Des regards, un calme plat, Bonnie jouait avec les mains de Ga Rim, il la regardait faire, sans rien dire. Ne trouvant pas les mots sur le moment, à peine remis de cette journée assez mouvementé pour le petit cœur de notre cher Yunikon. Enfin, il avait tout de même beaucoup de ressource et avait tendance à ne pas tenir sur place une seule seconde, mais pour n'importe qui et surtout pour le petit Ga Rim, errer comme un fantôme, c'est quelque chose d'assez épuisant. Il la regardait donc, ses petites mains dans les siennes, silencieusement, analysant chaque changement d'expression sur son visage. Ce qu'aimait Ga Rim, c'était ses aires enfantines, qui faisaient l'un de ses plus grand charme. Elle aurait beau être son ainé, il avait plus envie de la protéger et de la câliner que de la respecter en tant que cadet. D'ailleurs, on ne pouvait que très difficilement remarquer la différence d'âge dans la relation qu'entretenait nos deux amis, leur relation était plus d'égal à égal, ce qui leur permettait d'être beaucoup plus proche.

Après un long silence, leurs mains liées entre elles, vaguant dans les airs, il fut doucement tiré vers les escaliers pour pouvoir s'asseoir, il n'essaya pas vraiment de comprendre la situation, suivant presque aveuglément son ainé. Puis il la vit disparaitre un instant, un peu surpris, il comprit enfin pourquoi. Elle avait parlé d'un cadeau, peut-être était-elle parti le chercher. Son absence ne fut pas trop longue, juste le temps à Ga Rim pour reprendre un peu ses esprits. Elle était revenue avec un beau petit paquet de couleur bleu ayant un flot et une petite carte en forme d'étoile. Il n'en était pas encore totalement sûrs, mais son hypothèse était presque fondée, il attendit donc qu'elle se place bien à côté de lui, pour lui rendre son beau sourire. Un sourire d'ailleurs, qu'il aimait particulièrement, c'est grâce à ce sourire, qu'il pouvait voir ses journées, ennuyante et morne se transformer en une journée plus attrayante et amusante. Vivre sans elle ? C'est quelque chose de concevable, mais énormément difficile pour lui, surtout en sachant qu'en sortant de cette école, il ne pourra plus la voir tous les jours et cela rien que d'y penser, l'attristait d'avance, mais il faisait en sorte d'y penser le moins possible, vivant au jour le jour. D'ailleurs c'est ce que notre Yunikon faisait le plus souvent, il vivait l'instant présent, ne s'embarrassant pas à trop réfléchir pour des broutilles. Mais parfois, dans un excès de mélancolie, il lui arrivait de penser à son futur, qui semblait tout de même assez vide.

Bonnie tendit à son ami, avec beaucoup de précaution, la boite décrite quelques lignes auparavant. Il fixa cette mystérieuse boite un instant. Et il fit un grand sourire, riant légèrement, c'était si mignon et émouvant, qu'il ne pouvait en aucun cas, resté de marbre. Lui, qui avait oublié son propre anniversaire, il était heureux que l'une de ses amies, la plus précieuse de toute, est pensée à lui dans un moment si important. D'ailleurs, ce doit être surement la seule à lui avoir offert quelque chose. Ou sinon on aurait peut-être tenté de le lui offrir, mais dans l'état où il était, toute communication était impossible. Donc elle était la première et surement la dernière pour aujourd'hui. Après un rapide regard vers la Geobuk, comme pour lui demander son appréhension, il ouvrit le paquet assez rapidement, intrigué et enthousiaste. Il découvrit, un collier orné d'une étoile, il le regarda un instant étonné. Non pas qu'il n'avait jamais vu de collier auparavant, mais côté cadeau d'anniversaire, ce fut une première. On ne lui avait jamais offert quelques choses d'aussi significatif. Il l'avait l'habitude de choses sûrement plus futile et peut-être moins impressionnant pour lui. Car ce sont des choses, qu'il voit et qu'il reçoit depuis son plus jeune âge, étant un sorcier avec des parents purement sorciers et leur éternelle tradition. Donc ce pendentif, était surement l'une des seule chose matériel et humain, qu'il n'ai jamais eu de sa vie. « ... Pardon, si c'est une idée plutôt.. féminine. Uh. » Féminin ? Il ne pouvait pas vraiment le définir comme féminin, pour les sorciers, les pendentifs ont toujours été quelques choses de sacré et d'important, il ne voit pas vraiment ce qui peut être féminin. Mais en réfléchissant bien, les femmes moldus on plus tendance à porter ce genre chose, contrairement aux hommes, bizarrement moins intéressé.

Bonnie prit délicatement le pendentif et mit ses bras autour du cou du jeune homme, pour pouvoir correctement le lui mettre. Ils étaient dans une position assez gênante, ça Ga Rim l'avait rapidement remarqué, sentant la poitrine de la jeune fille contre la sienne, il avait sa tête dans ses cheveux, qui d'ailleurs sentaient bon. Cette position dura un assez long moment du point de vue du Yunikon, n'osant pas bouger. Quand elle se retira enfin, elle positionna ses doigts fin, sur l'étoile du pendentif et prononça « ... ça ne te plais pas ? c'est si nul que ça...? ». Sur cette phrase, Ga Rim fixa rapidement son amie et reporta son regard sur le pendentif à son cou, puis fit rapidement en montrant le pendentif "Ça ! Nul ? D'où tu trouves ça nul, c'est vachement original, c'est la première fois qu'on m'offre un pendentif" Il avait prononcé cette phrase sur un ton sérieux. C'était assez rare, d'entendre ce ton grave sortir de la bouche du foufou de service. Cela indiquait, que pour une fois il était sérieux et qu'il ne fallait en aucun cas blaguer, il continua sur un ton moins grave et moins sérieux "Tu aimes les astres je crois ? Si je ne me trompe pas ? Je trouve que c'est un très joli cadeau", puis en regardant un peu plus l'étoile, il fit sans réellement le vouloir, emporté dans ses pensées, "Comme une étoile qui illumine mes nuits". Il n'avait pas vraiment prit conscience de la signification de ces mots. Il s'immobilisa un instant et puis regarda la Geobuk d'un air gêné, "Hum... Euh... Oublie, je n'ai rien dit". Il ne savait pas si elle avait compris le fond de ses pensées, car cette phrase pouvait avoir plusieurs interprétations au grand soulagement du petit Yunikon. Elle pouvait parler d'elle, comme de l'étoile ou encore de lui.

Il reprit rapidement ses esprits comme si de rien était et se retourna pour une énième fois vers son ainé, "J'espère qu'on va faire la fête, car je n'ai aucune envie de dormir ce soir" Il ricana légèrement. Le couvre-feu fut soudainement annoncé, il serait temps de bouger avant que nos deux amis se fassent prendre par notre très cher poulpe.