la vengeance est une justice sauvage.



 
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 la vengeance est une justice sauvage.

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Lee Kessy
Lee Kessy
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la vengeance est une justice sauvage.  _
MessageSujet: la vengeance est une justice sauvage.    la vengeance est une justice sauvage.  Icon_minitimeLun 12 Sep - 4:00

« Mmmh. » fit le sorcier face à lui, l'air perplexe. « Kessy, c'est ça ? » le rouge soupira, fermant les yeux dans une ultime tentative de garder son sang-froid. Il devait voir le garçon, puisque, de toute évidence, il avait dû faire une erreur quelque part. « Oui. » avait-il répondu, l'air absent, son regard posé vers le fond de la salle commune des bleus. Ou, du moins, ce qu'il pouvait en voir par-dessus l'épaule du garçon. Il humecta ses lèvres, son regard, impatient, se reposant finalement vers le jeune homme jusque là inconnu du félin. « On m'a averti que tu passerais sûrement il y a quelques jours, » poursuit le bleu, d'un ton calme, neutre, sans pourtant faire part de la moindre once de gentillesse à son égard. Au moins, ça, c'était réciproque. Chez le rouge, cependant, l'impatience effaçait visiblement toute trace d'hypocrisie et de subtilité dans le ton qu'il employait à l'adresse du dit garçon. « il me semble également que tu ne sois pas en droit de passer cette porte. » conclu-t-il finalement, un mince sourire amusé aux lèvres, lui fermant la dite porte au nez. Il n'en croyait pas ses oreilles. Le gamin refusait de le voir, et si la dernière semaine en avait déjà dit long sur son comportement – les innombrables fois où il l'avait ignoré, par exemple – cette fois, c'était bien la meilleure. Avait-il des gardes du corps aussi afin de l'empêcher d'approcher son cercle vital ? Ridicule. C'est en soupirant une énième fois que le félin rebroussa le chemin, maugréant quelques mots, montant à sa chambre seulement pour attraper Dopey et disparaître un peu plus tard dans la journée vers la forêt. 

Des plans. Il n'était pas mauvais pour monter les plans, normalement – du moins, il ne croyait pas. N'était-ce pas une des grandes raisons pour lesquelles il se retrouvait dans cette maison ? Pourtant, cette fois, son plan lui paraissait beaucoup trop simple. « Trop simple... », murmura-t-il, fixant les pupilles jaunes de son serpent qu'il déposa sur une des tables encombrées de toutes sortes de cages, tirant une dernière fois sur le joint qu'il écrasa sur la même table, le laissant retomber au sol, sans même se préoccuper de l'endroit dans lequel il se retrouvait. Il observa la pièce, tout autour, son regard se posant nerveusement sur l'araignée qui grimpait le long d'un des murs de sa cage de verre, sa langue passant au coin de ses lèvres, taisant l'instinct de chasseur qui naissait à nouveau au creux de son estomac. C'est en fermant les yeux qu'il posa deux doigts sur sa tempe droite, son bras gauche en travers de son torse, son souffle se faisant de plus en plus lent, contradictoire aux battements de son cœur qui se faisaient, eux, de plus en plus rapides. Non, ses plans étaient infaillibles. Il n'avait suffit que de quelques galions pour convaincre le coéquipier d'une des classes du gamin de jouer le jeu. Oh, le mensonge ne durerait pas bien longtemps, et il pourrait bien dire qu'il l'avait menacé après coup, il s'en fichait bien, au fond. Depuis quand se souciait-il des conséquences de ses actes, de toute façon ? Un mince sourire dessina le coin de ses lèvres alors qu'il redressait la tête. Non, tout était bien clair maintenant : son plan était parfait. Parfaitement simple et parfait. Aujourd'hui, à quatorze heure moins le quart, jinjung recevrait une lettre à l'écriture appliquée d'un de ses camarades de classe, lui demandant de le rejoindre à exactement quinze heure trente afin de réviser quelques notes et d'élucider quelques mystères quotidiens de la vie. Et, forcément, il n'y avait pas de meilleur endroit que l'insectarium. Le garçon trouverait peut-être l'idée étrange à première vue, mais il considérerait probablement l'idée : il y avait bien des espèces à étudier ici, pensa-t-il alors qu'il attrapait une de ces limaces qu'il avait tellement souvent utilisées pour la confection de certaines potions. Une légère grimace laissa sa trace au passage de la chose gluante le long de son index – elle en faisait bien toute la longueur, d'ailleurs – et il se pencha vers son serpent, le laissant engloutir la bestiole, caressant la tête de la bête noire avant de la soulever à nouveau, le posant sur son épaule.

Le garçon serait en retard de quelques minutes, comme prévu, pensa-t-il une fois de plus en jetant un coup d'oeil à sa montre, s'avançant vers le fond de la pièce, s'appuyant au mur poussiéreux pour observer la porte qu'il avait soigneusement fermée, croisant les bras. Un peu lunatique – mais, surtout, curieux – il prendrait le temps de considérer les lieux qu'il ne connaissait pas avant d'arriver à destination. Son sourire s'étira un peu plus lorsque les gonds de la porte craquèrent, posant une main sur sa montre pour taire l'alarme qui s'était déclenchée pile au moment où il avait posé un premier pied dans la pièce, un lourd silence retombant tandis que la silhouette du garçon se dessinait devant ses yeux. Sa plus grande complice : la pénombre ambiante. Il pinça les lèvres, se décollant silencieusement du mur, laissant une nouvelle fois son serpent retrouver le sol alors qu'il avançait, discret, silencieux, prudent. Et tandis que le bleu semblait chercher quelconque signe de vie dans la pièce, une lueur qu'il devina être de l'inquiétude traversant son regard, le plus vieux, lui, passa tout près du dit bleu, respirant à peine tout près de sa nuque, son souffle frôlant sa peau, seulement pour reprendre ses distances ; se dirigeant, cette fois, vers la porte, tirant sa baguette d'une poche arrière de son jean. Le tour était joué. Le garçon s'était laissé prendre au jeu et, s'il s'était douté du piège ne serait-ce que l'espace d'une seconde, il s'était jeté trop facilement dans la gueule du lion. Ha, du chat, dirons-nous. Il murmura quelques paroles, pointant sa baguette vers le plus jeune, fronçant le nez, attendant patiemment. Il fallait toujours faire les choses en ordre : la baguette, d'abord, celle du bleu – qui, bientôt, se retrouvait entre ses fins doigts, et il s'en léchait déjà les lèvres. Il déplaça ensuite ce qu'il considéra être le plus lourd meuble, toujours d'un coup de baguette, puis, finalement, glissa les deux baguettes sous sa ceinture, s'appuyant cette fois sur le dit lourd meuble, croisant les bras, air fier au visage alors qu'il se permettait enfin un faible rire. « Owned. » fit-il enfin, sa langue claquant contre son palais, amusé. Il attendit patiemment quelques secondes, immobile, silencieux, fixant simplement le plus jeune, se délectant de la réussite de son « simple plan, » mais, surtout, de toutes les petites réactions nerveuses du olen. Il savait pourtant bien qu'il n'acceptait jamais la défaite, non ? Alors comment avait-il pu croire pouvoir s'en sortir avec quelques regards méprisants, des dos tournés ou des petits messages indiscrets de la part des autres ? À croire qu'il le cherchait. Il voulait des excuses ? Oui mais pourquoi. Il se racla la gorge et s'éloigna du meuble sur lequel il s'était appuyé, faisant quelques pas, s'arrêtant à un petit mètre de l'autre, ses mains venant se glisser au fond de ses poches alors qu'il le dévisageait silencieusement, secrètement. « Tu croyais pouvoir m'éviter éternellement ? » demanda-t-il au travers d'un soupir, plissant les yeux, direct.
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Cho Jin Jung
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MessageSujet: Re: la vengeance est une justice sauvage.    la vengeance est une justice sauvage.  Icon_minitimeLun 12 Sep - 5:29

Une main posée sur sa hanche, là où sa baguette se trouvait quelques secondes plus tôt, ses doigts tâtonnaient presque automatiquement la zone malheureusement désertée dans un réflexe défensif. Ses yeux alertes et teintés d'une curiosité agacée s'étaient fixés sur le visage un peu trop sombre de son vis-à-vis. Oh, oui, il aurait tellement dû s'en douter. Pourquoi faire un travail dans un endroit aussi peu commun? Dans la prison qui plus est, alors que les cours que lui et son camarade -qui avait écrit la lettre, même s'il doutait maintenant fortement de sa véracité- se trouvaient dans le château? Il aurait dû se méfier, mais il connaissait les olen comme il avait connu les muneo. Grosses têtes bien remplies qui ne souhaitaient que davantage de connaissances, ou du moins pour la plupart. Il n'était pas comme ça, mais partager son savoir était une chose qu'il aimait bien faire. Prouver sa supériorité? Peut-être bien que oui, peut-être bien que non. Aider les autres? Certes pas. Mais il devait bien donner un coup de main, surtout s'il s'agissait d'un élève qui travaillait avec lui pendant ses cours. Il n'avait pas envie d'avoir un boulet comme partenaire de projet, c'était évident, qui voulait d'un traîne-la-patte pour coéquipier? Même les kaban n'étaient pas assez ignorants pour le faire. Stéréotypes, vous dites? Et alors. Ce n'est pas de vos affaires. Et puis rien ne changeait qu'au final son partenaire n'était qu'un vendu. Passer de boulet à traître, ce n'est pas une très grande promotion dans la hiérarchie. N'empêche que, pensa-t-il dans un grognement silencieux, il n'était pas impossible qu'il se soit fait menacer aussi. Il connaissait assez bien son kidnappeur provisoire pour savoir que ce n'était pas les recours qui lui manquaient, ni les idées, ni les méthodes, ni les- oui bon, vous avez comprit le principe. Et maintenant qu'il y pensait, tout était là pour le faire douter.

La journée même avait commencé sur un bon pied, et peut-être que là était le problème. Il avait apprit assez tôt, dès son réveil presque, que Kessy s'était présenté à la porte de la salle commune pour le voir. Évidemment, comme il avait clairement expliqué à chacun de ses camarades de maison, il n'avait pas du tout envie de voir le giena entrer dans les lieux privés des bleus. Sans surprise, les olen avaient pris la nouvelle comme une raison de refuser le droit d'entrer au jeune homme et prenaient même plaisir à prendre des tours de garde pour s'assurer de savoir qui allait répondre à la porte, et même à mesurer la vitesse de leurs déplacements pour être certains que Jin ait le temps de rejoindre sa chambre avant que la porte ne s'ouvre. Tout était bien calculé pour éviter la possibilité d'une rencontre entre les deux amis en froid. En froid à sens-unique, certes, mais en froid tout de même. Tout ça pour dire que dans la tête du jeune bleu, il allait être tranquille pour la journée, et peut-être même pour les prochains jours. Mais c'était sans compter la missive qu'il avait reçu plus tard, lorsqu'il faisait tranquillement ses devoirs dans la salle commune. Il aurait dû trouver ça étrange. Il avait vu son partenaire la veille et tout semblait alors très bien aller. Avait-il eut soudainement un intérêt pour les bestioles? Étrange, peut-être, mais pas spécialement farfelu. N'ayant rien à faire à l'heure écrite, il décida presque indifféremment de s'y rendre. Il avait été tellement idiot.

«Owned.» Il ferma les yeux quelques secondes, s'empêchant de toute ses forces de s'auto-mettre une baffe au visage. Il s'était laissé voir comme un bleu, dans tous les sens du terme. Et il ne pouvait mettre la faute sur personne d'autre que lui. Il aurait dû réfléchir davantage ou être plus prudent, mais qui aurait pu se douter que toute cette mascarade n'était qu'un plan destiné à le coincé dans un endroit qu'il ne connaissait pas et d'où il ne pourrait plus fuir après son entrée? Certainement pas lui. Il reconnaissait que son ami pouvait avoir des plans tordus parfois, mais justement, tellement tordus qu'un truc aussi simple était. Spécialement surprenant, oui, vraiment surprenant.

Dès qu'il était entré dans la pièce, une forte odeur lui rappelant vaguement quelque chose lui sauta au nez. Il l'ignora, parce que de toute façon dans ces vieilles bâtisses, l'air ambiant porte une odeur elle-même déjà peu agréable. Cela aurait tout de même dû lui mettre la puce à l'oreille, surtout que cette odeur, s'il y avait fait plus attention, l'aurait probablement averti de ce qu'il allait trouver à l'intérieur. Oubliant le sens olfactif, l'absence de lumière alors qu'il se savait en retard de quelques minutes était intriguant aussi. Et l'absence d'une salutation joyeuse et accueillante comme il avait l'habitude de recevoir avec son collègue de classe. Et puis, ça l'avait frappé. L'odeur, la pénombre, et surtout le glissement presque silencieux d'un corps souple sur le sol poussiéreux. Ce parfum, c'était celui d'un joint récemment fumé. La pénombre, c'était parce que quelqu'un se cachait. Volontairement. Et ce glissement, long et continue...

«Tu croyais pouvoir m'éviter éternellement?» Il rouvrit les yeux, sortant presque avec réluctance de sa rêverie ruminante. À peine avait-il eut le temps de comprendre la situation qu'un souffle discret et bref avait effleuré son cou. Il s'était presque tétanisé et n'avait réagit qu'en sentant sa baguette glisser le long de sa hanche, s'échappant de son couffin habituel pour rejoindre les mains de son assaillant silencieux. Il s'était alors retourné, l'air sombre, regardant avec dépit le meuble se déplacer pour lui bloquer le seul accès lui permettant de quitter la pièce. Ses mains s'étaient figées, l'une serrant le tissu de son jeans au niveau de sa hanche droite, l'autre enfoncée dans la poche de son pull kangourou. Le malaise s'échappait pratiquement par ses pores de peau. Maintenant qu'il était face à face avec le rouge, il se sentait presque stupide d'avoir chercher à le fuir, de l'avoir ignorer pendant une semaine. Il supposait que le refus d'entrer dans son dortoir avait été la goutte de trop, et que Kessy avait atteint ses limites. «...t'as vraiment du temps à perdre pour monter un truc de ce genre.» Le provoquer? Non, ce n'était pas ce qu'il voulait. Il se permettait ce commentaire parce qu'il était toujours irrité par le comportement de la hyène une semaine plus tôt. Il lui en voulait encore, oui, il avait la rancune assez tenace, et puis c'était la seconde fois qu'il lui faisait un coup pareil. Pendant l'été, ça avait déjà passé assez difficilement, mais qu'il recommence une fois de retour à l'école? Alors ça, Jin n'avait vraiment, mais vraiment pas apprécier. «Je présume que c'est toi qui lui as demandé d'écrire la lettre.» Un soupir. Il n'avait pas envie de parler. Il devait arrête de parler pour ne rien dire et passer tout de suite aux choses sérieuses. Après tout, c'était ce que le rouge avait fait. Droit au but. «Est-ce que t'as au moins une idée de pourquoi je t'évite? Je suppose que non.» Oui, il l'évitait, il n'allait pas jouer les gamins stupides en niant ce fait. Ça crevait les yeux qu'il faisait tout pour l'ignorer et ne pas croiser son chemin. Il n'allait pas prétendre le contraire, ça serait prendre l'aîné pour un imbécile. Et il n'en était pas un, même si Jin se permettait parfois d'en douter vu son comportement. «...tu préfères perdre ton temps ici à me faire la morale plutôt qu'aller baiser une autre pétasse?» Un peu vulgaire, certes, mais il n'avait pas d'autres mots pour décrire ces filles trop maquillées, trop déshabillées, qui cherchaient juste les coureurs de jupons pour pouvoir avoir leur dose d'endorphine quotidienne. Salope c'était un peu fort, et fille... il avait un certain respect pour les filles. Pas pour les croqueuses d'homme.
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Lee Kessy
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MessageSujet: Re: la vengeance est une justice sauvage.    la vengeance est une justice sauvage.  Icon_minitimeMar 13 Sep - 11:11

« ... t'as vraiment du temps à perdre pour monter un truc de ce genre. » rictus. Mais bien sûr, qu'il avait du temps à perdre. Tout autant que lui, à jouer le jeu de l'adolescent offusqué et incompris qui préférait l'ignorer plutôt que de lui parler franchement de ce qui le dérangeait. Oh, certes, le bleu était un adolescent. Capricieux, qui plus est, presqu'autant que lui. Voilà le problème, sûrement. Cette relation avait toujours été vouée à l'échec sur le plan communication. Communication ? Ni l'un ni l'autre ne semblait savoir la définition correcte de ce mot, et ce n'en était certes pas la veille. Le plus vieux roula des yeux, préférant garder le silence encore un moment alors qu'il faisait les quelques derniers pas qui le séparaient du garçon, s'arrêtant tout juste devant lui, écoutant avec une attention soutenue chaque mot s'échappant de ses jolies lèvres. Analysant, silencieusement, chaque syllabe qu'il prononçait, son regard figé vers ses pupilles, comme s'il tentait d'y lire quelconque indice. S'il avait une petite idée de la raison pour laquelle il l'ignorait avec tant d'acharnement ? Pas vraiment. Pas du tout, en fait, raison même pour laquelle il restait silencieux et laissait l'autre parler. « Est-ce que t'as au moins une idée de pourquoi je t'évite ? Je suppose que non. » voilà. Il retint à peine son sourire triomphant, attendant, pour une fois, patiemment qu'il vende lui même la raison pour laquelle il l'évitait et – visiblement – lui en voulait. Ça ne serait plus très long, pensait-il, alors qu'il le contournait, silencieux, fixant le vide devant lui, très peu attentif à ce qui pouvait bien se dérouler autour de lui. Le garçon, et les mots qu'il lui adressait, étaient actuellement son seul centre d'intérêt. Il posa le bout d'un doigt sur une table, effaçant la poussière, traçant une ligne visible uniquement à ses yeux, soufflant. Ne pas parler et attendre n'était jamais une très grande épreuve pour le brun, et Dieu merci, il se tourna vivement vers l'autre lorsqu'il parla enfin, un « ah ! » plutôt très soudain venant briser son silence quasi imperturbable lorsqu'il lui cracha ces paroles emplies de haine très mal camouflée. Il essuya distraitement son doigt sur son jean, fourrant à nouveau ses mains au fin fond de ses poches. Alors c'était ça. Un vague souvenir lui revint en tête, et il grimaça. Alors qu'est-ce qui le dérangeait, plus exactement ? Le fait qu'il ait couché avec une inconnue, ou bien son attitude particulièrement... ils disaient comment ? Ah, macho, sûrement. Oui bon, pourquoi, parce qu'il avait tenté de prouver à une femme que son homosexualité ne pouvait résister à son charme ? Et alors. Ça avait fonctionné, un trophée de plus ou de moins, qu'est-ce que ça pouvait bien faire. C'était oublié depuis longtemps maintenant, et s'il avait un vague souvenir du parfum trop fort de la jolie russe, il n'arrivait même plus à se rappeler la forme de ses yeux ou la taille de sa poitrine. Et il y avait une semaine, plus ou moins, ce devait être une des petites amies des amis du plus jeune. Longue chaîne. Une jolie blonde, russe, à forte poitrine. Son prénom ? Comme s'il l'avait jamais su, elle était venue et repartie, comme toutes les autres, et si elle avait tenté de le recontacter après coup, il n'avait même pas daigné poser ne serait-ce qu'un œil vers la table des kaban – la maison de la dite blonde, seule information qu'il avait retenue. Évidemment, qu'il se fichait d'elle. Mais pourquoi diable cette aventure lui valait-elle les regards méprisants du bleu ? Complexe d'infériorité, jalousie ? Comme s'il avait quelconque raison d'être jaloux. Nouvelle grimace.

« C'est donc ça. » fit-il, comme s'il soulignait l'information la plus absurde qu'il n'ait reçu depuis un bon millénaire. Ce qui n'était pas faux, cela dit, puisque ça lui paraissait réellement totalement absurde. 'c'est tout ?' avait-il envie de lui demander, mais il se retint. Il humecta ses lèvres, levant sa baguette haut dans les airs, laissant les lumières s'allumer, tamisées pour laisser à leurs yeux le temps de s'habituer à la soudaine clarté. Puis il glissa sa baguette sous sa ceinture, à nouveau, fixant l'autre, les bras croisés, analysant la situation. « J'espère que tu te rends compte que, quoi que j'aie pu faire de mal, » il se racla la gorge, inclinant la tête, haussant un sourcil comme un grand-père le ferait à son petit-fils lorsqu'il lui fait la morale. Il lui lança un regard quelque peu exaspéré avant de s'attarder à ses pieds, là où Dopey venait d'arrêter son chemin, grimpant les chaussures du plus jeune pour se serrer lentement autour de ses chevilles. « ton attitude ne t'apportera aucune excuse. » conclu-t-il sur sa lancée, observant le serpent qui grimpait à présent le long d'une de ses jambes, surveillant. Il lui fit signe d'arrêter et la bête s'arrêta, comme convenu, se serrant simplement à son mollet sans pour autant délaisser la jambe à laquelle il s'était accroché. Puis son regard refit le même manège, à l'inverse, retrouvant celui de son vis-à-vis, critique. À quoi est-ce qu'il s'attendait ? Visiblement, il n'avait pas fait exprès. Si Kessy n'avait pas le 'pardon' facile, il ne fallait pas s'attendre à ce que, après qu'il l'ait ignoré toute une semaine de temps uniquement pour quelque chose qui n'était même pas volontaire, il s'excuse. Qu'il n'y pense même pas une seconde. D'accord : peut-être qu'il était un peu idiot parfois, et, d'accord, il devait vraiment être le dernier idiot sur l'échelle des relations humaines, mais l'autre devait être clément avec lui – au moins juste un tout petit peu. Jinjung devait bien être le premier à savoir à quel point il était empoté sur ce point-là, et, sachant ce fait, sa réaction avait probablement été la pire. Bien sûr que Kessy détestait communiquer, écouter et accepter ses erreurs, mais son attitude n'avait jamais été plus qu'un élément de plus pour que le plus vieux n’accorde aucune importance aux gestes qu'il avait pu porter. C'était vrai, après tout : peu importe la gravité de ce qu'il avait bien pu lui faire, tout semblait être annulé simplement parce que le bleu avait agit de la sorte. Il attendit patiemment un moment encore avant de bouger et d'aller poser son royal fessier sur une des tables, ses mains appuyées de chaque côté de son corps, le fixant, immobile, comme s'il s'attendait à ce que l'autre en rajoute. Pas avant qu'il l'ait mis sur la piste, certainement, et il s'en doutait.

« Alors qu'est-ce qu'elle avait, cette pétasse ? » demanda-t-il, un mince sourire amusé venant dessiner le coin de ses lèvres, son regard, lui, s'occupant à autre chose – son serpent, par exemple, ou l'araignée qui descendait le long de son fil, flottant au-dessus de l'épaule du plus jeune. « C'est parce que je ne t'ai pas demandé la bénédiction avant de la traîner au lit que tu es fâché, » poursuivit-il, d'un ton calme et contrôlé. Il n'en semblait pas plus dérangé que ça, et le seul mouvement qui perturba son calme presque exagéré fut un claquement de doigt, le serpent accroché à la jambe de Jin s'activant, sa tête venant se faufiler sous son haut. Son sourire s'effaça alors qu'il observait la menace silencieuse qu'il lui adressait, pinçant les lèvres. L'asiatique savait parfaitement que la bête n'était jamais très clément avec le sexe masculin, de toute évidence, et même si Kessy n'aurait jamais permis à la dite bête qu'elle ne fasse ne serait-ce qu'une égratignure au jeune homme, ça, personne ne le savait. « parce que tu es jaloux, » renchérit-il, sans pour autant le regarder, tirant sur la baguette de l'autre pour l'observer sous tous ses angles, le narguant, silencieusement. « ou pour une autre raison totalement loufoque que je n'arriverais pas à citer ? » il leva la baguette vers l'araignée qu'il fixait un peu plus tôt, murmurant des paroles inaudibles, cette dernière se retrouvant plus ou moins rapidement dans la paume de sa main, faute de la baguette qui ne lui appartenait pas, certainement. Il accentua la question d'un « hm ? » alors qu'il s'amusait à démembrer l'insecte, redressant la tête.
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MessageSujet: Re: la vengeance est une justice sauvage.    la vengeance est une justice sauvage.  Icon_minitimeMar 13 Sep - 16:07

Il le sentait affreusement mal. Ça allait virer en. en. Il ne savait pas trop à quoi ça allait virer, mais certainement pas en quelque chose d'agréable et de joli. Il pouvait utiliser comme simple indicateur que l'humeur de son ami n'était pas très bonne, encore moins qu'à l'habitude, ce qui revenait probablement à dire que c'était la catastrophe imminente. Exagérer? Non. Ou si peu, que ça en était pas important. Le simple fait que l'aîné laisse sa bestiole -pardon, son serpent, il en voulait à Kessy mais certainement pas à Dopey, il adorait Dopey après tout- grimper sur lui alors que jamais il ne le laisserait faire dans d'autres circonstances était une assez bonne démonstration du niveau de mécontentement qu'il éprouvait à son égard. C'était un peu effrayant, il devait l'avouer. Il sentait les anneaux minces mais puissants du reptile qui s'enserraient autour de sa jambe. Il avait eut à peine le temps de se retourner à demi vers le giena avant que son animal ne vienne s'amuser près de ses pieds. Il n'avait plus osé bouger, autant de peur de marcher sur le serpent que celui-ci ne s'irrite et ne l'attaque. Il savait très bien ce que le reptile était capable de faire, et il n'était pas assez stupide pour se croire en sécurité même si son maître lui accordait un soupçon d'importance qu'il n'accordait pas souvent aux autres. Et il avait comme sentit un coup de poing au ventre en sentant le glissement sur ses chaussures, puis la paresseuse montée de Dopey sur sa jambe. Il avait résisté au réflexe d'essayer de le chasser, probablement la pire des idées à faire en ce moment, à moins évidemment qu'il n'ait envie de se faire blesser. De toute façon, il avait des préoccupations plus importantes que la présence du black racer sur sa jambe. Tant que le rouge ne donnait pas l'accord à son serpent, il se savait en sécurité. Il fallait juste. Ne pas trop bouger. Et ne pas essayer de le chasser. Pour le moment, du moins...

Il ferma les yeux pour tenter de calmer les battements un peu affolés de son cœur qui avait décidé de se jouer les marathoniens pendant la montée -qui s'était heureusement arrêtée- de l'animal. En fait non. Il devait se calmer tout court. Il n'y avait pas que la crainte qui faisait accélérer son cœur. Sa colère, son irritation, son agacement, tout faisait en sorte que son corps ne réponde plus comme il le voulait. Il savait très bien que son comportement ne lui amènerait pas d'excuse, il n'en voulait pas non plus. Il n'attendait rien de cet empoté émotionnel, à part qu'il ait comprit que ce qu'il avait fait l'avait énervé. Et visiblement, il avait comprit. Malheureusement ce n'était pas aussi simple. Il doutait fortement qu'il pourrait s'en sortir simplement en lui disant qu'il voulait le faire chier parce que c'était ce qu'il avait fait. Œil pour œil, dent pour dent, tout bonnement. C'était d'un ridicule, il le savait, et c'était enfantin, immature, tout ce que vous voulez. Mais il n'avait jamais été un grand communicateur, et autant lui que l'autre avaient les oreilles bouchées aux conversations simples et calmes. Lui expliquer convenablement et calmement aurait été un suicide pour son orgueil. Il se serait foutu de lui, l'aurait traité de gamin et serait partit en riant. Non, il n'avait pas envie de subir ça. Alors puisqu'il savait déjà qu'il n'aurait droit à aucune excuse ni rien de ce genre, il avait prit la décision de simplement lui rendre la pareille, de l'énerver à son tour, pour ne pas être le seul à sentir du ressentiment. Et cela avait bien fonctionné, à ce qu'il pouvait voir. Mais évidemment il ne pouvait pas s'en sortir aussi facilement lui non plus. C'était un cercle infernal, de remettre à l'autre ce qu'on avait subit, mais il n'avait pas d'autre moyen de lui faire comprendre. Il garda les yeux fermés en entendant ses mots, y prêtant une attention peut-être un peu trop lâche, mais redressa vivement la tête en les rouvrant en entendant le claquement de doigts, sentant le corps du serpent bouger et la tête froide passer sous le tissu de son pull. Son regard se fixa sur l'aîné, une lueur d'angoisse dans les yeux, mais l'autre ne le regardait toujours pas. Il s'amusait plutôt à observer sa baguette. La sienne. Ses dents se serrèrent et il se tendit un peu plus. Il détestait que quelqu'un pose les doigts sur sa précieuse baguette, et en ce moment, Kessy ne faisait pas exception à la règle. Si ce n'était pas du reptile accroché à lui, il n'aurait même pas hésité à aller reprendre sa baguette des mains du jeune homme, même si ledit jeune homme était lui-même une menace probablement bien plus dangereuse que celle du serpent.

«ou pour une autre raison totalement loufoque que je n'arriverais pas à citer ?» Une autre raison, oui. Détachant son attention du serpent et de sa baguette pour la ramener sur le plus vieux qui s'occupait joyeusement à démembrer une araignée, il pinça les lèvres. Il avait écouté, oui, même si son cerveau se la jouait acrobate entre ses pensées, et ce n'était pas du tout dans les options offertes. Quoiqu'on pouvait supposer que la jalousie s'y glissait un peu, mais probablement pas dans le sens où l'autre s'y attendait. Oh mon dieu, c'était d'une stupidité à en pleurer, maintenant qu'il y pensait. Il n'avait pas réellement de bonnes raisons pour se fâcher autant, au point de l'éviter pendant toute une semaine. Du moins, ce ne serait pas une raison suffisante pour l'autre, même ça l'était amplement pour lui. Comment lui expliquer sa frustration dans des termes qui pourraient lui faire comprendre que ce n'était pas stupide, et que son comportement l'avait réellement énerver? Blesser, même? Tout ce dont il arrivait à se souvenir de cette soirée, c'était le fort sentiment de colère qui l'avait étouffé quand il avait vu Kessy partir avec l'autre blondasse. C'était la seconde fois en moins d'un an qu'il le laissait tomber pour aller se faire une nana dont il ne se souviendrait pas la semaine suivante. C'était...insultant. C'était presque une manière de lui dire « désolé, mais plan cul d'abord mon coco. » La première fois avait été encore plus insultante, il devait l'avouer, le laisser avec une inconnue pour aller prouver à une autre inconnue qu'elle n'était pas aussi lesbienne qu'elle le pensait, c'était. Il n'y avait même pas de mot pour dire à quel point il avait été blessé, insulté. Abandonné avec une autre inconnue un peu trop bourrée à son goût qui riait bêtement. Et lui qui avait finit par passer la nuit debout, de mauvaise humeur, à ruminer sa colère. Et là, tout juste au moment où il avait décidé de laisser passer et de lui pardonner, il refaisait la même erreur. Au moins cette fois, d'autres élèves se trouvaient avec lui et il n'avait pas finit la soirée seul à maugréer, mais ça avait définitivement gâché son humeur et ses amis s'en étaient rendus compte. «De la jalousie...» Son ton avait été bas, presque murmuré, mais il savait très bien que l'autre l'avait entendu clairement. Il réfléchissait, peut-être un peu trop, peut-être devrait-il simplement dire ce qui lui passait par la tête, mais il avait du mal à s'exprimer correctement lorsqu'il se laissait emporter. «Tu n'as pas besoin de ma permission pour faire quoi que ce soit. Tu sais très bien que ce n'est pas le problème.» Il fallait qu'il se calme. Il sentait sa gorge se serrer et il savait que s'il continuait, sa voix aller s'enrouer et déjà qu'il n'était pas habile pour cacher ce qu'il ressentait, s'il s'énervait ça allait être encore pire. Il prit une inspiration profonde et attendit quelques secondes avant de soupirer. Il pouvait parler sans s'énerver. Il l'avait toujours fait avant Akiwa, pourquoi n'en était-il plus capable maintenant? Il fallait qu'il se reprenne. «Je ne veux pas d'excuse...je veux juste. Que tu comprennes, j'imagine.» Il leva un bras pour passer sa main dans ses cheveux, grimaçant en sentant les écailles du reptile sur sa peau. Il l'avait oublié celui-là. Il avait tellement de mal à s'exprimer verbalement. Il était beau le olen avec son vocabulaire fournit et diversifié. Foutaise. « Tu m'as abandonné deux fois pour une baise avec une poufiasse dont tu ne te souviens déjà plus. Est-ce que tu sais ce que ça donne comme impression?» Voilà, il s'emportait. Exactement ce qu'il ne devait pas faire, mais il avait l'impression que c'était exactement ce que l'autre voulait. Franc, précis, direct au but. C'était ce qu'il attendait? Qu'il explose? Qu'il lui dise tout ce qui passait par sa petite tête d'adolescent en crise? Eh bien, il serait servit. Il en avait assez d'être incompris. C'était stupide, il savait qu'il ne s'exprimait pas assez pour l'être, mais n'importe qui aurait pu deviné ce qui se passait dans son cerveau. Même ses amis l'avaient deviné, et ils n'avaient pas passer autant de temps avec lui que Kessy l'avait fait. «Ça me dit que tu préfères nettement me planter là et aller te taper la première venue plutôt que rester en ma compagnie. Je suis si chiant que ça?» Okay, ça c'était probablement de trop. Il n'allait pas embarquer dans ce genre de conversation, c'était perdu d'avance.
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Lee Kessy
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MessageSujet: Re: la vengeance est une justice sauvage.    la vengeance est une justice sauvage.  Icon_minitimeJeu 15 Sep - 15:16

Il pouvait presque sentir la peur grandissante du olen, et si ça n'avait pas été jinjung qui se tenait devant lui, probablement s'en serait-il délecté, parce qu'il ne faisait jamais de mal aux humains – pas plus aux animaux, d'ailleurs. Ça n'avait rien à voir avec une question de mérite, ou, encore, de respect envers les autres ; seulement, ils n'en valaient pas la peine. Il préférait toujours entretenir ce sentiment de peur chez l'autre, s'en nourrir, cruellement. Mourir de peur était bien plus drôle que de mourir tout court – n'est-ce pas ? Cela dit, il ne s’agissait pas de n'importe qui. C'était le jeune jinjung qui devenait bientôt blanc comme un drap, tantôt empli de haine et tantôt mourant de peur. Il se surprit à éprouver un vague sentiment de pitié – ou était-ce de la tendresse qu'il ressentait envers l'autre ? Peu importait, c'était la même chose. Pour lui, du moins, puisque n'importe qui d'autre se serait jeté sur l'occasion pour préciser que ce n'était pas de la pitié. Que la tendresse, elle, était beaucoup plus humaine. Mais était-il seulement humain ? Qu'est-ce qu'il s'en fichait, au fond, et quoi qu'il en soit, il se ressaisit bien rapidement, secouant la tête et chassant l'envie de le rassurer du fin fond de sa tête. Voilà, mieux. Ça n'avait pas duré très longtemps, au moins. Plutôt que de s'attarder à le fixer, il fixait un point à ses pieds, laissant son serpent s'amuser à explorer le corps du plus jeune. Dopey était averti, de toute évidence. Il n'avait pas le droit de lui faire de mal, à moins qu'il ne le lui permette. Et ça – il doutait bien que ce jour ne vienne. Même s'il venait à détester le bleu pour une raison qu'il n'arrivait pas à trouver sur le moment, il doutait être capable de laisser qui que ce soit lui faire du mal un jour ; encore moins son propre serpent. Il écouta attentivement les paroles du garçon, sans pourtant en donner l'impression, testant la flexibilité de sa baguette sans la brusquer. Il remarqua à peine le changement du ton de voix de l'autre, remarquant cependant qu'il commençait à s'emporter, lâchant la baguette pour la glisser aux côtés de la sienne, son regard grimpant lentement le long de son corps pour finalement, à nouveau, retrouver le sien. Il ne se rappelait pas l'avoir vu s'énerver de la sorte pour des actes qu'il avait commis auparavant – et pourtant, ce n'était pas comme s'il n'en avait pas eut la chance. Seulement, là, maintenant qu'ils se retrouvaient seul à seul dans cette pièce poussiéreuse et très peu convenue à la discussion sérieuse qu'ils avaient, ça lui semblait, à nouveau, absurde. Et puis, finalement, le bleu lui donna la raison qu'il attendait : « Ça me dit que tu préfères nettement me planter là et aller te taper la première venue plutôt que rester en ma compagnie. » alors ce n'était pas exactement un sentiment de jalousie qu'il ressentait. C'était de l'abandon, pensa-t-il, alors qu'il se laissait finalement glisser de la table poussiéreuse pour poser pieds au sol.

Ça aussi, ce devait être un des grands problèmes à entretenir une relation ne serait-ce qu'un minimum proche du félin. Il ne connaissait pas ces notions. Comment aurait-il possiblement pu savoir où était la limite entre agir normalement et agir comme si l'on abandonnait une personne que l'on aimait ? Il n'en savait rien. Abandonné, c'était tout ce qu'il avait été au cours de son enfance et de sa pitoyable adolescence. Et ce sentiment, pour lui, n'avait jamais été dérangeant puisque c'était comme ça, qu'il avait appris la vie, lui. Non pas que ça avait été un choix, mais on le lui avait plutôt imposé. Il pinça les lèvres, réfléchissant – pour une fois – aux mots du plus jeune. Peut-être qu'il avait raison. Oui, peut-être, il lui donnait même le bénéfice du doute, mais lui donner raison ne voulait cependant pas dire qu'il comprenait. Après tout, il était bien placé en sa position pour savoir que personne ne voyait les choses de la même façon. Lui, tout particulièrement. Alors comprendre le raisonnement d'une autre tête, définitivement, non, il ne le pouvait pas. Pas maintenant, pas dans cette situation. Il passa une main au travers de ses cheveux et s'arrêta devant lui, après quoi il croisa fermement les bras contre son torse, balayant d'un regard critique le visage de son vis-à-vis. « mais... » débuta-t-il, dans un murmure quasi inaudible, ses lèvres se pinçant une fois de plus comme s'il cherchait les bons mots à employer. Ou, plutôt : il cherchait comment mettre ses pensées en mots. Une de ces rares fois où il communiquait, et où c'était toujours un peu plus dur chaque fois qu'il tentait de mettre ces dites pensées en mots. Il humecta ses lèvres, son index tapotant nerveusement son bras alors qu'il fixait l'épaule du garçon. « mais tu réalises au moins que je passe la majeure partie de mon temps avec toi ? » lança-t-il, sans même se préoccuper du ton un peu dur qu'il avait employé. Ça sonnait un peu comme de la moquerie, probablement, ou comme s'il tentait de lui faire remarquer une chose que seul un idiot n'aurait pu remarquer. Ce n'était pas vraiment le cas – mais c'était la vérité. Depuis son arrivée à Dolya, il passait le plus clair de son temps en compagnie du garçon – et ça, c'était sans compter les deux mois de vacances qu'ils venaient de passer ensemble. Il ne pouvait actuellement plus compter sur Kyungjee puisque cet idiot lui en voulait toujours pour d'autres raisons plus personnelles et, le reste du temps, c'était Minguk. Alors il ne comprenait plus rien. Le bleu venait pourtant de lui affirmer que ça ne le dérangeait pas et qu'il n'avait pas besoin de sa bénédiction – et, heureusement, puisqu'autrement, il lui aurait probablement rit au visage – mais, de l'autre côté de la médaille, il ne voulait pas qu'il l'abandonne. Alors qu'est-ce que ça voulait dire ? Qu'il devait préparer le coup des jours en avance, l'avertir ou bien, encore, passer moins de temps avec lui, peut-être ? Cette dernière option semblait efficace, mais il n'allait tout de même pas la proposer. De une, parce que l'autre ne le voulait pas et, en second, parce que lui-même, secrètement, n'avait pas très envie de ne plus voir aussi régulièrement le garçon. Impasse.

« tu veux peut-être que je devienne prêtre ou que j'arrête de te voir ? ou bien, je sais pas, tu veux peut-être les remplacer ? » grogna-t-il, une petite colère naissant au creux de son estomac. Il claqua une nouvelle fois des doigts, Dopey se désistant finalement pour retomber aux pieds du plus jeune et venir grimper ceux de son maître, montant sans hésitation le long de son corps, le serpent soudainement presque affectueux. Il soupira, un peu frustré, levant les bras. « et dire que tout pourrait être simple, mais non. » fit-il, laissant ses bras retomber lourdement le long de son corps, le fixant à nouveau. « les humains ne sont jamais simples. » avait-il finalement balancé, sans se soucier de tout ce que pouvait sous-entendre cette phrase lorsqu'il se classait à part des « autres humains. » Oh, ça pouvait tout aussi bien ne rien vouloir dire, au fond, et il s'en fichait bien à l'instant même. Mais c'était pile ce genre de comportements qui le répugnaient en matière de relations humaines. Trop de sentiments, trop de colères, de jalousies et d'il-ne-savait-quoi, mais trop, toujours trop. Et tous ces dits sentiments, il les repoussait. Préférait ne jamais avoir à y faire face. Ces humains devaient être masochistes pour se soumettre à tant de ressentiment négatif. Sa langue claqua contre son palais, visiblement agacé, et il posa une main contre son front, hochant la tête d'un air exaspéré. Bientôt, il soupira un « peu importe, la prochaine fois que tu m'ignores de la sorte ne t'attends pas à ce que je revienne te chercher moi-même. » puis se tût, tirant la baguette du bleu pour la laisser retomber à ses pieds et s'enfoncer plus loin dans la grande pièce, maugréant son mécontentement.
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MessageSujet: Re: la vengeance est une justice sauvage.    la vengeance est une justice sauvage.  Icon_minitimeSam 17 Sep - 1:24

« mais tu réalises au moins que je passe la majeure partie de mon temps avec toi ? » Il sursauta vivement à ce commentaire, comme surpris qu'on lui annonce une telle chose. Non, non ce n'était pas de la surprise, pas vraiment. Il n'était pas stupide au point de penser le contraire, il savait très bien que l'aîné passait plus de temps avec lui qu'avec quiconque, et cela même malgré leurs horaires différents. Sur ce point, il était loin de se sentir délaissé, et s'enthousiasmait constamment de passer un peu plus de temps avec lui, et en demandait toujours plus. Il était très content que ses caprices lui soient cédés aussi facilement, et le giena ne semblait jamais refuser de le voir lorsqu'il le souhaitait. C'était grisant pour le jeune bleu, qui désirait tellement s'accaparer l'attention du plus vieux sans trop savoir pourquoi, probablement parce qu'il savait par les autres que s'approcher du rouge était particulièrement difficile, alors que lui y arrivait facilement. Certes, les deux années passées aux États-Unis en sa compagnie y étaient pour quelque chose, et sans ces deux années, probablement que Kessy ne lui aurait jamais accordé un regard, il ne se leurrait pas sur ce point. Mais il pouvait tout de même -intérieurement- se vanter de pouvoir approcher l'insaisissable jeune homme sans trop de difficulté, même si cette relation entraînait ses frustrations et ses difficultés propres à chaque relation humaine. Dans ces dites difficultés, il y avait celle d'avoir constamment peur d'être abandonné ou mis de côté. Il ne l'était pratiquement jamais, mais cette frayeur inutile semblait prendre de plus en plus de place dans son cerveau, au fur et à mesure qu'il réalisait que dans cette école, avec ces gens, ces horaires...toutes ces petites choses qui cumulées semblaient s'opposer comme un énorme mur de béton à leur relation. Le temps qu'ils passaient ensemble était plus limité, les rencontres plus nombreuses, et il savait que Kessy attirait beaucoup les gens, surtout les filles, avec son côté mystérieux et blabla, tout ce que ces nanas sans fond cherchaient, alors que lui, le petit olen trop jeune, trop asocial, trop hautain, peinait à se faire connaître, à se faire des liens avec les autres. Il y avait donc, dans sa tête, beaucoup de risque que le rouge ne trouve quelqu'un de plus intéressant que lui, ce qui ne serait pas difficile du tout, et ne veuille passer plus de temps avec lui. Ou pire; avec elle. Alors ce n'était pas le fait qu'il passe moins de temps avec lui dans le présent qui l'inquiétait. C'était qu'il en passe moins dans le futur. Car c'était certain que ça arriverait, et il craignait ce moment par dessus tout. « tu veux peut-être que je devienne prêtre ou que j'arrête de te voir ? ou bien, je sais pas, tu veux peut-être les remplacer ? » Un long blanc se fit dans sa tête, et il n'entendit pas vraiment les paroles qui suivirent. Il sentit même à peine le serpent qui se défit de lui pour rejoindre son maître. Son esprit s'était bloquée sur les paroles, et un drôle de sentiment naquit dans son estomac. D'abord un coup inconfortable de peur alors qu'il proposait d'arrêter de le voir. C'était exactement ce qu'il craignait, alors non, il n'accepterait pas, et probablement que l'autre le savait déjà. S'il ne le savait pas, il méritait une baffe. Mais il doutait fortement qu'il n'en soit pas conscient...puisque de toute façon, tout ce qu'il avait dit était tout bonnement stupide. Déjà qu'il avait proposé de devenir prêtre en premier lieu enlevait tout le sérieux du reste de la phrase.

Pourtant il ne put empêcher son ventre de brûler curieusement au sous-entendu de la troisième proposition. Son ventre, et ses joues. Pour le coup, il fut heureux de voir que son ami s'était un peu éloigné vers le fond de la pièce, parce qu'il n'aurait pas spécialement apprécier devoir expliquer pourquoi la teinte de ses pommettes était passée de chair à carmin en l'espace de quelques secondes. Il se trouvait tellement stupide de rougir pour une phrase déclarée à la légère, de façon tout à fait ironique. N'empêche, il sentait tout de même ses joues s'enflammer et il rejeta la faute sur son adolescence et sa timidité -pratiquement inexistante la plupart du temps- pour expliquer son comportement pour le moins étrange. Il prit le temps de se calmer et de reprendre une couleur normale, n'osant même pas songer à l'implication dans les paroles prononcées, ne voulant pas se mettre des images qui le gêneraient à chaque fois qu'il se retrouverait dans la même pièce que l'aîné. Cela serait une atteinte à leur amitié en plus. Il ne voulait pas. Salir. Salir, c'était le mot oui. Salir leur amitié avec de telles pensées. Et il ne voulait surtout pas se retrouver avec une situation délicate sur les bras, déjà que le simple fait de parler avec le plus vieux relevait de la délicatesse. Oh mon dieu, il devait cesser de penser à ça maintenant, avant que tout ça ne vire au cauchemar pour lui.

« Donc...» Il se racla la gorge avec gêne en se rendant compte de sa voix un peu chevrotante, tentant de cacher le sentiment de malaise qui s'était emparé de lui derrière un masque plus sérieux, ou du moins un peu plus assuré quand même. « Tu crois qu'il va y avoir une prochaine fois ? » Il hésita quelques secondes puis soupira, baissant les yeux à ses pieds pour chercher sa baguette des yeux, se penchant pour la récupérer et resta accroupi sur le sol, un peu désemparé. Il voulait régler le problème maintenant. Il ne voulait pas un nouveau froid entre eux, la semaine lui avait parut incroyablement pénible et même s'il le cachait, il savait qu'il serait incapable de rester une seconde semaine sans le voir, et ce serait encore pire si c'était au tour du giena de l'ignorer. Oh, il se sentait mal rien qu'à y penser. Il ferma les yeux et se frotta la nuque en se rendant compte d'à quel point cela avait dû être pénible pour l'autre de se faire ainsi ignorer pendant une semaine. Il savait que la mentalité du rouge n'était pas exactement la même que la sienne, mais probablement avait-il été blessé par son comportement, du moins un tout petit peu? Assez pour qu'il monte un plan pour le coincer ici, et assez pour qu'il paraisse aussi fâché... il avait probablement poussé un peu fort, voir beaucoup trop fort, en allant jusqu'à refuser de lui faire face. Ça avait été lâche de sa part, et même s'il n'était pas spécialement courageux ou quoi que ce soit, ce n'était pas dans ses habitudes de laisser un problème s'étirer en longueur et de ne pas prendre la peine de s'expliquer, ou du moins d'essayer de s'expliquer. « Ce n'est pas comme si j'avais tous les mois des raisons de t'ignorer...» Il soupira de nouveau, grognant silencieusement. Il ne savait pas comment s'expliquer, comment dire ce qu'il pensait clairement. Il ne voulait pas l'ignorer plus longtemps, ni le faire de nouveau, ni...ni que ça recommence. « Je veux juste...si tu as envie de faire autre chose-» Sa voix se cassa un peu quand il prononça le "autre chose", et il se racla de nouveau la gorge. Il espérait seulement que le plus vieux comprenne que par "autre chose", il voulait spécialement dire "aller baiser", mais il n'osait pas le dire dans ces mots. C'était un peu trop...trop. « dis moi juste que tu ne peux pas me voir. Je veux pas savoir ce que tu fais...je veux justement pas savoir. » Ce n'était pas beaucoup plus compliqué que ça. Ce n'était pas juste se faire abandonner pour une fille. C'était savoir ce qu'il allait faire avec cette fille qui lui déplaisait aussi. Se faire enlever son ami sous son nez par quelqu'un c'était une chose, mais par une fille dans l'unique but d'aller coucher? Ça en était toute une autre. Il n'était pas très à l'aise avec les filles, et savoir que l'aîné partait pour aller baiser l'une d'entre elle. Eew. Simplement eew. Il était bien content pour l'autre que sa vie sexuelle soit satisfaisante, mais il ne voulait surtout pas savoir avec qui sa vie sexuelle se faisait, et encore moins avoir les images que son imagination sans répit lui offrait à chaque fois qu'il osait penser à ces deux soirées. Si Kessy ne se souvenait probablement même pas du corps de ces filles, Jin lui pouvait décrire leur visage au grain de beauté près.
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