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 discuter avec la tentation, c'est être sur le point d'y céder.

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Nahm Su Hee
Nahm Su Hee
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MessageSujet: discuter avec la tentation, c'est être sur le point d'y céder.   discuter avec la tentation, c'est être sur le point d'y céder. Icon_minitimeMar 28 Juin - 13:11

D’être hanté par mes vieilles obsessions, cela me rassure. Mieux vaut un cauchemar apprivoisé que la blessure à vif d’un souvenir récent.

Su Hee ouvrit péniblement les yeux, encore dans un état lourdement comateux, l’arrière du crâne étrangement douloureux. La chambre était encore plongée dans la pénombre, ce qui ne l’étonna même pas: ici, il faisait sombre jusqu’à tard dans la matinée et après quelques heures à peine de lumière, les couloirs du château retrouvaient déjà leurs ombres ainsi que leur noirceur. La Russie était un pays bien différent de la Corée qu’il avait toujours connue, mais aussi curieux que cela puisse paraître, il n’en avait pas été aussi déstabilisé qu’il l’aurait cru. Le transfert à DASY s’était passé calmement pour sa part. Il avait reçu la lettre sans aucune surprise: quelques heures avant même que la plupart des autres élèves n’apprennent le drame qui était survenu à Akiwa, sa famille était déjà au courant de toute l’histoire dans ses moindres détails, et autant dire que chacun jubilait de plaisir face à cette nouvelle. Les choses allaient changer, le vent allait tourner en faveur des Nahm, ces puissants et renommés mages noirs qui s’étaient tus jusqu’à maintenant pour s’intégrer à la société sorcière ramollie de nos jours. Le retour de Grimrauder arrachait des sourires de plaisir brut aux parents de Su Hee, et ils avaient passé les vacances à recevoir du beau monde à la maison. Des gens tous plus étranges les uns que les autres s’étaient succédés, se cachant parfois sous leurs longues capes noires, discutant à voix basses de choses atroces. Au moins, avec tout ce remue-ménage, Su Hee avait compris que ses parents n’étaient pas liés aux récents incidents survenus durant la fin de son année à Akiwa. En revanche, à présent, il ne savait pas si sa famille était impliquée quelque part dans toute cette histoire de destruction de son école: comment savoir si ces inquiétants personnages dans son salon ne pactisaient pas avec Grimrauder ? Après tout, le jeune homme avait vu de ses yeux vu cette peinture dans la salle à manger. À vrai dire, il avait surtout lu la pancarte sous le tableau, indiquant clairement en lettres dorées le nom de quelques Nahm décédés depuis plusieurs générations à présent, et indiquant également, tout aussi lisiblement, le nom du malfrat qui faisait trembler tous les sorciers normaux en ce moment. Ses aïeuls connaissaient Grimrauder. Ce n’était pas un problème, pour lui. Il savait bien qu’un jour allait venir le moment où les siens referaient surface et frapperaient un bon coup, après tout, sa famille travaillait sur son retour en beauté depuis de nombreuses années auparavant, mais il craignait de ne pas avoir sa place dans ces investigations. Su Hee avait déjà vu des choses horribles. Surtout pendant ces vacances. Un soir, alors qu’il revenait avec son cousin d’une promenade, il avait découvert un cadavre presque totalement écartelé cloué sur le mur du hall. L’homme avait la tête en bas et de longues lignes de sang s’écoulaient de ses vêtements jusqu’au sol, jusqu’au tapis, formant une flaque informe sous sa dépouille tordue. Su Hee n’avait pas posé de questions. Ce n’était pas la première fois que sa famille faisait ce genre de choses, il en avait conscience. En revanche, c’était la première fois qu’ils l’affichaient dans la maison, comme un trophée, comme un signe de fierté. Sans doute devait-ce être un sorcier moldu choisi pour s’amuser, pour le simple bonheur d’éliminer un de ces déchets au sein de leur race. Il lui manquait un œil, et Su Hee ne s’étonna même pas de n’avoir lâché qu’un profond soupir blasé avant de contourner le corps et de monter les escaliers jusqu’à sa chambre.

Et depuis, les élèves d’Akiwa avaient étés mutés au fin fond de la Russie, dans cette école dont personne n’avait jamais entendu parler avant cela. Su Hee n’avait pas trop mal vécu le changement, comparé à d’autres qu’il avait vu pleurer dans le train qui les menait à destination. Il était seulement… déçu. Déçu d’avoir à se réhabituer à un nouveau lieu. Mais la tristesse n’était pas là, certains sacrifices devaient être faits et tout comme l’aurait fait un bon membre de sa famille, les illustres Nahm, Su Hee voyait cela comme un renouveau pour le futur du monde de la sorcellerie. Jamais il n’avait souhaité personnellement la mort d’être humains, mais tout ceci était nécessaire pour faire avancer les choses. Certes, cette façon de voir les choses était violente, et il le savait très bien, mais comment pouvait-il penser autrement dans le cadre dans lequel il avait été élevé ? Il ne pouvait pas, tout simplement. Bref. Il se leva silencieusement de son lit, déposa sa couverture correctement sur le matelas et s’habilla en vitesse avant de sortir du dortoir à pas feutrés. Il était tôt, très tôt. À vrai dire, il faisait encore nuit dehors ! Pourquoi donc Su Hee s’extirpait-il de son lit douillet à ces six heures tapantes du matin, me direz-vous. Et bien, il n’y avait pas de raisons précise à cela. Aujourd’hui, il avait besoin de se lever plus tôt pour se promener et se changer les idées. Et pour visiter un peu DASY aussi, par la même occasion, chose qu’il n’avait pas encore eu le temps de faire avant cela. Se promener dans les couloirs ne l’avait pas attiré jusque là, mais sincèrement, en ce moment, il avait besoin de se retrouver tout seul avec lui-même pour penser et décompresser, pour mettre les choses au plus clair possible dans sa tête. Car au-delà des récents évènements et des plans douteux de sa famille, Su Hee avait un autre problème envahissant depuis quelques mois dont il ne savait pas comment se débarrasser définitivement: un problème qui répondait généralement au nom de « Park Dong Soo » et qui avait pris, en quelques jours à peine, une dimension démentielle dans sa pauvre petite tête déjà bien toquée. S’il avait pensé à bien des choses durant ses vacances, sa plus grande préoccupation, surpassant même Grimrauder et la destruction d’Akiwa, était restée le bilan de tout ce qui s’était passé entre lui et l’ex-yongwang lors des dernières fois qu’ils s’étaient vus. Un goût amer lui coulait dans la gorge quand il avait le malheur d’y repenser (c’est-à-dire très souvent.) et il se surprenait parfois à frotter frénétiquement ses mains contre ses vêtements ou certaines parties de son corps que Dong Soo avait touchées en espérant naïvement faire disparaître les vestiges de la sensation de son corps contre le sien. En effet, il y avait des restants qui lui collaient à la peau sans arrêt. Parfois, lorsqu’il assistait à un cours, assit sur sa chaise et prenant sagement des notes comme tout bon élève qui se respecte, Su Hee avait l’impression de sentir un souffle chaud sur sa gorge, une main dans ses cheveux ou des lèvres férocement scellées aux siennes. Dans ces moments-là, il relevait la tête et regardait le vague en crispant les poings tant il avait honte de songer à de telles choses. C’était tellement humiliant. Oh, ce n’était pas ce qu’ils avaient fait à proprement parler qui le gênait, après tout, ils n’étaient pas allés bien loin du tout. Il en avait connu, des garçons qui avaient avidement parcouru son corps dans les moindres recoins, et la plupart n’avaient pas pris autant de précaution que Dong Soo. Et par-dessus tout, aucun d’entre eux n’était parvenu à le déstabiliser de la sorte, et c’était bien entendu ça qui lui faisait particulièrement peur dans tout ça. Il y repensait sans cesse, à ces instants dans les pièces de la Saint-Valentin, à leurs étreintes à Noël, ou tout simplement à ses dernières conversations normales avec Dong Soo qui, pour être honnêtes, remontaient à de plus en plus loin dans le passé. D’ailleurs, autant être clair: depuis Février, ils s’étaient chacun évités comme la peste - en tout cas, c’était le cas pour Su Hee qui refusait catégoriquement d’être confronté à lui - au point de ne pas avoir échangé ne serait-ce qu’une seule parole en quatre mois. Pas un seul mot, juste deux ou trois regards fuyants au détour d’un couloir et la brève vue d’une silhouette qui s’enfuit précipitamment à l’opposé de l’autre. En gros, ils étaient tout deux des boulets fuyards à leur façon, ce qui ne risquait de toute évidence pas d’arranger les choses comme il se devrait ! D’ailleurs, Su Hee avait-il envie que les choses s’arrangent ? … Pas vraiment, non. Du moins, ce qui était certain, c’était qu’il avait peur de parler à Dong Soo maintenant que leur relation avait bien étrangement tourné, et tentait par la même occasion de se persuader qu’il ne désirait absolument pas le revoir ni faire quoi que ce fût en lien avec lui. Convictions bancales qui, néanmoins, l’aidaient à ne pas devenir fou.

Une fois en dehors de la chambre, il se mit à marcher dans le dédale de couloirs qu’était cette nouvelle école. Des couloirs presque tous similaires, totalement vides et silencieux mis à part son ombre se projetant, filiforme, contre le sol, et le bruit de ses chaussures sur les dalles de pierres. Il se serait crû totalement seul au monde si à un moment, un chat gris n’était pas passé près de ses pieds, malicieusement, une souris morte dans la gueule et les oreilles baissées d’alerte. Su Hee allait retourner dans la salle commune de sa nouvelle maison, Giena, pour faire quelques devoirs et surtout parce qu’il n’avait visité qu’un seul étage mais qu’il mourrait déjà de froid sous son uniforme, lorsqu’il aperçu très clairement, face à lui, quelqu’un tourner à l’angle d’un couloir adjacent. Bien évidement - sinon ce ne serait plus drôle du tout. - cette personne attira son regard scrutateur tel un aimant puisqu’il s’agissait, comme par hasard malvenu, de Dong Soo qui marchait rapidement dans la continuité de son couloir, dos à lui. Naturellement, il lui en aurait fallu bien moins pour piquer sa curiosité, et sans réfléchir - sans doute porté par un certain plaisir à l’idée de le voir, de le suivre, de l’espionner. - le jeune sang-pur se mit à ses trousses en silence, intrigué. Serait-ce ridicule de dire qu’une poussée d’adrénaline faisait battre son cœur contre sa poitrine ? Oh, oui, ce serait ridicule. Parce que cette adrénaline n’était pas logique, et qu’il était encore bien moins logique que cette réaction dans son corps se produise à la simple vue du dos de Dong Soo s’enfonçant dans les étages si tôt le matin, lui qui ne lui avait jamais semblé être un gars matinal. Su Hee songea durant deux secondes que ce qu’il était en train de faire était idiot, et il allait abandonner sa poursuite… mais Dong Soo sortait du château, ce qui provoqua une série de questions étranges. Où allait-il ? Se portait-il bien ? Pourquoi marchait-il si vite ? Était-il pressé ? … Oh, et puis merde, il le suivit en se glissant de justesse à travers l’ouverture de la porte qui commençait lentement à se refermer. Dehors, il faisait bien plus froid qu’à Atlantis, mais ça ne le dérangea même pas, tant il était concentré pour ne pas faire un bruit et ne pas se faire repérer par le jaune.
Finalement, après une ou deux minutes de marches particulièrement rapide, il pénétra dans… oh, mon Dieu, dans la prison de Mrachnyis, un endroit plutôt peu engageant que le plus jeune n’avait pas prévu de visiter aujourd‘hui. Mais il finit par le suivre encore. Après tout, c’était Dong Soo. Et il avait besoin de parler à Dong Soo. Certes, le moment n’était certainement pas le bon puisqu’il était en train de le prendre en filature et qu’il allait probablement le déranger, mais puisqu’il était motivé pour la première fois depuis des lustres de déclencher une confrontation entre eux, il fallait bien qu’il y aille cash. Même sans vraiment en avoir envie, il fallait bien que ça arrive un jour, avec peur ou non. Et puis, dans ce hall, il n’allait rien se passer, hein ? Ils étaient des garçons de bonne famille, ils étaient civilisés. Si Su Hee avait presque - je dis bien presque, n’allez pas rêver. - envie de lui sauter dessus, de le déshabiller et de lui faire des choses innommables sans être capable de se l’avouer, il allait être capable d’agir correctement. De toutes façons, ils n’avaient pas le choix. Et c’est sur cette pensée un peu forcée ainsi que bien peu assurée qu’il entra à sa suite en poussant la porte de la prison, accéléra son pas jusqu’à parvenir juste derrière lui et lui saisir le dos du t-shirt pour l’empêcher d’avancer plus loin. Il n’allait tout de même pas le prendre par la main ou par le bras, m’enfin ! C’était pas une mission suicide non plus.
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Park Dong Soo
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☼ résoudre le problème su hee; pour une fois, le fait de ne pas savoir quoi faire m'afflige. me panique. suhee est si compliqué ... et tout ce qui se farfouille dans ma tête aussi. pitié Dieu, si tu existes, sois clément envers ton fidèle serviteuuuuuur ...

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MessageSujet: Re: discuter avec la tentation, c'est être sur le point d'y céder.   discuter avec la tentation, c'est être sur le point d'y céder. Icon_minitimeVen 15 Juil - 18:29

Le visage rouge de douleur, Dong Soo émit un étrange son guttural. A moitié avachi au sol, à genoux, ses pieds tentant vainement de trouver une quelconque accroche, il vomissait toutes ses tripes, les mains agrippées fermement sur le rebord des toilettes. Son menton butait contre le métal froid, tandis que le jeune homme sentait sans peine son acide gastrique lui incendier l’œsophage. Son estomac, sa trachée, sa gorge ... L’intérieur de son corps semblait sur le point de se désagréger, terrassé par cette géhenne qui lui vrillait les entrailles. L’odeur pestilentielle de son vomi lui faisait tourner la tête, le coinçant ainsi dans un engrenage vicieux où il était condamné à dégueuler ses intestins, encore et encore. Sa gestuelle était floue, incertaine, mue par une maladresse involontaire et non désirée. Ses mains tremblaient alors qu’il essayait péniblement de s’essuyer la bouche, peu concerné par la bave et la bile qui s’accrochaient à ses longs doigts fins. Dong Soo ne saurait vraiment dire combien de temps il s’était enfermé entre ces quatre murs. Dix minutes, Trente … Une heure. Cette odeur nauséabonde qui semblait suinter par tous les pores de sa peau et ce mal de tête abrutissant étaient pour lui les preuves même qu’aucun passeur n’était venu le guider vers l’Achéron. Il était toujours là, les pieds sur Terre. Vivant. Cette idée l’aurait presque pu le faire rire si seulement il ne se sentait pas aussi mal. Puis, dans un bref élan de volonté, il se releva, manquant de glisser sur le sol et de se prendre la cuvette dans la figure. Encore dos à la porte, il chercha à tâtons la serrure, qu’il tourna lentement, avant d’abaisser la poignée et s’engouffrer à l’extérieur. Ce n’était qu’une odeur de toilettes, mais celle-ci lui sembla bien plus fraîche qu’à l’accoutumée. En même temps, après avoir respiré l’odeur de son vomi pendant un bon moment, n’importe quoi sentirait la rose à côté de cela. Dong Soo se hasarda vers les lavabos, et eut le loisir d’observer son reflet dans le miroir. Le teint pâle, la lumière blanche de la pièce accentuait cet effet maladif qui flottait sur son visage. Qu’il était loin, son air rayonnant. L’ex-yongwang tenta un sourire, mais celui-ci ressembla plus à un hideux rictus qu’autre chose. Seul face à lui-même, il n’était même plus capable de se créer un sentiment de joie quelconque, celle-ci étant aux abonnés absents depuis plusieurs semaines déjà. Le jeune homme se demandait d’ailleurs comment avait-il pu réussir la prouesse de paraître un tant soit peu naturel avec ses proches, alors que ses pensées étaient aussi perturbées. Dong Soo n’avait qu’une seule envie : se terrer chez lui et fermer très fort les yeux dans l’espoir de ne plus jamais avoir à les rouvrir. Mais ça aussi, c’était bien trop demandé à ce petit foufou de bon Dieu qui s’amusait bien là où il était. Dong Soo aurait presque eu l’impression d’être une poupée vaudou entre les mains d’un grand enfant, se hasardant à planter ses aiguilles un peu n’importe où dans le petit bout de chiffon qu’il était. Si ce n’était pas ça, et bien, autant dire qu’il n’était pas en mesure de saisir pourquoi est-ce que une telle immensité de malheurs avait frappé à sa porte sans crier gare. Une masse de soucis lui était tombée dessus, comme ça, d’un coup. En l’espace de quelques jours, Dong Soo avait perdu son école, et d’une certaine manière, sa famille. Le jeune homme était ce genre de garçons turbulents qui ont besoin d’un certain nombre de repères pour ne pas se sentir perdus dans le flot d’ennuis qu’ils s’attirent tous les jours. Et depuis qu’il y était entré, Akiwa était l’un des piliers du jeune Dong Soo. Cette école qui avait abrité tant de bêtises, de rires et autres souvenirs, n’était plus qu’un tas de ruines, un amoncellement étonnamment immense de pierres. Il avait eu le privilège –oh ironie – de voir de près les décombres, et Dong Soo n’aurait jamais pensé ressentir un tel choc, une telle déchirure. Devant lui, s’étaient tenus les restes de ce qu’il avait toujours considéré comme sa maison. Cette journée-là, un nœud fermement serré dans sa gorge avait tenté de l’étouffer, alors qu’il contemplait le travail d’un malade mental. Cette journée-là, il se souvient avoir désiré la présence de sa mère, plus que les autres fois. Il se souvient avoir désiré l’étreinte réconfortante d’une femme dont il peinait à se rappeler, mais pour laquelle l’amour qu’il avait était immensément grand. Dong Soo ne désirait franchement pas grand-chose, pour un fils de ministre. Mais là, il aurait été prêt à se damner pour que tout redevienne comme avant. Et Ô, que cette exagération est légère.

Son père lui, était dans une rage folle. Le ministère était dans l’effervescence la plus totale. Grimrauder est en liberté ! Grimrauder est en liberté ! Juste Ciel, qu’allons-nous faire ! Tout était sans dessus dessous. Impuissant, Dong Soo regardait son père s’agiter, tandis que des gens allaient et venaient entre les murs de sa demeure comme s’il s’agissait là d’un simple moulin. Dong Soo avait peut-être vingt ans, presque vingt-et-un, mais ces discussions d’adultes lui semblaient si lointaines … Malgré ses penchants pour les bêtises, Dong Soo était certainement un pacifiste dans l’âme, et ne voulait – plutôt que pouvait – pas comprendre pourquoi les gens ressentaient la nécessité de se déchirer de la sorte. Toutes ces tensions ne le concernaient que trop en tant que sorcier et pourtant, il voulait en faire abstraction. Akiwa n’était plus, et là était tout ce qui comptait. Et comme si cela ne suffisait pas, son père lui avait imposé de passer du temps en la compagnie de cette fille que devait lui servir de fiancée, mais dont Dong Soo n’avait strictement rien à faire. D’ailleurs, cette fille de trois ans plus jeune que lui avait été à Akiwa, et il ne l’avait jamais remarqué. Et puis … Elle n’était pas vraiment à son goût. Pas assez petite, pas assez mince. Des yeux trop grands, trop verts. Des cheveux trop clairs et pas assez bruns. Trop gentille, trop prude, trop … Ahh. Dong Soo savait. Il savait oui. Mais. C’était si dur à avouer, si dur à accepter. Dans une période aussi tourmentée, comment pouvait-il encore penser à Su Hee ? Mieux encore … Comment pouvait-il aimer Su Hee. Oh, bien sûr, le petit lui, n’avait rien fait de mal. A juste être lui, il avait volé le cœur d’un Dong Soo qui n’avait rien demandé du tout. C’était soudain. Très. Enfin, pas tant que cela finalement. Depuis la Saint-Valentin, ce n’était pas comme s’il ne s’était pas rendu compte du changement qui s’opérait dans son esprit quant à un certain yunikon. Mais plutôt que de chercher des réponses, Dong Soo avait préféré fuir, reniant les principes même de sa maison, de sa personne tout simplement. L’amour donne des ailes, c’est vrai. Des ailes pour se défiler. Et à force de jouer à cache à cache, il ne s’était pas rendu compte que la fin de l’année était arrivée. Que les vacances allaient les séparer et qu’avec cela, il allait peut-être perdre la plus infime chance qu’il aurait pu avoir avec Su Hee. Et avec l’école qui avait explosé, ah ! Il pourrait toujours courir bien loin le jeunot. Pourtant, malgré tout ce temps, Dong Soo n’avait pas cessé de nourrir des sentiments à son égard, ignorant totalement cette petite coincée qui lui servait de fiancée. Malheureusement, encore à cause de son père, Dong Soo n’avait pas le droit de poser ne serait-ce qu’un doigt de pied à l’extérieur. Être le fils d’un Monsieur X, cela n’avait pas grand-chose de marrant. Dès qu’un mage noir faisait des siennes, zou, on reste tranquillement à la maison pour ne pas se faire désintégrer. Ceci ajouté cela, et ainsi de suite, Dong Soo avait fini par craquer. Plus d’école, plus de Su Hee, une fiancée aussi utile qu’un potiche, … La fatigue morale de Dong Soo était telle que ce qu’il s’était évertué à cacher à son père sortit un soir, en plein milieu d’un repas. « J’aime les hommes », tout simplement. Son frère s’était étouffé avec son riz, sa sœur avait posé une main choquée contre sa bouche. Tous avaient attendu la réaction du paternel qui tardait à venir. Plein de courage, Dong Soo avait osé regarder son père, et n’avait vu qu’une immense déception dans son regard. Alors, Dong Soo eut l’impression d’être son plus grand échec. Son père avait continué de manger, sans un mot, ignorant totalement son fils. Cette grève de parole dura plusieurs jours, jusqu’à ce qu’il fasse comprendre à son fils que le temps des libertés était aboli. Toutes les imbécilités tolérées jusqu’à maintenant ne l’étaient plus. Son père avait été encore hésitant quant à son mariage, et l’aveu de Dong Soo fut comme un déclic pour l’homme. Dong Soo épouserait cette fille, point à la ligne. Et en passant, il lui trouverait aussi une autre école que ce truc russe dans lequel on désire envoyer les akiniens. Ainsi, Dong Soo n’aurait plus la possibilité de voir « ses jeunes amis ». Après tous ces rebondissements, Dong Soo n’avait clairement qu’une seule envie : prendre sa baguette et se l’enfoncer dans le gosier, et taper encore et encore, jusqu’à ce qu’il crève étouffé par son propre sang. Et bien quoi ? Sa vie était finie de toute manière ! Il avait littéralement tout perdu. Tout ce qu’il aimait, tout ce dont il avait besoin … Pouf, envolé. Et malgré toute son envie, il était impossible pour Dong Soo d’aller à l’encontre de la décision de son père. Son père … Cet homme si juste mais qui restait pourtant fidèle aux traditions. Avoir un fils homosexuel … Intolérable pour un sorcier de sa trempe. Dong Soo était un Park, et pas une petite pute à l’anus bien dilaté. On avait beau dire que l’homosexualité était plus tolérée chez les sorciers que chez les moldus, les familles de sangs-purs pouvaient faire largement exception à la règle. Mais dans toute cette masse de peine, un inattendu coup du destin vint donner un coup de pouce à Dong Soo. Son père, malgré toute sa dose d’influence, n’avait pas réussi à obtenir une place pour son enfant dans une école autre que Dolya Shkoly. Voilà, cela s’arrêtait à là. Lui qui s’était mis à douter sérieusement de l’existence de Dieu … Voilà que tout rentrait dans l’ordre. Enfin. Un minimum. Dong Soo aurait bien voulu s’en réjouir plus, mais cela lui en fut bien vite impossible. Le train pour Dasy était déjà parti lorsque son père l’informa de ce changement de dernière minute. Il lui spécifia cependant qu’aucun écart ne serait toléré, et qu’il n’avait aucun intérêt à avoir « de drôles de fréquentations ». Dans le cas contraire, il recevrait sans l’ombre d’un doute la punition de sa vie. Et malgré son courage habituel, Dong Soo frissonna. Parce qu’un père menaçant, ça, c’est inhabituel.

Ainsi, il se retrouva dans un avion moldu, en partance pour cette école qu’il ne connaissait ni d’Eve, ni d’Adam. Autant dire que l’inscription « lycanthropes et créatures de la nuit » présente sur la lettre qu’il avait reçue pendant les vacances l’avait quelque peu impressionné. Il n’en n’avait vu que quelques un dans sa vie, et la plupart d’entre eux étaient de dangereux criminels dont son père avait la charge. Pourtant, malgré ses airs stupides, Dong Soo se dit tout de même qu’on ne mettrait pas des meurtriers en présence de simples humains, quand bien même le « potentiellement dangereux » serait très fort. Et plus que de savoir qu’il allait devoir côtoyer autre chose que des êtres humains, c’est l’apparence de Dolya Shkoly qui déprima Dong Soo. « Sans vie » était l’impression parfaite pour qualifier cet endroit. En plus d’être dans le coin le plus paumé de la Russie, ils étaient certainement dans le plus sombre. Dong Soo n’aurait jamais pensé avoir l’impression d’être en fin de soirée alors que l’après-midi ne venait que de commencer. L’astre solaire ne semblait pas vouloir illuminer ce petit coin de … Rien du tout ? Quand il découvrit la bâtisse, il se souvient avoir pensé à une chose : « Dieu, ayez pitié. »
Sa vie ne fut pourtant pas si terrible que ça là-bas, lui seul contribuant à se pourrir l’existence. A part quelques disparités inter-races, y’avait de la joie, de la bonne humeur, ha ha ha ! Ha. Dong Soo avait certes retrouvé ses amis yongwang, nouvellement kaban – passer d’un dragon à un sanglier, c’est tomber de haut quand même – mais cela ne restait pas suffisant. Il s’y ferait peut-être un jour à cette horreur, mais. Il lui manquait quelque chose. Encore. Cette chose qui hantait ses rêves les plus fous, qui le faisait gémir dans son sommeil, à cause de laquelle il se réveillait toujours avec une érection douloureuse entre les jambes. Su Hee. Su Hee. Su Hee. Su Hee. Su Hee. Ses jours de bonne humeur, les images d’une bonhomme envahissaient son esprit, effaçant totalement la peine qu’il ressentait suite à la perte d’Akiwa. Il se surprenait même à avoir des hallucinations. Oh toi ! Et non, mauvaise pioche, tu as attrapé l’épaule d’une personne inconnue Dong Soo. Su Hee ! Encore râté, t’es tombé sur un vampire cette fois-ci, fais attention, ils sont susceptibles ceux-là. Les fois où il avait eu le courage de lui parler, c’était pour s’adresser à de mauvaises personnes. Des désirs qu’il n’aurait jamais pensé ressentir à l’égard de l’ex yunikon se matérialisaient soudainement, l’engloutissant dans une spirale étourdissante de frustration doucereuse qui ne cessait de lui chuchoter des insanités au creux de l’oreille. C’était un peu honteux, c’est vrai. Mais il fallait bien être sincère. Seul, il s’était déjà touché en pensant à Su Hee. En pensant à la courbe de son corps, au galbe de ses hanches, à la courbure de son cou, à la finesse de son regard, à la douceur de ses lèvres … Il se voyait l’embrasser encore, toujours, éperdument. Ses fantasmes se résumaient à leurs deux corps collés l’un contre l’autre, mêlés dans une danse charnelle dont il ne voulait plus voir la fin. Une fois, il y avait eu ce « je t’aime » qu’il lui avait glissé dans l’oreille …

Rah. Même si c’était assez horrible dans le genre, Dong Soo aurait préféré rêver de cela toutes les nuits plutôt que d’être terrassé par des cauchemars, visions d’horreur dont il était rarement la cible. Akiwa brûlait. Ses proches étaient tués un à un. Grimrauder les torturait tous, sans exceptions. Dong Soo ne se serait jamais cru capable d’imaginer de telles choses, quand bien même cela s’agissait de son subconscient. Le cœur battant, Dong Soo s’était réveillé ce matin-là, la peur au ventre, et avec un reste de régurgitation au fond de la gorge. Il s’était levé avec précipitation, encore en pyjama, et avait fui vers les toilettes pour vomir, comme cela lui arrivait de plus en plus souvent. Cela dura longtemps, ses gémissements de douleur résonnant dans le silence de la salle. Lorsqu’il finit par en sortir, c’était pour retourner à sa salle commune et prendre des vêtements propres avant d’aller se doucher pour enlever toute cette crasse qu’il avait l’impression d’avoir sur lui. Il se brossa les dents, plusieurs fois, cherchant ainsi à enlever ce goût désagréable de rejet gastrique, jusqu’à ce qu’il finisse par se lasser et aille se doucher. Là encore, ce fut un combat qu’il mena contre lui-même, dans lequel il s’évertua à astiquer les moindres recoins de son corps longiligne, manquant presque de s’arracher le piercing qu’il avait au nombril. Lorsqu’il considéra être assez empreint de propreté, il conçut à sortir de la douche, pour remarquer presque avec désespoir qu’il avait oublié sa serviette. Tant pis. Rapidement, il mit son tee-shirt et son jean, avant de s’élancer dans un énième élan à travers la dédale de couloirs. Il avait de la chance d’être à kaban. A une heure aussi matinale, il ne risquait pas de croiser ses amis, et n’aurait ainsi pas à se forcer à blaguer et être de bonne humeur. Car pour l’instant, il n’avait envie que d’une chose : être tout seul et maudire le monde dans son coin. Sourd à tout bruit extérieur, il longeait les murs, tentant pour une fois de se faire le plus discret possible, malgré ses chaussures qui émettaient un désagréable couinement, tout ça parce qu’elles étaient un peu mouillées. Lorsqu’il franchit les portes de l’école, un vent glacé lui frappa le visage, déjà mouillé à cause de la douche. Il eut un léger arrêt pour se faire à ce petit choc, puis finit par se remettre à marcher prestement. Après une légère réflexion, il considéra qu’un seul et unique endroit pouvait lui garantir la paix : la prison de … de … Bah, qu’importe le nom. Tous ces gens étaient bien trop peureux pour aller y taper la causette et puis, à cette-heure-ci … Excepté un p’tit vampire qui rentre du goûter, il n’allait croiser personne, non ?

Erreur fatale de penser de la sorte lorsque l’on s’appelle Park Dong Soo.

Un sursaut. Voilà la toute première réaction de Dong Soo lorsqu’il sentit quelque chose le retenir en arrière. Okay. Mauvaise idée de venir dans cette prison, leçon retenue. Les battements de son cœur s’étaient accélérés d’un coup, alors que la surprise lui fit presque frôler la crise cardiaque. Persuadé qu’il s’était accroché à quelque chose – en plein milieu d’un couloir bien sûr – il passa sa main dans son dos et fut surpris de rentrer en contact avec un corps chaud et. Et. ET. Dong Soo eut un mauvais pressentiment. Avec un sentiment apparenté à la crainte, il retira brusquement son tee-shirt de l’emprise de cette chose et avança un peu, sans s’être retourné une seule fois. Ses épaules s’affaissèrent, un soupir s’échappa de sa bouche. Il était à deux doigts de faire un triste pari, alors qu’une espèce de mauvaise impression lui montait au cerveau. Sans trop savoir pourquoi, il passa sa main dans ses cheveux encore trempés et se retourna. L’espace d’une seconde, les sons semblèrent s’étouffer autour de lui, le bruit de sa respiration restant sa seule attache au monde réel. Description un peu clichée que voilà, mais tout se résumait en l’apparition de Su Hee. Dong Soo avait l’impression de ne pas l’avoir revu depuis des lustres. Su Hee lui semblait être le même et pourtant, quelque chose avait changé chez lui aussi. Ce genre d’impression que l’on a lorsque l’on n’a pas vu quelqu’un depuis longtemps. Et lui, remarquerait-il son changement ? Il n’avait plus les cheveux blonds, depuis la Saint-Valentin. Il avait l’air moins con aussi, depuis la Saint-Valentin. Il avait les traits tirés d’une personne fatiguée, de légères cernes sous les yeux. Il n’avait pas vraiment maigri, mais la pâleur de son visage lui donnait un être quasi cadavérique. Malgré tout, quelque part, il restait Dong Soo, n’est-ce pas ? « Ah … Su Hee… » Encore une fois, il ne savait pas quoi dire. Lui qui l’avait cherché, qui avait tenté à plusieurs reprises de lui adresser la parole, même s’il s’adressait à de mauvaises personnes … En retard certes, l’idée d’afficher son sourire niais lui revint subitement à l’esprit. Se faisant, ses lèvres s’arquèrent et laissèrent apparaître de jolies dents blanches, mais qui, cette fois-ci, étaient loin d’être accompagnées d’un regard resplendissant de joie de vivre. Il se rapprocha de Su Hee et lui ébouriffa les cheveux, en riant légèrement. « Toujours aussi minus à ce que je vois … J’aurais pensé que les vacances t’aurais fait grandir, mais non. T’as pourtant que 19 ans non ? Même moi j’ai grandi, MEC. » Dong Soo. Affligeant. Affligeant. Il ne savait plus comment se comporter le pauvre enfant.

Son cœur battait encore la chamade.

Et Pourtant.
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Nahm Su Hee
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discuter avec la tentation, c'est être sur le point d'y céder. _
MessageSujet: Re: discuter avec la tentation, c'est être sur le point d'y céder.   discuter avec la tentation, c'est être sur le point d'y céder. Icon_minitimeLun 18 Juil - 5:30

Pour Su Hee, tout avait toujours été facile.
Être bon en cours ? Mais bien sûr, il était surdoué de toutes façons ! Plaire à papa et à maman ? Naturellement, il avait trop peur de les décevoir, ça coulait de source de faire ce qu’ils attendaient sagement de lui. Attirer quelqu’un dans son lit ? Aucun souci, il avait ce qu’il fallait pour ça. Éviter les gens ? Il lui suffisait de ne pas leur parler, d’être minuscule, de disparaître dans les rayures du plancher; de ne pas exister. Mais ça. Ça, ce ne serait pas facile à accomplir, parce qu’il s’agissait de quelque chose de doucereux qu’il n’avait pas envie de remuer pour provoquer une catastrophe encore plus terrible. Parce qu’il ne voulait pas se présenter sur un plateau en or, plein de failles, d’hésitations, de craintes et de désirs totalement absurdes comme si on allait le juger. En effet, ce qui lui faisait le plus peur dans l’idée de parler à Dong Soo, c’était que celui-ci le prenne pour un demeuré et rie de lui en disant machinalement que ce n’était rien, que pour lui, ça n‘avait pas eu d‘impact. Mais oui, bien sûr, Su Hee savait bien que ce n’était rien ! RIEN ! Seulement voilà: il voulait que tout redevienne comme avant. Que le jaune revienne le harceler pour lui raconter sa misérable vie, qu’il recommence à avoir de petites attentions envers lui, qu’il lui reparle… il s’était toujours plaint de ce mode de vie pitoyable, et pourtant, maintenant qu’il réalisait qu’il risquait de ne plus jamais l’avoir, il avait besoin de le ramener pour sa santé mentale. Parce qu’il ne pouvait pas continuer à penser de… de drôles de choses au sujet de Dong Soo. Il était perturbé, de toute évidence, inutile de le nier. Il détestait ça. Su Hee avait besoin d’un peu d’ordre dans sa vie. Non, de beaucoup d’ordre. Pour ça, il aurait mieux valu pour lui de s’isoler sur une île déserte que le Park ne pourrait jamais - je dis bien jamais - atteindre, mais autant se l’avouer: il avait quand même besoin du Dong Soo stupide qu’il connaissait pour être confortable dans sa vie, avec ses petites habitudes. Et puis, il voulait pouvoir coucher avec qui il voulait sans se sentir presque coupable une fois l’acte terminé. Parce que ça le taraudait jusque dans l’intimité, ces histoires. Il ne fantasmait pas à l’idée d’avoir Dong Soo à la place de ses partenaires, non. Par contre, il se sentait bizarre. Il les chassait de son lit, puis se roulait en boule, encore nu dans ses couvertures et restait là, les yeux ouverts sous ses draps, immobile, à attendre que son corps refroidisse et que la sensation d’une peau étrangère sur la sienne se soit dissoute. Ce rituel de sevrage pouvait durer plusieurs heures: de toutes façons, il n’avait rien eu d’autre de bien intéressant à faire pendant les vacances. Alors il restait là, les cheveux noyés dans ses oreillers, les jambes et les bras ramenés le plus près de son ventre possible, une boule au fin fond de l’estomac. C’était comme s’il trompait Dong Soo. Mais il ne trompait personne puisqu’ils n’y avait rien entre eux et qu’il n’y aurait jamais rien entre eux ! Cette histoire était minable, absurde. Ça ne pouvait donc plus continuer ainsi. Su Hee avait bien tenté de se persuader qu’il ne voulait plus avoir aucun lien avec Dong Soo, mais il se rendait finalement à l’évidence: ça n’arrangerait rien puisqu’il se souvenait. Il se souvenait de l’avoir désiré à en perdre la tête, et cette honteuse constatation ne lui sortirait jamais de la cervelle s’ils ne faisaient pas quelque chose, s’ils ne discutaient pas. À vrai dire, il n’y avait rien à mettre au clair. Mais il était d’une évidence rare et toute faite qu’ils avaient un problème, quand bien même son hyung n’était peut-être pas ressortit de leurs étreintes aussi mal que lui.

Dong Soo n’avait pas l’air ravi de le voir, ce qui ne l’étonna même pas tant ça coulait de source. Il avait même l’air… blasé de sa présence. Enfin, il ne savait pas trop, Su Hee était trop mauvais pour identifier les sentiments des autres à son égard. Une barrière de gêne sembla s’imposer aussitôt entre eux. Le nouvellement rouge prit le temps de l’observer durant l’instant de silence qui s’immisça. Il n’avait pas vraiment changé. Toujours aussi grand, aussi fin mais avec cette allure solide et agile. Toujours affublé de ses grandes mains maladroites, ces grandes mains chaudes et douces. Il n’était plus blond comme un chérubin, ayant récupéré une couleur de cheveux naturelle qui lui allait beaucoup mieux à son gôut. Et au final, oui, c’était désolant, c’était affligeant de mièvrerie, mais Dong Soo était toujours aussi beau. Beau. Même avec son teint blafard, son air malade, ses cheveux mouillés qui dégoulinaient sur ses vêtements. Su Hee se sentait purement ridicule d’avoir ce genre de pensées à son égard, ce qui lui arracha une grimace mêlée de méprise et de honte alors qu’il le caressait encore distraitement du regard. À lui tout seul, le Park avait véritablement toujours représenté ce que son compère Nahm s’était évertué à prendre de haut: et avec toute l’honnêteté que je vous dois, Su Hee prenait Dong Soo de haut quelle que soit la circonstance, de toutes les manières possibles et imaginables, à toutes les intensités variables. Il éprouvait du dédain pour toute sa personne si puérile, si ridicule. Pour son attitude de grand bébé irresponsable, ses sourires désarmants, ses commentaires stupides. Il ne le détestait pas plus qu’il en haïssait un autre, mais ce côté très important de sa personnalité l’avait toujours horrifié. Su Hee n’aimait pas ce qui ne lui ressemblait pas, ou plutôt, il en avait peur. Et quel que fût l’angle sous lequel il prenait Dong Soo, il était son parfait opposé: lorsque lui était un fils de mages noirs, Dong Soo était fils d’homme de loi, de directeur de département au Ministère. Su Hee était une personne solitaire qui rejetait les autres; Dong Soo incarnait la sociabilité même, il était toujours entouré d’une flopée d’amis bruyants. Su Hee était un jeune homme doué, brillant; Dong Soo échouait dans presque tous ses sorts, et c’était presque un miracle qu’il n’ait pas encore redoublé une année de cours. Et la liste se présentait à être longue, très longue: tout les séparait. De leurs conditions de naissance, à leurs fréquentations tout en passant par l’utilisation qu’ils faisaient de leur cerveau ainsi que leur caractère tout entier, ils n’avaient strictement rien en commun. Or, Su Hee ne croyait pas au dicton selon lequel les opposés s’attiraient. Ils ne s’attiraient pas, n’est-ce pas ?

Bref, pendant ce temps, le jaune avait eu le temps de s’avancer à lui pour plonger sa main dans ses cheveux afin d’aller y mettre le désordre. Seigneur, il l’agaçait déjà, mais Su Hee préféra ne pas réagir, ne pas lever les yeux vers lui, se contentant de fixer un point indistinct derrière lui, sur le mur. Certes, il était petit et risquait bien de le rester jusqu’à la fin de sa vie ! En temps normal, cette remarque l’aurait mit en colère, il aurait répondu quelque chose de bien aiguisé à son très cher camarade pour lui clouer le bec, mais il n’en fit rien puisqu’il n’était pas venu pour se disputer avec lui. Lorsque les doigts de Dong Soo quittèrent enfin sa chevelure défaite, il ouvrit la bouche. Mais rien ne sortit. Il n’avait pas réfléchit à la manière dont il allait aborder le sujet qui l’avait forcé à le poursuivre ainsi dans toute l’école. Su Hee fit le poisson pendant quelques secondes en regardant Dong Soo droit dans les yeux, cette fois, les sourcils légèrement froncés, cherchant ses mots. Un nœud lui rampa dans la gorge en même temps qu’il commença à paniquer un peu, le visage complètement décomposé. Se mains se rejoignirent, ses doigts s’emmêlèrent. Il s’appuya sur une jambe, puis sur l’autre, toujours sans le quitter du regard. Il revoyait encore son visage tout près du sien, son souffle mêlé au sien, son nez frôlant le sien. Il se souvenait de ses lèvres sur sa peau, de son visage concentré, de leurs jambes enlacées. Toutes ces visions ne l’aidaient absolument pas à être au clair dans sa tête, ce qui le fit perdre le fil de ses pensées. Misère, Su Hee était tout bonnement en train de se donner en spectacle, là. Dong Soo devait le trouver ridicule, il l’imaginait derrière son masque souriant en train de se moquer de sa pauvre personne. Il lui semblait presque entendre ses éclats de rire en écho dans la pièce, l’entourer, l’étouffer, résonner dans les parois de sa boîte crânienne jusqu’à ce que celle-ci se fende en deux. Mais contre toute attente, face à ces visions de terreur, il parvint tout de même à délier ses dents pour prononcer les premiers mots d’une conversation qu’aucun des deux n’avait envie d’entretenir avec l’autre.

« J’aimerais que tout redevienne comme avant. » Grimace. Sa voix avait tremblé sur la fin de la phrase. Maintenant, l’appréhension était à son comble. Il hésita à se reprendre, à lui dire d’oublier ça, de l’oublier tout entier (il lui dirait que ça ne lui serait pas trop difficile, les autres n‘y avaient aucune peine !), et de s’enfuir aussitôt, de se recacher sous ses couvertures pour attendre que Grimrauder vienne l’achever à la hache dans son lit. Sauf qu’évidemment, Su Hee ne bougea pas d’un millimètre. Au contraire, il s’était même plutôt figé d’effroi et d’appréhension. Cette conversation, ils devaient l’avoir. Ils devaient tout arranger. « Je… je veux dire. J’aimerais que tu reviennes me saouler avec tes exploits dont je n’ai rien à foutre. Que tu m’embêtes ou que tu aies à nouveau de petits gestes gentils bien que stupides pour moi. Parce que. Parce que ça me manque. J’ai besoin de ça. Ça fait plusieurs mois qu’on s’évite… il faut que ça s’arrête. » Il ignorait s’il était bon d’être plus précis. Il ignorait si parler de la Saint-Valentin ou de Noël était bienvenu ou non. C’était embarrassant, terriblement embarrassant; pourtant, il fallait absolument que la façon dont il percevait Dong Soo depuis tous ces évènements cesse. Nourrir pour lui des envies inavouables ne leur serait que néfaste, autant à lui qu’à l’objet si proche de ces désirs malsains. « J’aimerais juste qu’on oublie. » ajouta-t-il d’une petite voix.
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☼ résoudre le problème su hee; pour une fois, le fait de ne pas savoir quoi faire m'afflige. me panique. suhee est si compliqué ... et tout ce qui se farfouille dans ma tête aussi. pitié Dieu, si tu existes, sois clément envers ton fidèle serviteuuuuuur ...

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MessageSujet: Re: discuter avec la tentation, c'est être sur le point d'y céder.   discuter avec la tentation, c'est être sur le point d'y céder. Icon_minitimeDim 7 Aoû - 14:18

Là, debout si près de Su Hee, Dong Soo ressentit une étrange, subite et inattendue envie de rire. Il ne savait pas trop d’où est-ce que ça pouvait bien lui venir, ni pourquoi. Le jeune kaban ne faisait que regarder calmement – enfin. Le plus stoïquement possible dirons-nous – son cadet, qui ne tarda pas à afficher une expression bizarre, à mi-chemin entre un poisson recrachant son oxygène dans l’immensité de l’océan et un sombre hibou hululant dans la nuit noire. A dire vrai, l’état d’esprit de Dong Soo était si désordonné, si embrouillé, qu’il s’évertuait à penser à des choses complètement dérangées, histoire de se détendre. Histoire de retrouver une certaine maîtrise des événements. Malheureusement, tout ceci ne participait qu’à l’enfoncer un peu plus dans son tourment, à le confronter à un « moi » ne cessant de s’engluer dans des sables mouvants appelés « sentiments ». Il avait voulu jouer les durs, mais comme d’habitude, cela s’était soldé par un échec. Après tout, c’était toujours comme cela. Quand une force colossale et pourtant si insignifiante était nécessaire, voilà que l’on se retrouvait seul, confronté à la pression de nos doutes, de nos peurs. De ce que l’on ressent. En allant farfouiller dans les cheveux de Su Hee, en ne craignant pas d’affronter son regard … Dong Soo crut un infime instant pouvoir surmonter tout cela. Il crut un instant pouvoir se dépêtrer de ce mauvais rêve, de ce cauchemar pétrifiant. Mais non. Non. C’était impossible. Comment avait-il pu penser pouvoir résister à la vue, au contact de la source principale de ses indénombrables tracas ? Face à lui, il se retrouvait aussi faible que la plus abjecte des bêtes. Plus impuissant que la magistral Goliath face au berger David, qui munit de sa force divine, ne prit pas plus de trois secondes pour abattre le géant colossal. Entre Dong Soo et Su Hee, c’était la même chose. Comme David, Su Hee avait été doté de cet « on ne sait quoi » qui avait suffi à abattre Dong Soo, qui, fier comme un paon, n’aurait jamais imaginé se perdre un jour face, ou plutôt pour le petit et pourtant si dangereux giena. Il ne savait même pas s’il devait s’en réjouir, car tout, tout autour de lui tombait de Charybde en Scylla. Perdu au milieu de cet amas de malheurs, un quelconque amour à l’égard de Su Hee n’était-il pas annonciateur d’un mauvais présage ? N’était-ce pas un Circé caché dans on ne sait quel ciel, qui le mettait en garde face à un mal éternel, un terrible fléau, une réalité sauvage qu’il ne pouvait prétendre combattre ? Dong Soo avait envie d’exprimer tellement de choses à la fois que tout semblait vain et inutile. Tout dialogue entre eux semblait prédestiné à être stérile et infructueux. Quoiqu’il face, Dong Soo ne pouvait espérer un jour être clair avec Su Hee. « Jouer cartes sur table » … Hin hin. Cela ne pouvait résulter d’aucune équation comportant à la fois un qualificatif lié au Nahm et au Park. Cette ébauche de relation qu’il y avait pu avoir entre eux n’était que le fruit d’un jeu absurde et insensé qui au final, pouvait très bien être un résumé de ce qu’ils étaient déjà, et de ce qui « serait » entre eux. La continuelle recherche d’une échappatoire, d’une issue. La continuelle fuite. Parfois ils pouvaient se croiser à un carrefour, mêler leur deux corps dans une étreinte suave et charnelle, pour finir encore par se séparer. Et fuir, toujours fuir. Là, dans cette vieille prison lugubre, ils se rencontraient. Et il y avait ce même combat intérieur, ce même mec indéchiffrable et incompréhensible. La seule différence était que Dong Soo avait enfin saisi la nature de ce nœud au fond de sa gorge, de cette boule au creux de son estomac, de ce borborygme coincé dans son bas-ventre. Et puis, il y avait aussi les battements de ce cœur barbare, qui encensaient ses tympans d’un rythme précipité et désordonné. Il imaginait sans peine un groupuscule d’africains noirs, tambourinant avec force sur leurs tams-tams, coincés quelque part entre une artère aorte et une veine cave. Le tectum de son cerveau semblait quant à lui bien trop occupé à se baigner d’images de Su Hee plutôt que de recevoir les autres informations visuelles transmises par ces deux boules inutiles qui lui servaient d’yeux. Si ce n’était pas cela, qu’est-ce que ça aurait bien pu être d’autre ?

Loin de se douter du trouble de son homologue, trop occupé à gérer ses propres flux de pensées, Dong Soo se meurtrissait. Le dévorer des yeux ainsi, c’était peut-être pire qu’une mutilation volontaire et douloureuse. Ce qui se tenait devant lui obstruait le reste de ses sens, si bien que sa voix lui parvint d’une manière grave et caverneuse. Il suivait le mouvement de ses lèvres avec une adoration déconcertante, ses neurones ayant bien du mal à saisir la profondeur de ses paroles. Mais Dong Soo ne pouvait se complaire en cette absence plus longtemps. Alors, douloureusement, il se contraignit à retomber mollement sur terre, en manquant de se casser la figure quand tout ce que Su Hee avait voulu lui signifier fit enfin tilt dans sa tête. Une mine indéniablement offensée et froissée se placarda sur son visage. Ses sourcils s’étaient froncés, ses lèvres retroussées dans un rictus blessé.

C’était donc ça.

Dong Soo se reprit bien vite, et bomba légèrement le torse. Cette tentative de gain de force s’avéra pourtant rapidement infructueuse, alors qu’il se recourba dans un soupir las, retrouvant alors une posture plus ou moins normale. Il pinça les lèvres en levant les yeux au ciel, avec le regard d’un homme semblant implorer un dieu quelconque, dans l’espoir que celui-ci vienne l’aider et le guider à travers une route sombre et sinueuse. Et alors, Dong Soo laissa échapper un éclat de rire unique. Un éclat qui avait semble-t-il attendu longtemps son heure. Le jaune se passa la main sur le visage, avant de la laisser retomber négligemment le long de son corps longiligne. Il replongea dans son mutisme, gênant certainement par son manque de réaction. Tout cela l’avait irrémédiablement rendu fou. Oui, il avait totalement perdu l’esprit. Et puis, sans crier gare, le jeune homme releva brusquement la tête et empoigna Su Hee par les épaules. Il ouvrit grand la bouche, sur le point d’énoncer quelque chose d’important, ou de hurler peut-être. Seul un son étouffé s’échappa de ses lèvres, alors qu’il les scella une nouvelle fois, sans piper mot. Dans un mouvement désespéré, il secoua un instant Su Hee, avec force, en manquant presque de lui déboiter les épaules. Il s’arrêta tout aussi brusquement. Dong Soo fixa Su Hee, l’air misérable, semblant lui crier « POURQUOI N’ARRIVES-TU PAS A COMPRENDRE CE QUE J’ESSAYE DESESPEREMENT DE TE DIRE ». Encore dans cette succession d’actions étonnantes, il le lâcha et se retourna. Il prit alors sa main dans sa tête, avant de se laisser tomber sur le sol, accroupi. Quiconque n’aurait pas pu faire mieux face au Mur des Lamentations. Dong Soo sembla alors en proie à une profonde détresse. Il ne manquait plus qu’une des jambes de femmes pour compléter le tableau d’un enfant pleurant dans les jupes de sa mère. Son rythme cardiaque s’était subitement accéléré, et poussé dans les retranchements du corps humains, il se sentait presque suffoquer. Cela ne lui était jamais arrivé. Un tel élan de panique. L’angoisse de l’oubli, l’angoisse du silence. Tout cela lui était tombé en pleine figure d’un seul coup. BOUM. Là encore, Dong Soo cédait à son agitation, prouvant pour la énième fois l’opposition qui résidait entre ces deux personnages. Deux contraires qui se faisaient face. Des étrangers qui n’avaient aucunement la même vision des choses, le même caractère. Comment l’idée de regarder un jour dans la même direction que Su Hee avait-elle pu un jour frôler son esprit ? Rien n’avait commencé, et déjà, ils se tenaient dos à dos. Au lieu d’angoisser comme ça, Soo, parle bon sang. Parle ! PARLE ! Mais que dire ? Toujours cette même question, cachée dans l'ombre de ses dialogues monologués avec Su Hee. Attachée à son pied comme le boulet d'un martyr, elle trainait, trainait, trainait.


Elle trainait.
Et lui, il ne savait toujours pas quoi dire.


Dernière édition par Park Dong Soo le Sam 3 Sep - 6:39, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: discuter avec la tentation, c'est être sur le point d'y céder.   discuter avec la tentation, c'est être sur le point d'y céder. Icon_minitimeJeu 11 Aoû - 20:42

Su Hee ne voulait pas comprendre. Il ne voulait ni comprendre Dong Soo, ni se comprendre lui-même, ni rien. Pour une des très rares fois de sa vie, il regrettait. Il éprouvait un tel remord, violent et douloureux, qu’il avait conscience de ne plus jamais être capable de vivre normalement si tout ne redevenait pas comme avant. Aucun d’eux ne pouvait faire comme si de rien n’était ou n’avait été s‘ils ne se mettaient pas d‘accord, ce qui le laissait donc très logiquement penser qu’il ne leur restait qu’une seule solution: l’oubli. C’est à cet instant qu’il pensa au sortilège d’oubliettes pour la première fois depuis le commencement de leur altercation. Il l’avait déjà fait. Sur des élèves, sur des moldus. Sur des captifs de ses parents. Alors pourquoi pas sur Dong Soo ? Ça revenait au même, et par-dessus tout, il y verrait son propre intérêt, la satisfaction et le soulagement d’être revenu au point zéro. Ils avaient besoin de ça. Mais il n’eut pas le temps d’émettre sa proposition au jaune, parce que celui-ci, après un très long silence que Su Hee avait à peine remarqué car trop occupé à réfléchir, s’approcha de lui pour le secouer. Comme un prunier. En émettant un son étrange qu’il ne compris absolument pas. Ce n’était pas un mot. Il n’y avait que les mains de Dong Soo sur ses épaules qui le remuaient d’avant en arrière, lui faisant dodeliner la tête en rythme avec ses gestes. Acte tellement absurde, voire incompréhensible que le plus jeune ne tenta même pas de s’éloigner, se contentant de se faire balloter de tous côtés comme une poupée. Après quelques secondes, il fût enfin libre. Et Dong Soo le fixait bizarrement, les yeux écarquillés, les lèvres prêtes à s’ouvrir à nouveau pour dire quelque chose. Su Hee plissa les yeux, interrogateur: il se massa les épaules qui étaient devenues soudainement douloureuses. Le singe cachait bien sa force. Mais que voulait-il, misère ? Cela ne lui suffisait-il donc pas d’avoir faillit lui déboîter le corps ? Il fallait en plus qu’il lise dans son esprit pour comprendre où il voulait en venir ? Le Dong Soo que connaissait Su Hee n’était déjà pas facile à comprendre de manière globale, mais si en plus il devait user d’occlumancie - qu’il ne maîtrisait pas assez pour s’y oser, par ailleurs - afin de suivre le fil de ses pensées, ils n’étaient pas bien avancés ! Puis, sans plus de cérémonies, il le lâcha. Lui tourna le dos. Se laissa glisser vers le sol. Sans un mot. Sans une seule parole. Su Hee fut animé d’une terrible colère qui lui inonda la poitrine l’espace de quelques secondes. Lui qui avait rassemblé tout son courage pour lui faire part de ses ressentis et de ses souhaits, le voilà face à un mur de briques. Le fils de ministre ne lui facilitait de loin pas la tâche, ce qui lui donna l’envie de l’envoyer chier bien correctement, de tourner les talons à son tour et de le planter là comme l’imbécile qu’il était. Il méritait ce sort, cet incapable. Alors qu’il était venu pour tout arranger, Dong Soo se fermait. S’il avait été une huître, sans doute aurait-il été une huître avariée. Les mains de Su Hee tremblèrent. Un véritable enfant. Avec du recul, c’était ça qui empêchait le giena de supporter son comparse kaban: lorsqu’il faisait preuve de maturité et de responsabilité, Dong Soo faisait tout s’écrouler en agissant comme un gamin. Il avait envie de lui faire mal. De lui planter sauvagement sa baguette dans la tête et dans la cervelle en criant comme un fou. Comme il pouvait le détester en cet instant ! Il en vint même à se demander par quelle intervention divine son petit corps avait-il seulement OSÉ désirer accueillir le sien. Pourquoi même en le voyant maintenant, même furieux contre lui, il était aveuglé par des souvenirs qui se seraient bien mieux portés une fois mis sous les verrous et enterrés. Mais la question était inutile, Su Hee ne cherchait à présent plus à saisir le pourquoi du comment. Il n’y avait rien à découvrir là-dessous: Dong Soo lui faisait de l’effet. Et ça, bon Dieu, comme c’était effrayant à reconnaître.

Su Hee resta là, pantelant, presque ébahi d’une telle réaction. Il ne s’était attendu à rien en particulier, mais tout de même, parmi la liste de ce qu’il n’avait pas prévu, cela devait très certainement occuper une bonne première place. À vrai dire, il se sentait assez stupide. Mais avec tout le courage et la bonne volonté dont il était capable de faire preuve, le petit fit quelques pas, contourna Dong Soo et… et non, il ne se dirigea pas vers la sortie, fier comme un paon, de la façon qu’il aurait dû le faire pour snober son hyung. Il avait perdu son envie de se la jouer prétentieux face à lui, chose surprenante. Au lieu de cela, il se posta juste devant lui, à quelques dizaines de centimètres d’écart - une distance raisonnablement éloignée sans pour autant laisser l’autre croire qu’il nourrissait une sorte de peur à son égard - et s’accroupit à son tour pour se mettre à sa hauteur. Peut-être devait-il le consoler, mais comme il ne pleurait pas ni ne semblait en proie à une tristesse quelconque, il n’en fit rien. « Dong Soo ? » appela-t-il d’une voix ferme, clairement agacée par cet élan lunatique dont il se serait bien passé. « Qu’est-ce qui te prend ? J’ai dit quelque chose de mal ? » Ah. Oui. Parce que Su Hee n’imaginait pas une seconde que sa demande de tout effacer pouvait blesser, surprendre, énerver ou arracher tout autre sentiment de ce genre à Dong Soo. Il pensait même au contraire qu’il en serait ravi ! C’est pourquoi, honnêtement, il était perturbé. Son regard en disait long. Il ne comprenait pas. Néanmoins intrigué, Su Hee se releva en silence et observa la masse avachie au sol avec un regard des plus méfiant. C’était Dong Soo, ne l’oublions pas. Et Su Hee se devait de se méfier de cet énergumène qui ne lui ramenait toujours que des ennuis ou des soucis. C‘était là une personne imprévisible et farceuse qui était probablement en train de se foutre de sa gueule pour le simple bon plaisir qu‘il pouvait y avoir à l‘idée de se jouer de lui une nouvelle fois. « Arrête ça, » lui ordonna-t-il sèchement. Après tout, Su Hee restait Su Hee, il n’allait pas perdre son autorité juste pour les beaux yeux de cet abruti fini de kaban. Mais tout de même; le voilà stressé. Il n’aimait pas du tout, mais alors pas du tout ce qui était en train de se passer. D‘une certaine façon, il était anxieux. Il avait un peu peur d‘avoir fait quelque chose de travers. Mais ce ne pouvait pas être le cas, n‘est-ce pas ? Dong Soo devait souhaiter la même chose que lui, sacrebleu ! « ne sois pas si théâtral, je t’en prie. Tu dois bien t’amuser de te jouer de moi ainsi, mais je suis fatigué. » Mensonges, mensonges, mensonges. Su Hee ne croyait pas un mot de ce qu’il venait de dire, mais quelque chose en lui, quelque chose de mauvais, le poussait à vouloir conserver son image exécrable, quelle que soit la situation. C’était une façon de se protéger: à se montrer trop fragile, il savait que les choses empireraient. Que l’autre jeune homme en profiterait. C’est pourquoi il tendit la main, enroula ses doigts autour du poignet de Dong Soo et tira - un peu timidement mais en essayant de se faire le plus ferme possible - pour le forcer à se remettre sur ses deux pieds. Il se sentait ridicule, mais tentait de faire bonne figure avec son regard autoritaire ainsi qu’avec son ton ne laissant place à aucune discussion. Et il rejetait toute la faute sur Dong Soo; ils étaient déjà bien assez ridicules comme ça indépendamment l’un de l’autre, inutile d’en rajouter.

À vrai dire, un mélange curieux entre la rage, la pitié, la honte et la culpabilité se créait en lui tandis qu’il observait Dong Soo. Il ne tenait pas à lui faire de mal. En lui demandant très clairement d’oublier les derniers évènements - les étreintes dont le souvenir lui coupait le souffle, les baisers qui volaient toute sa raison - il prouvait d’ailleurs, au contraire, qu’il tenait à lui. Ou à quelque chose en lui. Pas pour autant qu’il fût pris d’envie de devenir un gentil garçonnet tout adorable, tout chétif et aimable, nous parlons là de Nahm Su Hee, je vous le rappelle. Pourtant, s’il avait pu ramener leur relation à ce qu’elle était initialement, soit un duel interminable entre l’envie que l’un se sentait comme irrépressible de venir enquiquiner l’autre, et les prières incessantes de ce même autre pour que le premier lui fiche la paix, Su Hee aurait donné n’importe quoi. Parce qu’il valait bien mieux cela qu’une source de tracas et de confusion dont il ne saurait se débattre.
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☼ résoudre le problème su hee; pour une fois, le fait de ne pas savoir quoi faire m'afflige. me panique. suhee est si compliqué ... et tout ce qui se farfouille dans ma tête aussi. pitié Dieu, si tu existes, sois clément envers ton fidèle serviteuuuuuur ...

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MessageSujet: Re: discuter avec la tentation, c'est être sur le point d'y céder.   discuter avec la tentation, c'est être sur le point d'y céder. Icon_minitimeDim 4 Sep - 8:40

"Un baiser, qu'est-ce ? Un serment fait d'un peu plus près, un aveu qui veut se confirmer, un point rose qu'on met sur l'i du verbe aimer ; c'est un secret qui prend la bouche pour oreille."
Edmond Rostand

Tête baissée, Dong Soo sentait sans peine le courant d’air glacé qui s’engouffrait dans le couloir. Ses cheveux caressaient gentiment son visage, tandis que des gouttes d’eau roulaient le long de sa nuque, pour finir par se perdre dans son tee-shirt. Il tremblotait un petit peu, regrettant soudainement de ne pas avoir pris son courage à deux mains pour aller prendre sa serviette. Ses mains avaient abandonné son visage et étaient alors posées contre ses genoux. Son expression n’avait guère changé, et pourtant, il se demandait maintenant ce qui avait bien pu lui passer par la tête pour avoir une telle réaction. Son cœur lui faisait toujours étrangement mal et il ne savait toujours pas quoi faire. « Dong Soo ? » Sa voix raisonnait au fond de ses oreilles, poussant sa gorge à se nouer un peu plus. Dong Soo. Combien de temps s’était écoulé avant que son prénom ne franchisse à nouveau la barrière de ses lèvres. Il n’en donnait pas l’air, mais le jaune lui aussi savait compter les heures, les jours, les semaines. Les mois. Et dans la patience mortelle dont il avait fait preuve, le jeune homme n’avait que pu constater l’importante place que ce pauvre bonhomme de Su Hee occupait dans sa vie. Sans qu’il ne cherche à faire quoique ce soit, l’ex yunikon était devenu un pilier essentiel de son existence, à tel point que Dong Soo ne parvenait plus à l’effacer de ses pensées lorsqu’il n’était plus là. Si un jour on lui avait dit qu’il en arrivait à là, le déconneur qu’il était aurait certainement explosé de rire. Ce genre de blague, on ne les lui faisait pas à lui. Il avait senti le giena lui tourner autour, jusqu’à ce qu’il finisse par se poster devant lui, laissant alors échapper ces deux petites syllabes qui avaient tant fini par lui retourner la tête. Malheureusement, il fut bien obligé de remarquer que cela n’avait rien d’amoureux ou de suave, juste une bonne façon pour Su Hee de commencer sa pseudo accusation quant au petit spectacle que Dong Soo lui avait offert. Et ce fut non sans peine qu’il s’avoua blessé par le ton employé par son camarade. Lui qui était si perdu, se surpris à ressentir une sorte de colère non désirée et mal venue, en réaction à ce ton si peu empreint de … compassion ? Peut-être aurait-ce été le minimum qu’il aurait attendu de la part de Su Hee après son petit coup de folie. Il n’attendait pas de déclaration d’amour – ou peut-être que si, justement – mais n’avait jamais coché la case « agacement ». Et Dong Soo n’en avait strictement rien à faire de ça. Il n’avait jamais cherché à être compris ; personnage hors-norme, il savait très bien qu’il était difficilement compréhensible, trop burlesque et haut en couleur, trop réservé et si peu ouvert en même temps. Mais égoïstement, il pensait que Su Hee n’avait pas d’autre choix qu’essayer de le comprendre. Que Su Hee ne pouvait pas avoir une réaction autre que « positive » à son égard. Su Hee n’avait pas le droit d’être perturbé, Su Hee n’avait pas le droit de réagir ainsi. C’était bien trop injuste. Et plus Su Hee parlait, plus Dong Soo se sentait blessé. Pour lui, le giena avait déjà tout compris. Il avait déjà compris que Dong Soo l’aimait, quand bien même il n’avait pas clairement exprimé ses sentiments, et préférait alors tuer l’embryon dans l’œuf avant que celui-ci n’éclose. Mais c’était trop tard. L’oiseau commençait déjà à battre des ailes, et était à deux doigts de s’envoler. Dong Soo avait ses sentiments pendus au bord des lèvres, il ne parvenait juste pas à les exprimer comme il le voudrait. Cependant, cette façon que Su Hee avait eue de lui parler lui avait bien donné un regain de courage, quand bien même il s’était senti vexé par l’agacement dont son cadet faisait preuve. Mais tant pis pour lui. Il ferait fissa face à la dure réalité de ses sentiments, point. Alors, il laissa Su Hee lui attraper le poignet pour le relever – on imagine bien que, vu le phénomène, il aurait pu se dégager de son emprise - et une fois sur ses deux pieds, ne manqua pas de reprendre son poignet, sans brusquerie aucune cela dit. Il n’allait pas non plus laisser Su Hee le tenir éternellement, n’est-ce pas.

« Tu as raison. On va faire table rase de ce qu’il s’est passé. Et on va refaire comme avant d’accord. De toute manière, c’est obligé qu’on passe à autre chose. Pas vrai ? » Il lui fit un immense sourire, quoiqu’un peu crispé, et passa son bras autour de ses épaules, comme il avait si bien l’habitude de le faire lorsqu’il lui racontait ses épopées toutes entières, et actionna le pas vers l’intérieur de la prison. « J’ai envie de te raconter mes vacances tiens. J’ai beaaaaaaaucoup de choses à te dire, si tu savais ! Tu en tomberas des nues. » Malgré son air un peu plus joyeux, pas la peine d’être Einstein pour comprendre l’ironie du jeune homme et le mauvais coup qu’il préparait. Oui, il allait lui raconter ses vacances. Mais maintenant, nous savons tous ce qu’il s’est passé n’est-ce pas ? Autant mettre Su Hee au parfum, lui qui demandait tant à retrouver leur relation passée, autant exaucer son souhait. « Mes vacances ont très bien commencées. » Il commença son récit avec des airs de conteur, ne manquant pas de raconter à Su Hee la vaste étendue des bêtises qu’il avait pu commettre avec ses deux fidèles amis, Kelly et Iseul Ae, bravant avec eux toujours plus de limites. Lorsqu’il parlait de ces deux-là, un tendre et réel sourire s’était placardé sur son visage, mais qui, au fur et à mesure de son histoire, finit par s’estomper pour laisser place à beaucoup plus de tristesse. « Quand j’ai appris qu’Akiwa a été détruite, ce fut le début de la fin. » Sa main s’était imperceptiblement crispée contre l’épaule de Su Hee, mais lorsqu’il réalisa son geste, Dong Soo se calma légèrement et fit en sorte de contrôler un peu plus ses réactions. Après tout, Su Hee n’y était pour rien. Il lui expliqua la colère de son père, le fait que ses frères, sœur et lui-même n’avaient plus le droit de sortir de chez eux en tant qu’enfants de fonctionnaire du ministère … Bien qu’il soit totalement idiot, Dong Soo passa tout de même les détails concernant les enquêtes menées par son père, comprenant très bien qu’un tel secret ne pouvait pas regarder Su Hee. Il lui montra alors sa maudite bague, qui encerclait son doigt depuis quelques mois déjà. « Oh et, je t’ai parlé de ma fiancée ? Tellement chiante cette fiancée. Je la déteste. J’avais une chance de m’en débarrasser, mais j’ai tout foutu en l’air, comme d’habitude. » A ce moment-là, Dong Soo s’arrêta subitement, forçant Su Hee à faire de même. Il resta cependant dans la même position, toujours à côté de Su Hee, sa main toujours sur son épaule. A partir de là, Dong Soo se dit qu’il ne pouvait plus revenir en arrière, que bientôt, il allait enfin pouvoir le dire.

ὅπερ ἔδει δεῖξαι.
Quod erat demonstrandum.
Fin de démonstration.

« J’en avais tellement marre. Trop de choses m’étaient arrivés. Mes pensées se mélangeaient dans ma tête, je ne savais plus trop ce que je faisais. Alors j’ai avoué à mon père que même si les filles ça reste bien … J’aime les mecs. Oui, voilà, j’aime les garçons. » Sa main glissa alors de l’épaule de Su Hee, pour qu’il aille se trifouiller les cheveux, comme il avait si bien l’habitude de le faire lorsqu’il était gêné. Il prit une grande inspiration alors qu’il se posta face à Su Hee, sentant que l’heure était imminente. « Su Hee. Je suis désolée, mais on ne peut plus être comme avant. C’est impossible. » Alors, parce qu’il jugea bon de le faire, ou certainement parce qu’il n’avait pas trouvé d’autre alternative, Dong Soo se rapprocha brusquement de Su Hee et l’embrassa. Dans un mélange de de douceur et de violence, il lui expliqua en quelques secondes qu’il l’aimait, juste grâce à ce simple baiser. Mais, pour une fois, il essaya de ne pas trop en faire, et se détacha bien vite de lui. Peut-être était-ce simplement parce qu’il n’était pas sûr de tenir la route plus longtemps et qu’à rester trop collé à lui, il allait sans doute lui faire sauvagement l’amour, là, à même le sol. Malgré cette pensée des plus débridées, Dong Soo se mit à rire. Un poids semblait avoir disparu de son cœur qui ne manquait d’ailleurs pas de battre à tout rompre. C’était vraiment. Ah. « Quel … Quel cliché. T-tu comprendras quand même que c’était la manière la plus claire de te le faire comprendre. Su Hee. Ca fait quelques temps que la question se tourne et se retourne dans ma tête mais. » Il s’humecta les lèvres, comme s’il s’apprêtait à dire quelque chose de grandiose, et leva ses grands yeux noirs vers l’objet de ses moindres pensées. Au fond, c'était certainement le moment qu'il avait le plus redouté, mais surtout le plus attendu. Enfin, il y arrivait.

« Su Hee ? Je crois bien que je t’aime. »

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Nahm Su Hee
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MessageSujet: Re: discuter avec la tentation, c'est être sur le point d'y céder.   discuter avec la tentation, c'est être sur le point d'y céder. Icon_minitimeLun 19 Sep - 4:52

L’amour naît dans un regard, grandit dans un baiser, meurt dans une larme.

Sortons de la tête de Su Hee l’espace d’un instant, appuyons sur le bouton « pause » de notre télécommande et penchons-nous très attentivement sur le cas de ce petit bout d’homme. Diable, quand avait-il perdu le contrôle de la situation ? Non, je ne parle là pas de la situation présente exacte; je ne parle pas de cette curieuse conversation opérée au beau milieu d’un couloir lugubre et sifflant, entre ces deux êtres nullement faits pour se comprendre. Quand Su Hee avait-il décidé d’étouffer cette petite masse au fond de sa poitrine, cette petite créature indépendante de sa volonté, cet enfant fragile, qu’il croyait définitivement mort noyé dans ses propres larmes ? Son cœur. Son cœur, un grand gamin timide et complexé qu’il avait jusqu’à présent sagement emprisonné dans un coffret de cristal aux coins éclatés de sang. Maintenant, il savait. Il savait à quel instant précis tout avait glissé de ses mains pour venir s’entortiller autour de sa tête avec la liberté indécente d’un enfant agaçant ses parents. « Autiste ? Qui est le plus autiste entre toi et moi hein ? Tu fais celui qui se fiche de tout, qui se contente bien de son sort, mis en fait, ce n’est rien de tout cela. La vérité, c’est que tu n’as personne pour toi, personne qui ne s’intéresse à toi. Tu es seul. Désespérément seul. Tu te pousses toi-même à croire que t’es bien comme ça. Mais en fait, c’est faux. En fait, tu fais encore plus pitié que moi. Moi, j’assume ma connerie, toi, tu n’assumes rien. Tu ne fais que te cacher ». La première fois qu’on lui disait ses quatre vérités, la première fois qu’on ne le laissait pas gagner. La première fois qu’on le faisait pleurer. La première fois que les mots avaient roulés dans sa gorge pour s’y coincer, laissant le Cœur, d’un battement sourd, fissurer son cercueil de verre. Et ses mains dans ses cheveux le plafond rouge qui tourne et qui tourne ses lèvres autour des siennes son parfum partout sur lui ses doigts piquant sa peau et je te veux, je te veux, je te veux, je te veux, et je veux que tu me veuilles que tu restes encore un peu mais j’ai peur et j’ai peur et j’ai peur. La première grosse panique. Le premier vrai désir. La seconde grosse fissure. Trop d’intensité dans une seule étreinte pour que c’en soit supportable pour Su Hee, trop de confusion, trop de douleur. Douleur au Cœur. À ce moment-ci, il avait déjà tout perdu: raison, bien-être, satisfaction et assurance, au profit d’irrationalité, malaise, honte et doute. C’en était bien trop pour lui, le petit Nahm n’était pas prêt pour ça, pas prêt à penser - que dis-je - pas prêt à ressentir ce genre choses. Mais dans la vie, rien ne se passe jamais comme on le voudrait, bien évidemment, ce que ce pauvre garçon réalisait un peu plus chaque jour depuis que tout avait changé entre Dong Soo et lui. Bizarrement, il ne se sentait pas plus léger après lui avoir demandé d’oublier cet étrange passé qui les unissait, il se sentait presque encore plus mal. La tête lui tournait, il avait envie de se tapir dans un coin et qu’on l’oublie à tout jamais. De crever en silence.

Dong Soo passa un bras autour de ses épaules en acceptant de tout effacer, de repartir à zéro, tout en l’entraînant dans sa marche pour mieux pouvoir déballer sa vie. Il reprenait vite ses vieilles habitudes, songea Su Hee, réflexion qui aurait dû le ravir mais qui, en vérité, lui faisait beaucoup plus de mal que de bien. Amer, il le suivit en silence, les mains l’une dans l’autre, gêné de cette si étroite proximité et le fossé qui venait néanmoins de se creuser entre eux. Parce qu’il n’était pas dupe: ils ne reparleraient sans doute jamais de tout ça, mais parfois - tout le temps, en fait - le plus jeune savait pertinemment qu’il allait se souvenir. Se réveiller de ses songes en pleine nuit par un sursaut en pensant aussitôt à Dong Soo avant tout autre chose, comme s’il était évident d’avoir toute son attention focalisée sur lui. Chercher dans ses draps un corps qui n’y avait jamais été, effrayé. Il n’y avait pas qu’un problème d’acceptation d’éventuels sentiments pour Dong Soo; Su Hee savait qui il était. Qui était son père, face à ceux qu’étaient ses propres parents. Maintenant qu’il y pensait, il se demandait si Dong Soo risquait quelque chose par sa faute. Sa mère et son père connaissaient son visage, s’ils venaient à apprendre qui il était… Su Hee frissonna et se passa une main sur les paupières en cessant d’écouter Dong Soo parler l’espace d’un instant. Dieu qu’il se sentait mal. Tellement mal… sentiment qui ne s’arrangea pas lorsque son compère s’arrêta soudainement de marcher. Su Hee ralentit le pas à son tour et tourna la tête pour le regarder, le visage aussi neutre qu’il en était capable, les lèvres tremblantes mais serrées comme si jamais rien n’aurait pu les rouvrir. Il croisa le regard de Dong Soo. Il était gêné. Et à cet instant, Su Hee sut. Il sut ce qui mettait Dong Soo dans cet état, ce qui le faisait prendre cette étrange mine, ce qui le faisait s’éloigner de lui, lui dire que les choses ne pouvaient pas redevenir comme elles l’étaient par le passé. Avant même que le kaban ne se rapproche de lui pour lui voler ce bref baiser, ce baiser qui voulait tout dire, Su Hee avait compris. S’il en avait eu la force et le réflexe, il se serait très certainement reculé, enfui, mais ses jambes refusèrent de bouger alors qu’il avait la nette impression de voir les yeux de Dong Soo se rapprocher, encore et encore, au point qu’il puisse y entrevoir son propre reflet. Su Hee retint son souffle, tentant désespérément de déconnecter son corps de son esprit. Ne plus penser à rien. Normalement, il était bon à ça, lui qui pratiquait déjà la légilimancie, mais il n’y parvenait pas: Dong Soo était en train de l’embrasser, il était en train de lui faire passer un message, et Seigneur, Seigneur, quelque part en lui, il trouvait ça bon.

Mais Su Hee restait Su Hee, c’est pourquoi il se reprit bien vite et se referma totalement lorsque Dong Soo quitta sa bouche. Il détourna les yeux, fit son désintéressé en serrant tellement fort les poings que ses ongles pénétraient sa chair, dressa un mur d’impassibilité entre eux pour se protéger. Au fond, il avait attendu ça depuis plusieurs mois, mais il était bien trop borné pour se l’admettre, quitte à se voiler la face puisqu’il ne savait faire que ça. Il respira lentement en fermant solidement les paupières. Sans doute aurait-il dû également penser à se boucher les oreilles car elles furent témoins de ces trois petits mots qui suffirent à faire retomber une grosse pierre dans son estomac. Pendant quelques secondes, il crût sincèrement que son ventre allait céder et se déchirer sous son poids. Un vertige le prit aussitôt et sa gorge se noua. Ses grands yeux s’ouvrirent. La panique le submergea à nouveau. Il n’était pas prêt pour ça, bordel. Oui, il savait, il avait compris, mais ce n’était pas envisageable pour lui, il ne pouvait pas le laisser dire de telles choses. D’un geste vif et confus, il dégaina sa baguette jusque là sagement rangée dans la poche de son jean pour l’agiter sèchement en direction de Dong Soo qui, sous le coup d’un sort sans réel nom, fût obligé de reculer de plusieurs pas, comme poussé par le vent. Su Hee ne savait plus quoi faire ni quoi dire. Une telle déclaration ne se faisait pas à la légère, et si Dong Soo était stupide, il doutait très sérieusement qu’il fût pour autant capable de se moquer de lui à ce point. Dong Soo l’aimait. Il l’aimait lui. Indépendamment du fait qu’éprouver ce genre de choses envers sa pauvre petite personne relevait de l‘ignorance pure, cela confirmait par excellence qu’il manquait une case au Park. Mais cela éveillait également la vérité au creux de reins de Su Hee: si Dong Soo était amoureux de lui, qu’en était-il de ses propres sentiments à son égard ? Il connaissait la réponse de cette terrible question, maintenant. Oui, Su Hee aimait Dong Soo. Tout s’expliquait. Le désir, la honte, la confusion, la peur. Mine de rien, ça faisait mal. Il ne voulait pas. Jusqu’à présent, Su Hee avait toujours été seul. Il voulait le rester, encore, vivre comme l’insensible timide qu’il était, ignorer Dong Soo, ignorer le monde. Tout ça n’était plus possible maintenant qu’il avait tout compris: plus jamais il ne verrait les choses de la même manière, plus jamais il ne pourrait regarder Dong Soo en face. Parce qu’il avait conscience de ne pas être fait pour ça. Su Hee n’était pas une personne agréable à vivre, tendre, affectueuse, compréhensive. C’était un malpoli brutal et dédaigneux qui avait peur de ne pas réussir. De ne pas être à la hauteur.

« Je ne veux pas que tu fasses ça. » Il ne savait pas comment il avait trouvé la force de prononcer cette phrase distinctement et sans buter sur les mots. Ce n’était même pas « dire »; c’était « faire ». Je ne veux pas que tu m’aimes. Ou plutôt, tu ne peux pas m’aimer. Quel drame, quelle douleur, quelles larmes à venir. Su Hee releva un peu sa baguette en l’air, menaçant. Il ne voulait pas, mais il devait régler le problème. Tu l’as déjà fait, Su Hee, c’est facile. Il oubliera tout, il t’oubliera toi, il oubliera votre possible « nous ». Tu redeviendras l’anonyme petit avorton que tu as toujours été, à ses yeux tel que tu l‘es à ceux des autres; il te croisera sans te reconnaître. Sentira ton parfum sans parvenir à se rappeler qu’un jour passé, son visage s’était plongé contre ta nuque pour le respirer. En baisera un ou une autre comme si ç’avait été toi. Tu disparaitras des photos qu’il a de toi dans sa chambre. Tu le verras s’épanouir, t’oubliant un peu plus chaque jour, et la boîte de cristal se brisera, et tu ne seras plus rien.

« OUBLIETTES ! »
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