avait trouvé refuge dans les cheveux soyeux de la jeune femme, la gratifiant d’une caresse comme on tapote la tête d’un enfant ou d’un proche pour le consoler. Nouveau point ; elle fût amusée. « c’est sympa, mais te casse pas la tête surtout que ta copine avait l’air bien emba… » Emballée ? Ouais non, ferme un peu ta gueule taeyeon. Limite balance-lui que sa petite amie était chaude comme la braise, si bien que la chaise où elle s’était assise devait encore être trempée. Pas de tact ? Pas de tact, merde, allez rattrape le coup, tu peux le faire susu « emballée pour étudier avec toi ! ». ok d’accord ça, c’est fait, gg meuf. Tout mon respect. Se levant lentement de sa chaise pour aller prendre une première grosse pile de livres, elle haussa les épaules tout en donnant une tape gentille sur l’épaule droite de l’italien. « au moins j’te promets que je suis moins boulet quand il s’agit de toucher à ce qui ne fait pas partie de l’électronique. » finalement elle voulait bien de sa compagnie. C’est toujours plus drôle à deux que toute seule et, même s’il ne restait pas du début à la fin, elle n’allait pas faire la fine bouche. Ce garçon avait une vie et c’était déjà très aimable de l’aider alors bon. Elle lui planta dans les bras une première tour de livres avant d’en prendre une à son tour, tout aussi grosse. Pas de souci puisque le fait d’être vampire décuple la force et la vitesse. Ils se dirigèrent tous les deux vers le coin reculé de la bibliothèque, au moins ils pourraient papoter en rangeant dans déranger personne, justement. Taeyeon s’activa à la tâche, plaçant quelques livres ci et là. Elle aurait certes pu demander à duccio d’utiliser sa baguette mais cela n’aurait servi à rien maintenant puisque le bibliothécaire avait un œil sur eux tout en rédigeant son constat. La kaban reprit la parole tout en chuchotant « en fait j’crois que … tu vois. cette malédiction c’est un truc de vampire pour qu’on reste à l’époque moyen-âge pour le restant de notre vie. » elle s’arrêta quelques instants, regardant discrètement à gauche à droite comme si elle cherchait la présence de quelqu’un de louche sans savoir que la seule personne susceptible de rentrer dans ces critères était bien elle. « c’est une conspiration contre moi, carrément. » ouais, c’est ça. Arrange ton cas jeanine. Elle s’appuya contre l’étagère, croisant les bras tout en plantant ses iris chocolat dans ceux du garou. « la tête de ta meuf dis donc, elle ressemblait un peu à francis après son accident d’un coup. elle va courir les bras en l’air si jamais on se croise dans le couloir, une barre. » et puis elle se remit à rire. Pipelette ? Ouais, elle s’arrête pas, jamais !

Il la considérait, lui aussi, comme un danger public et il remettait ça sur le compte de la maladresse. C’est qu’on ne savait plus très bien sur quel pied danser pour qualifier la malédiction de la donzelle et même elle ne savait pas ce qu’elle faisait de mal pour toujours en arriver au même cinéma. Il ne lui semblait pas que la maladresse était le principal problème pourtant. Peut-être faisait-elle simplement une sorte de blocage, réitérant toujours la même petite chose qui, tout d’un coup, provoquait la catastrophe tout en la laissant sur la touche, totalement impuissante. Y avait-il un bouton « explosion » ou « autodestruction instantanée » sur ces appareils ? Un bouton à ne toucher qu’en cas d’urgence et dont tout le monde connaissait l’existence sauf elle bien sûr. Personne n’en parlait évidemment, c’était une sorte de tabou comme le sexe il y a des années de cela. Il est vrai qu’à force de toujours vivre les mêmes échecs, cela peut rapidement devenir démoralisant mais fort heureusement pour elle, taeyeon n’avait pas ce mode de pensée. Tant mieux d’ailleurs, d’une certaine façon elle ne ferait jamais partie des perdants. Elle n’était donc pas non plus le genre de fille à se replier sur ses malheurs ou s’enfermer dans la dépression, selon elle, la vie valait simplement la peine d’être vécue. Pourquoi retenir dans ses bagages des mauvais moments, souvenirs alors qu’il est si facile d’oublier le plaisir ? Non, il fallait se forcer un peu à faire l’inverse, au moins ça avait quelque chose de valorisant et même si parfois c’était un peu plus dur qu’à l’accoutumée, elle devait s’y résoudre. Et puis, avec le temps ça devient tout simplement une habitude il n’y a même plus besoin de se forcer. Comme si l’esprit humain avait ardemment retenu la procédure, devenant à son tour autonome et ne nécessitant plus de la volonté propre du cœur et de l’âme. Bref, l’échange avec le garçon était agréable même si l’environnement de base était entravant. C’est vrai que ranger des livres ; ça n’a rien d’excitant ou de jovial. On recommence sans cesse la même action et même si, au début, ça ne semble pas être trop rude ça finit très vite par taper sur le système. Taeyeon, elle, faisait partie de ces personnes toujours en mouvement qui détestent stagner à rien faire et cela collait parfaitement à la maison dans laquelle elle se trouvait. Pour elle, ranger de la paperasse pendant des heures était un supplice titanesque et il n’était pas rare qu’elle se trouve une âme charitable pour donner un coup de baguette ci et là, soulageant ses pauvres épaules vites fatiguées. Elle pourrait toujours profiter de la baguette de duccio plus tard, elle l’avait sous les yeux. Mais présentement il valait mieux qu’elle continue manuellement pendant que cette vieille chouette de bibliothécaire l’observait. Viendrait bien le moment où, tôt ou tard, une autre personne provoquerait une autre catastrophe pour attirer son attention. Dieu merci, la kaban n’était pas la seule boulette dans cette école. Elle s’attelait donc à la tâche, se mettant sur la pointe des pieds pour faire glisser une encyclopédie entre deux autres livres tout aussi passionnants. Parfois c’était compliqué, surtout quand il fallait jouer en hauteur en sachant que la jeune femme n’était pas non plus très grande. Le livre se coinçait, offrait une résistance tellement l’espace proposé était restreint et il n’était pas rare non plus que la pile dégringole jusqu’à assommer quelques élèves. Bon, d’accord, finalement elle était peut-être un peu maladroite. Mais cette maudite école n’avait qu’à investir dans de nouvelles armoires, nom de dieu. Des années qu’elle était là et des années que rien n’avait changé si ce n’était la présence des sorciers en provenance d’akiwa. Oh elle n’avait rien contre eux, certains étaient même charmants. Cela dit elle ne les connaissait pas beaucoup, trop méfiants sans doute. Ne sait-on jamais qu’elle ait une petite fringale ou un truc du genre, non ? Et bien non, taeyeon était le genre de vampire qui respecte bien trop l’homme pour oser faire quoique ce soit, et ce, même si la faim la torture jusqu’à la mort.

Duccio reprit la parole, calme. Il avait quelque chose de relaxant et elle se sentait un peu moins agitée du bulbe en sa présence, pas comme s’il lui mettait des chaines ou l’impressionnait, très loin de là. Il était imposant, garou et italien qui plus est. Bonjour les stéréotypes de machiste, n’est-ce pas ? Cela dit elle ne le connaissait pas assez pour le juger sur ce point, et même si il avait réellement été machiste elle aurait simplement remis ça sur le compte de ses origines. « je te parie que mon propre pc, si il en avait la possibilité, s'enfuirait à toutes jambes rien qu'à la vue de ta silhouette. » et en plus il était drôle, que demander de plus ? La jeune femme lâcha un rire avant de se faire fusiller du regard par le reste de la salle et le bibliothécaire, dire qu’elle pensait être tranquille dans ce coin reculé. Cette vieille salle avait été construite de sorte à ce que le moindre bruissement d’aile résonne partout et se fasse entendre jusqu’à l’autre bout de l’endroit. Elle haussa les épaules et fit une grimace à l’employé juste après qu’il reprenne le cours de sa lecture. Puis elle se mit à chuchoter pour éviter de déranger une nouvelle fois les personnes présentes en ces lieux. « ça devrait être drôle à voir, en fait. on pourrait peut-être l’enchanter pour lui mettre des jambes et le faire courir. » dit-elle, à la limite du rêve. Bien sûr elle plaisantait, ou pas en fait, c’était toujours difficile à dire avec elle tant elle n’était pas normale. Il lui conseilla ensuite de s’en tenir aux bougies et aux bibles, franchement, quitte à faire ça autant rentrer directement dans un couvent. Elle hocha la tête avec un sourire tout en se mordant la lèvre inférieure. Le pire c’est qu’elle était du même avis que lui, mais ce genre de vie devait être terriblement ennuyante. Elle désirait la technologie, c’est juste la technologie qui ne voulait pas d’elle. « je pourrais éventuellement me chercher un monastère ou un couvent aussi, mais pas sûr qu’ils me gardent longtemps puisque je suis la fille de satan, tremble maintenant. » elle lui tira la langue avant de prendre le livre qu’il tenait dans les mains et elle lut la couverture tout haut « bestiaire et monstres… » la donzelle perdit son sourire l’espace de quelques minutes, glissant ses iris sombres dans ceux du garçon ; « toi et moi on fait partie de ceux–ci, n’est-ce pas ? » dit-elle en faisant allusion au chapitre sur les vampires et les garous. Ça faisait toujours un peu mal de se faire qualifier de monstre ou de bête alors que l’humanité est toujours bien présente en ces personnes. Et, parfois, ils sont bien plus humains que n’importe qui. Dans un soupir, taeyeon le rangea lentement à sa place tout en reprenant un autre livre sur les sorts, laissant sa tchatche de côté pour ne pas incommoder son ami. Mais une question lui brûlait les lèvres ; « ta petite amie, c’est un loup-garou elle aussi ? » après toutes ces années, taeyeon n’avait jamais vraiment assisté à une transformation de garou, peut-être n’en avait-elle jamais vraiment vu d’ailleurs, pas de près en tout cas.

Bon d’accord, ce garçon ne la laissait pas vraiment indifférente et ce depuis quelques années déjà, mais, jamais au grand jamais elle n’avait fait le premier pas de venir vers lui autrement que comme la « copine un peu conne sur les bords ». Pourquoi faire de toute façon ? Cela faisait maintenant quelques mois qu’il se traînait une jolie petite amie et elle savait bien qu’au fond, elle ne faisait pas le poids face à cette fille. Cette jeune femme n’avait pas que la beauté pour allier, elle avait également l’intelligence et la normalité. Taeyeon faisait, quant à elle, partie d’un tout autre monde bien différent de celui des garous et humais malgré tout. Elle était vampire et n’avait pas du tout le même rythme de vie, ni les mêmes besoins et mine de rien, ça les éloignait pas mal. Et puis, sans se voiler la face, elle était folle. Même si la kaban s’avait s’entourer de relations, elle était souvent perçue comme une créature venant d’une autre planète, s’étant égarée on ne sait trop comment sur la terre. C’est drôle dit comme ça, mais pour un « petit ami », ça passe nettement moins bien. Et puis de toute façon, regardez un peu la bête –sans jeux de mots puériles et stupides- qu’est ce garçon, elle semble juste ridicule à côté de lui comme si elle ne le méritait tout simplement pas. Faut-il encore mériter quelqu’un, n’est-ce pas un peu rude comme expression d’ailleurs ? Pourquoi commençait-elle à partir dans ce genre d’élucubrations totalement inintéressantes ? La proximité peut-être, le changement de ton ? C’est vrai ! D’un coup il s’était rapproché d’elle et l’avait bloquée entre l’armoire et lui, sa main avait trouvé refuge sur l’une des étagères. Angoissante situation que voilà et la jeune fille s’était sentie très mal à l’aise en quelques secondes à peine. Un soupir inaudible passa ses lèvres signifiant ce mal-être du moment. Respirer elle n’en avait foutrement pas besoin sauf pour parler et s’exprimer avec les autres personne. Tae essayait péniblement d’éviter son regard tout en restant discrète, gardant son self-control pour qu’il ne se doute de rien. Cela semblait fonctionner parce qu’elle ne remarqua aucun regard inquiet sur sa personne, aucun commentaire quant à son nouveau comportement en sa présence. Tant mieux, peut-être ne faisait-il simplement pas attention à ce genre de chose ou peut-être qu’il s’en délectait et faisait semblant de rien. Il ne devait pas être habitué avec elle de toute façon puisqu’elle cachait bien son petit jeu. Et comme c’était bien la première fois qu’il venait aussi près d’elle, elle n’avait jamais imaginé une situation aussi déstabilisante entre eux deux, deux amis tout au plus. Finalement, au bout de quelques minutes ce fut la libération et il s’écarta un peu de son corps recroquevillé dans un coin. L’air revenait dans ses poumons comme si on l’avait étranglée trop longtemps, sans que cela soit douloureux cependant. « je te rassure, tu n'as rien d'un monstre. d'une plaie, encore, je dis pas. mais d'un monstre, rien. » dit-il finalement en brisant le silence. Bon d’accord, ce n’était peut-être pas très flatteur mais au moins ça avait le mérite de lui faire plaisir. De toute façon, comme dit précédemment, taeyeon ne se choquait pas facilement et avait l’art de toujours tourner tout à la rigolade pour rester le plus optimiste possible. Elle put ensuite sentir les doigts du garçon glisser contre sa joue et ce fut bien pire que sa présence contre elle tout près de l’étagère. Mais bon, stop, elle n’avait rien d’une idiote dérangée du bulbe sexuellement. D’ailleurs, parlons-en de sa sexualité totalement inexistante. Pucelle ? Pire que ça, une vraie nonne ! Dieu n’a qu’à bien se tenir avec un cas pareil. Enfin bon, elle se racla la gorge, rivant ses yeux dans les iris sombres du garçon ; il souriait. Oh non ce n’était pas rare de le voir sourire, mais généralement c’était par sarcasme ou tout autre aspect moins charmant. Là, elle pouvait apercevoir un sourire doux trainer sur ses lèvres, ça avait quelque chose de relaxant et elle eut également envie de sourire bêtement. Déjà qu’il lui en fallait peu en temps normal, elle ne put se retenir bien longtemps. « … merci ? même si en soit ce n’est pas très réconfortant, ça me va. » ce qui ressemblait à un rêve s’arrêta aussi net quand il se recula, tournant le dos à la kaban après avoir pris un livre sur la pile encore imposante. Drôle de réaction, non ? Elle ne fit aucun commentaire, se contentant simplement de pencher la tête sur le côté pour l’analyser discrètement.

« tu t'y connais en métamorphose ? j'arrive toujours pas à transformer cranberry en verre à pied. je crois que mon cas est perdu. il faut être doté de pouvoirs diaboliques pour y parvenir. pas moyen que tu m'en files un peu ? » houlà, changement radical de conversation. Elle ne savait plus trop quoi en penser du coup, l'avait-elle mis mal à l'aise ? La jeune femme eut envie de s'excuser mais se retient de faire le moindre commentaire. Puisqu'il était passé à autre chose il était totalement inutile de faire marche arrière et relancer le sujet sur le tapis. Elle se contenta de faire semblant de rien en lâchant un petit rire tout en se décollant de l'étagère d'un coup d'épaule. Elle aussi devait passer cet étape et prendre sur elle, s'intéresser à la nouvelle discussion. Pas trop dur finalement, pour quelqu'un qui a la tchatche facile et qui s’accommode à tout. Elle s'approcha du garçon, glissant sans réellement le vouloir sa main sur son bras pour le faire tourner sur lui-même. Oups, mauvais point ; le contact physique était à éviter le plus possible. Même si ça n'avait aucune connotation un tant soit peu déplacée, taeyeon ramenait tout à ça sans le vouloir et elle ne pouvait s'empêcher de voir le visage dansant de la petite copine de duccio flotter devant ses iris. Elle chassa le spectre de la donzelle et afficha un sourire à l'italien en lâchant son avant bras d'une caresse ; « je pourrais t'apprendre si tu veux, j'ai pas trop de mal avec ça. mais je n'ai jamais essayé sur une chauve-souris. » glissant lentement sa langue sur ses lèvres elle prit appui contre la table ou s'empilaient les livres, croisant les bras. Une drôle de sensation commençait à envahir son corps, faisant battre son coeur bien plus rapidement. Elle avait quelque chose à lui demander en échange mais elle ne se sentait vraiment pas en droit de le dire. C'était trop fou et l'espace d'un instant elle avait l'impression de se retrouver dans un film, comme si elle devait jouer un rôle qui ne lui allait pas du tout. Un rôle totalement différent de la kaban habituelle qu'elle représentait aux yeux de tout le monde. En fait, c'était bien la première fois qu'elle ressentait ce genre de besoin et c'était bien la première fois qu'elle avait envie de le dire à la personne située en face d'elle. Se raclant la gorge elle se contenta de refouler toutes ces pulsions au fond de son corps, faisant primer la raison avant la connerie, la folie ou peu importe l’appellation. Elle ne se sentait pas du tout à sa place et c'est bien la première fois que le malaise coulait dans ses veines à cette cadence, la forçant à se recroqueviller dans son mutisme. Pathétique, la sueur perlait doucement sur son front alors qu'elle essayait désespérément de fixer un point imaginaire dans le fond de la bibliothèque, histoire d'oublier la présence imposante du garçon maintenant à ses côtés. Elle pouvait sentir son regard de braise la regarder et, inévitablement, se poser des questions quant à son nouveau comportement. Pourquoi se comportait-elle comme ça dès à présent ? Comme une pucelle totalement désarmée ? Était-ce simplement le fait d'avoir touché son bras comme on touche le bras de son idole les hurlements en moins ? Ressaisis-toi ma grande, et tiens, prend dans ta gueule une nouvelle image de duccio en train d'embrasser sa copine à pleine bouche. Oh, une douleur, c'est nouveau ? Elle dérange, elle pique juste à l'endroit du coeur et donne envie de lui coller une baffe, de lui cracher dessus sans la moindre vergogne. Jalousie ? Drôle de sensation dont elle se passerait volontiers. Pourquoi fallait-il qu'elle cède maintenant à toutes ses impressions vis-à-vis du garçon alors que, généralement, elle se démerdait parfaitement pour toutes les planquer ? « j'ai envie de toi... de. » oh ? Elle venait de penser tout haut là ? Son coeur s'arrêta dans sa poitrine tout en se serrant désagréablement pour lui couper la respiration. Elle planta ses yeux dans ceux du giena, sentant ses organes vitaux totalement stoppés parce qu'elle venait de dire. Se rattraper ? Non elle n'en avait pas envie bien que ces aveux soient totalement horribles, ils n'étaient que pur vérité. Copine ? Foutaise. Juste une putain d'envie de soulager sa tête « ça fait un petit moment déjà et je ne sais pas du tout pourquoi je te dis ça » elle fut prise d'un rire nerveux remettant sa mèche de cheveux derrière son oreille « euh ouais. enfin bon j'aurais peut-être dû te dire tout ça avant que tu aies ta copine, j'suis conne. » lâchant un soupir, encore stressée elle laissa retomber sa main sur sa cuisse à nu, celle-ci glissant entre. Taeyeon pencha lentement la tête en avant en se mordant la lèvre, comme si son corps avait décidé de parler tout seul à sa place. Ses doigts quittèrent sa cuisse et attrapèrent le haut de duccio à tâtons, le serrant maladroitement. « et maintenant je regrette parce que tu m'obsèdes. » sérieuse certainement, mais incapable de croiser ses yeux. Ses mèches de cheveux venant cacher son visage « rouge de honte » mais toujours aussi blanc que la neige.

Envie de lui ? Cette déclaration se répéta plusieurs fois dans sa tête, le laissant immobile, inanimé. Chaque mot venait buter contre l'avant de son crâne, lui offrant une délicieuse migraine : que venait-elle de dire ? Seule sa phrase gouvernait son esprit, accaparant toute son attention, mais les doutes étaient malheureusement présents. Avait-il bien entendu ou est-ce qu'il hallucinait ? La deuxième option paraissait plus claire, plus logique. Comment tae yeon, cette fille qu'il côtoyait depuis un bout de temps déjà, et pour qui il s'avérait avoir une forte attirance, pouvait-elle avoir envie de lui ? Duccio était loin du portrait de l'homme parfait. Homme désirable, oui, peut-être, mais ce n'était sûrement pas le genre de la douce kaban de se donner à n'importe qui juste pour un simple physique, au pire une attitude, appréciable. D'ailleurs, l'italien était prêt à parier que sa tendre amie était encore vierge, pure, nullement souillée par des êtres faux et puants. Mais pourquoi lui ? Il y avait des gens biens dans cette école. Qu'ils soient vampires, loups ou juste sorciers. Des perles vivaient entre ces murs, il suffisait juste de chercher un peu. Le brun, lui, faisait partie des mauvais : il n'était pas spécialement méchant de nature, voire cruel, mais disons qu'il n'était pas du genre à se fouler pour faire plaisir. Il avait pour habitude de toujours balancer ce qui lui passait par la tête, se fichant d'être dur ou non ; pour lui, là est la définition de la réelle amitié. Il faut savoir prendre les armes et affronter ses potes, quitte à vraiment les blesser pour permettre à ces derniers de mieux renaître. Non, ce n'est pas pour lui les t'en fais pas, t'es très bien comme ça ! Et puis, tout se passera bien. non, non, non. Pas de mensonges, ce n'est pas tolérable. Et puis, ça ne s'appelle pas aider quelqu'un à qui l'on tient, ça. Le but n'est pas de rendre votre camarade heureux en lui mentant. En faisant ça, vous lui arrachez simplement son bouclier des mains. Si d'autres gens sont rudes, mais surtout francs, avec lui, il en souffrira dix fois plus que si vous aviez pris la peine de lui dire les choses telles qu'elles sont. Certes, il ne faut pas non plus être méchant pour le plaisir en agissant sans tact ou en exagérant les faits pour faire bouger les choses. Sauf si, vraiment, c'est nécessaire. Ce qu'il faut, c'est se poser et en discuter, calmement. Et même si la pilule est dure à avaler, voire même à donner, il faut y parvenir. Revenons-en à cette soudaine déclaration. Le giena avait ses yeux fixés sur son interlocutrice, stoppé. C'est à peine si ses cils battaient encore. Il devait avoir l'air con, clairement, comme si elle venait de lui annoncer que la terre avait, finalement, toujours été plate. « ça fait un petit moment déjà et je ne sais pas du tout pourquoi je te dis ça. Euh ouais. Enfin bon, j'aurais peut-être pas dû te dire tout ça avant que tu aies une copine, je suis conne. » duccio était perplexe, il ne comprenait plus rien. Comment avait-elle pu cacher cette attirance, qui semblait la dévorer, pendant tant d'années ? La sienne ne datait que de quelques mois et il avait déjà énormément de mal à se limiter à de simples embrassades. Cette nana lui faisait tourner la tête et le détournait lentement de sa petite amie. Il avait beau être fidèle, il ne pouvait s'empêcher de penser à tae yeon. Et ce, parfois même lorsqu'il était en compagnie de mina. C'était d'ailleurs très troublant et il se serait bien passé de cette obsession qu'il développait pour elle. Mais il ne pouvait pas ; suffisait qu'il la croise pour qu'il tourne de l’œil. Impuissant, voilà ce qu'il devenait face à cette succube. Succube qui venait à l'instant d'attraper son haut, se rapprochant de lui. « et maintenant je regrette parce que tu m'obsèdes. » « euh... » que dire ? Il avait toujours les yeux rivés sur elle, cherchant ses mots, la gorge sèche. Il avait une petite amie ; il se devait de la respecter. Alors elle était bien belle à lui dire ça, là, maintenant qu'il était bloqué dans son couple. Elle ne facilitait en rien sa désintoxication ; et merde. Devait-il profiter de cette aubaine ou, au contraire, la recaler gentiment ? Il ne savait plus, il n'avait jamais imaginé cette situation possible. Tae yeon avait envie de lui. Dieu, cette pensée l'émoustillait. Se passant une main sur le visage, le brun soupira. Bon, et quoi ? Qu'allait-il faire ? Réfléchissant quelques secondes, un blanc énervant l'empêchant de prendre la moindre décision, l'italien releva finalement la tête, posant ses prunelles sombres sur la coréenne.

« pourquoi tu me dis ça maintenant ? » cette question sonnait de toute évidence plus comme un reproche qu'autre chose. Mais après tout, ce n'était pas seulement de la faute à la kaban : certes, elle avait gardé ses sentiments pour elle et, de fait, avait raté sa chance. Elle lui avait laissé le temps, quelque part, de se mettre en couple avec quelqu'un d'autre. Et, à présent, il était coincé. Mais c'était avant tout de sa faute à lui ; il aurait aussi pu lui parler de son attirance, plus tôt, quand il n'était pas encore avec mi na. Mais à l'époque, elle avait été trop faible encore. Son côté fou avait été trop dérangeant pour qu'il tente la moindre approche sortant de l'amitié. Pour dire vrai, il lui en voulait un peu, là. Et, en même temps, il était content. Content de constater qu'il n'était pas le seul à ressentir un petit quelque chose. Ce n'était pas à sens unique et, même si ce n'était pas approprié, cela lui faisait plaisir. Cependant, fallait-il réellement qu'il se braque à cause de sa copine ? Après tout, il était amoureux de mina, c'était certain, mais il n'avait pas spécialement envie de passer à côté de la kaban. D'autant plus qu'il était jeune et qu'il était persuadé à presque 80% qu'il ne finirait pas sa vie avec la belka. Alors, regrets ou non ? Passant sa langue sur ses lèvres, ses prunelles glissant sur les cuisses dénudées de la belle, duccio reprit la parole : « ça m'étonne vraiment de t'entendre dire ça. Je ne m'y attendais pas et. Ça doit se voir. » sans blague. Rares étaient les occasions dans lesquelles il perdait sa terrible verve. Un sourire se dessinant sur ses lèvres, l'italien fit quelques pas en arrière, venant s'appuyer contre la table, de dos. Là, installé, il se permit de glisser sa main sur la nuque de son interlocutrice, l'attirant doucement contre lui, ses iris noirs se plantant dans les siens. « envie de moi. Ça veut dire beaucoup de choses ça tu sais ma belle... » ajouta t-il, charismatique. À quoi jouait-il ? Lui-même se rendait compte que le jeu dans lequel il se lançait était dangereux et il savait aussi, par la même occasion, qu'il se sentirait coupable si il se passait vraiment quelque chose entre eux. Et pourtant, son désir de provoquer tae yeon était plus fort que le reste. Il avait envie de la taquiner, de la titiller, de la faire craquer, même. En ça, il était un salaud. Il se sentait puissant. Puissant parce qu'une ravissante vierge lui déclarait sa flamme, plus ou moins. Qu'avait-il fait pour mériter qu'une fille si bien s'éprenne de lui ? « tae yeon... » souffla t-il, approchant dangereusement ses lèvres des siennes tout en glissant deux doigts sous son menton pour la forcer à relever la tête. « tu sais que j'ai aussi envie de toi ? » sa voix se fit plus chaude, plus basse. Que ressentait-elle, là, au creux de son ventre ? Son envie se faisait-elle plus forte, plus pressante, plus irrésistible ? Proche de la bouche de la jaune, le rital se mordit la lèvre inférieure, la cherchant un peu plus. Et merde, il était nul à ce jeu ; du moins, nul quand il devait jouer avec une nana sur qui il craquait. Ni une ni deux, impatient, il se pencha davantage, pressant sa bouche contre celle rosie de son interlocutrice, insinuant au même moment un genou entre ses fines cuisses. Qu'est-ce que tu fais, qu'est-ce que tu fais, qu'est-ce que tu fais. Le signal d'alarme sonnait dans sa tête, l'avertissant des conséquences qui découleraient de cet acte. La belka lui en voudrait, oh oui, à mort. Il lui avait juré de lui être fidèle, de la protéger et de prendre soin d'elle. Ils n'étaient peut-être pas mariés mais ils se comportaient tout comme. Il se sentait comme le mari irresponsable, prêt à fourrer sa queue là où bon lui semble ; mais non, ce n'était pas tout à fait ça. Il ne s'agissait pas de n'importe quelle nymphomane et ce n'était que la première fois qu'il dérapait. Et puis, ce n'était qu'un baiser, non ? Et voilà que son genou s'enfonçait un peu plus entre les cuisses froides de la jaune, venant frotter contre sa culotte. Et oh, qu'est-ce que c'était que ça ? Relâchant les lèvres de la plus jeune, duccio recula son visage, un sourire venant à nouveau s'y installer ; « me dis pas que tu mouilles déjà ? »

« pourquoi tu me dis ça maintenant ? » c'était une excellente question qu'il posait là, en effet. Malheureusement, taeyeon n'avait aucune réponse un tant soit peu intéressante à lui donner pour le rassasier. C'était ainsi tout simplement, c'était sorti tout seul de sa bouche comme si elle s'était mise à penser tout haut. Évidemment elle était hantée par l'image de la petite amie de duccio qui dansait joyeusement devant ses yeux, bien sûr qu'elle culpabilisait au fond de sa personne comme tout être doté d'un minimum de conscience. Seulement maintenant, à ce instant précis, elle n'en ressentait pas du tout les effets. Encore bien trop sous le choc, le stress et le coup d'adrénaline. C'était mal, elle s'aventurait sur un chemin dangereux qui demande une grosse prise de risque mais elle n'avait pas peur c'en était troublant. Pour une fois que ça n'avait pas de rapport avec son caractère téméraire et encombrant. La voilà qui déclarait sa flamme alors que rien ne l'autorisait à le faire. Enfin, « flamme », n'abusons pas dans les termes non plus. Si la kaban ressentait une attirance plus que flagrante pour son ami, ce n'était en rien de l'amour. Pas qu'elle sache en tout cas puisque ce sentiment lui était bel et bien inconnu. Elle ne souffrait pas de sa présence ou du fait qu'il sorte avec quelqu'un d'autre. Elle ne pensait pas à lui toute la journée et la nuit, et finalement, elle pouvait très bien vivre sans. Sauf qu'au fil du temps l'attirance ne fait que croître, devenir de plus en plus imposante. Mais si ce n'est pas de l'amour alors pourquoi lui avoir dit, dans quel but si ce n'est le perturber ou en tirer quelque chose de tout à fait sexuel ? Équivoque, c'est certain, elle ne savait plus très bien sur quel pied danser et ce qu'elle attendait exactement de lui. C'en était plus qu'énervant au final puisqu'il était pendu à ses lèvres et elle pouvait lire une multitude de questions dans ses iris sombres. Et elle, pauvre créature trop bavarde était incapable de répondre, restant confinée dans son mutisme le plus total tout en triturant ses mains devenues moites. Et voilà maintenant les effets secondaire de sa grande langue, elle se sentait mal à l'aise et pas franchement à sa place, le silence devenant pesant ; elle aurait mieux fait de fermer sa gueule, fait indéniable. Le fait est qu'il était tout aussi étonné qu'elle et si sa mâchoire avait pu se décrocher et tomber, là, à ses pieds, sans doute l'aurait-elle fait. Que pouvait-elle prétexter pour se sortir de cette histoire et courir à toutes jambes vers des contrées lointaines, histoire d'oublier cette histoire une bonne fois pour toute ? Oh elle assumait, évidemment. Maintenant que c'était dit il fallait qu'elle garde la tête haute, juste que, malheureusement, elle était incapable de trouver des réponses à ses propres questions alors quant à savoir si oui ou non elle était capable de répondre à celles de duccio, cela relève du miracle. « ça m'étonne vraiment de t'entendre dire ça. je ne m'y attendais pas et. ça doit se voir. » ahah. Oui, pas besoin d'en remettre une couche. Tae esquissa un sourire qui traduisait plus sont mal-être qu'autre chose, évitant au maximum de croiser le regard de l'italien. Bel apollon, tout ce qu'on voudra. Franchement, n'avait-il pas tout pour plaire ? Du physique à la personnalité, évidemment, pour le peu qu'elle puisse connaître de lui. Elle n'était pas la personne la plus informée au monde même si ils se connaissaient depuis un petit moment maintenant, elle n'était pas assez prétentieuse pour affirmer le contraire. Alors qu'elle se perdait dans les méandres de ses pensées il s'activa à côté d'elle pour prendre appui contre la table. Allait-il lui faire la morale ? La remettre en place en lui disant que, de toute évidence, oui c'était bel et bien trop tard et que maintenant il avait une petite amie. Qu'il l'aimait vraiment et qu'il n'avait aucunement envie de gâcher cela. Peut-être plus tard, pourquoi pas ; si jamais ça venait à casser entre elle et lui tout n'était que partie remise. Elle le voyait venir gros comme une maison, il n'avait plus qu'à ouvrir la bouche pour se faire. Un, deux et ...

Frissons, une vague de frissons se mit à parcourir son dos, du bas jusqu'à la racine de ses cheveux, laissant son corps trembler légèrement. La jeune kaban sentit alors la main de duccio glisser dans sa nuque, la massant agréablement alors que la paume de sa main brûlante incendiait son corps froid sans la moindre vergogne. Taeyeon releva le visage pour planter ses yeux dans les siens, son cœur lui donnant l'impression d'« arrêter de battre » alors que, bien au contraire, il tambourinait dans sa poitrine. Duccio lui fit ensuite ses propres aveux, était-ce uniquement parce qu'il avait envie de passer à l'action comme un salaud ou était-ce bien la vérité ? Elle ne savait pas et, honnêtement, elle n'avait pas envie de plancher sur la question une éternité. N'était-ce pas ce qu'elle désirait plus que tout, actuellement, être sienne ? Oui non, peut-être pas comme ça, peut-être pas aussi vite. Rien qu'un baiser et elle était aux anges, ce qu'il s'apprêtait à lui donner, peut-être ? Bingo, ses lèvres entrèrent en contact avec celles de la jeune femme, celle-ci poussant un petit soupir de surprise par la même occasion. Elle resta figée quelques secondes, mine de rien, elle n'avait aucune expérience dans ça non plus. Il avait envie d'elle et il l'embrassait ? Le monde s'écroulait d'une part et elle était heureuse en même temps que l'inverse dû à la conscience. Celle-ci s'alourdissait au fil du temps, comme si on augmentait le prix des dettes seconde après seconde. Jackpot ! Le genoux de la hyène vint faire pression entre les cuisses de la plus petite, là tout contre son intimité. Réveillée elle pu sentir son ventre s'enflammer et tirer de part et d'autre de son corps, agréablement. Excitée elle l'était, évidemment, que pouvait-on espérer d'une première fois ? Enfin, ils n'allaient quand même pas passer à l'action dans cette bibliothèque, n'est-ce pas ? C'est qu'il y avait encore quelque personnes même s'ils étaient dans un coin plutôt reculé de la pièce. Et l'acoustique était totalement pourrie aussi. Elle minauda, se sentant rougir même si son visage pâle ne pris aucune teinte, toujours aussi blafard. Si elle mouillait ? Mon dieu, quelle idée. La demoiselle glissa alors sa main entre ses cuisses, interloquée et elle vint presser le bout de ses doigts contre son sous-vêtement ; trempé. Ah. Comment avait-il fait pour le sentir ? Un truc de garou peut-être ? Elle s'humecta les lèvres, relevant la tête lentement pour croiser le regard ténébreux de l'italien. « c'est parce que tu glisses tes genoux et tes lèvres n'importe où, ça ... » jouer la pucelle tremblante ? Non, franchement, elle laissait ça à d'autres. Certes, elle était vraiment mal à l'aise et égarée mais ce n'était pas une raison pour jouer la conne innocente, ça, elle en était bien consciente et elle n'en avait pas la moindre envie. Lentement, la vampire glissa sa main sur le torse du garçon, attrapant ses vêtements pour les serrer dans la paume de sa main. Son cœur battait toujours puissamment dans son buste, mais elle essayait de se concentrer envers et contre tout. Chassant les images de la petite amie de duccio, elle se hissa un peu pour atteindre ses lèvres ; c'était d'autant plus facile puisqu'il était lui même légèrement assis contre la table. Sa main glissa le long de son torse pour finalement arrêter sa course contre la ceinture qu'il portait. Mais que faisait-elle bon sang ? C'était trop entraînant, tout venait de l'impulsivité et c'était un peu comme si elle n'était plus capable de se contrôler. Tout en gardant sa bouche contre la sienne, sa main glissa un peu plus et se faufila sur le membre – imposant – du garçon. Difficilement, elle l'empoigna à travers son pantalon, devinant sa forme et grosseur sans pour autant s'imaginer. Elle fit lentement pression sur son sexe, y allant à l'improvisation. Aimait-il les caresses d'une jeune pucelle ? Sans doute, la maladresse a parfois quelque chose d'agréable. Relâchant ses lèvres lentement, elle esquissa un sourire en le regardant dans les yeux « ceci s'appelle de la vengeance, une petite remise à niveau de rien du tout, vois. »

Bon d’accord, duccio avait bel et bien raison sur un point ; on s’en branlait totalement. Quelle que soit sa raison, elle savait qu’au fond elle n’avait pas la moindre excuse à fournir pour excuser son geste déplacé. L’excuser ? Auprès de qui, auprès de quoi ? Sans doute la conquise – mina de son prénom – et l’italien en personne, bien que, techniquement, il était loin d’être innocent lui aussi. Elle restait tout de même la grande tentatrice, une sorte de succube des enfers. Encore un truc en rapport avec sa malédiction peut-être ? Dieu n’a qu’à bien se tenir avec pareil démon ! Quoiqu’il en soit elle se la jouait fine et ne faisait pas trop aller sa gueule comme une idiote, continuant de toucher le membre de plus en plus dur du garçon. Elle pouvait le sentir prendre plus de place dans son sous-vêtement, comme s’il manquait d’espace et se mettait à suffoquer en pulsant ci et là, se frayant péniblement un chemin dans ce dédale. Elle se demandait alors si cette sensation était douloureuse et étouffante mais se retint de faire le moindre commentaire pour ne pas troubler la plénitude trônant entre eux deux. Pour l’instant elle arrivait à gérer la situation. Personne ne venait pointer le bout de son nez pour chercher un livre et le bibliothécaire avait décidé de retourner vaquer à ses occupations totalement inintéressantes. Merci mon dieu – ou plutôt satan ? Ahah – c’était toujours ça de gagné bien que taeyeon restait sur ce sentiment de « qui-vive » et de stress latent ; faisant douloureusement tambouriner son cœur dans sa poitrine. Ah, pâle expression imagée puisque son cœur ne battait pas et ce, depuis sa naissance. Les joies d’être vampire et de l’avoir toujours été, en réalité. Duccio suivait le même mouvement, ses doigts se baladant un peu partout sur le corps de la demoiselle, d’abord de sa gorge à son ventre pour finalement venir frôler ses cuisses et son bassin trop étroit. Des caresses certes douces, mais terriblement bien réglées, suivant une trajectoire fixe et adroite. De ce fait, taeyeon comprenait parfaitement où il voulait en venir et c’en était de même pour elle, même si sa timidité reprenait de plus en plus le dessus. Elle le laissant prendre les devants puisque la hyène avait bien plus d’expérience, il suffisait de le regarder mener la danse pour s’en rendre compte et puis avoir plus d’expérience qu’elle n’était pas bien dur. Dire qu’elle lui mangeait dans la main actuellement n’était pas un mensonge non plus. « duccio … » En gros, elle l’avait « chauffé » et maintenant elle le laissait faire tout ce qu’il voulait, normal. Il devait se sentir comme un petit garçon dans un magasin de sucreries ou de jouets, tout lui était ouvert, ou du moins presque tout. La kaban pouvait sentir la pression monter d’un cran, se faisant acculer contre le coin de la table, légèrement cachés derrière les étagères. Mais il avait l’air de s’en foutre comme de sa dernière tétine. Le fait d’être pris en flagrant délit n’avait pas l’air de l’effrayer en fait, peut-être même que ça l’excitait encore plus. Malgré tout, duccio ne devait pas s’attendre à vivre beaucoup de choses dans un endroit aussi peu intime, et puis, peut-être qu’elle ne se sentait pas prête tout simplement ? L’âge n’avait pas d’importance finalement, peu importe qu’elle ait déjà passé la vingtaine ou pas. Plusieurs réactions lui étaient passées par la tête comme ; le repousser, le laisser faire ou du moins le laisser faire jusqu’à un certain point. Mais lequel ? Serait-elle réellement capable de l’arrêter ? En fait elle ne savait même pas si elle était capable ou pas de le faire. « le faire » wow, tellement bizarre à dire. Taeyeon n’était pas très portée sur le sujet, pourtant, elle avait eu mal d’occasions par le passé, encore maintenant mais non, à croire qu’il lui fallait déjà un mec occupé ou du genre inaccessible. Une sorte de défi bien que, au fond, ce n’était pas vraiment ça qui l’attirait avec duccio. Elle était incapable de mettre des mots sur ce qu’elle ressentait à son égard mais en tout cas, elle était sûre et certaine que cela n’avait strictement rien à voir avec l’esprit de compétition. Mais peut-être que tout se jouait dans l’inconscient aussi, peut-être que toute cette sinécure n’était qu’un coup monté de son esprit égaré et malchanceux. Voilà qu’il écartait maintenant ses cuisses et sa petite culotte, peut-être qu’il était pressé de passer à l’action ? Il fallait qu’elle l’arrête mais c’était tellement contradictoire, l’avoir chauffé, lui avoir dit tout ceci pour maintenant le laisser sur la touche c’était un coup à se faire détester et jeter. Ouais, pourquoi pas si elle voulait réduire toutes ses chances à zéro. Et puis, tae n’avait pas non plus envie de faire la fine bouche, dire qu’elle n’en avait pas envie était un gros mensonge. Pour être vrai ; elle en crevait d’envie et ça il pouvait aisément le lire dans ses yeux, dans ses iris perçants qui le contemplaient comme s’il représentait une nouvelle merveille dans monde. De son monde à elle, certes, mais qu’elle importance ? Elle le fixait avec passion, sensible à chaque caresse qu’il posait sur son corps, à chaque regard qu’il voulait bien lui accorder oui chaque baiser qu’il oubliait sur ses lèvres cerises.

« flippe pas. » dit-il doucement devant ses lèvres. La jaune ne savait pas si ce conseil était censé la mettre en confiance, ou au contraire, la faire flipper un peu plus. Mais avant même qu’elle ne puisse lui répondre quoi ce soit elle sentit les doigts vagabonds du rouge s’insinuer dans son corps froid, allant chauffer l’entrée de son vagin avec adresse, comme s’il savait pertinemment bien où il devait faire pression, où il devait titiller. Taeyeon se contenta de serrer la mâchoire et les dents, mordant à tour de rôle sa langue et l’intérieur de sa joue, se concentrant sans réellement le vouloir sur la sensation qu’il lui procurait. Les doigts du plus grand étaient nappés de mouille ou plutôt noyés dedans puisqu’elle ne pouvait plus contenir toute son excitation, son ventre plat se soulevant de plus en plus vite en lui donnant l’impression de brûler de l’intérieur comme si il y avait allumé un brasier, comme s’il avait réveillé un volcan. C’était agréable évidemment et elle avait serré un peu plus son emprise sur sa verge, maladroitement. Elle guida ensuite cette même main sur la ceinture de son vis-à-vis pour l’enlever avec la plus grande lenteur du monde, sensuelle, se contentant de la laisser ouverte pour s’attaquer maintenant au bouton et à la braguette. Ah, libération, elle lui faisait un peu de place tout en plaçant une nouvelle fois sa main sur la bosse terrible et imposante de ce dernier, la malaxant avec soin et délicatesse. Lentement elle décrocha ses yeux des siens, trop profonds, trop perçants. Tout était de trop et elle avait l’impression qu’il la déshabillait, au-delà de ses vêtements et de sa chaire, il regardait directement son âme. Au passage elle contempla les dégâts au niveau de son sexe, ses cuisses étaient de plus en plus trempées, reluisantes et donnant l’impression que lui-même s’amusait à étaler sa mouille transparente ci et là. Le sanglier glissa nerveusement sa main libre dans ses cheveux les remettant en arrière alors que le sang lui montait rapidement aux joues, essayant de les faire rougir sans succès. Doucement elle entrouvrit les lèvres, posant ses yeux sur la nuque du plus grand pour éviter ses yeux et contempler sa jugulaire en train de pulser, brûlante. Réveillant sa faim au même moment. Stop, elle ne devait pas se laisser prendre aux pièges. « je ne sais pas si c’est quelque chose que l’on dit mais. » franchement, il y avait tellement de choses qu’elle avait dites, alors un peu plus ou un peu moins ça n’allait strictement rien changer dans la balance. Au moins tae était une fille franche, c’était toujours ça de gagné même si elle regrettait toujours un peu d’avoir ouvert son cœur à duccio vis-à-vis de sa petite amie. Elle s’humecta les lèvres lentement, évitant toujours son regard l’espace de quelques secondes pour finalement le retrouver, son cœur « s’emballant » par pur automatisme. Ah ouais, ça faisait cet effet-là de regarder la personne pour qui on craque droit dans les yeux. Une impression d’être sur un petit nuage, d’être léger. Tout ça parce qu’au fond ça flatte l’égo. Elle nous regarde nous et personne d’autre, aucun parasite aux alentours. « je suis vierge. » mais entendons-nous bien, si taeyeon le disait c’était uniquement par respect pour elle et lui et non pour l’exciter d'avantage comme une vulgaire bête en rut. Ainsi, peut-être adapterait-il son comportement en fonction de son manque cruel d’expérience. Peut-être serait-il plus doux – sans insinuer qu’il faisait partie des bourrins – peut-être serait-il plus attentionné et oui... en fait, plus excité ? Un petit bonus quoi, rien que ça.

« je ne sais pas si c’est quelque chose que l’on dit mais. je suis vierge. » euh, d'accord. Que répondre à cette déclaration, sérieusement ? Très bien, elle était vierge, il le prenait en compte. Elle serait davantage serrée que mina, tremblante et sûrement en proie à une douleur piquante à la pénétration. Le trouvait-elle brusque au point de le lui préciser alors qu'il n'avait encore rien débuté si ce n'était de faibles caresses ? Allait-il déjà trop vite, était-ce une façon de le recaler ? Il ne comprenait pas trop. Elle semblait apprécier la délicieuse torture qu'il lui affligeait en silence et c'était elle, ne l'oublions pas, qui l'avait touché en premier. Mettre les pieds dans le plat et essayer d'en sortir sans dégâts était chose impossible. Du moins, pas avec le rital. Rancunier ? Il l'était comme pas deux. Son ego était assez impressionnant malgré son ouverture d'esprit et tae jouait avec le feu si, effectivement, elle lui avait balancé ça pour qu'ils s'en tiennent à ce qu'ils avaient commencé. Lui donner une érection pour la lui laisser ? Elle rêvait. Si c'est ce qu'elle avait en tête, elle prenait l'immense risque de finir dans la catégorie chauffantes mais lâches, à éviter. Il y avait déjà deux trois nanas dans ce club-là et si elle désirait s'y ajouter mieux valait qu'elle ne soit pas sensible à l'ignorance. Oui, le brun ne lui parlerait plus ou très peu. Ils échangeraient sans doute quelques mots au départ puis, au fil des jours, il la zapperait complètement. Peu importe l'importance qu'elle avait eu dans sa vie passée, il l'effacerait. Plutôt radical, oui, c'est vrai. Mais il finirait par ne plus la supporter surtout si elle continuait de se montrer si entreprenante après l'avoir calmé en ce jour. Je suis vierge. Et bien, tant mieux ! Mais il y avait aussi une chance pour qu'il ne se calme pas et s'emporte davantage. Bourrin ? Il l'avait toujours été dans ses relations sexuelles. C'était plus fort que lui, il fallait qu'il sente tout à la puissance supérieure, qu'il y aille sèchement, fortement. Que chacun de ses coups raisonne et fasse trembler sa partenaire. Qu'il la brise, limite. Il n'avait pas honte, il avait toujours fonctionné comme ça. Et aucune fille ne s'en était plainte, pas même une pucelle. Étrangement, elles en redemandaient. Toujours plus vite, toujours plus loin, toujours plus brutalement. Et, là ? Taeyeon jouait la fine bouche parce qu'elle ne savait pas à quoi s'attendre. Mais nul doute qu'une fois qu'il se retrouverait dans son corps glacé, elle voudra être réchauffée avec hargne, se faire tringler comme jamais. « d'accord. » se contenta donc de répondre le rouge, calme. Oh, lui-même ne savait pas encore quelles seraient les conséquences de cette déclaration de la part de sa camarade, mais pour le moment, ça passait bien. Il allait faire ça doucement, comme il le faisait depuis quelques minutes déjà, avec ses doigts, contre l'entrée de son vagin. Sa mouille, fraîche, les recouvrait à présent intégralement, dégoulinant le long de son poignet. Femme fontaine ou quoi ? Comment se faisait-il qu'elle trempe autant ? Si elle continuait, il était clair que la discrétion n'allait pas être de mise. Le rapport sexuel ferait un bruit de malade et elle marquerait sans doute le sol avec toutes ses sécrétions. Le responsable des lieux n'allait pas du tout apprécier. Mais le temps n'était pas aux réflexions. Il avait taeyeon sous la main -quel jeu de mots- et il si il y avait bien un moment durant lequel il ne fallait pas se poser dix mille questions, c'était bien celui-là. Parce que sinon ça tombait sous l'évidence que ce qu'ils faisaient était mal. Autant pour mina que pour les élèves de cet endroit, la bibliothèque ou encore le surveillant des lieux. Mal en tout en fait. Soupirant, duccio relâcha finalement la nuque de la brunette, enfonçant ses doigts à l'intérieur de son vagin, lentement. Et, histoire de ne pas l'incommoder -et de mettre toutes les chances de son côté pour se la serrer par la suite- il les replia, les pressant contre son point g. Comme ça, aucun contact avec son hymen et il passait directement à l'étape supérieure. Le sentir buter contre le fond de son intimité lui ferait du bien, plus tard, quand il s'agirait de sa verge. Mais pour son index et son majeur, ça n'en valait pas vraiment la peine. Et, même, ce n'était qu'une bonne idée de plus. Désireuse de le sentir plus et toujours plus, elle ne pourrait qu'être comblée quand il serait en elle. Mieux, elle supplierait pour l'avoir dans son corps ? « j'vais faire attention alors. » souffla t-il, frottant langoureusement ses doigts contre les parois humides de la plus jeune, approchant ses lèvres de son oreille pour venir en lécher le lobe. Il n'était pas certain de ce qu'il avançait. Se connaissant, ça finirait sûrement par déraper mais ce n'était pas le moment de mettre la pression à la suceuse de sang.

Si il lui disait banco qu'il allait la prendre sans même lui demander l'autorisation par la suite, elle s'enfuirait en courant. De quoi être frustré pendant une bonne journée voire une bonne semaine si il ne voyait pas mina par la suite. Dieu, qu'il était horrible de penser à de telles choses. Les doigts lubrifiés au maximum, il finit par les retirer, les observant : voulait-elle vraiment perdre son temps en préliminaires ? Lui s'en passerait bien. Ce lieu n'était pas vraiment le meilleur pour se lancer dans de longs échauffements, bien que l'interdit soit tout aussi excitant que le stress de se faire prendre sur le fait. Relevant ses prunelles d'encre sur le visage de sa camarade, il prit une nouvelle décision. Il la voulait, maintenant, et c'était entre ses cuisses qu'il viendrait dans pas moins de dix minutes. Non pas qu'il était précoce, bien sûr, mais il se devait de se dépêcher, tout de même, afin de ne pas avoir à faire face au bibliothécaire dans une situation plus que gênante. Et, dix minutes était le minimum dont il était capable. Encourageant pour certains, déprimant pour d'autres. En moyenne, duccio tenait une bonne heure. Lorsqu'il s'ennuyait, le temps de baise pouvait se multiplier par trois ou quatre si il ne débandait pas. Posant ses mains sur les hanches de tae, il la souleva finalement et l'installa sur la bordure en bois permettant de déposer les livres, le long des étagères. Là, il libéra ses mains afin de saisir le préservatif qui se trouvait dans la poche arrière droite de son pantalon, l'enfilant rapidement avec professionnalisme. Voilà qui était fait. Si elle avait peur parce que tout se précipitait soudainement ? Il en savait queudal, il ne la regardait plus, bien trop occupé à préparer le terrain. Décalant la culotte de la plus jeune, il insinua à nouveau ses doigts en elle, trois, donnant de rapides coups de poignet. Serré, serré, serré. Trop serré, en réalité. À ce rythme-là, il n'arriverait même pas à rentrer le gland. Était-ce parce qu'elle était stressée et qu'elle s'imaginait qu'il allait la déchirer en deux ? Dans un sens, oui, c'est ce qu'il allait faire. Mais cela ne serait pas si douloureux : allez donc demander aux empalés du moyen-âge ! Eux, ils avaient vraiment de quoi se plaindre. « putain, t'as du mal à t'élargir. » commenta t-il, légèrement essoufflé, venant caler son front contre celui de son interlocutrice. « enfin bon, tu vas t'habituer et on pas trop de temps à perdre. » conclut-il, finalement, retirant ses doigts recouverts de mouille avant de venir les glisser contre son membre protégé, humidifiant la capote. Ce n'était pas le moment qu'elle panique, ça le foutrait en rogne et ça tournerait peut-être même en viol, qui sait. Trop près du but pour se faire recaler. Reniflant, guidant sa verge vers le vagin de sa partenaire, duccio s'abstint de faire un nouveau commentaire, ses yeux détaillant à présent la partie intime de sa camarade. Allons, taeyeon, ça va te faire du bien. Il te faudra juste un peu de patience pour encaisser ça, puis tout ira comme sur des roulettes. Pressant son gland entre les petites lèvres trempées, il laissa glisser un quart de son sexe dans le corps de la kaban, retenant un gémissement, avant de se retrouver bloqué. « pourquoi tu te contractes ? » lança t-il, désagréable, relevant la tête vers la coréenne. Son hymen ne pouvait pas être si proche, c'était forcément elle qui faisait un blocage et l'empêchait d'avancer. Il était déjà tellement serré, manquait plus que ça. « écoute, déstresse sinon j'vais rien pouvoir faire là. » ce n'était pas très encourageant, ça non, c'est sûr. Mais ça l'énervait d'être ainsi stoppé alors que le désir était à son comble et que le temps filait, les rapprochant de plus en plus de l'arrivée du responsable de ce capharnaüm de livres poussiéreux. N'attendant pas spécialement qu'elle respire profondément, le rital donna un coup de reins plutôt sec, tentant de l'ouvrir de force. Et quoi ? Bourrin, et alors ? D'accord, ce n'était pas très sympathique de sa part mais, c'est connu, les hommes sont comme ça. Le plaisir au bout des doigts -et là au bout de la verge-, il lui était difficile de faire preuve de patience. Néanmoins conscient du mal qu'il venait sans aucun doute de lui faire, duccio recula son bassin, ressortant de son corps, frustré. Et merde. Bon, reprenons ; guidant une nouvelle fois son membre en érection entre les cuisses de la plus jeune, posant sa main libre sur une étagère, il attrapa ses lèvres, partageant un baiser pour la faire penser à autre chose. Les femmes et le romantisme. C'est souvent ça, le blocage. Elle trouve que le partenaire n'est pas assez câlin, sentimental, attentionné. Espérons que le problème vienne de là concernant notre vampire. Faisant pression à l'intérieur du corps de cette dernière, il parvint enfin à rencontrer l'hymen, forçant contre avant d'y donner un coup, ferme, le déchirant douloureusement. Très, très douloureusement, même.

D’accord. Ce qu’elle venait de lui avouer avait jeté un froid un peu trop palpable à son goût. Peut-être que ce n’était finalement pas quelque chose à dire, à vanter même si ce n’était pas vraiment ce qu’elle était en train de faire. Pour certaines personnes, être vierge était une honte tandis que pour d’autres c’était une fierté, une bonne chose à préserver le plus possible. Quelque chose qui se trimballait parfois jusqu’après le mariage, en bon catholique. Taeyeon n’avait pas franchement d’avis sur sa personne, elle ne s’était jamais plaint d’être encore pure et ne l’avait jamais dit à personne à par duccio juste à l’instant. Haussant légèrement les épaules, elle essaya de faire abstraction au visage sceptique de son nouveau partenaire. Très bien, elle avait merdé. Mais elle n’allait pas fuir pour autant, se cacher la tête dans le sable comme une autruche en espérant qu’il efface gentiment cette erreur de parcours de sa mémoire. Au moins, maintenant, il voyait et constatait que, comme tout le monde, han tae yeon était loin d’être parfaite. Enfin, il suffit de bien moins pour s’en rendre compte comme la fréquenter un tout petit peu et être au courant de sa malédiction avec l’électroménager ou tout appareil doté de piles, de batterie ou d’une prise. Le rital tripotait toujours l’entrée de son vagin, l’humidifiant correctement. On aurait dit qu’il s’amusait plus qu’autre chose, se délectant de sentir les muqueuses de taeyeon couler sans limite entre ses petites lèvres. En fait, c’était plutôt gênant. C’était comme si quelqu’un d’autre découvrait son corps avant elle. Comme si il lui montrait toutes les ressources cachées, enfouies en elle. Toutes ces choses qu’elle n’avait jamais pris la peine de regarder en détail. Oh si, bien évidemment la curiosité était bien présente mais pas assez forte pour la faire aller jusqu’au bout des choses, jusqu’à la connaissance parfaite et exacte de son corps de femme. Peu importe, baek duccio allait révolutionner les choses, elle en était sûre et certaine. Lui, partir en courant ? Impossible, ce garçon était bien trop sûr de lui, bien trop audacieux pour fuir la queue entre les jambes. Il suffisait de voir sa maison pour le comprendre, on ne badine pas avec les baek de toute façon, encore moins avec les rouges, tout le monde était au courant. Lâchant un soupir, elle coupa net son expiration lorsque les doigts de la hyène vinrent trouver refuge dans sa cavité vaginale. Ah, oui. Drôle de sensation. Entrainante, brûlante, accablante. Non elle n’avait pas d’adjectif pour le décrire et encore moins de souffle. Il se mit alors à tapoter un point précis de son anatomie, lui faisant apparaitre des étoiles derrière ses pauvres paupières fermées. Magique. Taeyeon dû faire tous les efforts du monde pour ne pas pousser de gémissement ou de cri pour exprimer son plaisir. Quelque chose était en train de naitre au creux de son ventre. Une vague de plaisir mortelle, chauffant ses organes les uns après les autres sans la moindre vergogne. Exaltant et l’enfer sur terre à la fois. L’endroit était loin d’être confortable après tout, pas pour une première fois et se taire au lieu de clairement exprimer son plaisir la frustrait grandement. Tout ce qu’elle pouvait faire à cet instant précis ; c’était se tenir aux bras du plus grand et les serrer de plus en plus fort, les griffer aux pointes de plaisir mais rien de plus, rien d’extraordinaire. « j'vais faire attention alors. » prévenant. Au moins il lui faisait une fleur et elle se sentait soulagée, l’espace de quelques secondes. Elle poussa un petit soupir tout en remontant une de ses mains sur le torse du garçon, en dessous de son haut pendant que l’autre restait figée contre son avant-bras. C’est fou ce qu’un loup-garou pouvait être brûlant. Comparé à elle il était un pur brasier et elle frissonnait d’ores et déjà de la sensation vécue contre son corps. Lentement et avec la plus grande douceur du monde, elle essayait de se laisser aller. Guidée par ses actes, lui laissant le choix de la suite des évènements. C’était lui le pro après tout, c’était lui le plus expérimenté des deux. Oh, ce n’était pas une raison de faire l’étoile de mer non, ce n’était pas « dans son genre » même si elle n’avait jamais été réellement confrontée à cette situation. Écarter les cuisses et attendre que ça se fasse ? Non merci, autant faire un mot croisé sur le côté pour donner l’impression d’aller encore plus vite, tant qu’à faire. Doucement, il vint sucer le lobe de son oreille, la faisant frissonner encore plus. La kaban sentait clairement les poils de son échine s’hérisser jusqu’à la base de ses cheveux. Délectable. « mmmh » c’est tout ce qu’elle se contenta de lâcher en nichant son visage dans le cou du garçon, s’imprégnant de son odeur au maximum. Odeur qu’elle connaissait. Elle lui trouvait même des vertus apaisantes voire rassurante.

En deux temps trois mouvements ils changèrent de position, tae yeon se retrouvant sur la bordure de bois servant à poser les livres. C’était encore moins confortable que le coin de table mais peu importe, elle ferait avec. Remerciant le ciel d’être aussi fine et menue, elle se contenta de prendre appui sur les étagères, s’humectant les lèvres en cherchant le regard de duccio. Celui-ci cherchait quelque chose dans la poche arrière de son pantalon. Un préservatif ? Étonnant, ne savait-il pas qu’il ne craignait absolument rien avec un vampire ou peut-être avait-il déjà oublié qu’elle faisait partie de la classe suceur de sang ? Elle ne dit mot, se contentant de le regarder enfiler son bout de plastique d’un bref mouvement, déroulant celui-ci tout le long de sa verge durcie et pulsante. On y voyait les veines clairement, impressionnant. Le sanglier ouvrit lentement les lèvres, reposant son regard dans celui du rouge tout en passant une de ses mains sur son épaule. « tu sais que tu peux faire sans ? » oh peut-être ne voulait-il simplement pas éjaculer et en mettre partout pour les salir, oui, tant qu’à faire si la capote ne le dérangeait pas alors c’était souhaitable de l’utiliser. Elle lui afficha un sourire en venant caresser sa joue de façon maternelle, focalisant ensuite son regard sur les lèvres de plus grand. Doigts. Trois, putains, de, doigts en elle. Taeyeon était elle-même capable de sentir à quel point son corps était étroit bien que trempé. Faisant une petite grimace elle se contenta simplement de pencher la tête en avant pour chasser la petite pointe de douleur naissante au creux de son bas ventre. Illusion ? Elle ne pouvait pas déjà avoir mal, pas maintenant. Elle le vit ensuite essayer de la pénétrer entièrement à plusieurs reprises, la faisant pousser des petites plaintes de douleur. « pourquoi tu te contractes ? écoute, déstresse sinon j'vais rien pouvoir faire là. » se contracter ? Elle ne s’en rendait même pas compte. C’est que l’endroit n’avait rien de folichon, ni même la pose et les personnes présentes dans la pièce non loin d’eux n’aidaient en rien les choses. Et en plus il devenait désagréable, génial. Elle ne faisait rien correctement ou quoi ? Au fur et à mesure que les secondes passaient elle se sentait de plus en plus frustrée ou pas à la hauteur. Peut-être que s’enfuir en courant et l’ignorer pour le restant de sa vie était la meilleure chose à faire. il est clair qu’ils étaient mal partis et qu’ils étaient en train de se mettre la pression et la haine tous les deux. Elle parce qu’elle se contactait, n’était pas assez large ou une toute autre raison encore et lui parce qu’il en devenait exécrable. « et bien désolée duccio, tu crois que je le fais exprès ? t’as oublié ce que je t’ai dit ou qu-. » elle n’eut pas franchement le temps de terminer qu’il donna un coup sec contre elle, faisant rentrer le restant de sa verge douloureusement dans son corps. Étoiles. Encore une fois. Mais pas pour les mêmes raisons. La douleur vécue était tout simplement affreuse, lui tirant lâchement les larmes. Elle songea à lui coller ses cinq doigts dans la gueule avant de se raviser sagement, trop concentrée sur le déchirement qui venait de se faire au creux de son ventre. Il venait de passer l’hymen comme un bourrin alors qu’il avait mentionné le fait de faire attention quelques minutes plus tôt. Il se foutait de sa gueule ? Il voulait juste tirer son coup et passer à la suivante ? en fait, il n’en avait strictement rien à foutre d’elle, toutes ses actions avaient été calculées pour le satisfaire lui et lui uniquement. Un sanglot vint lui serrer la gorge, l’obligeant à se mordre la lèvre inférieure à sang pour se reprendre. La jaune vint alors taper le haut du torse du garçon pour l’arrêter et le faire sortir de son corps, lui faisant mal une nouvelle fois. Décidément, il avait vraiment oublié la délicatesse dans le tiroir de sa table de nuit ce matin. Ou peut-être ne la servait-il qu’à sa petite amie. comment faisait-elle pour s’enfiler pareil monstre entre les cuisses ? « t’es malade ou quoi ? t’en as rien à foutre que j’ai mal ou tu prends du plaisir à me voir souffrir ? » elle fronça les sourcils, plantant ses iris chocolat dans les siens, le défiant.