« we are ? »
Cela ne fait que quelques mois que les deux jeunes hommes se connaissent, depuis la rentrée de septembre pour être exact, depuis que Sun Chang est entré dans cette école en tant que digne muneo. Ki Suk, tenant à cœur son rôle de préfet fit tout son possible pour qu’il s’adapte à cette école et tout particulièrement, en allant vers lui pour apprendre à le connaitre. En plus d’être camarades, ils étaient colocataires, ils se devaient alors d’avoir de bons liens ou du moins, qu’ils s’entendent bien. Il y avait une chose qu’il l’ignorait cependant, son colocataire se trouvait muet, incapable de parler auprès de la moindre personne, Ki Suk y compris malgré sa personnalité plus qu’agréable. Alors même si le jeune homme ne lui adresse jamais la parole véritablement, restant toujours derrière un mur silencieux, il est allé vers lui malgré son comportement peu ouvert. Il n’a pas de pitié, non, il veut seulement chercher à le connaitre et briser ce mur, ne serait-ce que pour voir un doux sourire sur son visage. Ses attentes ne sont pas impossibles, n’est-ce pas ? Juste un sourire. Rien de plus.

« we are ? »
S’il y a bien une chose à laquelle le muneo ne s’attendait pas c’était bien celle d’être pris pour une idole par l’un de ses camarades. Il n’a pourtant rien de vraiment spécial. Il est un muneo, un né moldu qui n’a pas particulièrement d’attrait qui pourrait attirer l’attention, il est si banal. Sans doute qu’il est peut-être un peu trop gentil, un peu trop ouvert, pas assez rancunier, ni courageux, c’est le premier à s’enfuir si un danger se présente devant lui, même s’il essaierait de faire de son mieux pour s’en sortir. Alors oui, le jeune muneo est totalement normal… alors pourquoi Nichido l’adule-t-il ? Il n’en sait rien et il ne s’en occupe que peu. Même s’il l’avouera jamais, il trouve la situation plus qu’amusante, c’est comme s’il était une de ses idoles qui vivaient dans son monde, ses idoles pourchassées par des adolescentes en furie. Enfin, Nichido n’arrivera jamais à ce stade. Il ne fait que rougir en sa présence, rien de très grave, ni anormal… Il faut certainement avouer qu’il aime tout de même sa position, être aimé ainsi, est quelque chose de plaisant.

« we are ? »
Un meilleur ami, ce que toute personne rêver d'avoir un jour dans ce bas monde. Yano est considéré comme tel aux yeux de notre muneo. Cela fait maintenant 5 longues années qu'il côtoie ce petit bonhomme d'origine sang-pur, si celui-ci n'avait pas été aussi ouvert jamais ô jamais il n'aurait pu être ami avec lui, sa famille ne supportant pas les « sang-de-bourbes ». C'est lui qui l'a guidé dans ce monde ô nouveau pour Ki Suk, c'est lui qui a pris la peine de lui expliquer le fonctionnement de ce monde pendant de longues heures pendant leurs premières années et aujourd'hui encore. C'est lui qui lui a transmis sa passion pour le quidditch, devant son discours passionné, comment aurait-il pu de ne pas devenir un féru à son tour. Mais bien entendu tout cela est bien réciproque, Ki Suk est tout aussi passionnée lorsqu'il commence à parle de son monde d'origine qu'il ne pourra jamais renier, la quasi-totalité de sa famille y vivant étant issue de ce monde, il aime bien trop sa famille pour ça. Avec le fil du temps, les deux jeunes hommes se sont rapprochés jusqu'à devenir aujourd'hui meilleurs amis. Enfin, cela ne dura qu’un temps. Derrière cette facette d’amitié pure se cachait un vice, un pêché qui les rongeait chacun. Les deux jeunes hommes étaient attirés comme deux personnes adultes pouvaient se désirer, cependant l’un comme l’autre préférait alors taire leurs sentiments plutôt que briser leur longues années d’amitié. Yano ne devait aucunement être au mis au courant des sentiments qu’il ressentait à son égard ni de son attirance. Cela n’était nullement normal, ni respectable, ils ne pouvaient qu’être amis, meilleurs amis, rien de plus. Si seulement il avait su à l’époque que ses sentiments étaient partagés, sans aucun doute, qu’il serait allé vers lui sans hésiter. Comme si Yano semblait avoir compris ses sentiments, celui-ci s’était éloigné de sa personne pendant un certain temps, un temps qui lui semblait si longs et si difficile à supporter, particulièrement alors qu’il s’était enfin avoué à lui-même ses sentiments. Ki Suk aimait indéniablement Yano, il l’aimait à la passion, mais cela il se devait de le garder pour lui-même, le muneo ne devait certainement pas deviner ses sentiments. Alors ainsi, il tut ses sentiments pendant de longues semaines, jusqu’à que son cœur ne le supporte plus. Yano changeait progressivement, lui accordant de nouveau des sourires, se comportant avec une certaine tendresse à son égard. Faible, il n’était alors qu’un être faible qui céda à ses pulsions alors qu’ils se trouvaient dans le labyrinthe, la nuit de 14 février, à la recherche de leurs animaux qui s’étaient enfuis de leur chambre. Fiévreux, son corps était si proche de celui de Yano, ses vêtements trempes laissaient apercevoir ses muscles, ses douces formes athlétiques. Non, il était bien trop faible pour se raisonner alors dans un moment de folie, il l’embrassa avec passion, lui déclarant ses sentiments à la fin de leur baiser. Ce qu’il n’avait pas prévu c’était qu’à son tour, le muneo lui avoua que tout cela était réciproque. Les deux muneos s’aimaient, ayant caché jusqu’à ce jour tous leurs sentiments. Alors depuis ce jour, le jeune préfet ne peut passer une seule minute de sa journée sans penser à l’être qui occupe ses pensées, l’être aimé, Wada Yano, le digne héritier d’une grande famille de sang-pur. Seulement, rien n’est rose, malgré le fait que les deux muneos s’aiment à la passion. Les deux muneos doivent se cacher pour ne pas que leur relation soit découverte par une quelconque personne. La situation de Yano serait mise en danger, et tout particulièrement dans le cercle familial. Alors même si Ki Suk en souffre, il préfère se taire et cacher sa peine, accepter tout et aimer Yano en secret, profitant de ses baisers et de ses caresses au détour d’un couloir, loin des regards indiscrets, et principalement de leurs camarades. Vivre caché donne un peu de piments à leur relation, vous ne trouvez pas ? Enfin, leur relation ne cesse de se compliquer à présent, depuis l’arrestation de leur directeur et principalement depuis l’arrivée de ses demi-géants qui arpentent les couloirs à la recherche du moindre élève fautif. Comment peuvent-ils alors s’embrasser dans l’ombre, sans être dérangé ou même remarqué ? Alors oui, le muneo souffre véritablement à présent, encore plus, de ne pas pouvoir être prêt de l’être aimé quand il le souhaite, de ne pas toucher cette peau si douce, de ne pas pouvoir embrasser ses lèvres, de ne pas entendre les doux soupirs de l’être aimé. Si seulement il pouvait les caresser quand il le souhaitait et lui prouver son amour devant le monde entier…